
Au cœur du Vivarais, dans l’actuel département de l’Ardèche, la Révolte de Roure, souvent appelée la « Révolte des Gueux » en raison du mépris affiché par les autorités envers les paysans impliqués, éclata en 1670. Cette jacquerie antifiscale, qui dura d’avril à juillet, fut l’une des nombreuses expressions de la colère populaire contre l’absolutisme de Louis XIV et les lourdes charges imposées aux classes les plus modestes.
Les causes de cette révolte étaient multiples et ancrées dans une misère profonde. Et donc dans les inégalités de la société du XVIIème siècle qui réservait l’essentiel des avantages aux « bien nés », aux nobles. Les Bourgeois, surtout les Grands avaient aussi des avantages mais en échange ils travaillaient un peu, eux…Cela fait partie des raisons pour lesquelles je n’ai jamais été et ne serai jamais royaliste.
Après un hiver rigoureux en 1669 qui avait détruit les oliveraies et un printemps marqué par des grêles dévastatrices, les rumeurs de nouveaux impôts (sur les chapeaux, les chaussures, les naissances, les salaires journaliers…) attisèrent la fureur.
Le déclencheur immédiat fut une taxe sur les cabarets destinée à financer le Canal du Midi. Comme toujours et notamment avec les Gilets Jaunes, un jour, il suffit d’une mesure de plus mal vécue pour que se déclenche la révolte, voire la révolution. Il suffit de penser au prix de l’essence (entre 1,40 et 1,50 ) qui a déclenché la crise des Gilets jaunes et comparer avec le prix actuel pour comprendre les difficultés de prévoir ce qui avortera et ce qui conduira à des changements majeurs... Les paysans, qualifiés de « gueux » par les élites, se soulevèrent contre les fermiers généraux et les agents du roi, perçus comme des oppresseurs.
Menée par Anthoine du Roure, un propriétaire terrien respecté et ancien soldat du roi originaire de La Chapelle-sous-Aubenas, l’insurrection mobilisa rapidement des milliers de paysans. Les événements clé inclurent l’attaque d’Aubenas le 30 avril, où un fermier d’impôts fut lapidé, lapidation suivie d’assemblées populaires et de marches sur des villes comme Joyeuse, Largentière et Villeneuve-de-Berg.
Du Roure, proclamé « généralissime » protecteur du peuple alors qu’il ne le souhaitait pas commanda jusqu’à 8 000 hommes armés de fourches et de faux. Des négociations temporaires avec le marquis de Castries, gouverneur du Languedoc, aboutirent à des promesses d’amnistie, mais la répression royale s’abattit finalement avec l’arrivée de troupes d’élite, dont les mousquetaires de d’Artagnan. Une bataille décisive eut lieu à Lavilledieu, suivie d’une traque impitoyable.
L’issue fut tragique : plus de 600 morts, des exécutions publiques (du Roure fut roué vif à Montpellier le 29 octobre 1670), des galères pour des centaines d’autres, et des sanctions collectives comme la destruction des clochers d’églises à Aubenas et alentour. Cette révolte illustre la brutalité de la répression sous l’Ancien Régime et marqua durablement la région.
Cette insurrection s’inscrit dans une longue tradition de révoltes paysannes et populaires en France
On peut la comparer à la Jacquerie de 1358, où les paysans du Nord se soulevèrent contre les nobles pendant la Guerre de Cent Ans, ou à la Révolte des Croquants en 1636-1637 dans le Sud-Ouest, également antifiscale et réprimée dans le sang. On pourrait aussi citer la Révolte des Va-nu-pieds en Normandie en 1639 pour des motifs similaires de rejet des taxes excessives. Au XXe siècle, la Révolte des Vignerons de 1907 dans le Midi viticole, parfois surnommée « Révolte des Gueux », vit des manifestations massives contre la crise du vin, menant à une répression armée mais aussi à des réformes. Enfin, la Grande Révolution de 1789 intégra de nombreuses émeutes paysannes contre les seigneurs, aboutissant à l’abolition des privilèges.
Ces soulèvements rappellent que le peuple français a souvent défié le pouvoir central lorsque la misère et l’injustice deviennent insoutenables. Mais celles-ci peuvent-elle faire tomber Macron ?
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Notre Histoire est jalonnée de nombreuses jacqueries, étouffées dans le sang.
La dernière, celle des GJ ne faillit pas à la règle, LBD, yeux crevés, mains arrachés, mâchoires brisées…
Flics heureux de pouvoir défouler leur violence sur d’innocents manifestants.
Les régimes changent, les méthodes restent, les parasites ont simplement changé de nom.
Je ne pense pas que le peuple puisse faire partir Le Poudré, avant la fin de son mandat. Je ne veux pas être méchant, mais il y a énormément de retraités, et quand on est vieux, on n’a pas les moyens physiques, de faire la Révolution. Et puis on a été endoctrinés pendant des décennies, avec le vivre ensemble, la culpabilité……
Hier j’étais à Argenteuil, banlieue parisienne, avec des femmes retraitées votant toutes, à gauche. Pour elles ça a été un choc. On n’était plus en France.
Je tiens à remercier notre présidente pour ses articles pertinents et toujours didactiques. Ainsi que tous les contributeurs et commentateurs. Sans eux, la vie serait bien triste, surtout en cette période où le dictateur se déchaîne, ainsi que tous les sbires à sa solde. On ne peut même pas dire que c’est un tyran, ce serait lui faire trop d’honneur. Un misérable tyranneau de la pire espèce à la botte de Soros, et de la merdoyante UE. Et le serviteur zélé et lèche-cul de bien d’autres. Les grands de ce monde ont toujours eu un bouffon, aujourd’hui ils ont Macron.
Merci mon cher Argo pour cet hommage qui me fait rougir, et je te le renvoie quand pour des raisons de fatigue ou de maladie du ne viens pas sur RR tu manques sacrément ! Je t’embrasse
Réflexion personnelle : il ne reste plus à Macron qu’à taxer la merde de ses sujets. La Ferme générale sous l’Ancien Régime percevait les impôts indirects, souvent avec brutalité. Mandrin fut roué pour avoir défié l’autorité royale en vendant tissus, tabac et horloges sans taxes. Les fermiers généraux étaient haïs par le peuple. Ils périrent tous sur l’échafaud. Voltaire, invité à un dîner, pressé par des dames de la noblesse de conter une histoire de voleurs, dit ceci : il était une fois un fermier général ; ma foi j’ai oublié le reste. Rien que pour ce trait d’esprit, j’adore le grand homme, et pour toute son œuvre et son esprit libre. Aujourd’hui il dirait : Vous voulez une histoire de tyran? Il était une fois un despote nommé Macron… Il serait urgent de sauver notre République. De la tirer des griffes de ceux qui l’ont confisquée depuis tant d’années. Ce serait faire honneur à tous nos ancêtres, torturés, roués, pendus, écartelés pour avoir simplement voulu vivre de leur travail et non engraisser des sangsues parasites.
Mon cher Argo si tu aimes Voltaire, tu as sûrement lu les » contes et romans » quelles leçons de bon sens! Ce sont les livres que, je relis couramment, avec les contes cruels de Villiers de l’Isle Adam, et l »oeuvre de Diderot : tout est toujours actuel! c’est là que l’on s’aperçoit que malgré le bon technologique de l’humanité, les hommes n’ont pas vraiment suivI le même chemin, et toutes les tares que Pandore a répandu en ouvrant sa boite, sont toutes encore bien présentes !
Bonjour,
Merci pour cet article, Christine.
Les gueux :
Pétition, STOP au PPE3 qui va installer encore plus d’éoliennes sur le territoire.
Coût d’achat du MWH éolien : 200€ alors que le prix est de moins de 60€ ==> vous allez payer la différence !
https://lesgueux.fr/petition-stop-ppe/
Bonjour Christine, oui, je pense qu’une revolte peut faire tomber le tyran c’est pour moi, avec aussi la possibilité d’arrêter toute activité dans le pays, les seules solutions pour en finir rapidement. Si on attend une destitution par les voies politiques, on est pas prêt d’en voir la fin! Mais je n’y crois pas trop car les seuls « combattants » prêt à aller au feu ont majoritairement passé l’âge canonique. Bonne journée.
Bonjour le Chti tu as raison d’un côté mais tort de l’autre, je vois de plus en plus de jeunes entre 15 et 35 ans qui s’engagent dans la Résistance, pense par exemple à ce qui est visible le combat de Frontières, dirigé par de jeunes journalistes !
Tant mieux Christine et je m’en réjouis! Parce que moi, ici dans mon coin, je n’en vois pas la trace. La société « smarphonisée » et la consommation comme aboutissement les ont rendus dociles et indifférents, j’ai beau hurler, preuve à l’appui, on se gausse en me prenant pour un vieux « chnok ». Bonne journée.
Rappelle-toi, le Chti, que les révolutions ne sont faites que par 5% des habitants d’un pays. Les autres suivent le gagnant. Notre vrai problème n’est pas que la majorité s’en fout ça a toujours été comme ça, notre problème est ue nous sommes envahis et de gauchos dégénérés qui haïssent la France et d’un certain nombre d’étrangers qui la haïssent aussi. Mais pour le moment c’est encore gagnable au prix d nombreuses morts, souffrances, destructions, mais gagnable. Faut pas attendre 20 ans…
Bien sûr Christine, j’y crois encore! Je n e suis pas du genre à renoncer et plus j’avance en âge, et plus je m’acharne car je n’ai de moins en moins, grand-chose à perdre. Bonne fin de journée. 😉