La notion de prise d’otages est étrange. Le mode d’opération des djihadistes ce n’est pas cela. Ils n’ont rien à revendiquer, rien à négocier. Leur seul but c’est de tuer pour terroriser et amener le monde entier à accepter la loi de Mahomet. Et gagner au passage le droit de déflorer quelques dizaines de vierges.
On se souvient qu’au Bataclan également on nous a fait croire qu’il y avait pris d’otages, ce qui a permis aux tueurs de continuer paisiblement leur massacre jusqu’à l’arrivée des forces spéciales…
Mise à jour à 7h50 : 13 otages libérés
Une prise d’otages était en cours, dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 juillet, dans un restaurant du quartier diplomatique de Dacca, la capitale du Bangladesh. Un commando armé, qui se revendique de l’organisation Etat islamique (EI), retiendrait près d’une vingtaine de personnes. Neuf heures après le début de l’offensive, des commandos lourdement armés de soldats de l’armée de terre et de la marine sont arrivés sur les lieux.
Une dizaine d’hommes armés
Huit ou neuf hommes ont pénétré dans le Holey Artisan, situé dans le quartier chic de Gulshan, aux alentours de 21 heures locales (17 heures à Paris). Les assaillants, qui seraient équipés de fusils d’assaut et de grenades, ont échangé des tirs sporadiques avec la police à l’extérieur du restaurant, quelques heures après le début de l’attaque.
Selon un policier présent sur place, les assaillants ont lancé des engins explosifs et tiré sur les policiers lors d’une première tentative des forces de l’ordre pour entrer dans l’établissement.
D’après Gowher Rizvi, conseiller de la première ministre bangladaise, l’attaque a commencé quand des agents de sécurité locaux ont remarqué plusieurs hommes armés à l’extérieur d’un centre de santé. Au moment où les gardes se sont approchés, ces derniers se sont retranchés dans le restaurant, qui était à cette heure rempli de clients. La fusillade a éclaté tout près du Nordic Club, un lieu très fréquenté par les expatriés des pays nordiques, ainsi que de l’ambassade du Qatar.
Des étrangers parmi les otages
Un employé du Holey Artisan qui a réussi à s’échapper a affirmé à la télévision locale que vingt clients se trouvaient à l’intérieur de l’établissement quand les assaillants y ont pénétré. Selon cette source, la plupart de la clientèle était composée de ressortissants étrangers. Une information corroborée par le responsable du lieu auprès d’un quotidien local. Au total, le restaurant peut recevoir environ vingt-cinq personnes. Quinze à vingt employés y étaient en outre en service.
L’ambassadeur de l’Italie au Bangladesh a confirmé la présence de sept de ses ressortissants, tous hommes d’affaires, parmi les individus retenus en otages : « C’est un attentat-suicide. Ils veulent mener une opération puissante et sanglante et il n’y a pas de place pour la négociation. »
L’EI revendique l’attaque
L’organisation Etat islamique (EI) a rapidement revendiqué la fusillade et la prise d’otages. L’agence de presse Amaq, liée à l’organisation djihadiste a diffusé un communiqué relayé sur les réseaux sociaux. L’attaque a fait « plus de vingt morts de différentes nationalités », affirme en outre ce texte.
Quelques heures plus tard, des clichés de corps, présentés comme ceux de certains otages, ont été publiés, a rapporté l’agence de presse Amak. La police bangladaise a, pour sa part, confirmé la mort de deux officiers et fait état d’une quinzaine de blessés.
Regain de tension au Bangladesh
Plus tôt vendredi, un ouvrier avait été tué à l’arme blanche dans un temple hindou dans l’ouest du pays. Le Bangladesh est frappé par une vague de meurtres de défenseurs de la laïcité, d’intellectuels et de membres de minorités religieuses, imputés à des groupes djihadistes, et qui a fait plus de cinquante morts en trois ans. Le gouvernement en attribue la responsabilité à la principale formation de l’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), et à ses alliés islamistes.
En juin, les autorités ont lancé à travers le pays une série d’opérations contre les groupes djihadistes locaux au cours de laquelle plus de 11 000 personnes ont été arrêtées. Mais des organisations de défense des droits de l’homme estiment que ces interpellations étaient souvent arbitraires ou qu’elles visaient en réalité à réduire au silence des opposants politiques.
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