Trump accuse l'Allemagne de nous exploiter grâce à l'euro, Merkel reconnaît les faits

Ce qui se passe là aussi est énorme.
Voici Merkel obligée de reconnaître que Marine Le Pen a raison et que si l’Allemagne se porte bien c’est grâce à l’euro…
On lira avec intérêt l’article de l’expansion, qui tire à boulets rouges sur Marine et Trump, accusés de perversité… et en même temps loués pour dire que la seule solution est effectivement d’implosion de la zone euro…

Extraits 

Le Brexit? Fantastique. L’Union européenne? Un « consortium » inefficace. Lors de sa rencontre avec Theresa MayDonald Trump a montré le peu de cas qu’il faisait de l’Europe. Un nouveau coup vient d’être porté par son conseiller au commerce, Peter Navarro, qui accuse dans le Financial Times l’Allemagne d’exploiter ses partenaires commerciaux grâce à une sous-évaluation de l’euro. 

L’euro est un « Deutsche Mark [l’ancienne monnaie allemande] implicite », affirme-t-il. C’est à dire que si l’Allemagne avait sa propre monnaie, comme le pays dégage chaque année des excédents budgétaires, celle-ci serait plus forte que l’euro. Les déficits de ses partenaires européens faisant baisser la valeur de l’euro, l’Allemagne peut exporter ses produits moins chers que si elle faisait cavalier seul, et augmenter d’autant ses excédents. En félicitant les Anglais, Donald Trump a accusé l’Europe d’être « l’instrument » de l’Allemagne. L’équipe Trump ne reconnaît que des nations en concurrence les unes avec les autres. 

 Sous-évalué par rapport à l’économie allemande, l’euro? « C’est un peu vrai », explique pour L’Express Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE, « on estime entre 10% et 20% l’augmentation qui serait nécessaire à rééquilibrer sa balance courante. » Le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel

Angela Merkel a vivement répliqué aux critiques américaines, rappelant que la Banque centrale européenne chargée de la politique monétaire de la zone euro était indépendante. Dans son propre camp, la CDU, on préférerait d’ailleurs qu’elle le soit moins, car depuis deux ans sa politique d’assouplissement quantitatif fait baisser la monnaie unique. Ce qui favorise peut-être les exportations, même si les produits allemands ont tendance à se vendre cher, mais qui fait aussi fondre le magot des épargnants. Et rend délicate la réélection de la chancelière en septembre prochain

« La critique de Peter Navarro est très partiale. Elle ramène tout à une question de taux de change interne. De ce point de vue, la seule solution serait l’éclatement de [la zone] euro. Mais si les Allemands se décident à consommer plus, un tel ajustement n’est plus nécessaire », ajoute Xavier Timbeau. 

Certes, l’Allemagne a introduit en 2015 le salaire minimum, mais ses partenaires commerciaux, notamment européens, ne voient toujours pas leurs exportations décoller. « On veut que les Allemands achètent des produits européens pour redresser les balances courantes de ces pays », explique Laurence Nayman. Un rééquilibrage des échanges commerciaux dans la zone euro donnerait à la monnaie unique une nouvelle justification économique. 

Ce nouveau coup de boutoir de l’administration Trump met les Européens face à leurs responsabilités. « L’Allemagne a une économie ouverte sur la zone euro. Son éclatement lui coûterait très cher », assure Xavier Timbeau. Pour rééquilibrer les échanges, « il faut que l’Europe fasse quelque chose », reconnaît Laurence Nayman.  

En attendant, le procès américain de l’euro rejoint le discours de Marine Le Pen, qui préconise d’abandonner la monnaie unique, et renforce les eurosceptiques. « C’est une charge très perverse, un appel à la division », reconnaît Xavier Timbeau. Pour autant, « l’erreur serait de dire qu’il n’y a pas de problème. Marine Le Pen est porteuse d’une réponse, et de l’autre côté c’est la paralysie, il n’y a pas de réponse. Dans ces conditions, le camp européen ne peut qu’échouer. » 

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/comment-l-administration-trump-essaye-de-saper-la-zone-euro_1874841.html

 

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10 Comments

  1. j’ai toujours dit qu’on était à la botte de l’allemagne, et que ce n’était pas la peine d’avoir gagné la 2ème guerre pour se retrouver dans cette situation de domination,
    sark , le toutou à merkel, comme un petit caniche frétillant après sa maitresse,
    holl guère plus

  2. Vous tombez de la lune, c’est pas possible. Il y a vingt ans – vingt ans!!! – que j’entendais le regretté Jean Ferré le dire tous les jours sur les ondes de Radio Courtoisie. C’est la raison pour laquelle il appelait l' »euro » – quel nom ridicule – « la monnaie d’occupation »! J’en ai un peu marre qu’on aille chercher la vérité avec vingt, trente, cinquante ans de retard chez Poutine ou Trump! Ce sont certainement de bons chefs d’Etats, mais ce ne sont pas les nôtres.

  3. RAPPEL : Intervention de Florian Philippot contre Emmanuel Macron à l’émission « Paroles & des actes » du temps que Macron était ministre. On remarquera encore cette stratégie d’abattre le discours FN/RBM en l’accusant de « surfer sur les peurs » ; soit comme toujours l’inversion de la réalité ; car si l’on accuse le FN de surfer ou jouer sur les peurs, c’est que ces peurs existent bel et bien et que ce sont les adversaires qui les ont créées et installées, alors en effet, le FN/RBM ne peut pas faire autrement que de surfer sur ces peurs puisqu’elles sont là et que son discours est opposé à celui de la pensée unique.
    VIDEO : Macron se fait démolir par Philippot l’allié de Le Pen et Sarkozy en direct
    :: https://www.youtube.com/watch?v=8MIgwKusBFI

  4. Rappelons seulement les quatre faits suivants EXIGES ET OBTENUS par l’allemagne à l’issue du bras-de-fer qui précéda la mise en service de cette monnaie calamiteuse :
    1) taux de change du simple au double par rapport au mark (2 marks pour 1 euro) alors que le mark était déjà la monnaie la plus forte d’Europe,
    2) impossibilité de dévaluer l’euro,
    3) obligation pour les états membres de limiter leur déficit public pour ne pas risquer d’affaiblir l’euro (les fameux « critères de convergence »),
    4) banque centrale installée… à Frankfort.
    Les faits parlent d’eux-mêmes et montrent à quel point l’allemagne s’est moquée (le mot est faible) de ses partenaires européens, Français en tête, qui durent se consoler avec la nomination – pendant peu de temps – d’un directeur français, M. Trichet (personnage falot et tout acquis à la cause euro-mondialiste), à la tête de la banque centrale… seule concession admise par « nos amis allemands » (comme disent les présentateurs TV) en échange de ces avantages exorbitants.

  5. « Merkel reconnaît les faits » Soyons quant même justes envers les allemands, ils n’ont jamais voulu d’une monnaie unique. C’est la France de Giscard et Mitterrand qui leur ont forcé la main dans leur folie de l’idéologie UE. Les allemands ont par conséquent posé leur condition, aligner l’Euro sur le Mark.
    On pourra toujours se plaindre aujourd’hui.

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