J’ai un grand principe auquel je ne déroge jamais : je boycotte tous les ans le Goncourt, la palme d’or du Festival de Cannes et tout ce qui y ressemble de près ou de loin. Je refuse que l’intelligentsia auto-proclamée se permette de dire au public ce qu’il doit lire ou subir en matière de spectacle. D’autant plus que, bien entendu, les « oeuvres « primées satisfont au « politiquement correct « que j’excècre. Cela fait 34 ans que j’applique ce principe : je m’en porte très bien. Je suis très capable de me cultiver par moi-même, je n’ai nul besoin de la pseudo -culture abétisante d’une caste de snobinards illettrés qui pratiquent la masturbation intellectuelle en utilisant des expressions incompréhensibles composées de mots qu’eux-mêmes sont incapables d’expliquer dans le but de passer aux yeux du « bas peuple « qu’ils méprisent pour des gens intelligents et cultivés. J’encourage chaque personne à se cultiver par elle-même en écoutant plusieurs sons de cloches : « méfie -toi de l’homme d’un seul livre » disait St Thomas d’Aquin. Et à ne surtout pas céder à la facilité de la « culture clef en main » glorifiée par les promoteurs de la décadence culturelle et autres fossoyeurs de la civilisation occidentale.
Agnès
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Je n ‘ai jamais acheté de livres primés je m’occupe très peu du cinéma je n’achète pas de beaujolais nouveau c’est bientot la sortie et c’est assez médiocre et les journalistes en font des caisses et cela fait 25 ans que je ne regarde plus les journaux télévisées guerre du golfe la j’ai vu comme les journalistes étaient manipulés et eux nous manipulaient !
Désolée, dans mon comm précédent lire « lu seulement paR dix personnes »
Ah ! Il faut absolument que je lise les oeuvres majeures de René Girard !
Mon médecin, un vieil homme fort humain, m’a parlé de certains de ses concepts
(désir mimétique etc…).
Il y a tant de belles choses à lire (et de belles femmes à aimer…)
Diogène
Très belle réponse Agnès : mes commentaires vous ont poussée à un développement intéressant de votre pensée !
Les « critiques » (spécialistes d’un domaine : littérature, cinéma) peuvent cependant, parfois, nous faire gagner du temps par des conseils avisés.
Par exemple, sur France-Inter, j’ai entendu un critique, spécialiste de cinéma, expliquer que le dernier Woody Allen est un bon film mais pas le meilleur.
J’ai vu ce film et je suis d’accord avec lui.
En matière de film français, récent, j’ai beaucoup aimé : « l’étudiante et M. Henri ».
Je me permets de le conseiller !
Amitiés,
Bon week-end à tous,
Diogène
Complètement OK.
Complètement opposée au prêt-à-penser.
J’ai expérimenté moi-même la dictature de la « bien-pensance » aux ordres, autoritaire, stalinienne, discriminatoire, pour un livre que j’ai écrit sur la Russie il y a dix ans. J’y avais vécu « de visu » pendant trois ans la fin de l’URSS, j’étais donc très bien placée pour parler de cette période. Je n’ai pas réussi à me faire lire par les critiques « bien pensants » faute de piston et dès lors le serpent se mord la queue et la promotion est impossible. Petite consolation, ce livre est aujourd’hui dans une bibliothèque spécialisée. Commentaire du directeur : « vous savez, nous avons d’excellents livres lus seulement pas dix personnes »…!!!
Je suis entièrement d’accord. J’ai toujours agi ainsi.
Agnès, permettez-moi quand-même de vous conseiller la lecture de l’œuvre de René Girard, qui vient de nous quitter; par exemple son opus: » Des choses cachées depuis la fondation du monde » ou « La violence et le sacré »
De bons matériaux pour ensuite …penser par soi-même.
Je les ai lus. Cela dit, je m’insurge contre la culture ou pseudo -culture « clef en main « que l’on veut nous faire ingurgiter de force, espérant ainsi annihiler tout esprit critique. Dès l’école, on empêche les enfants de réfléchir par eux-mêmes car on ne leur donne plus les bases de la culture, bases à partir desquelles ils pourraient bâtir un raisonnement. En détruisant la culture, le sens critique, la capacité de réfléchir, on vise à tuer l’homme et le mettre au niveau de l’animal, tuant du même coup la liberté. Je me souviens que lorsque j’étais enfant, j’habitais chez une dame, laquelle après le film ou l’émission du soir, discutait avec sa fille et moi du programme que nous avions regardé. . Cela permettait d’échanger des idées, d’argumenter
Aujourd’hui, les gens ne sont plus que des consommateurs de programmes, de vidéos qu’ils gobent passivement. Ce faisant, ils laissent le pouvoir les asservir au point d’intervenir directement dans leur vie quotidienne, dans leur vie privée. Il est, par exemple, question d’une directive que compte prendre l’union européenne pour interdire aux particuliers de cultiver des fruits et des légumes dans leur jardin. Abétiser est le meilleur moyen pour quiconque souhaite asservir un peuple.
Je suis entièrement d’accord avec Agnès, puisque je fais exactement la même chose ! Et en tant qu’ancienne libraire, ayant « oeuvré » dans une très grande librairie, je pourrais en raconter de belles sur l’achat du dernier Goncourt entre autres, qui vous feraient mourir de rire ! en ce qui concerne les infos à la tv, c’est simple : quand les journaleux commentent , à leur façon et suivant les ordres, tel ou tel évènement, eh bien quand ils disent « noir », je traduis « blanc » ou l’inverse (je ne parle ^pas d’ethnies !!! prenons encore nos précautions !) et j’ai remarqué que dans au moins 95% des cas, je ne me suis pas trompée !
Agnès,
Je suis d’accord avec vous en partie.
Le vocabulaire conceptuel est tout de même utile dans le domaine de la philosophie. Celle-ci permet justement d’apprendre à penser et pour penser il faut des bases.
Je suis d’accord aussi avec la contestation mais elle doit déboucher sur des propositions sinon elle est stérile.
Les prix ne garantissent pas la qualité d’une oeuvre : ce n’est pas autre chose que le consensus de membres de jury.
L’engouement du public pour une oeuvre : film, livre, pièce de théâtre peut, parfois, être un bon indicateur. Souvenez-vous du succès du film : »les choristes » (que j’avais beaucoup aimé).
Bonne journée à tous,
Diogène
Je ne suis absolument pas opposée à l’utilisation du vocabulaire conceptuel à condition qu’il soit utilisé à bon escient. Mais les pseudo intellos qui l’utilisent ne comprennent pas le sens des mots qu’ils prononcent car leurs phrases ne veulent rien dire. Ils veulent seulement se la « péter « pour paraître cultivés et impressionner les quidams.
Quand j’utilise le langage juridique avec des juristes, je le considère connu de mes interlocuteurs. Quand je l’utilise (parce que je ne peux faire autrement car il est très précis) avec des non -juristes, je l’explique de manière à être comprise et éviter à mes interlocuteurs la gêne de se sentir exclus de la discussion. De même en est-il de tout vocabulaire spécialisé : médical, linguistique, théologique…. Je considère comme des pseudo -intellos et inintelligents les gens qui ne savent pas se mettre à la portée d’autrui et ne savent que traiter les gens qui n’ont pas eu la chance de faire des études avec morgue. Entendons nous bien, je ne me fais pas l’apôtre de la vulgarisation.
En ce qui concerne la « stérilité de la contestation « , je ne conteste rien. Je dis seulement que je refuse que qui que ce soit se permette de définir ce qu’il « faut « avoir vu. Je suis capable de penser par moi-même et je souhaite qu’il en soit de même pour tous. C’est pourquoi je conseille aux gens d’entendre plusieurs sons de cloches plutôt que de subir la dictature de la pensée unique, du « prêt à penser « du « politiquement correct « .
« je n’ai nul besoin de la pseudo -culture abétisante d’une caste de snobinards illettrés qui pratiquent la masturbation intellectuelle en utilisant des expressions incompréhensibles composées de mots qu’eux-mêmes sont incapables d’expliquer dans le but de passer aux yeux du « bas peuple « qu’ils méprisent pour des gens intelligents et cultivés. »
Oui.
Merci, Agnès, d’avoir si bien résumé la situation.
Totalement d’accord !
Opinion entièrement partagée.
Ce n’est ni plus ni moins que de l’enfumage destiné aux moutons de Panurge.