"Nulle contrainte en religion !" : Seuls ceux qui n'y connaissent rien y croient…

Parmi les quelques arguments constamment avancés pour démontrer que l’islam est une religion d’amour et de paix figure le verset 256 de la sourate 2 du Coran : « Nulle contrainte en religion ! La voie droite se distingue de l’erreur. Celui qui ne croit pas au Taghout [1] et croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Allah est celui qui entend tout et sait tout. »

[1] Mot à la signification peu claire : pays des idoles, des démons, des êtres rebelles à Dieu. Désigne fréquemment l’Occident de nos jours.

Comment concilier ce verset qui appelle apparemment à la liberté de conscience et de religion avec (entre autres) les incessantes guerres de Mahomet, la condamnation totale de l’apostasie (encore aujourd’hui – et en France -), l’interdiction pour une musulmane de se marier avec un non-musulman, etc. ?

Malheureusement, les islamologues ne semblent guère étonnés par cette contradiction évidente, ou alors ils ne veulent surtout pas en parler (bonne réponse !…) : nulle aide à l’explication de cette énigme donc à attendre de leur côté.

Alors essayons de comprendre en lisant les textes musulmans, et en particulier la biographie de Mahomet. Par chance, ce verset fait partie des versets du Coran mentionnés explicitement par la biographie de Mahomet reconnue par tous les musulmans (la Sîra d’Ibn Ishâq/Ibn Hîcham du IXème siècle après JC) : on en connaît donc les conditions d’énonciation précises (ou du moins celles reconnues comme valides par tous les musulmans).

La Sîra indique les conditions de la révélation de ce verset : dans les premiers temps du séjour de Mahomet à Médine, peu après l’hégire, Mahomet tenta quelque mois de convertir les juifs de Médine à l’islam. En effet, Mahomet espérait les rallier à sa cause et ainsi se sécuriser militairement.

L’islam empruntant l’essentiel de sa doctrine au judaïsme, la proximité et les discussions religieuses étaient naturelles entre la communauté juive et les musulmans. Mahomet dit aux juifs qu’ils pouvaient trouver dans leur propre Écriture que Mahomet était l’Envoyé d’Allah, qu’ils devaient donc le croire, en leur adjurant de vérifier eux-mêmes. Mahomet dit donc : « Si vous ne trouvez pas cela dans votre Écriture Sacrée, alors il n’y pas lieu de vous forcer. Nulle contrainte en religion ! La rectitude s’est distinguée de l’aberration ; je vous invite donc à croire en Allah et en son prophète. »

Il n’y a nulle contrainte en religion, Mahomet « invitant » néanmoins à croire en lui : cela étant, on peut être étonné par la première assertion qui paraît confuse : « Si vous ne trouvez pas cela dans votre Écriture Sacrée, alors il n’y pas lieu de vous forcer. » car il suffisait de lire : or si cela n’y était pas, ce que les juifs ont conclu naturellement, que devient la prétention à la légitimité biblique revendiquée par Mahomet comme continuateur du judaïsme ?

Bref, on voit de toutes les façons que ce verset fait référence à une situation historique bien spécifique correspondant à la courte période où Mahomet a tenté de convertir les juifs de Médine, avant qu’il ne se décidât à les chasser ou à les exterminer. Ce verset s’adressait donc spécifiquement aux juifs et il n’était pas encore d’actualité à ce moment d’employer la force. Une fois que Mahomet fut convaincu qu’essayer de les convertir était peine perdue (les juifs lui ayant ri au nez comme indiqué dans la Sîra) et que le jihad fut proclamé, les juifs (entre autres…) devinrent des ennemis déclarés et la situation changea radicalement.

Les tribus juives de Médine furent ainsi chassées ou exterminées (comme les Banû Quraydha, dont les 600 à 900 prisonniers furent égorgés par petits groupes par Mahomet et ses partisans) et tous les juifs durent quitter l’Arabie comme le rapporte la Sîra : « Omar apprit que le Prophète, au cours de sa dernière maladie, avait dit : « Il ne devra y avoir qu’une seule religion dans l’île des Arabes. » Omar s’assura alors de l’authenticité de ce hadith et envoya dire aux juifs de Khaybar : « Celui qui parmi vous détient un contrat écrit avec le Prophète, qu’il me le rapporte et je m’engage à le respecter. Par contre, celui qui ne détient pas de contrat, qu’il se préparer à l’exil. En effet, le Prophète avait dit qu’il ne pouvait y avoir en Arabie qu’une seule religion. » Ainsi Omar bannit-il d’Arabie tous les juifs qui n’avaient pas de contrat écrit avec le Prophète. »

Ainsi, en redonnant la chronologie historique des événements correspondant à ce verset, l’énigme est résolue et tout s’éclaire ; la contradiction doctrinale disparaît : le jihad a abrogé la tolérance dont Mahomet faisait preuve par nécessité politique au début de sa prédication.

L’occultation volontaire de cette évolution de la prédication (appel au jihad, batailles, razzias, extermination des juifs…) est sans doute ce qui permet au C.F.C.M. de proclamer sans vergogne dans l’article 16 de la Convention citoyenne des musulmans de France : « L’Islam dans sa vocation n’entend pas imposer sa vérité, ni forcer quiconque à adopter sa croyance et ses rites. L’Islam respecte la foi d’autrui dans la tolérance et le dialogue. »

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7 Commentaires

  1. Etrange, sans connaître le détail des dessous de la tradition -rien en réalité si non la tradition. D’ailleurs il n’existe pas à ma connaissance de confirmation dans l’historique juive qui avait les moyens de transcrire ces faits dans des chroniques en ce 7ème siècle…

    • Le massacre des Banû Quraydha est très bien relaté dans la biographie de
      Mahomet : la Sîra, reconnue par tous les musulmans. Il y a aussi des passages des hadiths.
      Cette extermination est régulièrement citée comme modèle par les prédicateurs musulmans des pays orthodoxes ainsi que par l’État islamique (cf. vidéo à Tikrit).
      Je ne sais pas s’il y a des traces dans des chroniques juives ou autres. Si on va par là, on peut aussi dire qu’il n’y a pas trace de l’existence de Mahomet à son époque autre que dans les textes musulmans.
      À vrai dire, je ne vois pas très bien où vous voulez en venir. Ce n’est pas très clair.

      • Bonjour,
        On a même vu sur nos Champs-Elysées des Musulmans fanatiques (pléonasme) hurler:
        « Khaybar ! Khaybar !! Juifs ! Juifs !! L’armée de Mahomet est de retour !!! ».
        Cela en référence au massacre à Khaybar, par le doux prophète de la ci-devant religion d’amour, de tolérance et de paix, de plusieurs centaines de Juifs.
        La secte mahométane est monstrueuse sous tous ses aspects: il faut combattre cette hydre totalitaire et la réduire complètement sur le sol de notre France.

  2. Vous avez raison. D’autant que c’est un massacre de prisonniers perpétré de sang froid par le Prophète d’amour et de paix.
    Il est vrai que Mahomet haïssait les juifs qui s’étaient moqués de lui et l’islam a transmet encore aujourd’hui cette haine du juif.
    Souvenons-nous de ce hadith authentique reconnu par tous les musulmans (Bukhari 2925) : Mahomet a dit : « Vous combattrez les juifs au point que si l’un d’entre eux se cache derrière une pierre, la pierre dira : Ô adorateur de Dieu ! Voilà un juif derrière moi : tue-le ! ».

  3. Je crois que les conséquences de ce passage du coran sont encore pires que simplement faire croire que l’islam pourrait laisser une quelconque liberté de conscience aux uns et aux autres.
    C’est en fait à un chantage intellectuel des plus pernicieux que nous assistons.
    Dire : « Nulle contrainte en religion ! La voie droite se distingue de l’erreur. Celui qui ne croit pas au Taghout et croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser », c’est comme si l’on disait : vous n’aurez pas besoin de vous casser la tête, la vérité de l’islam s’impose comme une évidence, de sorte que l’homme de bien ne peut pas choisir une autre voie.
    Après cela, qui pourrait ne pas embrasser l’islam ?
    S’ensuit que celui qui n’est pas tombé dans le piège est culpabilisé en même temps qu’il est rendu suspect au yeux de tous les autres. C’est tout le sens (caché) de la phrase suivante : « Allah est celui qui entend tout et sait tout »…
    Goebbels n’aurait pas fait mieux…

  4. L’horrible massacre de masse des BANE QURAYZA sert depuis 1400 ans de MODELE OFFICIEL, approuvé et encouragé…pour TOUS les massacres et génocides musulmans! Les décapitations et exécutions de masse de DAESH suivent à la lettre ce triste « modèle »!…

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