Trudeau veut interdire la critique de l’islam… Et si nos révolutionnaires de 1789 étaient un peu responsables ?
Même en adhérant à la philosophie des Lumières et ses suites révolutionnaires, je pense que cette déclaration présente un défaut quant à la liberté des cultes.
Elle lui fait la part trop belle.
Il aurait été possible d’instaurer davantage de limites au respect des croyances religieuses et à leur expression, notamment les cantonner dans la sphère religieuse à l’exclusion de la sphère publique lato sensu (c’est-à-dire y compris les établissements privés entrant dans la catégorie des « établissant recevant du public » (article R 123-2 du Code de la construction et de l’habitation : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006896089&cidTexte=LEGITEXT000006074096).
La CEDH n’a fait que grossir ce défaut.
Il aurait été possible d’instaurer davantage de limites que l’ordre public à cette liberté et d’instaurer une hiérarchie en faisant une liberté subalterne par rapport à la liberté d’expression par exemple.
Faute de l’avoir fait, on voit la liberté religieuse prétendre conquérir encore davantage de domaines et notamment empiéter sur la liberté d’expression en cherchant à empêcher le blasphème ou le sacrilège. Comme la DDHC a inspiré de nombreux droits étrangers, ce défaut s’est largement diffusé à travers le monde.
Les mouvements révolutionnaires auraient pu traiter plus sévèrement la liberté religieuse et la face du monde en aurait peut-être été changée…
Note de Christine Tasin
Il faut dire que nos révolutionnaires ne pouvaient pas imaginer une seconde que deux cents ans après eux la France serait envahie par l’islam… Leur Déclaration convenait tout à fait pour le seul « danger » religieux connu et possible selon eux, le catholicisme.
901 total views, 2 views today
Voilà ce que l’on risque à mon sens, en mettant toutes les religions sur le même plan. Il ne s’agit pas de revenir en arrière sur les ingérences du catholicisme dans la vie politique, la notion de laïcité étant importante au vu de notre Histoire, mais il me semble important de bien éclaircir sa place et son imprégnation dans notre culture qui n’est pas assez mise en avant et entretient une certaine ambiguïté dans les esprits (cf lien post ci-dessus).
Sinon, nous risquons d’être confrontés à cela par manque d’éclaircissements bien posés, voire juridiquement construits.
Je me demande, pourquoi justement a-t-on tant de mal à penser la Religion qui imprègne notre Culture, personne ne peut le nier, dans sa place culturelle ?
Il me semble qu’il y a des choses psychologiquement (individuellement et collectivement) à dépasser pour clarifier et regarder tout cela avec sérénité, sans amalgame (pour le coup Religion/Politique/Culture) au risque de nous retrouver avec ce que nous craignons : devenir une France sans substance car sans racines.
Il s’agit d’un commentaire concernant Article du Point du 22 février 2017 : « Terra Nova veut deux nouveaux jours fériés, un juif et un musulman »
merci j’ai vu en effet je dois faire un article sur le sujet dès que je retrouve un peu de temsp
D’accord Christine, je comprends mieux alors qu’il soit resté bloqué. J’avais hésité effectivement à vous le proposer en article au niveau de votre adresse de contact car il me semblait intéressant et important…
il n’est pas trop tard, si vous voulez faire un article sur le sujet, je suis preneuse. L’intérêt n’est pas de reprendre un article déjà écrit mais d’analyser ce qui se passe ; contact@resistancerepublicaine.com
En fait, c’était cet article, tout simplement, tel qu’écrit avec ce que j’ai pu en dire dans d’autres commentaires.
Il me semblait une ouverture à une discussion à ce sujet sans doute constructive ou, tout au moins, provocateur d’une salutaire interrogation à ce sujet.
Voilà, j’ai reposté.
Article perdu du 22 février, je le reposte :
Article du Point ce jour : « Terra Nova veut deux nouveaux jours fériés, un juif et un musulman »
Voilà ce que l’on risque à mon sens, en mettant toutes les religions sur le même plan. Il ne s’agit pas de revenir en arrière sur les ingérences du catholicisme dans la vie politique, la notion de laïcité étant importante au vu de notre Histoire, mais il me semble important de bien éclaircir sa place et son imprégnation dans notre culture qui n’est pas assez mise en avant et entretient une certaine ambiguïté dans les esprits :
http://www.lepoint.fr/societe/terra-nova-veut-deux-nouveaux-jours-feries-un-juif-et-un-musulman-22-02-2017-2106578_23.php?M_BT=772339925788&m_i=7YUWjlZAJ5L96b8N8robDATOOynx%2B5d9MXgwTHwtNgdX3fjRwo3REdLz2xcllVqev6Tdh9hoVI46nNrLcGzN1takDHSp7N#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Mi-journee%5D-20170222
Sinon, nous risquons d’être confrontés à cela par manque d’éclaircissements bien posés, voire juridiquement construits.
Je me demande, pourquoi justement a-t-on tant de mal à penser la Religion qui imprègne notre Culture, personne ne peut le nier, dans sa place culturelle ?
Il me semble qu’il y a des choses psychologiquement (individuellement et collectivement) à dépasser pour clarifier et regarder tout cela avec sérénité, sans amalgame (pour le coup Religion/Politique/Culture) au risque de nous retrouver avec ce que nous craignons : devenir une France sans substance car sans racines.
Bizarre, il est encore bloqué ce commentaire, pourtant je l’ai reposté….
J’ai un commentaire avec article écrit ici hier qui a disparu, il doit être bloqué quelque part je pense.
Bonjour,
Je vais essayer de le retrouver.
Sinon, merci de le reposter.
(Le modérateur).
Merci Antiislam, si je le retrouve moi-même, je le reposte.
Quand je lis cet article et puis les commentaires qui l’ont suivi, je me dis que nous ne sommes pas prêts de libérer la France de l’islamisation et du Grand-Remplacement qui sont les problèmes d’ AUJOURD’HUI !
Sommes-nous dans un salon de thé en train de discuter du sexe des anges, comme à Bysance il y a six siècles ?
Je ne veux pas entrer dans ce débat déplacé et contre-productif, mais pour moi il n’y a pas de doute que nous n’aurions pas l’islam si nous avions su garder le christianisme.
Nous n’aurions pas eu l’islam surtout si nous n’avions pas eu le’catholicisme !!!
Allez fonder votre Etat catholique, car votre France gouvernée par le christianisme ainsi que ses prélats islamophiles, je n’en veux pas.
Le pape François a la place de François Hollande, ça donne quoi ? La même chose !
Ridicule donc.
Allez donc convaincre les Français de votre soupe catho, personne n’en veut plus, on ne débat pas du sexe des anges mais des moyens légaux de parvenir à une solution.
Allez donc faire la révolution aussi pendant que vous y êtes, votre révolution catho vous conduira en prison !
Bonne chance !
A la limite il faut interdire toute manifestation ostensible de son appartenance religieuse dans l’espace public
Le problème, c’est que l’homme est ainsi fait qu’il a besoin de religion. Si on lui enlève le Christianisme, c’est l’islam qui s’engouffre dans la brèche.
L’Homme a besoin de sexe aussi ; pour autant, on ne copule pas en public.
La religion est un phénomène social, le sexe est l’instinct de procréation. La vie en société doit être soumise à des règles d’où la nécessité des lois.
Il est impossible d’empêcher les niais de croire en n’importe quoi, mais quand les adeptes de sectes tordues transgressent les lois, il est nécessaire d’agir.
Tout croyance n’est pas une niaiserie…. dire cela c’est déjà et aussi une croyance.
Toute, pardon !
Les révolutionnaires de 1789 avait compris que les religions sont l’œuvre des hommes. Comme il est impossible d’interdire à quelqu’un de croire en n’importe quoi, on peut limiter les dégâts en créant des lois qui limitent les pouvoirs des religieux et de leurs adeptes, c’est ce qu’ils ont fait.
D’accord sur le fait que c’est un problème de volonté politique avant tout.
La loi sur les sectes existe bel et bien, mais le préjugé selon lequel une secte est forcément composée d’un petit nombre de fidèles est tenace.
Simplement, si on avait serré la vis dès le départ, dès le lendemain de la Révolution, à mon avis, les mouvements sectaires auraient eu plus de mal à émerger. Ils n’auraient pas pu prospérer aussi facilement. Aucune idéologie totalitaire n’aurait pu prospérer, car la puissance publique aurait pris le dessus systématiquement.
il est évident que si l’on voulait on pourrait que si l’on veut on peut et que lorsque l’on voudra on pourra
En 1789 le clergé ne posait plus de problème depuis longtemps, la mort de Louis le quatorzième y avait contribué, puis les philosophes des lumières, et la question semblait réglée, il ne s’agissait plus que d’une simple formalité.
Jules Ferry n’a eu aucun mérite en 1905, la séparation était acquise depuis longtemps et puis casser du curé ça en « jetait » aux yeux de la population.
On pourrait même parler de trahison dans le sens où, tout en officialisant la séparation d’un coté il s’employait à oeuvrer, en bon social traitre, pour le plus grand bien du capital, et contre ce même peuple.
Qui aurait imaginé en 1789 que l’islam poserait deux siècles plus tard les problèmes que l’on sait, autrement plus graves que ceux de l’église catholique..
Je ne suis pas d’accord, car l’histoire du XIXème siècle a été constituée de recul des acquis révolutionnaires et de reconquêtes républicaines en permanence. La loi de 1905 clôt ces épisodes d’hésitation, elle va beaucoup plus loin que la législation révolutionnaire en matière d’interdits religieux, si l’on évoque la sécularisation du droit et ses dispositions très concrètes ont des implications précises. Cette loi d’ailleurs n’a pas cherché à humilier (pour reprendre un terme très à la mode ces temps-ci) les catholiques, elle a réalisé un compromis que l’idée pure de laïcité n’impliquait pas nécessairement. D’ailleurs, cette loi est souvent utilisée par les tribunaux et invoquée dans les conclusions des plaideurs, contrairement à l’article 10 de la DDHC qui n’est guère qu’une toile de fond dans la motivation des jugements et arrêts. Le texte est si vague qu’il ne sert jamais directement à fonder une annulation par exemple.
Merci d’avoir rectifié Maxime.
Je suis tombé il y a quelque temps sur les conférences des années 70 de l’historien Henri Guillemin qui traite de pas mal d’aspects du 19ème notamment, la commune, la révolution française, Dreyfus, la france de Vichy entre autres et considère Ferry comme un traitre à la cause populaire en travaillant pour la bourgeoisie sous l’étiquette socialiste.
Bon, rien n’est jamais blanc ou noir, pas plus chez Guillemin que chez ses personnages et le mieux est peut-être de ne garder que ce qui s’est révélé positif..
Peut-être est-ce le cas Louis, mais la loi de 1905 n’a rien à voir avec une éventuelle lutte des classes. La fonction politique est suffisamment difficile pour qu’on ait pas besoin de salir des gens reconnus globalement comme de grands hommes, il y a assez de travail à faire avec les autres… De plus, un homme qui permet l’instruction pour tous ne peut pas être fondamentalement mauvais et hostile au peuple.
A mon avis, à force de creuser on s’enfonce dans le détail, on ne peut tout prévoir, c’est ce que le Droit essaie de faire mais il y a risque de s’enfoncer dans des impasses voire dans une dictature.
Il faudrait que les juristes parfois lâchent prise ce qui leur permettrait plus de recul pour s’en rendre compte, et cela permettrait aussi, d’un autre côté, d’éviter des situations judiciaires incongrues faute de Loi pour les soutenir (c’est un autre aspect de la question, le tout juridique enferme également).
Ainsi, dans les situations juridiques citées, ils auraient, du coup, trouvé d’autres arguments pour défendre leur point de vue, c’est sûr.
L’embrouillamini des textes de Loi aurait permis cela.
En fait, Amélie, votre façon de penser est très anglo-saxonne. Les juristes anglo-saxons partent effectivement de l’idée qu’on ne peut pas tout prévoir.
Cependant, l’insécurité juridique est encore plus forte si vous acceptez de tenir compte d’éléments qui n’ont pas été intégrés dans une norme juridique a priori. Je préfère donc le système français.
En effet, nous sommes partis de l’idée opposée, et pourtant, aujourd’hui, les systèmes occidentaux sont tous arrivés au même point d’arrivée plus ou moins sur la question qui nous intéresse. C’est même pire dans les pays anglo-saxons, qui n’ont jamais connu la laïcité.
Parce que la tradition anticléricale est très française, justement, si on avait encore plus serré la vis, les affaires Truchelut, Cénacle, Créteil etc. n’auraient jamais existé.
Sur le fond, actuellement, les seuls pays occidentaux qui se démarquent de la pensée dominante sont les Etats très chrétiens d’Europe centrale. C’est un fait. Mais la France aurait pu prendre une voie de résistance aussi puissante avec un anticléricalisme exacerbé à mon avis.
pardon, Creil et pas Créteil
Merci Maxime pour ces précisions intéressantes, je ne me savais pas une pensée anglo-saxone, vous me l’apprenez, pourtant je n’en ai pas les origines.
Je comprends ce que vous voulez dire concernant les affaires précitées, le cadre juridique étant insuffisant dans l’état actuel pour en empêcher leur prise en compte. Je n’aborde bien sûr pas les choses sous le même angle que vous, et je comprends cette tentation légitime de renforcer ce cadre face à ces abus imprévisibles.
Je ne connais pas suffisamment l’arsenal juridique pour en discuter avec vous, mais peut-être aurait-on pu aborder les choses avec d’autres arguments détachés du phénomène religieux ? Par exemple, le problème du voile est plus profond qu’un aspect religieux par exemple pour les femmes en France, c’est une question qui tourne autour de l’image de la place et du respect de la femme fondamentalement, pourquoi toujours le ramener au religieux ? Le délit de blasphème (enfin, je ne pense pas) n’existe pas en France non plus puisque le prendre en compte, c’est l’introduire dans l’espace juridique qui est un espace public. Mais ce serait trop long d’en débattre ici, ce sont juste des exemples.
Certes donc, vous avez raison de soulever cette question, mais comme le dit Christine et bien d’autres, seule la présence en France de tentatives d’appropriation de la sphère publique par une religion coercitive qui n’a rien à voir avec notre système français nous met dans ce genre de situation. Ce n’est plus le cas avec ce qui concerne notre Histoire, la loi de 1905 ayant, jusqu’à présent, été un garde-fou suffisamment efficace, vous l’avez souligné. Ainsi, quelles seraient les implications, à notre niveau, d’un tel durcissement ? La question se pose aussi pour l’équilibre de notre nation et de ses citoyens.
Pour revenir sur le plan plus général, il est vrai que la question tourne autour d’une notion de sécurité (anticiper et prévenir) ou d’insécurité (accepter une part d’imprévisibilité), cela se discute effectivement. Mais nous n’aurons jamais le tout sécuritaire quoique l’on fasse (les exemples ci-dessus en sont une illustration)… et le risque, il me semble, c’est de se sentir enfermés dans un système trop judiciarisé. Jusqu’où ainsi faut-il prévoir ?… Cela reste flou…. Il faut être vigilant, tout est question d’équilibre.
Pour donner un exemple concret (mais cela ne concerne que moi), je l’ai ressenti vraiment avec acuité pour être allée à l’étranger dans des pays où la règle est beaucoup plus « élastique » qu’en France. Je ne dis pas que c’est mieux, il n’y a pas de jugement de ma part, mais je me souviens, après un fort sentiment d’insécurité au début, m’y être finalement faite et avoir ressenti comme une impression de liberté, voire un sentiment de mieux respirer (symboliquement bien sûr).
L’intérêt de cette expérience, c’est que c’est là que j’ai pris conscience du « poids » juridique en France, sentiment que je ne ressentais pas auparavant. Cela entrave, à mon sens, bien des choses, notamment, pour ne donner que cet exemple, ce qui serait de l’ordre de la créativité. Je ne parle pas bien sûr là que du Pénal. Mais cela pose question cette impression de normes qui enferment en France, et ceci de plus en plus.
La notion de laïcité est une fixation bien française. J’aimerais savoir comment cela se passe dans les autres pays qui ne sont pas organisés de cette manière autour de la question religieuse ?
Je sais pour en avoir discuté avec des allemands, par exemple, qu’en Allemagne, la question ne se pose pas et que la liberté religieuse est bien intégrée à l’organisation politique sans y prendre de part active (si on se déclare de telle religion, on paie une quote-part servant au culte, si non, il suffit de le déclarer et cette part est supprimée).
merci Amélie pour vos commentaires qui sont toujours très intéressants mais pourriez-vous développer un peu moins ? C’est un peu trop long pour des commentaires, et peu de gens lisent quand c’est trop long, c’est un peu dommage
Merci Christine. J’y ferai attention dorénavant. Parfois pris dans sa pensée on est surpris, lorsqu’on valide le commentaire, de voir sa longueur…..
Merci Amélie, sinon si vous voulez développer votre pensée sur un point précis proposez-le nous en article directement en l’envoyant à contact@resistancerepublicaine, cela allègerait la tâche des modérateurs autres que moi qui laissent souvent en attente les longs commentaires pour que je décide si je publie en article ou pas, et comme il y en a beaucoup, certains restent plusieurs jours en attente pour peu que je sois prise et pas devant l’ordi toute la journée contact@resistancerepublicaine.com
Merci Christine, je comprends bien sûr, pas de souci. Je vous remercie aussi pour votre suggestion, j’ai noté.
Complément sous forme d’auto-critique :
– la DDHC limite, certes, la liberté religieuse (j’aurais ajouté l’adverbe « mieux » dans le titre) : son article 10 évoque l’ordre public établi par la loi.
https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789
Donc, à défaut de loi, le juge ne peut pas limiter la liberté religieuse. Il faut une loi claire à ce sujet.
– parmi les ERP (établissements recevant du public), figurent notamment les crèches (donc pas d’affaire Baby loup si la loi avait prévu ce que j’évoque dans l’article), les restaurants (donc pas d’affaire du Cénacle), les écoles (donc pas besoin de la loi spéciale de 2004, puisque la Déclaration, à valeur constitutionnelle, aurait déjà prévu ce cas en interdisant les signes ostensibles dans la sphère publique et les ERP), etc. Pas d’affaire Truchelut, etc. Pas de poursuites pour « Islam assassin » peut-être aussi si les textes avaient été plus clairs quant à leurs implications, qui restent implicites et donc plus susceptibles d’être attaquées par certains.
– La critique vaut pour la DDHC et les textes qui s’en inspirent : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l'homme_et_du_citoyen_de_1789#Post.C3.A9rit.C3.A9
Il s’agit en gros de la tradition continentale, celle des pays latins.
S’y oppose une tradition anglo-saxonne plus casuistique, qui s’est formée plutôt à l’imitation des droits anglais et américain et à laquelle se rattache le droit canadien qui a inspiré ces réflexions.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_2_de_la_Charte_canadienne_des_droits_et_libert%C3%A9s
En effet, J’estime que Christine a raison. Mais Maxime aussi. Je relève que Christine – dans sa sagesse – mentionne catholicisme et non christianisme.Car si on appliquait les enseignements du christ, nous n’aurions pas eu cette interférence Eglise Etat. Mais les voies de la politiques sont impénétrables.
Je suis d’accord avec la note de Christine, le catholicisme ne posait plus avec le cadre déterminé et ne pose actuellement pas problème.
Mais, pourquoi les révolutionnaires auraient eu raison ? Personnellement, ils me refroidissent et je suis bien contente de ne pas les avoir connus. D’ailleurs, dans notre société, les nostalgiques de leurs idées m’ennuient au plus haut point (ex : les soixante-huitards fixés à leur combat) par leur manque d’ouverture d’esprit.
C’est bien français ça, et c’est peut-être aussi une part de la source de notre désespérance ce cartésianisme exacerbé. Les philosophes ne sont pas des dieux, ce ne sont que des humains qui ont eu des idées à un certain moment, ils n’ont pas la Vérité ultime.
Il faut prendre du recul par rapport à ce qu’ils disent. Descartes a dit « Je pense donc je suis » et Lacan a dit « Je pense là où je ne suis pas » ce qui est exact si on veut bien y réfléchir, car nous avons tous une part mystérieuse de notre être qui échappe à notre conscient donc à notre pensée.
Un monde sans dimension « spirituelle » (justement, je n’ai pas dit « religieuse », qui en est, en fait, qu’une traduction humanisée, sans pouvoir dire ce qui a existé ou pas) est impossible à vivre et tellement ennuyeux car cela nous rend incomplets.
Il y a eu beaucoup d’excès et d’actions innommables pendant la révolution, règlements de compte, soif de sang et de spectacle, comme lors de l’épuration après guerre.
Seulement voilà, il fallait rompre avec l’ancien régime et tout ce qu’il comportait d’oppression, d’injustices, de privilèges, et même si les fruits en ont été récupérés par la classe possédante:
Tout le 19ème n’a été que l’histoire de l’exploitation des masses par la bourgeoisie d’affaires, trop contents de s’être affranchis des lois de l’ancien régime.
Robespierre et d’autres ont compris que d’une part la hargne populaire, malgré ses nombreux excès était indispensable mais qu’il fallait appliquer la tolérance zéro, être incorruptible, comme l’avait été Lénine.
Si Marie-antoinette avait put regagner l’Autriche, elle n’aurais pas hésité à enclencher la contre révolution avec les massacres que l’on imagine.
Comme quoi elle n’avait absolument rien compris à ce qui se passait, seul le Roi semblait avoir mesuré la gravité des évènements.
La révolution n’est jamais propre hélas sauf en théorie et c’est un combat permanent où la vigilance permanente est nécessaire et le moindre faux pas implique un retour en arrière.
N’étant pas croyant, je n’en suis pas pour autant laïc selon la définition qui en est donnée.
C’est clair que je ne me voie pas dans l’univers comme un pur hasard, sans justification et but autres que ce même hasard: Quelle tristesse effectivement et quel vide..
Plutôt que Dieu, je préfère employer le terme de Divin, ou principe divin en accord avec les lois qui régissent l’univers.
Vaste programme…
Oui, je suis d’accord avec vous, « vaste programme » comme vous dites.
Sinon, mes propos ne récusent en rien la légitimité d’une révolution tant les souffrances du peuple étaient insupportables. J’ai cependant l’impression qu’une certaine bourgeoisie a plutôt utilisé la colère du peuple pour parvenir à leurs fins (la plupart, dont Robespierre, n’étaient pas sur les barricades…) et responsable des débordements qui ont suivis. Cela a perduré au XIXe siècle.
C’est quand même extraordinaire de proclamer la mort de la royauté (abolition des « privilèges » donc) et de couronner, seulement 11 ans plus tard, un empereur (avec encore plus de privilèges)…. non ? Pas clair du tout….
Je n’aime pas ses débordements, c’est tout. Quand je pense que c’est là que l’on a repris (car cela n’est pas une invention française) les « Droits de l’Homme ».
Oui, Napoléon enfant de la révolution et qui l’a trahie au point de se faire sacrer empereur.
Beaucoup en voient un grand homme, je ne suis pas de cet avis du tout car je le considère comme un opportuniste qui n’aimait pas la France mais voulait sa revanche, mais c’est une autre histoire. Le code Napoléon qui a placé les femmes sous tutelle de leur mari jusqu’à une période avancée n’est pas ce qu’on peut appeler une avancée révolutionnaire.
La colère de la foule a bien sûr été utilisée et récupérée par ceux qui les ont par la suite exploitée durant tout le 19 ème..
@Louis
Je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire.
Amélie, je n’aime pas pour ma part » c’est bien français » pour vous plaindre du « cartésianisme exacerbé » vous faites une caricature digne d’une Marion Sigaut.
Qu’est ce qu’il vous a fait l’esprit français, ( dont Descartes ) bien plus riche et complexe ?
Il n’y a pas que les soixhantuitards qui tiennent à 1789 ( pour ce qu’ils en ont fait ) il y a aussi, simplement les républicains. Pour vous permettre cette critique / lamentation, d’où vous parlez, vous ? (Comme ils disaient )
Une extra territorialité, une hauteur surplombante ? Ce serait bête de vous suggérer : d’Algérie, puisque c’est la mode ? Non, vous êtes bien de chez nous, vous qui dècontextualisez complètement et Descartes et Lacan, le grand arnaqueur et destructeur de la personne, de la famille, de la joie. Lisez le si vous y arrivez, moi ça fait 50 ans que je l’ai lu , vu ses œuvres à travers ses successeurs . Aujourd’hui il n’y a plus que les communistes à faire partie de la secte supérieure.
La spiritualité ( impossible de vivre sans, gniagnia convenu aujourd’hui ) c’était la poésie, le rêve, l’humour, le lien avec la nature, tout ce qui décolle de l’apparence de la réalité .
Et quant à l’incomplétude, retournez chez Lacan pour voir ce qu’il disait de la femme…
@Dany Posez
A ce que vous dites de Lacan, je ne pense pas que vous l’ayez bien saisi (notamment au niveau de ce qu’il dit de la Femme, il faut contextualiser dans l’ensemble de ses écrits, pour bien comprendre ce que lui, a voulu y mettre de sens, mais bien sûr, il faut lire au 3ème voire au 4ème degré pour ne pas y voir un mépris affiché). Ceci dit, je ne suis pas son épigone et n’ai pas envie de m’y attarder.
Lorsque je cite la phrase de Descartes (que je n’ai pas critiqué au passage) mise en parallèle avec celle de Lacan, c’est uniquement pour illustrer la nécessité de penser l’humain comme un tout qui ne se limite pas à ce que l’on voit et que l’on croit avoir démontré (notamment à travers la science). C’est bien limité….
J’aime quand les gens disent que « ça n’existe pas » alors qu’il n’ont jamais expérimenté la chose dans un cadre scientifique normé (on serait bien incapable de tout expérimenter d’ailleurs). Votre écrit m’a donné l’impression que vous en faisiez partie, mais peut-être n’est ce qu’une illusion de ma part aussi, si c’est le cas, je vous demande de m’en excuser.
Pour le reste, je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Apparemment, il n’y a que vous qui ayez le droit de formuler une critique… Soit, c’est votre droit de penser comme cela, mais cela aussi n’engage que vous. Personne ne détient la Vérité.
S’enfermer dans un cartésianisme exacerbé (je dis bien « exacerbé ») c’est se couper de cette partie du monde qui nous échappe, peut-être est-ce d’ailleurs ne pas accepter que quelque chose puisse nous échapper ?
Et c’est bien l’esprit français (sans généralisation intempestive bien sûr…), je le redis. Croyez-moi, dans certains domaines précisément, je sais de quoi je parle.
Amélie, mais de quoi vous parlez : » ça n’existe pas » ? Ce serait la caricature bornée du cartésianisme ? C’est quoi » le cadre scientifique normé » ?
Quelles normes, fixées par qui ?
Je vais lâcher prise avec vous, puisque vous me le conseillez dans votre jargon pseudo Psy …vous savez de quoi vous parlez ? De quoi ? Et je vous ferai confiance avec cet argument d’autorité ? Vous semblez dans le discours du Maître …
@Dany Posez
Il me semble déplacé et incongru, voire irrespectueux de jargonner sur la théorie lacanienne ici (notamment quand vous dites : « Vous semblez dans le discours du Maître … »), dans une sorte de « psychanalyse sauvage ».
En effet, je ne pense pas que ce soit le lieu approprié vis-à-vis des thèmes que traite ce site, ainsi que pour les lecteurs qui ont d’autres choses à penser il me semble, d’autant que je ne vous ai rien demandé à ce sujet.
Il n’y a aucun jargon de ma part, je n’ai absolument rien à prouver, je pense être claire dans mes propos, j’explique tout simplement mon point de vue, il y en a d’autres qui m’ont comprise.
Visiblement, vous, ne voyez aucunement de quoi je parle, mais ce n’est pas grave, je ne vous en veux guère, chacun a le droit d’exprimer son opinion à sa manière.
Chère Christine, ne serait-ce pas deux siècles en lieu et place de deux ans ?
glups ! merci je corrige ce lapsus calami