Ce que je comprends des hésitations d'Alain Finkielkraut …

J’ai une profonde admiration pour Alain Finkielkraut.
Son émission « Répliques », sur France-Culture, le samedi matin est un bol d’air frais.
Sa causerie, avec Elisabeth Lévy sur RCJ, est de la même exigence.
L’excellente  revue « Causeur »   reprend  heureusement ces entretiens.

Sur le fond, il s’y est toujours  fait un défenseur acharné et inlassable de l’Ecole, de la place de la Femme dans la civilisation française, de la culture européenne, de la cause animale : toutes choses qui tiennent à coeur à beaucoup sur ce site.

Sur la forme, il est un point que je voudrais souligner parce qu’il me touche.

Quand Alain Finkielkraut est blessé par les dires d’un intervenant, cela s ‘ « entend » à l’antenne.

Bien loin de tous les cyniques des médias et des politiques qui peuvent encaisser et s’envoyer les pires méchancetés sans que rien ne paraisse.

Finkielkraut a beaucoup réfléchi sur le sinistre héritage de notre génération : l’expérience totalitaire.

Et il se refuse absolument à l’affrontement binaire du camp du Mal contre le camp du Bien.

Il évoque très souvent cette controverse, maintenant célèbre grâce à lui , entre Julien Freund et Jean Hyppolite, lors de la soutenance de la thèse du premier.

A Jean Hyppolite, qui était révulsé par le fait que Freund fasse de la catégorisation ennemi/ami « l’essence du politique », Freund rétorqua :

« Écoutez, Monsieur Hyppolite, vous avez dit […] que vous aviez commis une erreur à propos de Kelsen. Je crois que vous êtes en train de commettre une autre erreur, car vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemis, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitiés. Du moment qu’il veut que vous soyez son l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin.”

L’ennemi impose donc la guerre.
Il faudrait réfléchir au fait qu’il impose, aussi, la forme de la guerre.
Dans le cas de l’islam , la guerre TOTALE, TOTALITAIRE.
Nous ne sommes pas sortis des années 40, revenons-y.
L’Allemagne nous a imposé une guerre totale.
Les Alliés lui ont fait une guerre totale: les bombardements des populations civiles n’obéissaient pas aux Droits de l’Homme, l’alliance avec le monstrueux Staline non plus.
Il est facile, en 2017, de se lamenter : avait-on d’autres choix ?
La pathologie psychique allemande de l’époque ne  laissait comme issues  que notre écrasement total ou le crépuscule des dieux allemands.
Ce fut, pour notre délivrance, le crépuscule des dieux allemands, à Berlin, en avril-mai 1945.
Une situation analogue se présente en 2017 avec l’islam.
Avec la pathologie psychique propre à l’islam.
L’ islam divise justement le monde en deux : le Monde de l’islam et le Monde de la Guerre.
L’ islam n’admet pas le compromis, juste la trêve de 10 ans pour se refaire et partir de nouveau à l’affrontement.
Peut-on devant un tel « partenaire » faire  à Jérusalem, à Londres , à New-York, à Paris  la moindre concession ?

C’est sur cela qu’à mon avis bute Alain Finkielkraut : il ne veut pas entrer dans la mécanique totalitaire, mais c’est l’ennemi, l’Oumma qui là aussi dispose.

Et l’Oumma est totalitaire …

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9 Commentaires

  1. Je suis d’accord avec vous et… Freund ce n’est nous qui avons le choix de l’ennemi c’est celui-ci qui nous l’impose, brutalement et soudainement pour les Nazis en 1940 ou par paliers pour l’Islam.
    Finkielkraut se refuse au manichéisme, mais parfois il faut bien admettre que les choses s’imposent d’elles mêmes et qu’il ne faut pas attendre trop longtemps pour désigner ses ennemis car ils ont déjà une longueur d’avance sur nous et qu’ils sont en ordre de marche puisqu’ils nous ont déjà désigné comme les leurs.
    N’oublions pas nos errements comme en 1940 avec ces pacifistes du « plus jamais ça » qui refusaient d’envisager une guerre en croyant naïvement qu’une ligne Maginot qui paraissait inattaquable pouvait nous protéger d’un ennemi décidé et qui avait pourtant averti de ses intentions mortifères avec toutes les conséquences effroyables que cela a eu par la suite.

  2. Je ne pense pas non plus que Finkiel soit notre ennemi, mais dès qu’il sort de ses domaines de prédilection, l’enseignement et la philosophie, son jugement se construit à partir de données vulgaires recueillies sur des médias mainstream; c’est ainsi que tout ce qui n’a pas pignon sur rue lui parait suspect ou dangereux; naguère encore il taxait l’association  » l’Institut pour la Justice » d’extrémistes à la solde d’une idéologie douteuse ( en substance, je n’ai plus les termes exacts) Et puis l’âge est là, et notre immortel devrait ménager sa santé en évitant surmenage et risques de burnoute.Il devrait se mettre au vert ( je ne parle pas de son habit) et venir se promener tranquillement sur nos sites de réinformation-remise en forme;
    provisoirement, il pourrait être prudent de lui retirer son épée lorsqu’il se rend à l’ Institut, quelques académiciens pourraient faire les frais de ses gesticulations homériques.

  3. bonjour antiislam
    je ne suis pas d’accord avec nombre de prises de position, actuelles ou passées, de Finkie ( Tchétchénie, Serbie, Trump  » gros con « ,  » colonisation  » en Israël ….. )
    il pense que  » La Raison  » l’emportera.
    c’est là qu’il se trompe.
    mais ce n’est pas mon ennemi, notre ennemi .

  4. je n’ai pas l’habitude d’écouter la radio, mais je remarque que les idées de ce F vous importe bcp
    je ne peux pas commenter…
    Par contre, comme le précédent sujet sur F est clos, je voudrais rétablir la vérité concernant JMLP,
    JMLP n’a jamais fait preuve de racisme, et encore moins d’anti-sémitisme, puisqu’il avait des juifs dans son parti, ce que les goches ont bien oublié de remarquer ; Goldnish a été longtemps son bras droit…,
    De même , à ses débuts, des harkis , faisaient partie du FN, JM ayant été militaire en Algérie , avait gardé des amis de son régiment, rentré en métropole.
    C’est sur le rapprochement FN-nazisme, que toutes les campagnes ont été orchestrées contre lui, alors qu’il n’y a rien de plus faux !
    Comme tu le dis, dans ton article, le totalitarisme actuellement c’est l’islam, donc il faut se positionner pour ou contre, les tièdes sont toujours perdants,

  5. Pour cela nos dirigeants doivent cesser d’avoir de la haine contre nous les peuples européens et d’arrêter d’installer cet ennemi chez nous en Europe, de cesser de nous mettre sur le fait accompli, et de nous poignarder dans le dos avec des lois liberticides.
    Aucun peuple européens n’a demandé une société multiculturel et encore moins de se faire Islamiser par les musulmans, surtout avec un tel passif criminogène et meurtrière de plusieurs siècles, qui aurait bien mérité un examen complet avant de se prononcer à accepter cette immigration là, sans danger et avec référendum quand on est honnête et vrai démocrate.
    D’apprendre à écouter les peuples européens et se qu’ ils veulent, sans les harceler comme ils le font actuellement, avec leur racisme à deux balles imaginaires et autre excuse bidons anti-référendum.
    D’arrêter de jouer aux dictateurs contre les peuples européens et de retrouver leurs vrais places de démocrate.
    Il y a pas d’Islam ici et il y aura jamais d’islam ici, ici c’est chez nous, l’Islam dehors!
    Nous ne sommes pas dans un état Fasciste ici, référendum!, l’immigration si les peuples européens le veulent!.

  6. Vous avez bien mis le doigt là où ça fait mal : quand Finkie demande (voire exige) qu’Israel fasse des concessions à l’islam, il demande juste l’impossible, englué qu’il est dans sa grande naïveté (?) d’intello bien au chaud à Paris, loin des obus des terroristes et des attaques meutrières contre les civils. Son pacifisme est pour le coup aussi insupportable que celui des gauchistes à la Mélenchon car il n’a pas l’air de se rendre compte qu »Israel met chaque jour en jeu son existence, alors ses gazouillis de vierge effarouchée devant quelques cris qui en Israel lui semblent « inquiétants » ou pire, ça ressemble dans le meilleur des cas à des errements séniles, mais jamais ça ne sera une réponse appropriée à la situation réelle de GUERRE faite à notre civilisation.
    Ben oui Môssieu Finkie, on peut réclamer qu’un soldat de Tsahal ne soit pas condamné pour avoir « achevé » un terroriste, ça révulse votre si bonne conscience mais vous n’êtes manifestement pas adapté à la lutte, ni ne cherchez à l’être. Dommage pour vous. Et d’ailleurs qui êtes-vous pour oser donner des leçons de morale au peuple d’Israel ?
    Ceci dit Finkie n’est pas notre ennemi, et peut-être trouvera-t-il un jour son chemin de Damas…

    • bien vu, c’est un peu comme les soient-disant expert en stratégie militaire qui n’ont jamais tenu de pistolet, de fusil ou de mitraillette et encore moins tiré avec!

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