A Lyon ce week-end, deux Guignols et une Présidente : Marine sera au 2nd tour face à Fillon

Resté discret durant le barnum de samedi et dimanche à Lyon, François Fillon vient de nous servir son numéro et je dois dire qu’il s’en tire bien. Comprenez  qu’il reste dans la boucle et qu’il a réussi, avec une stratégie bien construite, à effacer l’ardoise que l’on veut lui faire payer. Je ne milite pas – loin de là – pour ce candidat. Mais, à tout prendre, si une catastrophe du genre “Front républicain” devait nous tomber sur le coin de la démocratie au second tour, je préfèrerais que ce soit pour le faire élire lui plutôt, que Benoît Hamon, le futur converti de l’Islam…

Mais nous n’en sommes pas encore là. Pendant l’escapade lyonnaise du week-end dernier, un deuxième guignol, à Lyon, se donnait en spectacle en gesticulant le doigt pointé, dans son mauvais remake du “Passe-muraille” en jouant le “geek” avec son hologramme.

Plus loin, près du stade Gerland, le “Petit banquier” – l’idole des 40/45 ans, classe moyenne et csp+ (catégorie socio-professionnelle au dessus de la moyenne) – centriste travesti par un Parti Socialiste fantôme,  adepte d’une “mondialisation utopique” – sorte de “machin” sans queue ni tête -, faisait marcher ses fan excités.

Au cours de ces agapes au pays de “Monsieur Paul” (Bocuse), Marine Le Pen habillée d’un sobre et élégant habit présidentiel, nous offrait un vrai programme, réfléchi, structuré et honnête. Elle reste, nous n’en doutons pas, favorite dans la course électorale à trois qui s’est confirmée aujourd’hui avec la résurgence de François Fillon.

A trois, parce que les oripeaux de la gauche que se partagent Mélenchon et Hamon ne suffiront pas à les habiller pour les élections. En effet, les Français commencent a être saturés de chèches.  Le  chèche et le costume de Staline ont montré depuis belle lurette qu’ils étaient élimés. Ces deux-là, à force de faire des courbettes ponctuées d’“Assalam Aleikum” à l’électorat musulman, l’un par conviction l’autre par les travers d’une la¨cité dévoyée de son sens, seront à genoux au mois de mai. Il faut reconnaître en plus que leur programme, particulièrement indigent en matière d’économie, de sécurité, d’éducation, de culture, etc. ne consiste qu’en une proposition, répétée à l’envi : faire barrage à Marine Le Pen.

 
Malgré leurs incantations laïco-musulmanes, Marine restera, au second tour, face à Macron ou Fillon.

Dans ce scenario, il semblerait que le “Petit Banquier” ne soit pas dangereux. Son petit costard, ses pompes pointues et sa cravate fine, s’ils donnent l’illusion d’un “start-upeur” mondialiste dynamique tueur de fachos et de trotskystes et emportent provisoirement l’adhésion d’une classe moyenne en mal de repères et d’idéal, n’en font pas, loin s’en faut, un homme priovidentiel à la stature présidentielle. Quand il aura dévoilé son programme, il faudra qu’il finance sa machine électorale. Avec quel argent ? C’est là que nous verrons d’où il vient ! Et ensuite, il faudra rassembler aux législatives… Pour un parti qui n’a que quelques milliers d’adhérents, qui ne payent pas leur adhésion de surcroît, le pari semble difficile… À moins que les banques, utilisant le pactole qu’elles piquent régulièrement et copieusement aux “petits” Français à découvert, viennent au secours du “Golden Boy” qui, bien avant de devenir le ministre de l’Economie qui nous la fait connaître, travaillait dans les bureaux discrets d’une banque d’affaires où il a pu tout à loisir s’acoquiner avec les patrons français…

Non, décidemment, la gauche historique étant complètement déshabillée, c’est bien François Fillon, requinqué et habillé de propre après ce passage à la lessiveuse, qui sera le véritable danger pour Marine. Il a toute une frange de la population, habillée des habits un peu élimés mais empesés du centre et de la droite traditionnelle, qui se tient prête à le porter au pouvoir. Cette partie de la population française, pour continuer de porter le costume bienséant d’une caste donneuse de leçon démocratique, nantie et bien pensante, n’hésitera pas à revêtir les habits de dignité, même au prix d’une compromission indécente avec la gauche déliquescente, comme on l’a vu aux Régionales de 2015.

 
Méfions-nous de François Fillon car, lui aussi comme tous ses compères de la droite, pour atteindre le pouvoir, il sera prêt, le moment venu, à retourner sa veste bleue du côté rose de la doublure…
 
 

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