Ce soir j’ai envie de pleurer. Ettore est parti. Il était âgé, c’est la dure loi de la vie, c’est vrai, mais ce décès c’est celui d’un des plus grands cinéastes du XXème siècle, celui qui m’a donné et l’un de mes plus grands bonheurs cinématographiques et une de mes références dans ma lutte contre le fascisme. Islamique notamment, forcément. La condition de la femme, réduite au rang de ventre, de ménagère et de mère (ah ! les premières minutes du film… je les connais par coeur mais je tremble à la fois d’effroi et d’exaltation en les évoquant), la chasse aux homosexuels, le culte du chef et de la violence « virile » (sic !), la censure, la délation, la haine pour celui qui n’est pas « comme tout le monde », qui ne pense pas et ne vit pas comme tout le monde, c’est la dénonciation de tous les fascismes et on reconnaît sans hésitation l’islam, même si le propos de Ettore Scola ne le concerne pas au premier chef.
Et tout cela avec des plans et des plans-séquences à couper le souffle, des dialogues sans un mot inutile…
Adieu Ettore, adieu toi qui m’as tant émue et fascinée avec cette oeuvre engagés et en même temps de l’art à l’état pur, Une Journée particulière.
Je sens monter l’émotion tant de fois ressentie en visionnant, encore et encore, ce film culte, le ventre et l’estomac qui se tordent, la gorge qui se serre, les yeux qui se mouillent, et, en même temps, l’exaltation esthétique, intellectuelle et sensuelle en même temps devant une réussite absolue.
Pourquoi tant d’émotion, après tant de visionnages, après tant d’années ? Parce que c’était lui, parce que c’était moi, disait Montaigne en parlant de La Boétie. Parce que c’était la montée du fascisme, parce que c’était beau, parce que c’était moi, dis-je à mon tour.
Formidable outil d’éveil politique, d’éveil à la lutte contre tous les fascismes, et notamment contre l’islam, petit clin d’oeil de l’islamophobe que je suis devenue…
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Oui Christine, moi aussi j’ai adoré ce film ! J’ai eu le grand plaisir et l’honneur de conduire Ettore Scola à pied, avec ses amis et des cinéphiles, dans les rues de La Rochelle 17 vers 1978.
La salle de cinéma prévue n’était pas la bonne et je les ai emmenés 500 mètres plus loin dans une autre salle à « l’arsenal ». C’était pendant un festival de courts métrages annuel.
J’avais donc pris la tête du petit cortège avec Ettore à mes côtés : un homme charmant, parlant bien français, et plutôt modeste. J’étais très impressionné.
Le film parlait d’un jeune garçon travaillant très dur dans une usine et vivant comme un rat dans une misérable cave avec un petit soupirail, à Turin je crois.
Merci Pierre pour ce témoignage
Je ne voudrais pas jouer les rabat-joie ; au contraire j’envoie ce commentaire dans un esprit constructif, mais 80 ans après ces événements des années 30, tels que dénoncés dans le film d’Ettore Scola, il serait bon de se poser quelques questions.
Il est hors de question de laisser quiconque exprimer ici ses regrets que Mussolini ou Hitler n’aient pas gagné la guerre. Le nationalisme ethnique allant jusqu’au génocide de ceux que l’on n’aime pas, des boucs émissaires, de ceux qui à qui on veut prendre leur argent, de ceux qui ne sont pas grands et forts, des handicapés et des homosexuels, l’idéalisation des jeunesses hitlériennes qui ont emp^éché tant d’enfants de vivre leur vie d’enfants. Merci de ne jamais recommencer ce petit jeu. Aujourd’hui j’ai censuré demain j’interdis le site. La haine du fascisme rose ne peut légitimer des louanges à l’horreur hitlérienne. En tout cas pas sur Résistance républicaine
C’était une autre époque, avec des gens qui en avaient, pas comme ceux d’aujourd’hui avec des lâches aux pouvoirs, de la saloperie qui s’attaquent par derrière comme des lâches, qui n’ont aucun mérite, même pas en face à face avec le peuple et la franchise de le dire en face, en utilisant les autres à leurs place pour faire leurs crasses.
Les peuples européens doivent compter que sur eux mêmes et de dénoncer ces criminels aux pouvoirs pour leurs crimes, vite Nuremberg!.
…et l’humour, le délicieux humour…le coup du pompon noir (arraché au couvre -chef du petit habillé en chemise brune) que la mère remplace vite fait par un pompon blanc passé au cirage… puis le gosse en a plein la joue, du cirage…
OUi Agathe ce film est une mine d’or
je partage ta tristesse.une journée particulière magnifique film à voir et revoir.
J’en étais sûre bises à toi
c’était autre chose …..