Lors d’un reportage à Calais, « Sud Ouest » avait rencontré Amir et Said, deux mineurs afghans qui n’avaient qu’un objectif : rejoindre l’Angleterre, coûte que coûte © ARCHIVES JEAN-DENIS RENARD
Ou bien dans la nature, avec les risques que cela suppose pour eux et pour les autres ?
21 garçons et une fille, d’origine du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Erythrée…
Et ce n’est que le début. Combien de délinquants, arrivés illégalement, séjournant illégalement dans notre pays, vont-ils le sillonner, en sus des 2000 de la Jungle ayant refusé de partir avec les autres ?
Charente-Maritime : migrants à Fouras, récit d’une polémique vaine
La moitié des mineurs arrivés en fin de semaine dernière sont repartis. Sans doute pour Calais. Leur arrivée avait fait l’objet d’une polémique
Illustration que les migrants ne sont pas un bloc qu’on déplace mais une somme d’individualités aux desseins différents. Ce week-end à Fouras, près de Rochefort en Charente-Maritime, la moitié des 22 migrants mineurs accueillis dans un centre de vacances sont repartis, par leurs propres moyens, sans doute direction Calais, là où la jungle est en train d’être rasée. Que s’est-il passé ? Pourquoi sont-ils repartis ? Récit d’une arrivée qui n’avait pas été simple à Fouras, jusqu’à ce départ précipité de certains d’entre eux.
110 places pour les réfugiés en Charente-Maritime
La Charente-Maritime, comme bien d’autres territoires en France, accueille une partie des 5000 migrants qui ont quitté le bidonville de Calais, porte d’entrée souvent chimérique vers l’Angleterre pour ces gens qui fuient leur pays. Le département a ouvert 110 places pour les réfugiés. Mercredi, nous nous faisions l’écho dans nos colonnes de l’arrivée de 29 Soudanais au centre de vacances de la RATP à Saint-Georges-de-Didonne, près de Royan (« Migrants en Charente-Maritime : le temps du briefing », article en zone abonnés). Le même jour, nous parlions de la venue aux Mathes, toujours près de Royan, de 49 Pakistanais qui avaient été annoncés quinze jours auparavant.
>> Il y a un an, différents maires du département donnaient leur avis sur l’accueil des migrants
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A Fouras, la maire aurait aimé être prévenue « plus tôt »
Lundi et mardi derniers, la nouvelle s’était répandue sur la presqu’île de Fouras, près de Rochefort : la station balnéaire allait accueillir dans les jours suivants une quarantaine de migrants mineurs en provenance de Calais au Centre international de séjour, un centre d’hébergement géré par la Ligue de l’enseignement.
Problème : la maire Les Républicains de Fouras, Sylvie Marcilly (candidate aux prochaines législatives), s’est dit « très remontée » contre la préfecture pour ne pas avoir été associée « plus tôt » à la décision. Elle s’en est émue via deux lettres adressées l’une au préfet, l’autre au ministre de l’Intérieur. Mais la décision n’était pas négociable.
Des mineurs aux abords de la jungle de Calais, la semaine dernière© PHOTO PHILIPPE HUGUEN / AFP
Une arrivée à Fouras en deux temps
Ils étaient attendus vendredi à la mi-journée, et pour une arrivée commune, mais c’est jeudi matin que six premiers migrants mineurs, majoritairement d’origine afghane, sont arrivés de Calais à Fouras. Les informations manquaient de clarté, mais il semblait qu’une trentaine d’autres mineurs pressentis pour quitter le centre dans lequel ils étaient rassemblés aient refusé d’embarquer à bord du car affrété.
Les choses ont bougé dans la journée ce jeudi-là. Seize autres mineurs ont rejoint les premiers arrivés : 15 garçons et une filles, originaires du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Erythrée.
En permanence au téléphone avec l’Angleterre
Aussitôt arrivés, aussi repartis pour la moitié des jeunes migrants débarqués à Fouras en fin de semaine. Ce week-end, 21 garçons et une fille ont quitté le Centre international de séjour. Echappés le temps d’un week-end, de jour et de nuit, petit à petit. Les gendarmes de Fouras sont à leur recherche.
Comment analyser une telle décision de ces réfugiés de moins de 18 ans ? L’explication est avancée par Dadou Kehl, le président de la Ligue de l’enseignement :
J’avais dit à Mme Marcilly qu’on allait perdre des éléments. Certains sont en permanence au téléphone avec des gens qui sont en Angleterre (…) Notre association dirige un centre de vacances, pas un centre de rétention
Autrement dit, d’autant plus parce qu’il n’y a pas de cadre juridique pour cela, personne ne peut empêcher ces jeunes gens de partir. Et d’essayer à tout prix de rejoindre l’Angleterre. Quitte à recréer des bidonvilles sans structure d’accueil pour patienter avant de passer la Manche. Un Centre d’accueil provisoire (CAP), près de la jungle de Calais, largement pourvu, existe aussi pour prendre en charge les mineurs.
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quand ils était à calais ,ils ont refuser de donner leurs empruntes,pour un français, ont les auraient prises de force même l’emprunte ADN.
22 migrants évaporés et pourtant, pas invisibles tout de même?
Sachant qu’ils vivent groupés, par clans, ils ne peuvent passer inaperçus auprès de la population Ils doivent se nourrir.
A Calais les riverains les aperçoivent.
Ceci étant on peut craindre la multiplication de camps dans toute la France.
Il y a ceux qui se cachent, ceux qui fuient pour retourner à Calais ou s’installer ailleurs incognito, puis il y aura pire : tous ceux qui vont se révolter dans les villages car ils n’accepteront pas ces délocalisations forcées, ils voudront reconstituer des communautés dans les villes où les débouchés de toutes sortes sont plus nombreux.
Le plan de démantèlement de Calais est une pure hérésie entrepris sans aucun discernement, sans aucune préparation, dans l’urgence à l’approche des élections et des pressions de l’Europe.
Mais… Quelle erreur… C’est l’effet inverse qu’ils ont produit.
les Français sont sous le choc de l’ampleur du phénomène de la migration, de la violation de leur espace de leur vie quotidienne bouleversée, ils sont furieux, inquiets, ils ont peur pour l’avenir de leurs enfants.
le socialisme à tombé le masque pour montrer un visage hideux, il n’aura réussi qu’à semer le chaos à l’échelle nationale, multiplier les désastres, allant même jusqu’à croire duper tout le monde en noyant les préoccupations majeures du pays â savoir son islamisation, les zones de non droit, le chômage et la précarité.
Est-on au moins en mesure de les identifier en cas d’agression ? C’est une question que je me pose souvent et je ne trouve nulle part la réponse.
Sont-ils par exemple photographiés en arrivant dans les centres d’accueil ? à quoi servent les associations à cet égard : en contrepartie de leurs subventions publiques, ne devraient-elles pas être chargées d’une mission d’identification, à tout le moins ?
Je redoute que ces migrants nous soient supérieurs en droit au regard de la loi pénale, puisque concrètement non identifiables, à l’inverse des nationaux photographiés dans des documents officiels, susceptibles aussi d’être reconnus par leur entourage professionnel, voisinage etc. à partir d’un portrait robot.
L’anarchie, c’est cela aussi.
Maxime
La prise en charge en centre CAO, devrait être l’occasion d’accomplir un travail d’identification indispensable , pour tenter de suivre leur parcours en cas de fuite , et effectivement le cas écheant de faciliter une enquête , quand les agressions vont inévitablement se produire contre les français!
J’ai trouvé sur internet la charte de fonctionnement des CAO et le communiqué de presse qui s’y rapporte :
http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/20160801_centre_d_accueil.pdf
« Cette charte édicte des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis ».
La charte est sur le site du GISTI (désolé, je n’ai pas trouvé mieux ; aucun site gouvernemental ne semble la mettre en ligne étonnamment) : http://www.gisti.org/IMG/pdf/min_int_logement_2016-07_charte_fonctionnement_cao.pdf
Je ne sais pas si elle est à jour, puisqu’elle date de trois mois désormais.
Rien ne me permet de penser, à sa lecture, que les CAO sont chargés d’identifier les migrants pour qu’ils puissent être reconnus en cas d’infraction pénale et punis en conséquence… ou même que ceux qui seraient interdits de territoire en raison d’une condamnation judiciaire en France puissent être identifiés.
On peut donc se demander si les migrants ne vont pas se trouver dans une situation plus favorable que le citoyen lambda à cet égard, enserré dans le fichage administratif et les réseaux de collègues, voisins, connaissances, etc.
Le document est ambigu : il est question de l’identification des migrants volontaires pendant les maraudes, ce qui ne signifie pas cependant qu’ils feront l’objet d’un document relatif à leur identité. Il s’agit simplement de distinguer, de visu, les volontaires et ceux qui ne veulent pas aller en CAO. J’ai cru comprendre en effet qu’un migrant peut se faire loup solitaire, totalement clandestin, sans que cela entraîne la moindre réaction des pouvoirs publics…
Il est question dans ces documents des prestations, donc des droits, mais bien peu des devoirs, notamment d’un devoir de donner tous les éléments permettant d’établir l’identité du migrant et de contribuer à faciliter son identification à des fins de surveillance ou de répression, notamment grâce à des photos.
Il est certes question, dans cette charte, d’établir un règlement comportant des obligations quant à la vie collective, mais on ne peut guère en espérer grand-chose pour la protection de la population en général :
« Le gestionnaire établit un règlement intérieur de la structure. Ce règlement définit les droits de la personne accueillie et les obligations et devoirs nécessaires au respect des règles collectives ».
Il serait intéressant d’en savoir davantage… il y a sans doute là un argument important à faire valoir, à moins que notre protection dépende du paragraphe suivant :
« Le gestionnaire participe au pilotage mis en place au niveau local par les autorités administratives pour assurer le suivi de la situation des personnes de manière partagée entre les services de l’État compétents (préfecture, DDCS), l’OFII, les associations menant des actions auprès des personnes hébergées au niveau local et les autres organismes participant le cas échéant à la prise en charge. La place des associations locales de la société civile doit permettre une insertion adaptée dans la vie locale ». Mystère…
Cependant, si le migrant est récalcitrant et ne veut pas être pris en charge, il semble qu’il est « laissé dans la nature » et donc concrètement impossible à identifier. Comment peut-on s’en accommoder ?
Il semblerait normal que le migrant n’ait pas d’autre choix que d’être hébergé dans un lieu déterminé et obligatoire pour lui, et suivi par l’Etat et ses partenaires, sauf à être expulsé, puisque clandestin, s’il enfreint ses obligations. J’ai cru comprendre qu’une telle obligation n’existe pas.
La charte reconnaît que les migrants sont majoritairement des jeunes hommes isolés :
« La taille des structures doit être suffisante pour permettre la prise en charge dans des conditions satisfaisantes des migrants, généralement des jeunes hommes isolés, en recherchant un coût à la place le plus proche du coût cible ».
Par ailleurs, la charte fixe à 25 euros par jour le coût par personne hébergée. 750 euros par mois, c’est la retraite de ma grand-mère agricultrice, après une vie de dur labeur qui lui a laissé des séquelles physiques irréparables. Cela correspond aussi à l’indemnité journalière d’un chômeur ayant travaillé au SMIC à plein temps et sans interruption pendant les 3 années prises en considération pour déterminer le montant de l’indemnisation. Dans ces conditions, la moindre des choses serait que le migrant fasse l’objet de mesures d’identification et soit obligé de demeurer sur place, dans le centre, puisque, s’il n’est pas reconnu comme réfugié, il devra faire l’objet d’un arrêté d’expulsion, étant clandestin, et sera susceptible d’assignation à résidence ou de placement en centre de rétention le temps d’organiser son expulsion vers un pays où sa vie n’est pas menacée.
Il me semble qu’à cet égard, il y a un problème :
– si on ne peut identifier le pays de destination faute de coopération du migrant ou de preuve certaine, le placement en CRA est limité dans le temps : en gros, deux mois maximum (https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_r%C3%A9tention_administrative_en_France#Diff.C3.A9rences_avec_une_prison et http://resistancerepublicaine.com/2016/10/24/francais-on-vous-ment-on-peut-expulser-les-migrants-meme-sans-connaitre-leurs-pays-dorigine/) mais j’ai cru comprendre que l’assignation à résidence pourrait prendre le relais pour une durée pratiquement indéterminée (comme il en va actuellement pour les personnes « soupçonnées » de liens avec le terrorisme djihadiste) ;
– si on peut identifier ce pays mais que pour diverses raisons, il est dangereux (guerre notamment), la CEDH (jurisprudence fondée par la Cour EDH sur l’article 3 de la convention) nous interdit d’expulser le migrant. Là encore, je ne vois pas d’autre solution que des assignations à résidence en attendant que l’expulsion devienne possible.
Dans ces situations compliquées et vu le nombre de personnes concernées, les assignations à résidence de migrants devraient se multiplier. Or, j’ai l’impression qu’on n’en entend jamais parler…
CAO ( soi- disant « centre d’accueil et d’orientation » ! ) se prononce » chaos » !
NORMAL ils ont de la famille en angleterre les deplacer ne resoud aucun probleme d apres vals la France est le seul pays au monde ou les migrants illégaux ont des droits