Pourquoi je suis de gauche, pourquoi je bénis mai 68 et pourquoi je hais l’islam

Un ami est tombé par hasard récemment sur l’article ci-dessous que j’avais publié en 2008, pour les 40 ans de mai 1968. Je l’avais oublié mais je pense qu’il n’est pas inintéressant de le publier à nouveau, parce qu’il explique, à travers mon exemple, ce que signifie être de gauche, viscéralement, pourquoi et comment des gens de gauche, militants anti-racistes, au nom de leurs valeurs se battent contre l’islam et pourquoi l’excuse des conditions de vie n’est pas acceptable, jamais, pour excuser la délinquance, comme Laurence l’a déjà fort bien expliqué.  

1968-2008 : du saucisson-coca à Cyrano-Voltaire

J’avais treize ans en mai 68. Je me souviens de longues vacances passées à manger de la rosette accompagnée de coca-cola chez ma copine la fille du charcutier, en regardant défiler sous ses fenêtres des gens qui criaient et que je traitais de connards.

En 1968, à treize ans, on n’a pas de conscience politique, on n’a même pas le droit de réfléchir aux problèmes des grandes personnes. On suit donc, aveuglément, le discours que l’on entend à la maison.

Façon de dire : de maison, je n’en ai pas. Je viens de quitter ma chambre dans l’appartement HLM de mes grands-parents pour rejoindre ma mère qui a quitté cinq ans auparavant son statut de femme de ménage courant le cachet pour devenir la gouvernante à plein temps d’un petit bourgeois de province, veuf, qui vient enfin d’accepter que je vienne vivre avec ma mère dans sa « chambre de fonction « .

Ma mère « a fauté », elle m’a eue avec un des fils de la maison bourgeoise où elle avait été placée comme bonne à tout faire, à Paris. Mes camarades d’école la traitent de pute. Je les attends à la sortie pour leur mettre la main sur la figure et me sauver à toute vitesse, car je suis plutôt rachitique et je ne fais pas le poids.

Pendant cinq ans, j’ai vu ma mère le jeudi après-midi et le dimanche après-midi. Les autres, les bourgeois, avaient besoin d’elle pour servir à table, pour faire la vaisselle, même le soir de Noël.
En vacances, on partait avec eux dans leur maison de Bretagne et elle payait ma nourriture en travaillant pour eux, en se passant de vacances, pour que je sois « au bon air ».

Le petit-fils de la famille me chassait de la terrasse en me rappelant que je n’étais »que la fille de la bonne ».
Le fils, notable de quarante ans, m’attirait dans les coins sous prétexte de me donner une pièce ou un billet et essayait de m’embrasser. Il n’y est jamais parvenu, mais je n’ai jamais rien dit, à personne. On ne critique pas les patrons ??? Sans doute. 5 francs c’est un livre et c’est bon à prendre ? Peut-être. Je suis incapable, aujourd’hui, d’expliquer mon silence. Je crois que, comme les violées de l’époque (et encore aujourd’hui ), j’avais honte, honte d’être une fille, honte d’attirer le désir, honte à l’idée de remettre en question les équilibres sociaux en disant du mal du patron et puis, peut-être que je croyais qu’il en avait le droit ??? .

Parce que la société, en 1968, c’est ça, tout simplement. Beaucoup de puissance, des parents, des patrons, de l’institution, de la société tout entière. Et l’interdiction de remettre quoi que ce soit en question.
Donc, tout à fait logiquement, devant ces ouvriers qui font grève, je répète, perroquet docile, ce que tout le monde, dans mon entourage, dit :  » C’est une honte de contester, c’est dangereux de vouloir changer le monde ; les rouges, ces sauvages veulent prendre le pouvoir, ils vont égorger les honnêtes gens ». Le paradoxe, c’est que non seulement les employeurs de ma mère le disent, mais ma famille elle-même est tétanisée de peur et se répand en malédictions contre ceux qui amènent le désordre.  » Et s’il n’y avait plus de travail après ça ??? Et les patrons il faut bien qu’ils vivent, ils ne peuvent pas trop payer leurs ouvriers, et puis on ne peut pas demander à un patron de travailler comme un ouvrier. » On a une conscience de classe, dans le bas peuple. Elle est profondément ancrée. Et on est des gens droits.

Je ne comprends rien à rien mais, en silence, je cultive ma haine de ces gens qui, parce qu’ils avaient de l’argent, pouvaient priver une petite fille de sa mère, pouvaient faire travailler celle-ci comme une damnée (ah! le linge sale de 4 personnes déversé dans la baignoire, chaque dimanche, par « la fille du patron » en visite hebdomadaire, pour que ma mère le lave à la main …), pour un salaire de misère qui lui permet, actuellement, de percevoir glorieusement 650 euros de minimum vieillesse…

Et, finalement, ce que mai 68 m’a apporté, je ne l’ai perçu que peu à peu, dans l’air ambiant, et ne l’ai compris que beaucoup plus tard : la disparition des préjugés, le droit de dire « non » aux parents, aux patrons et aux hommes politiques, la fin de l’emprise de l’église avec la disparition du culte de la virginité, la révolution sexuelle, la fin des tabous : notamment la disparition de l’injure suprême « bâtarde » et une révolte absolue à l’égard des hommes, des religions et des civilisations qui oppriment les femmes, qui les empêchent de naître au monde. C’est ce qui explique mon engagement laïque et républicain actuel.

La suite, c’est le hasard, la découverte de Brel et Brassens. Un traumatisme. Une révélation. Je rencontrais des gens qui osaient dire, qui osaient chanter publiquement ce que je ressentais sans pouvoir même me le formuler clairement : « Chez ces gens-là »; « La mauvaise réputation » … Et puis une année de philosophie qui me fait naître à nouveau, avec un professeur extraordinaire. Descartes. Freud. Marx. Je découvre la pensée. Je découvre des explications du monde qui viennent conforter ce que la littérature que je dévore (la seule façon de survivre quand on hait son enfance) m’a fait pressentir : le monde est d’un richesse inouïe et il faut toujours chercher à le comprendre, à le remettre en cause pour se sentir heureux.

Je ne changerai jamais d’avis. Mariée à 18 ans, mère à 19, je m’obstine à suivre mes études de lettres classiques qui me donnent le monde… et le bonheur. Je commence à enseigner, un 2° , puis un 3° enfant … puis un divorce. Pas le temps de s’intéresser au monde, pas le temps de s’intéresser à la politique. Je suis de gauche, viscéralement, parce que mon enfance. Parce que ma révolte. Parce que mes lectures. Alors je crois au parti socialiste, j’admire Mitterrand, sa culture, sa faconde, sa science de l’argumentation, un tel homme doit forcément avoir raison. Je vote même oui à Maastricht. Sans comprendre vraiment.

Et puis, j’ai grandi, j’ai divorcé, j’ai rencontré des intellectuels engagés, j’ai pris des distances avec ma mère, j’ai continué à lire et j’ai accouché de ce que je suis actuellement. Quelqu’un qui, un beau jour, et tardivement, en a eu assez de râler vainement à côté de sa radio et qui s’est dit que seul l’engagement politique pouvait changer les choses. Je suis entrée en 94 au Parti Socialiste, je l’ai quitté en 99 ou 2000, folle de rage devant les trahisons de Jospin et les réformes d’Allègre.

Hélas, en effet, mai 68 ne s’est pas arrêté au changement d’état d’esprit. Mai 68 a cru qu’il fallait changer le système éducatif pour donner plus de chances aux élèves des classes populaires. Le résultat actuel est sidérant : la plupart des élèves détestent l’école ou s’y ennuient, l’ascenseur social ne fonctionne plus.

Parce que, figurez-vous qu’en 68, il fonctionnait très bien … si l’on faisait les efforts nécessaires ! Il n’y avait pas de livres chez moi, pas de musique, personne capable de m’aider à faire mes devoirs et pourtant je me suis retrouvée en 6° classique, la filière d’excellence (où l’on faisait du latin), parce que j’étais « bonne en français », simplement. Les autres, plus scientifiques, étaient dans la « moderne » et le reste, en « transition » attendaient d’avoir 14 ans pour commencer à travailler.

On a tout écrit là-dessus, la ségrégation, le pourrissoir, la reproduction à l’infini … Vous croyez qu’on fait mieux en obligeant ceux qui veulent profiter de l’école à cohabiter avec ceux qui la vomissent et l’empêchent de fonctionner ??? Là-dessus les pédagos fous, les parents fous, les enseignants fous se sont mis à vomir des théories fumeuses, à considérer que l’enfant (et non le savoir) doit être au centre du système éducatif, que tout se vaut, que le but de l’école c’est de faire plaisir aux enfants, que les professeurs qui veulent qu’on les écoute et qu’on travaille sont des sadiques et des psycho-rigides.

Halte-là. Et halte-là aussi avec le discours de l’extrême gauche comme du Parti Socialiste, proche des mouvements pédagogiques et des courants libertaires qui nous mènent à notre fin. C’est, paradoxalement, parce que j’adore mon métier, parce que je considère que l’école détient la clé du bonheur de l’homme et de la construction de la société, parce que je crois que rien ne peut se faire si, comme les anciens Romains et Grecs, on ne met pas nos énergies au service du bien commun, en refusant les intérêts individuels et les communautarismes que je suis devenue républicaine et que je milite à présent au Mouvement Républicain et Citoyen.

Mais, surtout, c’est parce que les livres m’ont faite, parce que les livres m’ont enseigné la révolte et le pouvoir incomparable des mots, notamment le Cyrano de Bergerac d’E. Rostand, lu à quinze ans, qui m’a été une révélation, que, comme lui, je refuse les empêcheurs de penser en rond, que je me veux et me voudrai, jusqu’au bout, un esprit libre, qui échappe aux chapelles, aux dogmes, aux statut sociaux et aux catégories. C’est pour cela que, quoi qu’en pensent les pisse-froid et les timorés, je continuerai de me livrer au plaisir d’écrire, sur mon blog ou à « Riposte », pour communiquer sans hypocrisie ni langue de bois sur le monde, pour dialoguer avec d’autres esprits libres ; pour peser (au moins essayer), à mon infime niveau, sur le cours des choses et, peut-être, aussi, pour rendre au monde ce que mon éducation, mon itinéraire, mes rencontres m’ont apporté : une façon de pensée, une façon d’être, une croyance en l’homme. Celui des Lumières.

Christine Tasin

http://ripostelaique.com/1968-2008-du-saucisson-coca-a.html

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92 Commentaires

  1. D’où la belle formule de Houellebeck, que Camus ou Orwell auraient pu faire leur: « les pauvres n’ont pas peur de la gauche » (celle de St Germain)…

  2. Bonjour Christine,

    Ça doit être très difficile d’être de Gauche quand on sait que ce sont les politiciens qui se disent de cette branche politique, qui font actuellement tant de mal à notre pays et qui sont responsable de l’invasion musulmane (enfin en partie, il y a aussi les gens qui se disent de droite !), mais aussi à toute l’Europe…
    Il en faut aussi du courage pour prendre ce combat à bras le corps… la route va être longue, la route va être pleine d’embuches et de critiques, mais je suis sur que contrairement à certains hommes qui n’en ont pas, vous avez (excusez-moi de l’expression !) une sacrée paire de c…lles ! Bravo pour votre combat encore une fois.

    • Merci Bruno la gauche actuelle a usurpé le nom de gauche, une fois qu’on le sait on ne s’étonne plus !

  3. après avoir lu et médité tous ces commentaires j’en arrive à une seule conclusion: mai 68 est comme la langue d’Esope: la meilleure et la pire des choses!
    Quant à moi je ne suis plus ni de droite ni de gauche je suis française de coeur et de toute mon âme et profondément anti-islam….

  4. Christine explique bien ce mélange de libération de la parole en 1968 et les quelques avancées sur le plan des libertés individuelles et les ravages de cet égalitarisme forcené et anti-culture dont nous mesurons aujourd’hui les effets désastreux.
    Dans le domaine de la justice par exemple nous voyons qu’aujourd’hui le syndicat de la magistrature qui est le symbole de la survivance de l’esprit soixante- huitard n’a pas hésité à coller au mur des cons deux parents qui réclamaient justice pour leurs enfants assassinés de façon atroce.
    Cette idéologie mortifère a malheureusement contaminé la gauche toute entière(lire quand la justice crée l’insécurité de Xavier Bébin de l’institut pour la justice)
    Le livre remarquable du journaliste Hervé Algalarrondo intitulé « sécurité la gauche contre le peuple » montre les incroyables ravages de l’idéologie sur le fonctionnement d’une société.
    Quand des magistrats proclament qu’il « faut mettre la loi hors la loi » on ne s’étonne plus d’entendre tous les spécialistes de la défense des femmes et des enfants affirmer qu’aujourd’hui « les victimes sont les coupables! »
    La vraie gauche républicaine respectueuse des vrais droits n’existe plus que chez quelques rescapé(es) du massacre. Christine Tasin est un exemple
    de cette survie que toute cette nouvelle gauche tente de bâillonner.
    Créer une nouvelle justice est le but que doivent se fixer tous ceux qui constatent les périls actuels.Tout le monde sait que sans arbitres le danger de mêlée générale est grand.

  5. Chère Christine
    Merci d’avoir partagé avec nous votre histoire. Je partage un tas de choses avec vous, Cyrano de Bergerac, Brassens, la volonté d’être soi-même et libre, je suis ravie moi aussi que l’insulte « batârde » n’ait plus de raison d’être avec l’évolution des moeurs, mais pourtant je suis plutôt de droite !…Mais je me demande, avec Jean Sévilla je crois, si les Lumières sont bien ce qu’on en a dit…et après avoir vécu en Russie et vu le malheur des Russes à la chute de l’URSS, je suis plus que viscéralement anti-communiste et anti-socialiste. Quant à mai 68 je me demande si ça n’a pas été le commencement de la fin.
    Mais je voulais vous dire que tous les patrons ne sont pas comme ceux que vous décrivez. Ma famille avait des fermiers et des employés qu’elle protégeait et chérissait, les traitant comme s’ils étaient de la famille, ayant un vrai sens social. Une de mes tantes a soigné avec amour une vielle bonne qui est morte dans ses bras, ma mère a eu des employées de maison, je n’avais pas intérêt du tout à ne pas être correcte, c’était la sanction immédiate et sans appel…le respect de l’employé(e) n’était pas une option et il y avait un vrai sens de l’égalité. Quand aux repas pour les uns dans la salle à manger et les autres dans la cuisine, c’était un accord tacite, souvent les employés eux mêmes le voulaient.

    • Je comprends SAndrine, comme pour Eva, il y a des expériences personnelles particulières, j’ai simplement expliqué mon parcours et ce qui m’a faite, je ne prétends pas que tout le monde a vécu la même chose…

      • En fait je crois que le fossé entre gauche et droite est parfois artificiellement creusé, car je me reconnais dans vos idéaux…
        Et si on supprimait la gauche et la droite ?…

        • J’achète ! Ne parlons que de patriotisme et de non patriotisme !

    • Je suis d’accord avec Mme TASIN, la bourgeoisie chrétienne que Mme Tasin a décrite correspond bel et bien à la mentalité catholique de l’époque, et c’est cette génération qui a activement participé à démolir l’Eglise en France après mai 68. Et vu ce que je supporte de ces gens dans ma paroisse, moi qui n’ai pas connu mai 68, je comprends ce que Mme Tasin a pu ressentir dans son enfance et les conséquences que cela à eu sur la vision de ces évènements.
      Je pense que mai 68 a été une calamité, mais il faut dire la vérité, c’est cette génération de catholiques qui a engendré mai 68, ils ont véçu un âge d’or et ils ont bouffé la cagnotte. Cette génération a accouché de toutes les abominations que nous combattons aujourd’hui, et j’ai entendu de mes oreilles certaines de ces personnes âgée de plus de 80 ans pour certaines dire que de toutes façon elles s’en fichait car elles ne seraient plus là pour voir la France musulmane vu leur âge canonique….
      Je suis catholique pratiquante, et il y a beaucoup de choses au sein de l’Eglise qu’il ne m’est pas possible de soutenir.

      • @Coco
        «  » »la bourgeoisie chrétienne que Mme Tasin a décrite correspond bel et bien à la mentalité catholique de l’époque, et c’est cette génération qui a activement participé à démolir l’Eglise en France après mai 68. » »
        Pas du tout OK. Et pourtant moi aussi il y a des choses que je ne supporte pas du tout chez les cathos…la bourgeoisie catholique, mais laquelle ?…il semble qu’il y ait plusieurs bourgeoisies catholiques et pas une seule. Il y a celle de Giorgio Frassati qui mettait les ouvriers pauvres au dessus de toutes ses préoccupations, et ses parents qui menaient une vie mondaine terriblement égoïste et déconnectée. Tout cela est très nuancé et il ne faut pas être manichéen.
        Quant à mai 68 et l’Eglise, il y a eu le renouveau du concile, perso je ne serais pas restée catho s’il n’y avait pas eu le concile…

        • Chère Sandrine,

          De quel renouveau de l’Eglise parlez vous?????

          De celui-ci peut-être?
          * * * * Jeudi 2/7/2015 : Dans “Le Concile en questions” (éd. Artège), Mgr Marc Aillet écrit : “Je faisais l’expérience de cette opposition fallacieuse, que j’avais souvent rencontrée dans mes lectures au cours de mes études, entre ‘la lettre’ et ‘l’esprit’ du Concile, permettant commodément de se référer à des interprétations arbitraires des textes, au nom d’idées, pour ne pas dire d’idéologies, qui avaient largement précédé le Concile ou qui l’avaient accompagné.”
          Ce que révèle ici Mgr Aillet est ce qui s’est passé dans la quasi totalité des séminaires de France où régnait un climat quasi totalitaire fait de délations, de déstabilisation psychologique, de pressions multiples et diverses… bref, de tout ce qui pouvait écarter les candidats au sacerdoce équilibrés et fidèles à l’Eglise et, par contrecoup, permettre la mise en place d’un clergé acquis aux idées les plus dévastatrices. Et les évêques diocésains, alertés par les fidèles, ne dirent rien, ne firent rien… Au contraire : ils nommèrent Supérieurs de séminaires les prêtres les plus avant-gardistes et les douteux sur le plan doctrinal. Et parfois même sur d’autres plans.
          http://www.proliturgia.org/

          Chère Sandrine, aller à la messe est pour moi une souffrance quand elle est dites selon le renouveau du Concile. La liturgie a été tronquée suite à la mauvaise interprétation et application des textes de celui-ci.

          Elle ne m’élève pas l’âme, bien au contraire elle me fatigue et je m’y ennuie prodigieusement, car j’en ressens tout le vide. La seule raison pour laquelle je vais à la messe c’est pour recevoir la sainte espèce eucharistique, rien de plus.

          D’ailleurs, nous ne voyons dans nos paroisses que des têtes blanches…. Par contre allez à la messe selon le rite extraordinaire, celle d’avant le concile, que ce soit chez la fraternité st Pierre ou st Pie X et vous verrez les chapelles bondées de familles avec des enfants en bas-âge suivre religieusement la messe avec beaucoup d’intérêt. Nous sommes très loin du foutoir et du brouhaha inacceptable que nous voyons dans les professions de foi ou communion de beaucoup d’écoles catholiques, où parents et enseignants ont toutes les peines du monde à empêcher les bambins de gesticuler et de rester tranquilles pendant l’office.

          Pour tous les lecteurs qui se posent la question, le seul endroit en France aujourd’hui qui forme des prêtres selon le véritable enseignement du concile Vatican II est la communauté St Martin dont fait partie Mgr Aillet
          http://www.communautesaintmartin.org/

          • @Coco
            J’ai l’impression que vous me parlez d’une Eglise que je ne connais pas !…Je ne sais rien des désordres dont vous parlez et n’en ai pas connu personnellement. A l’époque j’allais souvent chez les Dominicains et leur approche du Concile était joyeuse, raisonnable, disons.
            Et quand vous écrivez  » aller à la messe est pour moi une souffrance quand elle est dite selon le renouveau du Concile » …eh bien pour moi c’est exactement le contraire !…C’est le rite ancien qui est une vraie souffrance, il m’est arrivé d’entrer dans une église au moment où on disait le canon en latin, j’en suis ressortie tout de suite. C’est la partie la plus importante et elle doit être dite en français pour que tout le monde comprenne et prie. Et je suis latiniste : j’ai fait du latin de la 6ème à la terminale et récemment en fac jusqu’au niveau agrégation. Prier en français est un bonheur qui nous rapproche du Christ. Le latin à la messe me fait penser au Diafoirus de Molière : un langage fait pour ne pas être compris !
            Et communier dans la main est un bonheur, qui nous rapproche aussi du Christ. J’avais horreur de tirer la langue, sous la surveillance scrupuleuse de ma mère (j’étais enfant), de communier à genoux en se tortillant sur la pierre froide, pour se lever le plus vite possible pour laisser la place au suivant, je trouvais que ce n’était pas digne et que c’était ridicule.
            Et il n’y a pas que la liturgie dans le Concile, il y a tous les textes, qu’il faut lire. On n’a pas assez expliqué le concile, le problème est là ! J’arrête là pour ne pas encombrer le blog !
            Mais je ne comprends pas pourquoi, après avoir vilipendé le concile, vous faites l’apologie de la communauté Saint Martin « le seul endroit qui forme des prêtres selon l’enseignement du Concile…! » » » N’est-ce pas un peu contradictoire ?…
            amicalement

  6. @ Thierry1354
    Mme Tasin est passée de pro-immigration africaine à anti-immigration africaine, de pro-PS à anti-PS, laissez-lui encore un peu de temps pour passer de pro-68 à anti-68.

    • Qui vous a dit que j’aie pu être un jour pro-immigration ??? Je suis une femme de gauche, la gauche est patriote, Georges Marchais d’ailleurs s’opposait à l’immigration en période de chômage…. Quand on ne sait pas on se tait….

  7. Votre honnêteté intellectuelle vous honore, chère Christine.

    J’étais trop jeune en mai 68 donc j’ai peu de souvenir.
    A l’inverse de vous je suis antisocialiste et viscéralement anticommuniste.
    Pour moi Mitterand est le plus grand magouilleur, le plus gros escroc qu’il ‘y ait eu à la tête de l’état. Ces descendant n’ont rien à lui envier.

    On se retrouve sur un point, la lutte contre l’islamisme, ce qui est déjà pas mal.

  8. Etre de gauche pour de « simples » raisons économiques, c’est complètement crétin. Ce n’est pas parce qu’on est de « droite » qu’on est un ultra-libéral forcené. On peut être de droite et social, être de droite et pour une économie encadrée, être de droite et croire que l’état a un rôle important à jouer, être de droite et ne vouloir monétisée la société, être de droite et veiller à la préservation de l’environnement. Bien sûr, cette droite n’est plus. C’était celle d’avant, celle d’avant la mondialisation, celle d’avant l’Europe, celle d’avant la crise dont nous ne sommes jamais sortis depuis les années 70, celle d’avant la soumission aux marchés, à Bruxelles, aux Etats-Unis, à l’OTAN, aux pays arabes. C’est une droite qui mérite d’être recréée. Par contre, être de gauche, pour sûr, c’est être pour un système économique qui n’a jamais su produire autre chose que ce dont les gens n’avaient pas besoin, en quantité insuffisante et de piètre qualité ; être de gauche, c’est être pour un système qui n’a jamais réussi nulle part à créer autre chose que la misère et du désespoir ; être de gauche, c’est se revendiquer d’un système incapable de vivre de manière démocratique, un système foncièrement totalitaire, sectaire, inégalitaire, clientéliste, attentatoire aux libertés fondamentales ; être de gauche, c’est être internationaliste, c’est haïr les frontières, les états-nations, les identités ; être de gauche, c’est être toutsevautiste, c’est pratiquer le relativisme décérébrant, c’est être incapable d’apprécier l’effort, le succès, la peine ; être de gauche, c’est aimer le moche, le vulgaire, le grossier ; être de gauche, c’est être hypocrite, cynique, être incapable de comprendre le monde tel qu’il est ; être de gauche, enfin, c’est nier le sacré de l’être humain : c’est le démembrement de la famille, la chosification et la marchandisation de l’Homme au nom du « progressisme » social. Etre de gauche, c’est être un monstre.

    • Complètement faux. Vous confondez la gauche historique qui prend naissance à la révolution française avec le communisme qui a un siècle de plus.

  9. je ne suis pas de gauche car la gauche ça ne veut rien dire … quand on voit les socialistes à l œuvre pauvre gauche … je ne suis pas de droite car elle n apporte pas de vraies solutions aux problèmes de base quand au FN je n y crois tout simplement pas … je suis comme vous contre l islam par idéologie humaine pour moi l islam est une bête dangereuse pour l humanité toute entière .j avais 16 ans en mai 68 que je n ai pas vécu … ou de si loin … je n ai même pas cessé l’école. je suis issue d une famille pauvre mon père s est élevé seul… maman nous a élevé, nous ses trois enfants … je n ai pas été gâtée matériellement mais je me suis toujours sentie aimée et protégée j ai connu les cités venant du nord de la FRance avec son quota de gens de tout bord, . . mon père est mort à l’âge de 45 ans j avais a peine plus de dix sept ans et croyez moi ça a été un terrible choc… je pleure encore parfois un peu moins depuis que maman l a rejoint car je crois en Dieu . mes parents étaient athées moi je me suis rendue seule à l’église à l âge de 7 ans pour m’enfoncer un peu plus chaque jour dans la foi ..mes parents n ont rien fait ni dans un sens ni dans l autre chez nous on respectait la volonté de chacun … j ai appris à aimer , à respecter les autres .je n ai jamais entendu parler de noir blanc ou juif chez moi dans des termes irrespectueux … pas de racisme chez nous mes parents ont été membre au parti communistes car ils croyaient à l entraide , à l amour du prochain à l ‘égalité des êtres … ils en sont sortis dès qu ils se sont aperçus qu hélas ce n était pas du tout l idéologie qu’ils espéraient

    mai 68 ne m a rien apporté sinon qu’on nous a fait croire que la liberté était de faire tout ce qu on désirait en oubliant les autres .. Tout et n importe quoi … nous sommes devenus accros au matérialisme .. la femme est utilisée comme du matériel à des fins commerciales et ainsi on l avilit je ne suis pas prude loin s en faut le sexe ne m a jamais fait peur mais je crois à un minimum de respect de soi et des autres mai 68 a apporté certaines choses certes mais elle en a détruit beaucoup d autres …je n ai pas beaucoup lu étant enfant je me rattrape maintenant ….je suis pourtant proche de vos idées générales car je suis pour la justice et l amour du prochain … aimer, donner, partager il n y a rien de plus beau en ce bas monde . j espère de tout cœur que notre beau pays, la France va s en sortir et revenir à un idéal ni puritain , ni dévergondé…. mais de nos jours le juste milieu est rarement à l’ordre du jour ….

    • Merci Magb pour ce beau témoignage, pour le reste la gauche historique est patriotique, ce qui n’est pas le cas de hollande et sa clique…

  10. Merci d’avoir retransmis votre texte/témoignage de vie.
    Ma maman a eu un parcours très dur également dans sa jeunesse (se faire traiter comme une moins que rien par ses patrons, pour résumer).
    Là, j’ai juste envie de m’incliner devant votre sincérité, votre authenticité et votre courage. Respect total!

    • Merci à vous pour ce message qui me touche et pensée pour votre maman

  11. Cependant ,je comprends votre parcours et accepte démocratiquement votre positionnement de gauche Christine.
    Pour ce qui me concerne,domine l’ambivalence :un conditionnement de gauche et au fur et à mesure par antagonisme un positionnement profondément réactionnaire et désormais pleinement assumé.

    • Pas de souci chère Pugnacité, chacun est libre de penser ce qu’il veut !

  12. Merci pour ce témoignage Christine; je suis trop jeune pour imaginer ce qu’était la vie avant mai 68 mais tellement de carcans devaient être brisées; ce sont néanmoins les excès du laxisme actuel dans tous les domaine qui font regretter une société avec des codes plus stricts – et je peux comprendre cela aussi, et les nostalgies qui vont avec. Je voudrais simplement faire le constat des grandes différences en matière d’éducation, de comportement, de respect, de culture générale et de références historiques entre les générations qui nous ont précédé et celles qui vont nous succéder: perte de connaissances en volume mais également en ‘critère’, en qualité et en nuances – pour ma part je sais déjà que je n’en saurai jamais autant que mes parents, sur des sujets tellement variés, et je le leur rappelle tous les jours !! Quant au triste bilan de l’enseignement qu’il soit supérieur ou non : où sont passées les valeurs travail discipline apprentissage et mérite ?? Ce ne sont pas des valeurs de ‘droite’ ou de ‘gauche’, à mon sens. On les remplace par 1 laxisme absolu, une victimisation automatique, le politiquement correct, sans parler des plaintes et revendications qui n’en finissent plus etc… La catastrophe de Belkacem a commencé voila bien des années. Et je ne vois pas comment on pourrait remonter la pente – à moins de repartir sur des modeles anciens, rigoureux et donc hautement impopulaires etc..

    Pour ma part je militais dans les clubs témoin de Jacques Delors dans les années 90, et ai consciencieusement voté à gauche jusqu’aux dernières présidentielles (Eva Joly ☺) pour me réveiller voilà moins de 3 ans, et notamment en allant travailler dans un des pays les plus islamiques au monde. Choc direct et coup de tonnerre (salutaire !) dans ma compréhension du phénomène et le danger qu’il représente pour les cultures et les sociétés ouvertes comme la notre. A présent, deuxième expérience de travail dans un autre pays musulman présenté comme ‘nettement plus tolérant’, et le diagnostic se confirme ! Ironie du sort, l’appel de la prière du soir résonne plein pot directement en face de chez moi alors que j’écris ces lignes. On en reparlera en 2017, mais à ce stade je n’aurai aucun état d’ame pour joindre 1 bulletin MLP aux urnes pour la 1ere fois, même si j’abhorre le père, et que certains propos des sympathisants me font horreur. Je ferai cela sans illusion, à defaut d’autres solutions, et sachant que la clé de l’assemblée nationale échappera toujours au FN faute de système de scrutin juste, et que par conséquent les changements nécessaires doivent être portés par la voix citoyenne et la propagation de cette prise de conscience à laquelle j’espère apporter ma petite contribution en discutant autour de moi…

    • Justin, mes condoléances, habiter en face d’une mosquée et entendre l’appel à la prière, c’est à devenir fou, ou criminel, je ne sais pas comment vous faites… Pour le reste, ce n’est pas 68 qui a fait disparaître l’éducation, l’instruction et tout ce qui s’ensuit mais l’UE, l’OCDE qui ont voulu créer un monde de technocrates et de consommateurs pour répondre aux enjeux de la mondialisation

      • La mosquée n’existait pas quand j’ai emménagée voila 14 mois !! Ce qui illustre en raccourci ma compréhension des dynamiques de l’islam, et en fait le danger qu’il est : soutien financier sans faille de fidèles tenus en laisse, autorégulation militaire à l’intérieur du groupe qui ne peut tolérer aucune voix individuelle discordante ni questionnement, compétition des imams entre eux, et mobilisation ultra rapide des qu’ils ont le mot d’ordre d’étendre l’emprise et de gagner du terrain. Autour de chez moi 2 autres mosquées également en construction depuis qq mois, et sur des terrains très chers, en bord de mer. L’islam draine bcp d’argent. = Le phénomène ne peut être enrayé que par une réaction extérieure inverse au moins aussi forte.

        • Si vous vouliez faire un petit article de ces expériences pour publication sur RR ?

          • Oui si cela vous semble intéressant, je vous envoie un texte dans quelques jours. Les pays ou j’ai vécu et travaillé (et travaille toujours) sont Afghanistan et Guinée, avec de courts séjours dans les pays environnants.

          • Parfait, merci Justin, un article sur votre quotidien qui a changé depuis que la mosquée est arrivée serait aussi très intéressant. Un article sur les pays où vous avez travaillé et un autre sur votre quotidien en France, ça vous paraît possible ? Ou bien vous préférez faire d’une pierre deux coups ?

          • Dans quelques jours je vous enverrai qq réflexions plus terre En fait je ne vis plus en France depuis 1996, je fais partie des milliers d’expatriés professionnels dont tout le monde se fiche (sauf quand il s’agit de voter pour nos 11 députés ‘représentant les Français établis hors de France’ – parfaitement inutiles, une gabegie de plus pour laquelle on a droit au matraquage et racolage intensif…). Je passe en France environ 2 semaines par an, mais grâce au net, y compris votre site, à la famille et aux amis sur place je suis quand même ce qui s’y passe. Je garde 1 attachement farouche à mon pays, son histoire, sa culture, sa langue et son ‘génie‘ etc… et tous ses défauts aussi. Pour ce qui est de l’islamisation de la France la distance donne je crois l’avantage de pouvoir mesurer la dérive sur la durée, contrairement à certains membres de ma famille que je compare à la grenouille plongée dans l’eau qui chauffe petit a petit, et ne se rendent pas toujours compte du danger – les engueulades sont fréquentes, l’argument principal étant que « je ne vis pas en France » et donc ne peux juger de ce qui se passe. Enfin bref. Néanmoins sur les Chrétiens d’orient nous avons la mm analyse, l’urgence est dépassée et l’absence quasi totale d’engagement de nos pays européens est criminelle.

            Au quotidien et pour les besoins de mon travail aussi je dois analyser les dynamiques politiques et sociales locales. Par exemple Afrique de l’ouest, où la France se targue d’avoir de l’influence – parfois c’est vrai – mais les choix faits sont souvent mauvais, et en résultat nous y sommes en fait détestés (vous n’obtiendrez que rarement cette admission de la réalité par les collègues diplomates qui évoluent pour la plupart dans 1 bulle). La région est 1 pot pourri de recettes du désastre : stagnation sociale et économique, système éducatif en régression continuelle depuis 20 ans, les hôpitaux pas mieux, administration virtuelle (typiquement nous traitons avec des ‘organigrammes’ de gouvernement, qui existent sur le papier, pas avec des états, mais par défaut de perception liée a notre propre organisation et compréhension administrative nous pensons que ce sont des gens véritablement en charge….illusion effrayante), démographie hors contrôle (mais c’est toute l’Afrique), système politique figé, corruption devenue norme, gâchis financier incroyable des donateurs et bailleurs occidentaux plein de bonnes et moins bonnes intentions, gros intérêts financiers des multinationales, systèmes sécuritaires et militaires plus ou moins affilié au trafics en tout genre et surtout montée du pouvoir corrupteur de la drogue en provenance d’Amérique du sud – influence montante du crime organisé dans la vie politique également, phénomènes de migrations qui ne vont pas faiblir, au contraire, pressions communautaire des musulmans – islam implanté par les arabes lors de la traite (mais ils ‘oublient’ évidemment ce pan de leur histoire, totalement oblitéré de la mémoire collective), tout cela décuplé par une hausse continuelle de mosquées depuis les années 70, mue par la décision stratégique d’expansion du Wahhabisme du Golfe, résultat les musulmans presque partout majoritaires (sauf dans 2 pays, sur 16 , et risques terroristes en hausse à cause de multiples facteurs, à signaler aussi on voit aussi en parallèle l’expansion chrétienne, surtout protestants / évangélistes d’inspiration anglo-saxonne, ambitieux pas vraiment tolérants), etc.. je vous passe les détails. Le tableau n’est pas vraiment bon, je cherche des raisons d’être optimiste mais n’en vois pas, mais c’est aussi 1 déformation professionnelle.

            Voilà, pardonnez cette longue explication, j’arrête la psychanalyse : ) c’était pour vous situer un peu le contexte dans lequel je produis mes observations… Je vous souhaite 1 bon week end, et aussi un peu de repos !

          • Merci Justin, cet avant-goût pourrait déjà faire un article, j’attends avec impatience le développement de toutes ces pistes. Peut-être aurions-nous intérêt à publier une série de 2, 3, 4 ou 5 articles courts faisant le point sur un des principaux aspects que vous décrivez. Les gens ne lisent pas les articles trop longs et un feuilleton avec votre vécu pourrait intéresser beaucoup de personnes…. Bon week-end à vous

          • Pas de souci Justin j’ai vu et rectifié (du moins je l’espère)

  13. Contrairement à vous Christine,je hais 1968 et toutes ses implications sociétales.En effet,j’avais 6 ans en 1968 et j’allais parfois à la garderie de la Sorbonne car mes parents étaient politiquement engagés en faveur de ce mouvement apparemment si novateur,progressiste et donc si tentant.
    Puis pour des motifs d’agrandissement de la famille(obtention d’un logement plus grand et donc plus spacieux) en même temps qu’une perspective positive d’être en accord avec leur idéologie,mes parents ont troqué le douzième arrondissement bourgeois populaire contre le dix neuvième arrondissement populaire d’accueil de l’immigration.
    Nous avons subi pendant 30ans la transformation progressive de cet arrondissement devenu plus que populeux.
    Depuis lors ,je n’accepte plus de subir ces individus étrangers qui nous imposent malgré nous leur façon de vivre,leurs rites incompatibles…
    Je comprends Zemmour qui a vécu à côté dans le dix huit ieme .
    Désormais,dans tous les lieux où je me rends en France,je m’efforce de n’avoir pas à subir la promiscuité d’individus qui s’imposent des US et coutumes qui ne sont pas les miens et que je refuse.
    J’habite un village où je peux me ressourcer et compatible avec mon mode de vie exempt pour l’instant des contraintes de l’islam.
    J’en veux aux soixante huitards inconscients qui par leur laxisme et leur naïveté ont permis le démantèlement sociétal que nous subissons et que nous ne savons ni contrecarrer ni arrêter.

    • Je comprends Pugnacité que vous n’ayez pas la même analyse que moi, pas de souci. Je crois simplement que c’est une erreur de mettre sur le dos de 68 l’immigration et l’islamisation que subissent tous les pays du monde, et pourtant ils n’ont pas connu 68…

  14. Chère Christine,

    J’ai lu le récit de votre vie d’un trait. J’avais l’impression de suivre les images d’un film. C’est votre vécu qui a fait de vous ce que vous êtes: une femme libre, une femme combative, une femme courageuse. La liberté et un bien des plus précieux. Merci de vous battre avec autant de fougue, pour qu’elle soit préservée.

    Surtout n’arrêtez jamais d’écrire: vous êtes une Lumière, qui resplendit dans l’obscurité ambiante.

    Comme vous, je hais cette idéologie diabolique de toutes mes forces.

  15. vous êtes de ceux que la langue anglaise qualifie de  » decent people  » : les gens bien !

    sincèrement .

  16. Peut ont véritablement « bénir » Mai 68, sachant que la figure de proue de ces événements était un certain « Cohn Bendit » internationaliste durant sa jeunesse, et aujourd’hui mondialiste ISLAMOPHILE de son etat ? (comme bien d’autres..)

    Je comprends tout à fait votre ressentissement et même votre révolte, à l’égard de toutes les injustices que vous avaient vécus et observés avant les événements, mais peut ont faire l’impasse sur le fait que les événements en question ont grandement participés au départ du Général Degaulle qui après avoir quitté l’Otan s’apprêtait à conclure une alliance stratégique DÉCISIVE et même VITALE entre la France et la Russie ?

    Peut également faire l’impasse sur le fait que les événements de mai68, participèrent à la « libération » d’un capitalisme qui depuis longtemps cherchait lui aussi à s’affranchir de certaines barrières « morales » fussent elles représentés par une bourgeoisie totalement hypocrite ?

    Pour ma part, je considére que c’est avant tout le comportement abusif de cette bourgeoisie qui est la cause des événements, et plus encore du fait d’avoir poussé une grande partie de la jeunesse Française à jeter « le bébé avec l’eau du bain », faisant ainsi le jeu du capitalisme le plus libérale et destructeur, celui la même qui gangrena toute la société Française.

    Certains laissent même entendre que la CIA et ses agents infiltrés dans certaines universités et syndicats ouvriers type FO, n’étaient pas sans rapports, avec le déclenchement de cette « révolution printanière » dite de mai 68..

    Ce qui ne signifie absolunent pas que la majorité de la jeunesse Française et les ouvriers révoltés n’étaient pas sincère dans leurs soif de justice et de liberté, mais seulement qu’ils aient pu êtres influencés ou poussés à aller beaucoup plus loin que prévu.

    Pour rappel, depuis son apparition et même durant le régne millénaire des Rois, la France n’a jamais été un pays « figé », mais en constante évolution, c’est à dire même sans « révolutions » cherchant à faire « table rase » de son glorieux passé.

      • Martin, je ne veux pas relayer de pétitions elles ne servent à rien (sauf à donner bonne conscience aux signataires qui de ce fait ne font pas ce qui serait vraiment efficace, ayant bonne conscience et à fournir des adresses de gens à taper pour ceux qui ont le fichier… )

        • @Christine

          Ont peut parfaitement bien faire les deux.

          Dans tout les cas ont ne peut reprocher à ceux qui signent des pétitions de faire partie de la cohorte des INDIFFÉRENTS ! car vous en conviendrez, il n’existe rien de plus exécrable que l’indifférence, celle la même qui consiste à rester sourd face aux cris de souffrance de ceux qui vous appellent à l’aide.

          Quant à la potentiel repérage des signataires de certaines pétitions, vous avez parfaitement raison sur ce point.

    • le vrai changement ce n’est pas 68 c’est 74 et la crise du pétrole, le début d’Eurabia…

  17. Et oui cette vache enragée que plus personne ne veut plus manger et que Mai 68 voulait interdire d’interdire, je sais, j’y étais de toutes les manifs. Quel parcours, quel punch, sortie des sentiers très battus vous êtes du l’esplanade. Merci Madame.

  18. Bonjour Madame Tassin
    Je reçois régulièrement Riposte Laïque et apprécie particulièrement vos articles, dont, bien évidemment, le dernier dans lequel vous vous livrez sans ambages…
    Juste deux points à souligner…
    1 – vous évoquez Brassens et Brel et j’aurais souhaité en savoir davantage sur les orientations qu’ils ont favorisées au cours de votre vie.
    Il se trouve que, par le biais de mon association « Sauf le respect que je vous dois… » – titre, ça ne vous aura pas échappé, d’une chanson de Brassens -, je sers l’oeuvre du poète sétois grâce à des concerts construits dont les chansons sont introduites par des photos, des extraits d’interviews, afin de contribuer – modestement ! – à perpétuer sa mémoire (voir site http://www.sauflerespect.onlc.fr) ; je serais donc intéressé de vous lire sur la part qu’il a prise à la construction de vos idées.
    2 – » Religiophobe » militant, je partage totalement vos craintes sur la montée de l’Islam ; cependant, je reste inquiet sur les positions « positives » que vous exprimez sur le Front national… Ce parti, pour moi, constitue les égouts de la France et rappelle fortement Vichy et son gouvernement pétainiste…
    Les idées qu’il véhicule sont nauséabondes mais je comprends qu’elles puissent séduire les gens qui ne connaissent pas forcément cette période sombre de l’histoire de notre belle France…
    Je trouve Riposte Laïque pour le moins très… ambiguë sur cette question.
    Je m’interroge donc…
    Je vous prie d’excuser la longueur des remarque suscitées par votre bel article et vous adresse de cordiales salutations et l’expression de l’intérêt pour votre personne.
    Guy VIGOUROUX

    • Merci Guy pour ce message et vos encouragements.
      Pour Brassens, son oeuvre a été émancipatrice, les Sabots d’Hélène, l’Auvergnat, auprès de mon arbre, une jolie fleur… Titres qui avec bien d’autres m’ont appris à dire « mort aux cons » et zut aux préjugés… à aimer la vie, sans idées préconçues, à aimer la liberté avant tout. Je ne sais si cette réponse très brève est suffisante pour vous éclairer…
      Quant au FN, je ne suis pas pro-FN je suis simplement lucide, tout plutôt que d’offrir encore à nos ennemis de l’UMPS 5 années supplémentaires pour nous faire disparaître et instaurer leur régime totalitaire… la seule en situation de remporter des élections et de changer les choses, notamment par rapport à l’Europe et l’immigration, c’est Marine Le Pen. Malgré questions, désaccords etc. On n’a pas vraiment le choix. Jetons l’UMPS dehors et après on se battra pour autre chose… Par ailleurs si je partage quelque peu votre analyse sur le FN de Jean Marie le Pen il faut reconnaître que le FN de Marine Le Pen n’a rien à voir, et il faut chercher, vainement, pour y trouver des relents vichystes… Je déteste Pétain et ne voudrais à aucun prix d’un parti qui proposerait la même chose.. Bien à vous, je demeure à votre disposition pour toute question

  19. Votre histoire est très attachante et elle nous rejoint tous
    Au plaisir de vous lire Madame tasin.

  20. Chère Christine, infiniment touché, ému par ce magnifique témoignage qui permet de mieux te connaitre. Mon affection, déjà immense, pour toi s’en trouve décuplée ainsi que mon admiration. Mille mercis pour cette leçon de vie. Bises de Bretagne et bel été.

    • Merci ami pour ce message qui me touche beaucoup.Je t’embrasse, bel été à toi

  21. Certains patriotes anti-Islam, affirmerai que c’est justement Mai 68 qui aurait permis l’implantation de l’Islam en France, ainsi que l’émergence du concept de diversité et de multiculturalisme. Christine, que répondrez vous à ces patriotes ?

    • Rien à voir avec Mai 68 qui est au départ un mouvement de réappropriation du peuple et les autres pays européens, plus le Canada, les USA etc qui n’ont pas connu mai 68 ont les mêmes soucis.

  22. Très émue par ce récit de votre enfance, Chère Christine, insoupçonnable, au travers de ce que vous êtes aujourd’hui. Nous avons tous nos secrets.
    Je comprends que votre vécu vous fasse aimer Mai 68 parce que ce mouvement est une revanche pour vous sur ces bourgeois prétentieux et étriqués qui ont marqué votre jeunesse. Néanmoins, bien qu’étant issue moi-même d’une famille modeste, mon père était artisan ébéniste et il croulait sous les charges sociales comme ceux de sa corporation, je n’ai pas aimé les débordements, la pagaille de Mai 68. Et l’après 68 n’a pas amélioré la conditions des artisans et petits commerçants ! Pour eux ce fut du pareil au même ! Par ailleurs, je pense que depuis, cette « pagaille façon Con Bendit » est devenue l’estampille de notre pays. Certes, il fallait des réformes mais, pour moi, 1968 est le début du déclin de la France, le début du pire qui s’accroît année après année.
    Je pense comme les bouddhistes qu’il faut toujours choisir la voie du milieu et que la vision extrême gauche de 68 s’oppose à l’intérêt de la France et des Français.

    • Merci chère Olivia, je comprends parfaitement que l’on puisse avoir une autre vision que la mienne évidemment !

  23. C’est du Zola, c’est du Maupassant, du Flaubert, du Dickens, on reconnaît bien là, chère Christine l’agrégée de lettres ( que d’ailleurs j’aurais aimé être moi-même si j’avais été moins emporté à cet âge)…
    C’est vrai qu’on avait envie , nous les lecteurs et sympathisants, de mieux connaître Christine Tasin, « notre » Christine bien à nous !

    C’est fait maintenant, et bel exemple de sincérité, de sérieux, d’acharnement positif et.. de courage !
    Allez, tiens, je vous embrasse !
    Pierre Deniaud

  24. Merci Mme Tasin pour ce beau témoignage….
    Pour ma part, je pense que nous subissons encore aujourd’hui les conséquences désastreuses de mai 68 qui a pourri la société de fond en comble. Mais comme vous l’avez dit, chacun son vécu et son histoire….

    Il manque cependant quelque chose à votre récit….. Les années 2008 à 2015, car comme vous le savez, notre personne n’est pas figée dans le temps, et les évènements de la vie et les rencontres que nous faisons façonnent nos esprits et nos personnalités au fil de l’histoire de nos vies.

    Ben alors….. J’espère que vous écrirez bientôt la suite de cet article….

    • Merci Coco,oui chacun son vécu et son analyse… Quant aux années 2008-2015 pourquoi pas un jour ou l’autre, à une occasion ou une autre

  25. Mon commentaire de 7H44 serait-il subversif et non-aligné sur votre doxa ? Il est resté en attente et donc à la trappe ce qui pour moi a valeur de test, j’aurais voulu connaître votre opinion mais votre évitement me tient lieu de réponse, censure et omerta, soit…

    • Je ne sais quel est le commentaire auquel vous faites allusion,je suis seule à valider, j’ai une vie à côté et des impératifs, j’ai encore 68 commentaires en attente, sans doute le vôtre est-il dedans… je valide souvent par commodité pour gagner du temps par ordre inverse, commençant par les plus récents. Mais votre agressivité ne me donne pas envie de vous lire ni de vous valider. Vous vous prenez pour qui ?

      • N’ayez pas peur je ne suis pas le Grand Méchant Loup je ne veux pas vous manger, j’ai aussi d’autres combats à mener

        • Ne me faites pas rire, vous croyez vraiment que vous pourriez me faire peur avec vos remarques alors que je me bats contre la terreur et la monstruosité ? Je n’ai pas encore eu le temps de lire votre commentaire, je l’ai vu, mais très prise pour le moment je ne valide que les commentaires courts

  26. Madame TASSIN
    Nous devrons choisir le bon cheval en 2017. Le percheron actuel me sort par les yeux et le double poney qui piaffe déjà d’impatience me sort par les trous de nez. Me voilà bien encombré. Avez vous un conseil, un choix à faire dans l’écurie ?
    cordialement

    • Ma foi bien difficile actuellement… Aucun des candidats en lice ne me satisfait sur tous les plans, une chose sûre il faut voter pour celui ou celle qui prône la sortie de l’euro et de l’Europe afin de retrouver notre souveraineté et sortir de la spirale infernale de la dette plus celui qui sera le plus près de nous sur l’islam… aucun actuellement ne l’est, la plus proche est Marine Le Pen mais sur l’islam ce n’est pas vraiment satisfaisant… Néanmoins une certitude surtout ne pas voter pour les candidats UMPS qui depuis 40 ans nous enfoncent et font la même politique

  27. Bonjour,

    Très ému par ton texte que je ne connaissais pas.

    J’avais 12 ans en 68.

    Pour ma part, venant d’un milieu aisé, 68 m’a aussi énormément apporté, mais plus à la marge.

    Ma rentrée en 67, s’est faite dans un lycée qui ressemblait beaucoup, par sa rigidité, à ce que dessinait Cabu dans « le grand Duduche » à la même époque.

    Les années immédiatement après 68 ont amené au lycée une flopé d’enseignants jeunes et plein d’idées nouvelles qui m’ont totalement séduit.

    Mais comme tu le dis, fort justement, ce n’était pas le bordel pour autant : pas du tout !

    Par la suite, des Gauchistes se sont implantés au lycée, particulièrement lors des grandes grèves de 73 et là aussi ils étaient très séduisants par les idées nouvelles qu’ils apportaient.

    Et je les ai rejoints.

    Ils m’ont appris Marx et les penseurs « subversifs » : nous vibrions pour le Chili.

    Mais tout cela se passait, cependant, dans une ambiance très studieuse.

    Cependant, avec le recul du recul, je suis devenu très critique sur les germes qui étaient dans le 68 « étudiant », œuvre de bourgeoises et bourgeois, qui s’est SUBSTITUE au 68 « salarié » que je pense , lui, seul légitime.

    Substitution qui est à l’origine du mépris des « élites » actuelles , tous ex-68, pour la souveraineté populaire.

    • Merci Antiislam pour ce témoignage et cette analyse, nous sommes bien d’accord

  28. Mai 68 n’a rien apporté: il n’a pas eu lieu dans d’autres pays qui en sont au même niveau que nous.
    Moi, je voyais ma mère une fois par semaine, et le dimanche. Ce n’est pas à ses employeurs que j’en ai voulu.

    • Chacun son parcours, chacun son vécu, à chacun les conclusions qu’il en a tirées

    • J’ai travaillé pour des familles bourgeoises quand j’étais étudiante.
      Aucune ne m’a exploitée, au contraire, elles m’ont beaucoup aidée et enrichie.
      Comme j’aurais aimé que Madame votre mère soit embauchée par une de ces remarquables familles bourgeoises et bienfaisantes.
      En tous cas elle est une grande dame, votre mère, courageuse et travailleuse. Elle a beaucoup fait pour vous.

      Dans l’école catholique que je fréquentais, il y avait une petite camarade qui était née d’une mère célibataire. Une autre camarade avait un père qui purgeait une peine de prison.
      Si l’une ou l’autre des écolières avaient osé dire un mot de travers à ces deux petites filles, les religieuses nous auraient renvoyées de l’école.

      • Quand on est étudiant on a un autre statut que lorsque l’on n’a aucun diplôme…

        • Mais ces familles aisées avaient aussi des domestiques qui n’avaient aucun diplôme: elles les aidaient à s’instruire, leur payaient des cours de français, demandaient à leur médecin de famille d’examiner leur mère souffrante, etc…

          J’ai observé comment ces bourgeois-là, qui étaient des gens bienfaisants, faisaient pour aider leur personnel. J’ai retenu la leçon pour plus tard.
          Dès que j’ai pu embaucher une jeune femme pour m’aider à faire le ménage, je me suis creusée le cerveau pour savoir comment je pouvais la faire accéder à une vie meilleure. C’était une superbe blonde d’Europe Centrale, qu’on dirait sortie d’un magazine, alors qu’elle sortait de l’église, où elle est fourrée assez souvent. Elle me considère comme une « chrétienne de parvis », car je ne vais pas à l’église régulièrement.

          J’ai commencé par lui offrir des cours particuliers de français, car elle était maladivement timide dans les cours en groupe, et ne participait pas.
          L’aider à faire ses devoirs, la soutenir, lui dire que son français s’améliorait, même s’il était encore catastrophique à l’époque…
          Le but était qu’elle sorte des travaux ménagers, si elle le souhaite.
          Elle est assistante dentaire aujourd’hui, et je suis toujours en contact régulier avec elle. Son français est respectable, même si elle a encore besoin de l’améliorer.

          Sa soeur cadette est venue la remplacer quand elle a été embauchée dans ce cabinet dentaire.
          A nouveau: cours de français, soutien, encouragement, car elle n’avait pas assez confiance en elle. Elle a pris de l’assurance petit à petit, au fur et à mesure qu’elle arrivait à s’exprimer en français.
          Elle est aujourd’hui auxiliaire de vie auprès de personnes âgées, et elle adore son nouveau métier. Elle a deux enfants qui cartonnent à l’école, et que j’aide à faire leurs devoirs.

          J’en suis maintenant à ma troisième femme de ménage, une force de la nature, élevée à la campagne sous la neige et sous le régime communiste. Elle est increvable, physiquement et psychologiquement. Jamais vu ça.
          Résistante dans l’âme, elle a appris pas mal de choses sur l’islam à mon contact. Elle ne savait que quelques mots de français quand je l’ai connue. Je lui ai tellement parlé d’islam, qui a gâché mon enfance, et elle m’a tellement parlé du communisme, qui a gâché la sienne. Ces conversations à bâtons rompus ont fait que son français est aujourd’hui remarquable, même si elle ne prend qu’un cours par semaine.
          Je sais qu’un jour elle va trouver un autre travail, qu’elle va me quitter. Je sais que je serai triste et fière en même temps, comme à chaque fois qu’une jeune femme me quitte pour un meilleur emploi.

          Les bourgeois ne sont pas tous pareils. Il y a des gens pauvres qui peuvent être cruels, et de gens riches qui sont bienfaisants.
          J’ai été marquée dans mon adolescence par un roman d’André Gide, « La symphonie pastorale », dans lequel un Pasteur avait recueilli dans son foyer une sorte d’enfant sauvage, aveugle, sourde et muette.
          Le dimanche, il emmenait cette jeune fille chez une notable des environs. Cette dame recevait à goûter les enfants des familles modestes chaque dimanche.
          Je ne me souviens plus des mots exacts utilisés par le Pasteur dans ce roman de Gide: il s’est étonné de la grande richesse de cette dame, tout en ajoutant que jamais richesse ne fut aussi bien utilisée.

          • Eva vous rêvez tout debout à travers quelques expériences d’étudiante et ce que vous, vous êtes. Ce n’est pas comme ça dans la vraie vie, j’ai vu et entendu trop de choses, trop de gens pour croire que ces belles histoires sont générales.

          • Je ne pense pas être plus rêveuse ou idéaliste que d’autres, car la vie ne m’a pas exposée qu’à de belles choses et à de braves gens.
            Mais les expériences bonnes et mauvaises que j’ai traversées m’ont prouvé que le fait de posséder de l’argent ne fait pas nécessairement de nous de cruels exploiteurs, et le fait d’être pauvres ne fait pas de nous des gens justes.
            Il y a autant d’inhumanité chez les pauvres que chez les riches.
            J’ai remarqué aussi que la richesse ne rend pas nécessairement honnête.
            Il existe des gens riches qui volent pour s’enrichir davantage, et des gens pauvres qui sont d’une honnêteté à toute épreuve.

            D’un autre côté, ce que vous dites des employeurs de votre mère, de leur sécheresse d’âme et leur exploitation ne vous empêche pas d’idéaliser les sociétés antiques grecque et romaine, alors qu’elles autorisaient l’esclavage.
            Madame votre mère pouvait quitter ses employeurs, elle n’était pas leur esclave. Ce n’était guère facile de quitter un emploi à l’époque, mais ce n’était pas impossible, juridiquement parlant.
            Tandis que dans les sociétés antiques grecque et romaine, l’esclave ne pouvait pas quitter son maître. Et il n’est pas réaliste de croire que tous les maîtres de l’époque traitaient leurs esclaves comme des membres de la famille. D’ailleurs même en traitant un esclave comme un membre de la famille, le simple fait qu’il ne puisse pas quitter son employeur est un abus et une privation flagrante de liberté.

            Vous avez raison de qualifier l’époque de votre mère comme une époque d’injustice, mais l’esclavage dans l’antiquité était encore plus injuste, car contrairement au salarié, l’esclave ne peut pas changer d’employeur.
            A part l’esclavage, le machisme, la pédophilie et certaines lois terrifiantes des sociétés antiques, je partage votre fascination pour l’antiquité grecque et romaine. (Pour être tout à fait honnête, j’ai plus d’attirance pour la Grèce que pour Rome).

            Nous avions parlé dans un fil précédent des lois françaises, que je disais inspirées de la morale chrétienne. Vous m’aviez répondu que non, que ce sont les membres du clergé chrétien, qui connaissaient bien la législation romaine, qui ont inspiré les législateurs français à partir de ces lois.
            Mais quand on étudie les lois romaines, il est difficile de partager votre avis. Par exemple, les Romains permettaient au créancier d’enfermer son débiteur chez lui, aussi longtemps que la dette n’était pas payée !
            Il n’y a pas si longtemps, je riais en imaginant Bernard Tapie dans les caves du Crédit Lyonnais.
            A présent, je ris en imaginant Alexis Tsipras dans la cave d’Angela Merkel !

            Si ma mémoire est bonne, le parricide chez les Romains était puni d’une manière charmante: le meurtrier était enfermé dans un sac en cuir, que l’on cousait pour qu’il ne puisse pas en sortir. Dans ce sac, on mettait avec le coupable quatre animaux (serpent, guenon…) censés représenter chacun un vice (cruauté, perfidie). Puis le sac était jeté à la mer !
            Les Romains sont certes de grands législateurs, mais les lois romaines ont été abondamment revues et corrigées à la lumière de la morale chrétienne.
            C’est Jésus (et non les Lumières) qui a interdit en premier l’esclavage, la pédophilie, l’exploitation de l’homme par l’homme, la vengeance, les châtiments cruels, etc…
            Il n’est pas besoin d’être croyant pour admettre que personne n’a interdit ces choses-là avant Jésus. Mais il a fallu longtemps pour que la parole de Jésus aboutisse à des lois, et c’est là qu’on peut se féliciter de l’apport des Lumières.

          • Rien à voir, Eva, la société antique est une société de guerre et de conquête/défense, les esclaves sont des prisonniers de guerre, partout, quel que soit le pays ; c’est la règle. Ils ne sont pas considérés comme des sous-hommes mais comme des esclaves ce qui est leur statut, qu’ils acceptent lorsque leur origine, leur érudition etc en font des esclaves de prix, recherchés comme pédagogues ou secrétaires ou bras droits de leurs maitres, l’histoire romaine notamment est très riche en histoire d’anciens esclaves, devenus affranchis, ayant un pouvoir énorme…
            Alors que la société française du XXème siècle est une société chrétienne, qui aurait dû avoir intériorisé le concept d’égalité et de respect de l’autre… ouiche ! tous ces petits patrons qui font manger les domestiques à la cuisine même quand ils sont seuls, pour marquer la différenc,e ouiche ! toutes ces grenouilles de bénitier qui communient tous les dimanches et qui dont abominables avec leur petit personnel… C’est la règle et ça n’a pas beaucoup changé dpuis l’époque de Zola, Flaubert ou Maupassant qui en font des portraits plus que réalistes !
            Vous vivez vraiment dans un autre monde, Eva, je suis désolée de vous dire ça, vous croyez vraiment qu’en 1960 une fille-mère, femme de ménage courant le cachet qui a une dizaine de patronnes qui la payent le minimum du minimum, qui ne la prennent pas et ne la payent pas pendant les deux mois d’été où toute la famille va à la plage ou dans la maison de famille on quitte un patron qui vous paye tous les mois et qui vous permet de ne pas angoisser pour savoir quoi donner à manger à votre fille ?
            Quant aux lois romaines elle n’étaient pas plus abominables que celles qui, sous couvert de l’inquisition de la sainte église, condamnaient à la question, à avoir la langue arrachée, à être brûlé vif en place publique sous les hourrahs de chrétiens bien sadiques malgré leur éducation.
            Si on commence à jouer à ce petit jeu, inutile et contre-productif de comparaison on s’y épuisera. Je prétendrai toujours que les sociétés grecque et romaine étaient préférables aux sociétés des religions monothéistes et vous le contraire… Peu importe. Ce qui compte c’est que nous ne passions pas notre temps à régler des comptes imaginaires et que nous soyons côte à côte contre l’islam

  29. Et bien on en apprend des choses sur une grande et belle âme. On en est que plus admiratif en connaissant l’engagement actuel et le courage exceptionnel. De la même trempe qu’une Oriana Fallaci.(Et tant pis si la môme Christine n’aime pas les compliments ! D’ailleurs pas sûr que ce commentaire voit le jour. Il risque fort d’être censuré ….par l’intéressée !!)

  30. Au regard de votre histoire personnelle et comme moi vous connaissez Freud si on applique sa théorie c’est votre problème avec le père qui ressort. J’ai vu 68 moi aussi. Les soixante-huitards ont surtout contesté pour détruire l’ordre établi mais ont peu apporté et peu construit, beaucoup de vent et d’esbroufe avec l’intellectualisme jacobin sous forme de masturbation mentale et même un priapisme idéatif qu’on concrétise en libération sexuelle. C’est votre « liberté » propagandiste qui donne de nos jours les résultats que l’on voit. Votre discours plairait à Sartre ou Lacan on parle aussi du freudo-marxisme. Mais il ne faut pas oublier les fondements de cette contre-culture instillés par la Franc-maçonnerie ét le Komintern soviétique pour gangrèner la jeunesse occidentale et la pensée de San Francisco avec la Beat Génération qui aména le mouvement hippie d’où sont issus les actuels bobos sur fond de New-Age. Le tout pour instaurer la social-démocratie mondiale venant de l’Internationale Socialiste et autre Socialisme scientifique car la gauche permet le capitalisme sauvage et l’esclavage étatique, le dirigisme étatique et l’économie planifiée et l’individu disparaît pour le groupe (colectivisme). L’islam qui a l’oumma et la finance islamique qui interdit l’usure et l’intérêt est pain béni pour les banques. La gauche est sclérose, fossilisation et immobilisme qui prétend être le progrès pour l’humanité, relativiste, nombriliste, moralisatrice et sans véritable spiritualité, inversant les valeurs la gauche ne sait pas grandir et se maturer, c’est l’éternelle puberté. On n’avance pas dans le monde à cause de cela, mais je vous laisse dans vos illusions. Je vous garde toute mon estime et mon respect car vous avez la foi et défendez votre cause, mais ne tombez pas dans le travers de l’idiot utile si cher à Lénine, ce serait dommage. Certes, on ne se refait pas…

    • Je ne crois pas en psychanalyse de comptoir pour essayer de tuer la gauche ; vous haïssez la gauche, j ene sais pas si vos rapports avec votre mère ou votre père l’expliquent et je m’en bats l’oeil mais essayez d’être un tout petit peu plus objectif. QUand on veut tuer son chien… Pas le temps de répondre à votre diatribe, pas de temps à perdre. Chacun jugera. Juste un mot, j’adore le théâtre de Sartre, qui m’a faite aussi ce que je suis, Huis-Clos, Les Séquestrés d’Altona… Quelles rencontres qui ont marqué ma vie ! Alors vous pouvez cracher sur le politique je défendrai bec et ongles l’écrivain (les mots) le dramaturge et le philosophe (qui m’a énormément appris lui aussi,l’existentialisme est un humanisme qui est encore un de mes credos. Grâce à l’héritage de Sartre je suis humaine, ouverte aux évolutions, vous êtes figés dans votre haine. Tant pis pour vous.

      • Eh oui pensée unique ét doxa gauchiste obligent donc aucune idée différente n’est jamais tolérée, vive la démocratie…

        • je ne sais de quoi vous parlez… Par ailleurs la démocratie est un système de gouvernement pas un système de fonctionnement pour les individus ou les familles

  31. Merci Madame TASIN pour cette page d’ histoire

    je comprend maintenant à travers votre texte pourquoi j ‘avais de la sympathie pour vous .sans vous connaitre ..

    En 68 j ‘étais plus agée que vous ,
    mais, pendant l ‘enfance que de similitude

    Bravo pour ce combat ,……… le nôtre …….. on le devrait tous …..
    Kénavo

    • Merci Breizlande je crois en effet que nosu avons beaucoup d’affinités

  32. Bravo pour votre parcours Chère Christine. Je suis venu au monde dans ce monde petit bourgeois, pas fortuné mais à l’aise. On m’a parfois dit que j’étais sans doute de droite avec le coeur à gauche car j’avais mis au point un contrat de participation avec mes employés… du jamais vu dans la profession que j’exerçais, et que j’ai d’ailleurs vite quittée. Aujourd’hui, avec bien moins de facultés que vous et moins visiblement, je résiste à l’effondrement comme je peux. Merci pour votre énorme engagement.

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