La fabuleuse histoire du drapeau français, Raphaël Delpard, Editions Marie B
La première chose que fait un Etat ou une province, lorsqu’elle devient indépendante ou autonome, c’est de se doter un drapeau. Il n’est que de voir les anciens pays d’ « Europe de l’Est » lorsqu’ils ont été libéré du joug communiste : nombre d’entre eux ont immédiatement retrouvé les antiques drapeaux, étendards, oriflammes et autres blasons qui avaient été mis au rencart des dizaines d’années auparavant, remplacés par un très avantageux drapeau rouge avec une ou plusieurs étoiles, parfaitement abstrait, et dépourvu de toute référence à l’histoire et à l’identité des peuples.
Raphaël Delpard y voit « l’effet hypnotique du drapeau et sa capacité à susciter de l’émotion » p 10.
Notre drapeau, bleu, blanc, rouge date du 15 février 1794, ou plutôt, selon la prétention révolutionnaire de changer dates et mois, le 27 pluviôse an II. A cette époque, la convention doit faire face à l’esprit d’insurrection de la Marine dont les officiers refusent de hisser le drapeau blanc de la marine.
André Jeanbon, promoteur du Tribunal révolutionnaire, ancien officier de marine et protestant lugubre, s’impose à l’assemblée : « L’adoption d’un pavillon tout entier des trois couleurs nationales, simple comme il convient aux idées et aux principes républicains, qu’on ne puisse confondre avec aucune autre nation, et qui dans quelque sens qu’il soit placé, présente toujours ces couleurs dans le même rapport entre elles »(P 12). Cela fut suivi d’une ovation à tout rompre.
Durant la Révolution les gens arborèrent une cocarde bleue et rouge ; La Fayette y ajouta le blanc. Le drapeau sera longtemps un compromis entre le drapeau rouge de la révolution et le drapeau blanc de la contre révolution. Il est définitivement adopté par les Constitutions de 1946 et 1958.
Le drapeau est le signe visuel d’une nation, et à tel point que les astronomes américains n’ont eu de cesse de planter le drapeau de « l’empire » jusque sur la lune.
On peut aussi brûler le drapeau du pays que l’on déteste …..Pas en France, car « Le drapeau, c’est l’image de la République, et, quand on l’insulte, c’est la République elle-même qui est insultée » selon un député socialiste. Il est à noter que la référence de ce député de la Nation est la République et non la France… Aux USA, paradoxalement, c’est le contraire : brûler le drapeau est un acte de liberté qui doit être respecté en tant que tel.
Déjà, les Gaulois s’enduisaient le corps de peinture pour identifier la tribu à laquelle ils appartenaient.
C’est l’historien Nicolas Perrot d’Ablancourt qui utilise le mot drapeau ; académicien en 1637, il s’appuie sur le mot drapello ; il s’agit d’un petit drapeau que les légions accrochaient au bout de leur lance, afin de se reconnaitre dans les batailles. Le généalogiste Jean-Marc Drapeau (sic) propose une lecture complémentaire ; il serait dérivé du mot français drap utilisé au 10 éme siècle, venant du bas latin drappus, que l’on retrouve aussi dans le patois des vieilles provinces françaises.
Parmi les chapitres, le 27 éme nous renseigne sur « les usages et protocole du drapeau ». On y apprend des choses passionnantes, voire surprenantes ; le drapeau ne supporte pas la nuit, ni le mauvais temps. En effet, « le drapeau est déployé du lever au coucher du soleil, sauf les jours ou le temps est inclément ». Cependant, il peut être déployé la nuit « s’il est illuminé ». Enfin le drapeau est le dernier à avoir le droit d’être nationaliste, car « le drapeau national a la préséance sur tout autre drapeau ».
Ce qui est derrière le drapeau, ce qu’est le drapeau, c’est’ encore une fois, l’identité des personnes, c’est l’identité de la France, réalité terrestre, charnelle et spirituelle, où les révolutionnaires comme les fidèles de la monarchie, les légalistes divers et variés, comme les légitimistes de tout bord et de toute époque, abandonnant leurs haines ancestrales et les préjugés constitutifs de leurs partis pris, finissent, enfin, par communier dans cette réalité qui dépasse les individus, et qui mérite l’amour et le respect, l’amour de cette terre, où reposent nos pères, et qui a pour nom patrie.
Cette « fabuleuse histoire du drapeau français » est là pour nous le rappeler.
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Le livre de Raphaël Delpard est préfacé par Yves Guéna, ancien ministre et président du Conseil constitutionnel, Résistant dont on vient d’apprendre la mort : http://www.lefigaro.fr/politique/2016/03/03/01002-20160303ARTFIG00120-deces-d-yves-guena-gaulliste-envers-et-contre-tout.php .
Et dans l’article avant, le peuple serai une notion vide juridique en France! et le drapeau français par contre n’aurait pas été oublié!, une république sans le peuple français!, l’histoire de France sans le peuple français!, que les autres peuples auraient seul plus le droit d’être en France! autant que les français.
Encore une fois, vous les français, vous pouvez avoir perdu vos papiers français, vous serez toujours français et reconnaissable de loin.
Les vrais français n’ont pas besoin des papiers pour être français, même pas du drapeau français, les autres si.
Demandez à un marocain où se trouve les vrais français de souche, il vous montrera du doigt sans hésiter et sans se tromper.
Vous savez les pommiers ne font jamais pousser des cornichons.