Hollande signe la disparition du CDI

Quand je pense que d’aucuns ont voté Hollande sous prétexte qu’avec lui ce serait « moins pire » qu’avec Sarkozy…

Le projet de loi sur l’accord national interprofessionnel qui a été présenté   au Conseil des Ministres la semaine dernière après avoir été signé, en janvier dernier, par les syndicats félons (de moins en moins représentatifs) et le Medef triomphant prévoit quelques petites sucreries pour noyer le poisson, sucreries qui ne sont que vaines promesses (comme celle de faciliter le logement des salariés, quand on sait le manque de logements sociaux en France et à qui ils sont réservés…) et surtout des modifications qui sonnent le glas du CDI.

Je vous renvoie aux analyses de Laurent Garrouste  sur le site contretemps.eu dont voici quelques extraits :

Un employeur pourra « en cas de nécessité de sauvegarder la compétitivité de l’entreprise » négocier un accord à durée limitée prévoyant sur cette durée une baisse de rémunération, ou de jours de congés, en échange d’un maintien de l’emploi. Le fait que l’accord puisse être négocié pour un tel motif économique et non seulement et strictement en cas par exemple de graves difficultés économiques, ouvre grande la porte au chantage patronal généralisé. D’autant que la notion de nécessité de sauvegarder la compétitivité laisse une marge de flou considérable. Enormément de plans sociaux sont déclenchés dans des entreprises faisant de coquets bénéfices mais affirmant néanmoins que leur compétitivité est menacée. L’exemple actuel de Renault qui menace de fermer un ou plusieurs sites en France si un accord de ce type n’est pas signé avec les organisations syndicales est symptomatique de ce point de vue.

 Mais la grande innovation consiste dans le fait de permettre le licenciement automatique pour motif économique de tout salarié qui refuserait une modification de son contrat de travail qui résulterait de l’accord ainsi signé. Formellement, le salarié peut certes toujours refuser, mais sous peine d’être viré. On conviendra qu’il s’agit d’une curieuse manière de garantir la prééminence des clauses du contrat de travail plus favorables que celles d’un accord collectif.

 La même technique audacieuse (le coup de pistolet du licenciement sur la tempe) est utilisée une seconde fois dans l’accord, s’agissant cette fois-ci de dispositions relatives à la mobilité interne dans l’entreprise. Tout salarié qui refuserait l’application des dispositions d’un accord fixant les modalités de la mobilité interne dans l’entreprise en se basant sur la clause plus favorable de son contrat de travail se verrait licencier pour motif personnel.

 Le patronat peut également se féliciter des dispositions sur les licenciements économiques collectifs et les plans de sauvegarde de l’emploi (« plans sociaux »). Il pourra désormais, sous réserve d’un accord collectif, échapper à l’ensemble des dispositions du code du travail sur la procédure et le contenu du plan. A défaut d’accord collectif, procédure et plan seront homologués par l’administration du travail.

 Vous pouvez, également, lire un excellent article d’Adrien Abauzit sur Boulevard Voltaire : Les électeurs de gauche sont des cons.

 Vous pouvez, également, apprécier, au passage, sur le site du Parti socialiste cette phrase : Cet accord est un bel et grand accord.

Christine Tasin

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9 Commentaires

  1. ….et pendant ce temps là….
    Flagrant délit de triche des élus à l’Assemblée Nationale
    Quand les députés trichent à l’Assemblée Nationale –
    Publiée le 4 févr. 2013
    Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 février, le président du groupe UMP Christian Jacob a été obligé de faire un rappel au règlement pour faire cesser la « triche » des députés de la majorité… ( 60 présents = 148 votes !!! et en scéance publique… NO COMMENT !!)
    http://www.youtube.com/watch?v=zgGYalqI63c
    La vidéo dure 48 secondes… (et, bien sûr, aucun commentaire dans les médias !!!)
    Faites suivre ! On nous prend vraiment pour des cons…!!!

  2. Cet accord, signé non pas par les salariés (pourtant premiers concernés) mais entre patronat et syndicats, va être une catastrophe pour l’économie j’en suis certain.
    En augmentant la précarité des salariés, on va pousser ces derniers à tenter d’épargner par tout les moyens, et donc, de fait, les ménages repousseront les dépenses qui leur sembleront pouvoir être repoussées. Le parc automobile sera moins renouvelé, MAIS, les voitures vieillissantes seront également moins entretenues.
    Et toutes les dépenses des ménages vont être impactées de même.
    Hors de l’argent qui dors coute très cher à l’etat, un modèle parfait serait que chaque euro gagné soit très vite remis dans le circuit monétaire, ici, on fera le contraire.
    Autre catastrophe, en rendant (très provisoirement) nos entreprises plus compétitives, nous allons pousser les pays émergents à accentuer également leur compétitivité, à court terme on reviendra très vite à la situation de départ donc.
    Côté bancaire, idem, catastrophes en cascade à prévoir. Monsieur et madame X étant désormais des salariés précaires, leur accorder crédit sera dangereux, MAIS, refuser le crédit conduit à se priver des intérêts, au final la banque perd du fric.
    L’immobilier maintenant, sans crédit, monsieur et madame X restent locataires, ils ne batiront pas leur propre demeure et les entreprises du bâtiment verront leurs carnets de commande fondre comme neige au soleil.
    Ensuite, c’est l’effet domino, les postes non touchés au départ le deviennent, les gens y travaillant rejoignent les non consommateurs, non bénéficiaires de crédits possibles etc etc etc, pour faire court, je ne peux pas transporter dans mon camion des produits qui ne seront achetés nul part, je perd du fric et la boucle est bouclée, je rentre dans la précarité.
    Étape final, le rare étant cher, les prix explosent. Les salariés ne pouvant plus suivre, le mouvement de non consommation se poursuit.
    Bienvenus en 1929, attention en passant à côté des immeubles appartenant aux grands groupes bancaires vous risquez de vous prendre un banquier sur la tête.

    • Philippe je veux bien que vous preniez la place du nullissime à la tête de l’économie au gouvernement

      • Impossible ma chère amie, je suis trop honnête pour me lancer en politique 😉

  3. Ami(e)s Patriotes,
    le cercle infernal, l’état asphyxie les patrons qui asphyxie les ouvriers qui asphyxie l’économie et demande à l’état de encore plus asphyxié les patrons qui …….. ECT….
    Il reste la révolution du peuple par le peuple pour le peuple.
    AAB / Semper Fidelis

    • Oui il n’y a plus d’autre solution… quand le peuple voudra !

    • En effet camarade nationaliste
      1 seule solution !
      la révolution nationale nationaliste et populaire !
      celle du peuple FRANCAIS !!!
      il faut ressortir la guillotine la veuve …car tous ce traître à la patrie doivent payer devant le peuple leur lâcheté et trahisin !
      nous devons reprendre en mains notre patrie et nation !
      aucune confiance en ces traîtres de l umps ! et autre  » front de gauche  » voir ecolo bobo !
      aux armes citoyens !!!!!

      • Oui NONO, il n’y à plus que nous pour faire renaître notre mère la France et lui rendre sa splendeur. et après voir ce que nous pourrons faire pour la gouverner, peut être un service représentatif du peuple qui ne fonctionnera que par référendum …. à voir.
        Mais il faut reprendre les reines de notre beau pays.
        Semper Fidelis / AAB

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