Décidément le monde arabo-musulman n’a pas apporté grand chose à l’humanité !

Une des frustrations revenant constamment dans la bouche de la communauté musulmane est l’absence de reconnaissance par l’Occident de ce qu’elle doit à la société musulmaneCette frustration intense nourrit souvent une théorie du complot qui rend inaudible tout discours raisonnable et toute démarche rationnelle et scientifique sur ce sujet. Que peut-on succinctement dire de ce curieux phénomène ?

  • Une frustration constante et intense

La communauté musulmane, y compris dans ses sphères les plus éduquées, manifeste une profonde frustration. Ainsi,Tareq Oubrou écrit : « D’après ce qu’on lit dans les manuels – ou plutôt ce qu’on y lit pas –, les musulmans n’ont absolument rien légué à l’Occident dans le domaine des sciences, des arts ou de la philosophie. À commencer par l’algèbre – de l’arabe al-jabr –, qui a envahi tout notre univers mathématique. De même, entre l’Antiquité gallo-romaine et les Lumières, pas une ligne sur les huit siècles andalous ! Même les noms des savants arabes – Avicenne, Averroès –, ont été latinisés…Pourquoi s’interdire de revisiter l’histoire de France en mettant mieux en lumière l’apport des différentes populations présentes sur son sol ? »

Il est curieux de constater que la justification de cette frustration culturelle s’appuie le plus souvent sur un petit nombre d’arguments, répétés à satiété, et dont certains sont tout à fait discutables, comme ceux mentionnés parTareq Oubrou : les mathématiques, et en particulier l’algèbre – au prétexte que le nom algèbre est d’origine arabe (quel rapport d’ailleurs avec l’islam ?) – ; l’âge d’or de l’Andalousie arabe (très discutée) ; la « latinisation » des noms arabes, mauvais procès fait à une considération pratique, ou savante s’agissant de la « vraie » latinisation.

  • La reconnaissance du constat par les musulmans eux-mêmes

Or, au même instant, Tareq Oubrou reconnaît « Le déclin de toute une civilisation [ndlr la civilisation arabo-musulmane] qui a raté, dès la fin du Moyen Âge, le train de la modernité. », ce qui est quand même assez incompréhensible : se plaindre d’une frustration, la reprocher à l’Occident, et la justifier au même moment.

Car pour Tareq Oubrou « Le monde musulman est en train de vivre une histoire inversement parallèle à celle de l’Occident. Dans le domaine de la pensée, l’islam a connu un véritable apogée moderne au Moyen-Âge. » Il confirme : « Le seul moyen de sauver l’islam, c’est de casser la vieille coquille civilisationnelle qui en étouffe l’esprit tout en précipitant son déclin. L’islam est appelé à vivre dans son époque ! Pas dans un imaginaire quelconque. »

À vrai dire, certains de ses coreligionnaires semblent assez largement partager ce diagnostic d’une culture et d’une civilisation qui n’ont guère apporté au monde depuis au moins cinq siècles et qui est quasiment absente des progrès du monde moderne (mathématiques, physique, médecine, biologie, informatique,…), sans parler de l’immobilisme – voire de la régression – du monde musulman en matière de questions culturelles et sociales.

Ainsi, Malek Chebel écrit : « Trop longtemps demeurés sur le bas-côté de la route, les musulmans n’ont pas été – c’est le moins que l’on puisse dire – des acteurs du progrès technologique moderne. Le monde musulman contemporain n’a rien inventé qui puisse susciter l’admiration. (…) Dans l’évaluation générale réalisée par l’ONU sur le développement durable des nations, les pays du bloc arabo-musulman se présentent (avec quelques nuances) parmi les derniers du peloton des États qui investissent dans la formation et l’éducation. »

Malek Chebel va encore plus loin : « Ce phénomène de dénigrement de la science en général et des sciences humaines en particulier ne concerne pas un seul pays ou une seule tranche de population ; il est tellement général que l’on se demande par quel miracle le lien social et la continuité des savoirs se sont maintenus. »

Tariq Ramadan remarque de son côté : « Il est curieux, et au fond inacceptable, de constater l’absence ou la pauvreté de la contribution musulmane à cette entreprise du dialogue entre les civilisations et les cultures. »

Il n’est pas exclu que le renouveau du salafisme, qui proclame un attachement viscéral à un âge mythique de l’islam, celui des premiers temps, ne soit que la conséquence de la difficulté, et même l’incapacité, du monde musulman à produire du progrès et à faire évoluer le monde moderne.

Dans ces conditions, tirant profit des bénéfices considérables tirés notamment de l’exploitation du pétrole et du gaz, il ne reste plus à certains mouvements ou régimes qu’à exploiter les travers – nombreux – de la société occidentale moderne (consommation de masse, champ de la morale qui rétrécit comme peau de chagrin, fausses démocraties où le suffrage universel n’est que pantomime,…) pour construire sur cette base, de façon totalement défensive, sans rien construire, un projet de société qui n’est au fond qu’une immense régression.

  • En France, une frustration propre à la communauté musulmane

Il est intéressant de constater que la communauté musulmane est la seule communauté en France qui se dise maltraitée sous l’angle de l’héritage culturel : aucune autre communauté – asiatique, européenne, africaine, juive, etc. – ne trouve particulièrement à se plaindre dans ce domaine. Compte tenu de la liberté qu’à toute personne en France – contrairement à ce qui se passe dans les pays musulmans – d’effectuer les recherches historiques qu’elle souhaite et de publier le résultat de ses travaux, on ne peut que rester perplexe face à une telle attitude.

Il semble que cette attitude soit issue du même fonds victimaire que dénoncent pourtant certains représentants éminents de la communauté musulmane comme Tariq Ramadan. Cette attitude conforte un repli sur soi identitaire mal vécu, qui conduit à un mécanisme d’auto-défense communautaire qui rejette en bloc une culture occidentale, l’absence d’argumentation réelle n’étant plus un problème dans ce contexte totalement irrationnel.

  • L’héritage arabo-musulman de l’Occident : une valorisation qui ne va pas de soi

Sur cette question particulièrement sensible de la valorisation de l’héritage musulman au sein de la culture occidentale, il est recommandé d’aller se documenter en lisant des ouvrages spécialisés car il est impossible, dans un article court comme sur ce site, de faire la part des choses compte tenu de la complexité de cette question et l’inévitable complexité de l’histoire.

Il est tout à fait probable, voire parfois certain, que la civilisation arabe a pu apporter certains progrès au monde, notamment compte tenu des conditions naturelles de son développement dans le désert d’Arabie (par exemple en médecine ou en astronomie), la question est néanmoins de rendre à César ce qui est à César, c’est-à-dire aux Arabes ce qui est aux Arabes, et à l’islam ce qui est à l’islam.

Or la confusion est très souvent entretenue intentionnellement, dans le souci de valoriser l’islam, entre la civilisation arabe et la civilisation musulmane, comme si arabe et musulman était une seule et même chose au Moyen Orient, ce qui est tout à fait faux.

D’une part, tous les Arabes dans l’histoire n’étaient pas musulmans ; d’autre part, quand ils l’étaient, que devaient-ils réellement à l’islam dans les progrès par exemple scientifiques qu’ils ont pu faire faire au monde ? A priori rien. D’ailleurs, on constate plutôt dans le cas des religions une contradiction naturelle avec la science lorsque la religion sort de son domaine de « compétence » (déjà immense !) qui est celui de la morale, de l’éthique, des relations humaines, du sens à donner au monde et à la mort.

Ainsi, Sigrid Hunke, pourtant peu encline à être suspectée de défendre la société occidentale compte tenu de ses convictions et de son passé nazi, et au contraire assez impressionnée par la puissance politique de l’islam, a écrit un ouvrage assez connu de défense de l’apport arabo-musulman : « Le Soleil d’Allah brille sur l’Occident : notre héritage arabe ». Au-delà du caractère assez partisan de ce livre – tellement son intention et son propos sont systématiques –, il est intéressant de noter que Sigrid Hunke précise au fond de façon très claire dans l’introduction de son livre l’impérative nécessité d’éviter le terme « arabo-musulman » : « Cet ouvrage parlera des « Arabes » et de la civilisation « arabe », et non de la civilisation « islamique », car il est notoire que non seulement des chrétiens, des juifs, des parsis et des Sabéens ont contribué à cette civilisation mais qu’encore bon nombre des plus éclatantes réalisations de celle-ci se sont précisément effectuées contre l’islam orthodoxe. En effet, bon nombre des éléments qui constituent le génie scientifique de cet univers spirituel existaient déjà dans le caractère de l’Arabe des temps préislamiques. »

Dans un autre ouvrage distribué encore aujourd’hui dans les réseaux de librairies et recommandé semble-t-il par la communauté musulmane, « Visages de l’islam », publié aux Éditions Al Qalam, Haïdar Bammate, penseur musulman du XXème siècle, écrit : « Vers la fin du XIIIème siècle, l’élan religieux musulman s’apaise. La foi paraît avoir trouvé des assises définitives. Les autorités spirituelles, solidement établies, se montrent de plus en plus réfractaires à tout changement dans un ordre de pensée consacré par les grands docteurs des siècles précédents. La civilisation de l’islam, après avoir atteint son point culminant, commence à décliner. C’est le jugement porté par la plupart des historiens de l’Occident et de l’Orient. De l’Orient arabe surtout. À certains égards et dans des limites restreintes, il est justifié. Il convient cependant de ramener à ses justes proportions l’étendue de cette décadence. » Je laisse le lecteur se reporter à cet ouvrage et se faire sa propre opinion sur l’étendue de cette décadence, qui reste certaine même si elle peut dans certains cas être circonscrite comme essaie de le démontrer cet auteur.

  • Conclusion

Au-delà des ouvrages mentionnés ci-dessus, le lecteur peut se reporter à tous les ouvrages qu’il souhaite. Reste quele constat occidental sur la faible contribution du monde musulman au monde moderne semble bien partagé par de nombreux penseurs musulmans, jusqu’à ceux qui constatent à la télévision française (France 2) encore ces derniers jours [ndlr novembre 2015] une véritable régression du monde musulman.

On peut penser que la problématique est renforcée par la prétention de l’islam à régenter de tous les aspects de la vie humaine, tous étant censés rentrer dans son champ de compétence puisque la parole d’Allah est universelle et omnisciente. Car c’est une revendication inouïe et singulière de prétendre, au-delà de quelques commandements, qu’on détient toute la parole de Dieu, prétention qui ne peut évidemment que se fracasser contre la réalité du monde (les chrétiens s’y étant aussi frottés à leurs dépens).

Qu’est-ce qu’attend l’islam pour ne devenir, comme les autres religions et spiritualités, qu’une sagesse ? 

Quelle sagesse nous propose l’islam que le monde n’aurait pas déjà ?            

 

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13 Commentaires

  1. tout progrès en science, médecine, astronomie, … mais aussi en culture : chant, danse,… sont interdite par Mahomet jugé affront a hala, Mahomet qui créa pas une religion mais la nation de l’islam ! il converti le monde arabe par la guerre ! en parti par vengeance sur les habitants de la Mecque et d’autres marchants des cités qui ne voulaient pas le suivre et l’écouter. presque toutes les histoire religieuses du coran sont repris de l’ancien testament (l’ange Gabriel,..) il n’a rien inventer juste traduit/interprété a sa façon, il reconnais jésus comme prophète dans le coran, mais ne reconnais pas le christianisme et les autres religions ! le coté religieux permet seulement de tenir les esprits et de faire aspecter la lois imposer par l’homme qu’il est, la charia ! une charia qui évolue de pire en pire au fils des siècles, car même Mahomet a plus de respect pour les femmes que le monde islamique maintenant, il n’a jamais voilées les femmes, la burqa n’a pas 100 ans, il punissez les voleurs d’une mains coupée sauf si ils volé par besoin, actuellement il se posent pas la question ! l’islam c’est le désir d’un homme de dominer le monde depuis 1425 ans sur un modèle unique, la nation islamique ! une idée en parti reprise par Hitler avec la race arienne et sans la religion.

  2. À ma connaissance, il est nécessaire de penser par soi-même pour faire des découvertes et enrichir ses connaissances. L’islam interdit toutes réflexions qui seraient censées remettre en question le coran (lequel serait la parole même de Dieu !) http://resistancerepublicaine.com/2015/lislam-est-fonde-sur-la-foi-ne-faites-pas-de-commentaires-fondes-sur-la-reflexion-ou-la-raison/. Cette volonté de tout figer est contre nature et bloque par définition toute évolution.

  3. le bilan de l’ISLAM?? Près de 300 MILLIONS de MORTS depuis 1400 ans!! Dont 80 millions rien qu’en Inde!… Vous avez dit: « religion de Paix »??

  4. Ils ont apporté, le coran alternatif (avec les abrogations et la taqyia) nous avons complété avec le coran continu.
    Moquerie à part: un musée de Bagdad a conservé des piles fabriquées il y a 4000 ans. Elles étaient capables de produire 4 volts chacune.

    La grande pyramide de Gizeh est un trésor de géométrie et d’astronomie exprimant les valeurs du nombre Pi et du nombre d’or (on en a déjà parlé sur le site)
    Les Egyptiens utilisaient la coudée dont la valeur est 0,5236 Mètre.(précision au millimètre il y a 4000 ans !!!!!!!!)
    Divisé Pi par 6 = 0,5236
    Pi moins le carré du nombre d’or donne encore 0,5236.
    Le demi périmètre de la base de la pyramide divisé par la hauteur totale (mesurée du sommet à la chambre inférieure en sous-sol) = le carré du nombre d’or.

    Le Caire fut détruit par un séisme mais la pyramide ne subit aucun dégât. Les faces triangulaires sont divisées en 2 ce qui rendait la construction encore plus complexe. Ainsi à l’heure exacte des équinoxes, un demi-face était dans l’ombre.
    Etc etc.
    Ce n’est pas en apprenant le coran que l’on peut inventer le fil à couper le beurre mou!

    • Bonjour,

      Oui, on faisait de bien belles choses en Egypte, et, ce, près de mille ans avant le trou noir coranique …

      Ce que j’admire le plus c’est le calcul de la circonférence terrestre par Eratosthène, avec une approximation remarquable, au troisième siècle avant JC !

  5. Si le monde arabo musulman a apporté la terreur. A part ça les savants musulman n’explique pas les sciences, mais explique pourquoi le diable pète pendant la prière ou comment coulé un bronze. Comme science c’est plutôt merdique.

  6. Le pire est qu’ils citent toujours les deux même Avicenne et Averoes…… alors que l’islam les a rejeté

  7. Bonjour,

    Je suis passionné d’histoire des sciences.

    L’héritage scientifique arabo-musulman n’est pas nul, mais il est quasi-nul.

    Il comprend une dizaine de savants notables (Alhazen, Al-Kwarismi …) face aux dizaines de milliers de savants d’importance égale issus de notre civilisation judéo-chrétienne occidentale …

  8. Ils n’ont rien créé, rien inventé, RIEN ! Le zéro a été apporté en Egypte en 332 avant J.C par Alexandre le Grand qui, lui-même, le rapportait des Indes. L’architecture ? L’Egypte, la Perse et Babylone. La médecine ? L’Egypte. Les vrais poètes de l’islam sont des Perses, dont la civilisation pré musulmane était hyper brillante. Comment, d’ailleurs, ont-ils pu se laisser infecter par l’islam ? Darius, Cyrus et, à Babylone le grand Hammourabi doivent se retourner dans leurs tombeaux ! Quant à l’Egypte…s’ils avaient eu en face d’eux un Ramsès II ou un Horemheb par exemple…ils auraient détalé comme des lapins et seraient repatis bouffer leur sable ! Alors, qu’on arrête de nous emmerder avec la « civilisation » arabe (musulmane) . Après avoir tout piqué chez les peuples soumis par la terreur, ils en ont assimilé les connaissances et puis…ils ont été incapables de faire redémarrer le moteur. Ils ont stagné et c’est à partir le là qu’ils ont régressé. Y’à qu’à voir le résultat aujourd’hui, c’est pourtant limpide, non?

  9. Le nom algèbre est d’origine arabe ? Et quand je dis « j’ai la courante », il y a coran dans courante…..sans rapport avec l’slam !

    • L’Algèbre n’est que de nom arabe sur la couverture, mais quand vous abordez la loi de Pythagore, c’est pas très arabe là, et tout le reste de l’algèbre c’est pareil.
      Et heureusement qu’il y a eu des chrétiens pour entretenir l’arabe, autrement avec la plupart des analphabètes musulmans dans les pays musulmans, l’arabe n’existerait plus de puis longtemps, d’ailleurs Eva en avait parlé qu’il n’y a pas beaucoup de musulmans cultivés ou en prenant aux autres se qu’ils ne leurs appartient pas pour se donner de la valeur.
      Les musulmans se font entretenir par les autres.
      Je pense que les arabes sont devenus arabe par les conquêtes musulmanes, puisque l’arabe est originaire de l’Arabie Saoudite et que l’arabe est la langue d’ Allah pour tous les musulmans.
      En Algérie il y à des berbères qui se croient arabe en tant que berbères.
      Pour moi la civilisation musulmane n’a jamais existé, par contre avec l’Islam a beaucoup détruit, voir disparu des civilisations qui avait existé avant l’Islam.
      Ce qui risque de nous arriver aussi, si nous laissons faire l’Islamisation en Europe, avec l’Islam en Europe, c’est le génocide de notre civilisation assuré.

  10. L’algèbre ????
    Les chiffres arabes, ne sont pas arabes mais hindous, tout comme l’invention du zéro.
    Les arabes n’ont fait que voler dans les mathématiques hindous et grecques pour ensuite s’attribuer des inventions !

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