Un excellent article de JP Brighelli qui en plus nous offre un moyen de nous cultiver :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-ce-que-cache-l-interdiction-des-creches-de-noel-09-12-2014-1888084_1886.php
Jean-Paul Saint-Marc
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Merci Christine et Jarczyk d’avoir raccordé mes neurones. Leçon très passionnante confirmant que le pire des péchés est l’ignorance!
RAvie Claude de t’avoir fait passer un bon moment !
Absolument et cela est indéniable, le temps travaille pour nous car de plus en plus de citoyens ouvrent les yeux devant ces aberrations de la vie publique.
C’est vrai mais c’est aussi parce qu’ils en sont conscients qu’ils accélèrent les procédures contre les islamophobes
Mais non, nous sommes d’accord ! J’ai seulement une vision, disons …plus spirituelle(?) de l’Histoire, voilà tout!
Il me vient à l’oreille les commentaires foireux des « spécialistes de l’extrême droite » tous ces foireux, donneurs de leçons, au journal télévisé sur la 2 à propos des manifestations en Allemagne, contre la montée de l’islam…Et le discours minable du Guignol de l’Elysée !!!
Les gens commencent à ouvrir les yeux, Christine, en Allemagne, en tous cas !
rebises!
Oui les gens ouvrent les yeux, en France aussi mais en France ils ont un peu plus peur de manifester ça viendra ! Bises
Excellent article de Mr Brighelli auquel j’ajouterai qu’enfant on nous faisait croire que Jésus était né à Noël. Plus tard ON n’était plus très sûr et enfin quand on voit que le tissu ornant certains autels présente le signe astrologique des poissons, cela fait penser que Jésus serait né après le 21 février ou pourquoi pas le 21 mars, jour du printemps…renaissance de la vie. C’est une hypothèse personnelle car j’ai perdu les courriels de l’époque 😉
Non Laurent, le symbole du poisson vient tout simplement du mot ἰχθύς « ichtus » en grec, qui signifie le poisson, étant le mot obtenu par l’ensemble des premières lettres de l’expression Jesus file de Dieu sauveur
Mais pourquoi un poisson ? En grec, poisson se dit ICHTHYS. Les cinq lettres grecques correspondaient à la première lettre d’un des noms de leur Sauveur :
I Iessous Jésus
CH Christos Christ
TH Theou de Dieu
Y Uios Fils
S Soter Sauveur
Parfaitement exact, chère Christine ! Cependant, Laurent évoque aussi le caractère cosmique et grandiose de l’évènement : celui de la venue du Christ sur Terre et de son sacrifice : il est très dommageable, que l’on ait perdu l’aspect réel du christianisme, même si cela va dans le sens de l’Histoire, pour une totale émancipation de l’être humain : c’est la rançon du matérialisme, sa « mission » aussi, en quelque sorte.
Et c’est bien aussi en regardant l’aspect du ciel, que les Anciens, qui tiraient leurs connaissances des anciens mystères païens, avaient saisi cette merveilleuse concordance des Temps: le soleil se levait depuis quelques temps déjà,( un siècle environ,) devant la constellation des Poissons, (le point vernal) faisant suite à une autre époque, celle du Bélier, elle même succédant à celle du taureau…Les mystères antiques enseignaient déjà cela , depuis des temps immémoriaux.
C’est pourquoi, le christianisme était vécu par les premiers chrétiens comme une promesse des temps nouveaux, en rupture totale avec les cultes antiques, notamment les cultes à mystères même s’il en était l’accomplissement , et surtout le culte qui dépassait tout les autres et auquel tout habitant de l’Empire se devait d’accomplir : le culte des Césars.
Jules César, ouvrit la voie dans ce sens, dès son retour d’Egypte, c’est pourquoi les Romains attachés à la République et à ses valeurs ancestrales, comme Brutus( et avant lui, Pompée) l’assassinèrent.
Mais la vieille Rome républicaine dût s’effacer très vite, devant le culte suprême , instauré par décret, par Auguste, Maître de tous les cultes de l’Empire , Grand Pontife, Pontifex Maximus, devant, en instaurant les initiations forcées par et pour tous les Empereurs à sa suite, avec les conséquences que l’on sait sur le comportement déréglé de beaucoup d’entre eux, qui nuisirent bien souvent à la stabilité de l’Etat !
Hadrien, en eut le geste architectural en bâtissant ce monument magnifique que l’on peut encore admirer aujourd’hui: le Panthéon.
Voilà: au moment même ou la Divinité s’incarnait dans un trou obscur de cet immense empire, que naissait, comme une contre image, éminemment anti christique, le culte des Césars!
Culte qui faisait horreur aux chrétiens et dans une certaine mesure à tous les juifs, sauf ceux fortement romanisés, comme la figure d’Hérode! Et c’est bien le culte rendu à ce Dieu qui établit un mystère nouveau, pour tous les temps à venir, qui était insupportable, comme une véritable abomination , aux yeux des païens ! Deux abominations s’opposaient en quelque sorte, jusqu’à ce que Constantin mette fin officiellement à cette antique pratique, en refusant le titre instauré par Auguste et suivi par les dynasties suivantes, même si, certains empereurs sachant secrètement que le Christ, devrait lui aussi figurer au Panthéon et lui rendaient un culte, comme aux autres dieux…surtout dès le 3ème siècle, dieux dont les cultes, les cultes à mystères, s’entend, n’étaient que des préfigurations de celui du Christ et le plus parlant était bien celui de Mithra et de son banquet mystique, lequel évoque, par bien des aspects, la messe chrétienne!
Il est passionnant de voir comment le Christianisme, dans son expression officielle, celle des empereurs chrétiens, finit par se fondre intégralement dans le romanisme, le « césarisme » et , bien sûr, tout amoureux de l’Antiquité a le cœur serré devant la vague de destructions sans précédent, qui suivit, encouragée par les empereurs, à l’encontre de tous les symboles, de toutes les représentations du passé païen et ce « césarisme » cet impérialisme du christianisme, initié dès le 4ème siècle, se prolongea par une perspective plus orientalisante, en l’Empire Byzantin, pour finir dans son expression ultime, au plan géographique, dans la Russie des Tsars.
Que de développements, à partir d’une si modeste crèche!!!!
Mais, c’est que le symbole, vivant, mérite que l’on s’y arrête, car, voyez vous, c’est là, justement, que réside une part de cette Magie de Noël, magie interdite aux pieux musulmans et à celles et ceux qui s’effacent devant la sombre magie de l’islam!
Pas de Père Noël dans une école du Loiret pour « respecter les croyances »
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 05/12/2012 à 14:41
La directrice d’une école de Montargis a annulé la venue du Père Noël au motif que cela ne respectait pas « les différentes croyances ainsi que les valeurs de l’école laïque ». Une décision qui a suscité la colère des parents d’élèves
Le Père Noël met-il en péril la laïcité? C’est en tout cas le point de vue de la directrice de l’école maternelle du Grand-Clos de Montargis qui a supprimé la venue du Père Noël à l’école « afin de respecter les différentes croyances ». « Cette année, afin des respecter les différentes croyances ainsi que les valeurs de l’école laïque, le Père Noël ne viendra pas à l’école », a-t-elle indiqué dans une note. Elle précise qu’il sera remplacé par un spectacle de marionnettes.
Une décision qui suscite la polémique. Selon l’inspection académique de Montargis, la décision de la directrice relève de la « maladresse ». Le changement de programme serait lié à des « raisons financières et pédagogiques ». Mais les parents ne l’entendent pas de cette oreille et se sont plaints à la mairie, dénonçant « les pressions d’une dizaine de familles musulmanes ».
« En quoi le Père Noël ne respecte-t-il pas les différentes croyances? »
« Les raisons invoquées (par la directrice, ndlr) sont déplacées », a considéré Jean-Paul Fonteneau, le maire adjoint à l’enseignement et enfances de la ville. « En quoi le Père Noël ne respecte-t-il pas les différentes croyances? », s’est-il insurgé, rappelant qu’il est fêté « dans un grand nombre de pays dans le monde sans que cela ne trouble les convictions de quiconque ».
Un « contresens total » pour le maire Jean-Pierre Door, qui s’indigne dans une lettre adressée à la directrice de cette décision « reposant sur de prétendus rejets de comportements confessionnalistes ». Habituellement, le Père Noël passe chaque année dans cette école pour distribuer les cadeaux aux enfants, rappelle l’élu, qui ne note « aucun caractère religieux dans l’image du Père Noël » et selon qui « bien au contraire le caractère parfaitement profane de cette image est avéré et procède d’une tradition à laquelle nous sommes attachés ».
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/pas-de-pere-noel-dans-une-ecole-du-loiret-pour-respecter-les-croyances_1195464.html
Joyeux Noël !!!
Nous ne serons pas d’accord, cher Jarczyk, sur « le culte des Césars » qui n’avait rien d’une abomination, c’était juste une métaphore pour mettre au rang des dieux l’Etat, la res publica incarnée par l’Empereur, rien de plus et rien de moins. Et si j’avais été romaine j’aurais applaudi aux persécutions des chrétiens qui refusaient la loi romaine qui acceptait toutes les religions à condition que la loi des hommes soit primordiale. Or les chrétiens refusaient et le culte de l’empereur /Etat et le paganisme, appliquant sottement le commandement « tu n’auras qu’un seul Dieu » dans leur rapport aux autres….
Votre lecture de l’Histoire , chère Christine, pardonnez moi, date un peu, en ce sens qu’elle suit la tendance du temps, qui est celle du matérialisme, historique, en l’occurrence!
Mais, fort heureusement, une lecture plus fine, moins « grossière » reste possible et nombre d’historiens , depuis Jérôme Carcopino,empruntent ce chemin, surtout grâce aux découvertes de Qumran, et apportent un éclairage nouveau sur bien des évènements, ou des documents restant incompréhensibles, bien qu’ils fassent l’objet, par ailleurs, de commentaires enthousiastes, notamment chez des scientifiques d’outre Manche ou d’Atlantique, au fur et à mesure des découvertes archéologiques, au Moyen Orient, en Palestine, en Egypte, en surfant sur la vague du fantastique- fantaisiste et dont les théories abreuvent, parfois, avec la BBC, un public paradoxalement, crédule et qui font parfois l’objet d’articles du même tonneau, dans « Science et Vie » ou « Historia »…
Une attitude plus mesurée me semble plus proche du souci d’objectivité scientifique élémentaire requis!
Mais j’ai eu cette chance inouïe, dès le Lycée, d’avoir eu un professeur d’histoire à l’érudition remarquable qui sut très tôt, m’inoculer le virus de l’enthousiasme, notamment pour l’Antiquité!
Oui, chère Christine, nous devons comprendre l’Antiquité, tout autrement! Ce serait rendre justice à l’esprit, à la profonde spiritualité de nos Anciens, qu’ils soient païens ou chrétiens, et en ce temps de Noël, comprendre et saisir pleinement, le contexte historique qui fut celui de l’avènement, de l’incarnation du Christ, pourrait justement nous éclairer sur le présent.
Par ailleurs, vous semblez confondre en une même posture religieuse, celle des chrétiens d’alors et celles des musulmans d’aujourd’hui, au fond!
Quant à vos propos sur les persécutions des chrétiens, elle m’en rappelle une autre, entendue, lors d’une visite, avec des historiens, justement, à Montségur, en Ariège, de la part d’un jeune, probablement persuadé d’être profondément « chrétien » : « On a bien fait de les brûler tous ces Cathares »!!! .C’était l’été 1981…Mais ca faisait froid dans le dos !
l’ignorance nous fait tenir parfois de ces propos!
Quant aux persécutions des chrétiens, dans l’Empire Romain, hormis celles de Dioclétien et de Décius, elles furent surtout le fait des empereurs chrétiens, lesquels, ayant pris le relais de leurs prédécesseurs, dans le domaine du paganisme, imposèrent une « vision », une conception toute romaine, au sens césarien du terme, d’un Christianisme universel et que ce rôle échut plus tard a l’évêque de Rome , ne change en rien cette nature!
Bien sûr, un évènement aussi considérable que la conversion officielle de l’Empire créa de nombreux désordres dans les consciences des uns et des autres, païens et chrétiens confondus mais avec toutes les nuances possibles, ce que vous semblez ignorer et, dans bien des cas, la religiosité , la spiritualité des uns, valait bien celle des autres…Les chrétiens dans leur ensemble, hormis les plus sectaires d’entre eux, acceptaient parfaitement les lois romaines !!! Et nombre d’aristocrates de la Ville avaient l’oreille des empereurs et impératrices, alors même qu’ils étaient chrétiens !!!
Et, entre le christianisme primitif, des deux premiers siècles et celui de la fin du 4ème siècle et au delà, quelle évolution !!!
Saint Paul, au tout début, ne fait il pas état de son statut de citoyen de Rome?
Le Christ lui même ne dit il pas qu’il « fallait rendre à César ce qui appartenait à César »???
Les chrétiens s’acquittaient parfaitement de leurs impôts et vivaient comme n’importe quel « citoyen » de l’ Empire ; seul, le culte rendu à César-Dieu était problématique, mais pour comprendre cela , il faut, vraiment faire l’effort de se plonger dans la mystique païenne ou chrétienne et saisir l’ambiance intellectuelle et spirituelle si particulière de cette époque, qui faisait par ailleurs , la part belle, au merveilleux et a la superstition: il faut lire les combats que se livraient les rhéteurs de l’époque, du côté chrétien, comme du côté païen!
Au reste, les Juifs, les vrais Juifs, ceux, attachés à la Tradition Hébraïque comme la secte des Pharisiens, par exemple étaient beaucoup moins enclins que les chrétiens à servir Rome!
C’est ce que traduit précisément l’épisode des Macchabées, et cela finit, beaucoup plus tard, comme chacun sait , avec la destruction du Temple et le tragique siège de Massada à la fin des années 70 par Titus, sous Vespasien!
Julien Jerphagnon, dans son Histoire de la Rome antique, nous la dépeint en termes à l’ironie savoureuse…Et bien, non, désolé, chère Christine, mais l’Histoire reste rétive à tout esprit de simplification et exige un effort de souplesse, de mobilité de l’esprit, pour un élargissement de sa compréhension.
Je ne sais pas si à une autre époque, j’aurais moi aussi apporté des brandons pour « cramer » les chrétiens…Qui sait? Mais, de mon point de vue, au XXIème siècle, je ne crois pas, même et surtout sous Valens, qui en matière de persécutions s’y connaissait aussi, celui là…
Je préfère partir à la recherche des liens profonds qui unissaient le paganisme et le christianisme, malgré ces époques terribles ! Transposez ces combats à ceux de notre époque: imaginez l’Islam devenu religion d’Etat (la tendance, elle, est bien là) et les destructions qui s’ensuivraient de tout ce que la Chrétienté à pu produire de chef d’œuvres, jusqu’ici, et vous aurez une idée de ce que dut subir le paganisme, après les dynasties constantiniennes!
Cette lecture n’échappe pas à certains leaders musulmans et autres » savants » de l’islam et affidés, inféodés, persuadés que notre » civilisation chrétienne » touche à sa fin …Erreur de lecture !
Ce que ces gens ignorent, c’est que, contrairement à l’islam, qui s’est très tôt cristallisé, ossifié en un système politique, incapable d’évolution sensible, le christianisme, au contraire, a toujours su évoluer, par delà les peuples et les époques, même si, dans le champ de l’Histoire, cela s’est traduit par des luttes et des conflits , des métamorphoses, des transpositions…Jusqu’à notre République !
Seul, le plus obtus des laicards ne peut voir cela !!!
Allez, chère Christine! Je vous envoie ( et ma douce , aussi) toutes les bises de réconciliations en stock disponibles!
C’est Noël, M….!!! (du point de vue païen, cela va de soi…enfin , presque!)
Ma foi mon cher Jarczyk, je manque cruellement de temps pour me lancer dans de longues discussions sur ce qui est presque anodin eu égard à notre grand combat commun mais je ne peux laisser dire que je serais ignorante ou crédule (je caricature un peu vos propos pour la simplification) sur le sujet, agrégée de lettres classiques, j’ai passé la plus grande partie de ma vie en compagnie des anciens Grecs et romains, de leur histoire, j’ai lu Carcopino et bien d’autres, et je sais ce que je dis. J’avouerai que la période de référence quand on parle de Rome, c’est la République et les débuts de l’empire; et j’évoquais pour les persécutions des chrétiens les premières, sous Néron, considérablement trahies et modifiées par Quo Vadis et toute la littérature chrétienne ou pro-chrétienne. IL ne faut pas juger l’Antiquité gréco-romaine à l’aune de notre mentalité du XXème siècle mais bien s’imprégner de l’histoire de ces extraordinaires Romains et Grecs qui demeurent à mes yeux inégalés….Mais brisons là sur le sujet, nous demeurerons en désaccord, réservons nos flèches à l’islam. bises àvous deux
Bonjour,
J’aime beaucoup Brighelli …
Il s’est même amélioré : il était , dans le temps , réservé sur un autre grand défenseur de l’Ecole , le médaillé Fields Laurent Lafforgue , (qui pourtant menait , exactement , le même combat que lui contre les « pédagogistes ») parce qu’il le trouvait trop … calotin :=)
Le titre m’attribue un mérite que je n’ai pas !
Jean-Paul Brighelli est un personnage que je connais personnellement, mais je n’ai pas sa culture et sa classe…
Il enseigne(ait) en prépa à Marseille je crois, et même en classe de préparation à la prépa destinée à des élèves issus des quartiers…
De fond fortement à gauche, c’est un ami de Michéa, il ne se laisse pas berner par les apparences ce qui le rend extrêmement redoutable pour les démago-pédagos prétendument progressistes. Il en arrive ainsi à dire que le projet du FN est le plus réaliste de tous en matière d’enseignement.
Sans être engagé dans la lutte contre l’islamisation, la pertinence de ses analyses sur les divers affichages de l’islam dans la société est aussi sévère que sans appel. Il joue un peu le même rôle que Michel Onfray.
Sa lecture est toujours agréable et apporte aux lecteurs ordinaires, comme moi, son lot d’apports culturels…
Splendide article du Point, merci Jean-Paul de nous l’avoir fait connaître. Voilà qui pourrait server d’argument solide contre ceux qui interdisent les crèches, et les éduquer par la même occasion.