Les liens entre la Turquie et l’Etat Islamique sont maintenant indéniables

Un haut responsable occidental s’exprime en ces termes : « les liens entre la Turquie et l’État islamique sont maintenant «indéniables» ».

29 juillet 2015 par Robert Spencer.

Un combattant de l’État islamique marche près du drapeau noir de l’EI alors qu’un véhicule de l’armée turque prend position près de la ville syrienne de Kobane, comme sur la photo à la frontière turco-syrienne près de Suruç. Le président de la Turquie Erdogan souhaite de toute évidence que l’Etat islamique s’occupe de ses ennemis – les Kurdes et le président syrien Assad – et ainsi les Turcs peuvent continuer leur politique et tirer avantage de la situation.

Un haut fonctionnaire occidental s’exprime en ces termes : « Les liens entre la Turquie et L’EI sont maintenant indéniables« , par Natasha Bertrand, Business Insider 28 Juillet, 2015 (Merci à John):

Un raid américain sur la résidence d’un « officier supérieur responsable des finances » de l’Etat Islamique atteste que des fonctionnaires turcs ont directement négocié avec des hauts gradés de l’EI, ces propos ont été tenus récemment par Martin Chulov du Guardian. L’agent tué dans le raid, l’officier de l’EI, Abu Sayyaf, était chargé d’acheminer le pétrole et le gaz saisis par les terroristes lors de leurs opérations en Syrie. L’État islamique (alias ISIS, ISIL, ou Daesh) gagne jusqu’à 10 millions de dollars par mois du fait de la vente du pétrole sur les marchés noirs.

« Des documents et des disques informatiques appartenant à Sayyaf, saisis lors du raid auraient révélé des liens ‘si évidents’ et ‘indéniables’ entre la Turquie et L’EI qu’ils pourraient finir par avoir des répercussions politiques majeures dans nos relations avec Ankara » ces propos d’un haut fonctionnaire occidental connu s’appuient sur des dossiers du service des renseignements (dixit le Guardian).

La Turquie, membre de l’OTAN, a longtemps été accusée par des experts, les Kurdes, et même Joe Biden de fermer les yeux sur les importants réseaux de trafics d’armes et les filières acheminant des combattants vers l’EI en pleine guerre en Syrie.

L’élection du parti AKP actuellement au pouvoir ambitionnait apparemment la chute du régime du président syrien Bachar al-Assad.

Ankara a officiellement mis fin à sa politique de non surveillance de ses frontières l’année  dernière, mais pas avant que sa frontière sud soit devenue un lieu de transit pour le pétrole bon marché, le trafic d’armes, les antiquités pillées, l’acheminement de combattants étrangers vers l’EI.

Un combattant du daesh a déclaré :  » Nos dirigeants nous ont dit de ne pas nous inquiéter pour quoi que ce soit, car la coopération avec les Turcs est totale. L’EI a considéré l’armée turque comme son alliée surtout quand les combattants du Daesh ont attaqué les Kurdes en Syrie ». Mais comme les accords ont évolué, la Turquie a permis à l’EI de provoquer un déplacement massif de population dans son territoire – ce qui a créé un énorme problème aux Turcs  ….

Un diplomate occidental, lors d’un entretien avec le journal Wall Street en Février, a exprimé un sentiment similaire: « La Turquie est piégée maintenant – elle a créé un monstre et ne sait pas quoi faire avec »…

Traduit par Laveritetriomphera

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5 Commentaires

  1. Tout fini par ce savoir un jour où l’autre, les turcs prennent comme prétexte de combattre l’EI en s’en prenant directement aux Kurdes, c’est pitoyable ! alors en qu’en réalité ils font tout pour favoriser cet EI du diable, et ça veut entrer dans l’UE, ben je crois que malheureusement cela ne se fera pas, pas avec de telles alliances, jamais dans l’histoire on a fait entrer en Europe un pays collaborant avec une organisation terroriste.

  2. Vladimir Poutine, parfaitement au courant de la position de la Turquie, a dernièrement « invité » l’ambassadeur turc à lui rendre visite au Kremlin et lui aurait dit d’informer son dictateur de président Erdogan d’aller se faire voir en enfer et que, à moins qu’il narrête de soutenir l’E.I., la Russie aurait de violentes relations diplomatiques avec la Turquie. (« Tell your dictator Erdogan to go to hell and that unless he stops well established and easily proven support for ISIS, Russia will sever diplomatic relations. »), traitant en outre Erdogan d’hypocrite, lançant carrément un ultimatum d’intervention de la Chine, de l’Iran et de la Russie pour protéger Assad. http://www.veteranstoday.com/2015/08/04/putin-issues-ultimatum-threatens-war-over-erdogans-support-of-isis/

  3. Il a fallu du temps pour l’établir, mais le doute n’est plus permis. Et c’est bien pourquoi l’OTAN n’est plus crédible, ni même l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

    • crédible ou pas…. peu importe pour son entrée dans l’ Europe
      Et puis la Turquie est anti Russie…

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