Du Figaro:
CHRONIQUE – Au Québec, plusieurs spectacles ont été annulés en raison de l’«appropriation culturelle» dont ils feraient preuve. Mathieu Bock-Côté s’alarme de cette nouvelle réduction de la liberté d’expression au nom de l’idéologie diversitaire.
L’été 2018, à Montréal, aura été celui de la censure, et sa principale victime, Robert Lepage, un dramaturge québécois, dont deux pièces ont été annulées coup sur coup.
La première, SLAV, se voulait un hommage aux victimes de l’oppression et tournait autour de chants d’esclaves, alors que la seconde, Kanata, renversait le regard historique traditionnellement posé sur le Canada, en privilégiant celui des Amérindiens par rapport aux Blancs.
Lepage reconduisait, avec un génie dramaturgique indéniable, une lecture culpabilisante de l’histoire occidentale.
Mais, sans le savoir, il était en retard sur la radicalisation du multiculturalisme.
La controverse, chaque fois, s’est présentée de la même façon: un groupuscule prétendant représenter une communauté «minoritaire» a surgi pour accuser la pièce de se rendre coupable d’appropriation culturelle, c’est-à-dire d’une forme de pillage symbolique propre à la domination néocoloniale que subiraient les populations «racisées».
Dans un tel contexte, la peur de paraître raciste gagne alors l’espace public et un réflexe d’autocensure s’empare des esprits.
Telle est la loi du politiquement correct.
S’accuser soi-même d’insensibilité à la diversité
Ainsi, les militants anti-SLAV ont-ils soutenu qu’il était absolument illégitime qu’une Blanche puisse reprendre des chants composés par et pour des Noirs.
Cet argumentaire prônant un principe d’étanchéité ethnique et réhabilitant la race comme catégorie politique est typique de l’extrême gauche racialiste qui entend légitimer par là un authentique racisme anti-Blancs.
Il confirme l’américanisation mentale de la société québécoise, poussée à plaquer sur sa réalité une grille de lecture qui lui est totalement étrangère.
Chose certaine, l’espace public est aujourd’hui patrouillé par des milices identitaires toujours prêtes à s’indigner dès lors qu’on questionne l’image qu’elles prétendent projeter de leur «communauté»
Dans le deuxième cas, les militants amérindiens réclamèrent non seulement d’être consultés à propos du spectacle, mais de participer à sa confection.
Certains se demandèrent si, dans cette logique, il fallait accorder un droit de veto aux groupes minoritaires lorsqu’une œuvre prétend traiter de son histoire ou de sa réalité.
Chose certaine, l’espace public est aujourd’hui patrouillé par des milices identitaires toujours prêtes à s’indigner dès lors qu’on questionne l’image qu’elles prétendent projeter de leur «communauté».
Malgré les passions soulevées par le débat, la classe politique, dans son immense majorité, s’est montrée très discrète, à l’exception du chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, qui a dénoncé vigoureusement la situation.
Du côté des artistes, rares sont ceux qui ont dénoncé la censure, et les dirigeants du Festival international de jazz de Montréal et du Théâtre du Nouveau Monde, qui devaient accueillir SLAV, se sont même excusés d’avoir heurté la communauté noire montréalaise et de ne pas avoir tenu compte suffisamment de ses préoccupations.
Ils s’accusèrent ainsi d’insensibilité à la diversité et auraient mérité leur mauvais sort.
Plusieurs éditorialistes ont repris ce créneau. Sans endosser la censure, ils dénoncèrent la représentation médiatique insuffisante des minorités, qui serait à l’origine de leur colère légitime.
Croyant se placer au-dessus du débat, ils ont repris le discours d’autoflagellation qui s’alimente à une terrible haine de soi.
On peut voir dans cette lâcheté une forme de déclaration d’allégeance implicite au nouveau régime multiculturaliste, dont on ne contestera plus les dogmes et dont on reprend le langage.
Cette querelle est absolument typique de la décomposition de l’espace public en contexte diversitaire, qui met en scène la grande revanche contre la civilisation occidentale, dont on dénonce pêle-mêle la «blanchité», la «binarité», le caractère «hétéropatriarcal» et ainsi de suite.
L’heure serait venue de la décolonisation de la vie publique, ce qui supposerait d’abord la censure de la perspective majoritaire, nécessaire à la multiplication des paroles minoritaires.
L’œuvre d’art n’a plus d’autonomie propre
Les doléances s’accumulent publiquement avec la multiplication des catégories les plus improbables de dominés, comme on l’a vu avec l’emballement récent, dans le monde anglo-saxon, autour d’une pétition pour que Netflix suspende la diffusion d’Insatiable , une série annoncée pour le mois d’août accusée de «grossophobie».
Pour sauvegarder l’estime de soi des différentes identités engendrées par la société diversitaire, leurs représentants autoproclamés seront en droit de déterminer en quels termes on devra parler d’elles.
Celui qui prend la pose victimaire s’assure un privilège moral dans la vie publique.
Tout pousse à une forme nouvelle de censure, qui justifie même l’ostracisation médiatique des mal-pensants et leur disqualification morale
L’œuvre d’art n’a plus d’autonomie propre: elle n’a de valeur qu’à travers la mission idéologique qu’on lui prête.
Fait-elle la promotion de la diversité, de l’inclusion, des migrants, de la fluidité des identités sexuelles et ainsi de suite?
Si elle peut être mise au service dela bonne cause, et pour peu qu’elle soit autorisée par les comités diversitaires consacrés, elle sera célébrée, et probablement même financée.
Le Conseil des arts du Canada (CAC), d’ailleurs, a ainsi précisé que ceux qui veulent réaliser une œuvre d’art concernant les populations amérindiennes devront manifester publiquement leur respect à leur endroit, sans quoi leur demande de financement ne sera pas considérée.
Comme l’a expliqué il y a quelques mois le directeur du CAC, «ce qu’on dit, c’est que, quand la proposition vient d’artistes qui sont blancs, il faut qu’on ait une preuve, une démonstration que, dans leur démarche artistique, les artistes qui proposent quelque chose soient en lien, en discussion, soient en consultation avec les autochtones».
On comprend jusqu’où mènera la généralisation de ce principe, qui consiste à réintroduire le délit de blasphème au nom du respect de la diversité.
On en tirera une leçon d’ordre général, valable pour les deux côtés de l’Atlantique: la question de la liberté d’expression pose directement celle du régime dans lequel nous vivons.
Quelles sont les conditions d’entrée dans l’espace public?
Qui est autorisé à se prononcer sur les questions d’intérêt général ou particulier?
Faut-il élargir ou rétrécir les paramètres de l’espace public?
La tendance lourde, aujourd’hui, est à leur rétrécissement.
Tout pousse à une forme nouvelle de censure, qui justifie même l’ostracisation médiatique des mal-pensants et leur disqualification morale.
Tôt ou tard, il faudra, pour assurer la revitalisation démocratique de nos sociétés, entreprendre la restauration des conditions nécessaires à la liberté d’expression et à une délibération publique délivrée du chantage des groupuscules fanatisés qui réclament le droit de faire taire ceux qui ne chantent pas leurs vertus.
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Pourquoi l’extrême ? Toute la gauche sans distinction fout toujours la merde partout où elle sévit. Comme l’islam d’ailleurs. Il suffit de voir ce qui se passe en Espagne avec le beau chef de gouvernement tout neuf.
Complètement tarés! ils renient ouvertement ce que leur prédécesseurs dont ils se revendiquent voulaient créés c’est à dire des ponts entre les communautés sans entraves raciales ni sociales .
Ils défont le fil ténu qui faisaient le lien dans les sociétés Américaines ou Canadiennes qui sont un peu sur le même modèle et entretenait l’espoir d’une société plus juste qui avait besoin, elle, d’échanges entre communautés ghettoïsées pour sortir du déterminisme social qui les enfermait dans leur situation..
Aujourd’hui dans cet esprit mondialiste ils rentrent dans le jeu de certains blacks qui racialisent tout ,si bien que les blancs eux aussi se cantonnent dans leur pré carré .
Cela se vérifie par la création musicale produit par les blancs qui est de plus en plus un « revivalisme » folkeux digne des années 60 pas désagréable à entendre au demeurant mais qui confirme une tendance des blancs à ne plus s’aventurer sur les plates bandes de ce qui est considéré comme la chasse gardée des blacks.
Hors j’ai la faiblesse de considérer que tout ce qui a été admirable dans la musique noire américaine a été très souvent le fruit d’une collaboration inter raciale et sans exclusivité aucune .
Otis redding tournait avec un groupe mixte, Aretha Franklin se rendait fréquemment dans des studios pour enregistrer avec une majorité de musiciens blancs, Ella Fitzgerald dans sa meilleur période était produite par un blanc, le « genious » Ray Charles qui démontrait là toute sa grandeur d’esprit ne cachait pas son plaisir à jouer de la musique country des petits blancs et même de créer des musiques sur ce style
Dans l’autre sens Elvis a été le symbole du blanc influencé totalement par les gospels qui s’échappaient des églises et les musiques des soirées dansantes réservées exclusivement au noirs par la ségrégation raciale.
Et je pourrais multiplier les exemples de ces collaboration fructueuses qui ne se sont pas faites pour respecter tel ou tel injonction mais sur une base surtout de plaisir du feeling partagé qui dépassait les clivages raciaux!
C’est cet esprit qui a fait que nous , petits français bien éloignés des réalités Américaines nous ayons été touchés par la grâce qui émanait et transparaissait de quelque chose qui échappait à toute volonté d’appropriation ce qui a l’époque provoquait souvent l’hostilité des pouvoirs en place qui veulent tout maitriser.
A la différence des musiques dites classiques conventionnelles mais que je n’oppose pas aux autres puisqu’elles ont eu aussi leur utilité émancipatrices en leur temps.
Aujourd’hui je perçois les gauchos comme les nouveaux
pudibonds de la société, des peines à jouir des pisse froid et des casseurs de rêve et en ce sens ce sont de vrais nuisibles car ils enlèvent tout espoir .
Malheureusement c’est eux et leur politiquement correct qui ont le vent en poupe mais qu’ils insistent encore et on pourra enfin espérer rééquilibrer la situation!
Tous ces abrutis pourraient unir leurs forces dans une grande fédération des victimes de phobies et discriminations, qu’ils intituleraient Front de lutte contre la connophobie, le rejet des cons, parce que c’est bien ce qu’ils sont tous.
Quand je lis ce genre d’histoires, je repense invariablement à « l’histoire extraordinaire » d’Edgar Poe intitulée « le système du professeur Goudron et du professeur Plume ».
Dans cette nouvelle, un médecin venu visiter une clinique psychiatrique à l’invitation de son directeur finit par comprendre que l’étrange personnel qui l’accueille et tient des discours bizarres au cours d’un étrange dîner est en fait constitué des fous qui ont pris le contrôle de l’établissement, et enfermé au cachot les médecins et infirmières chargés de les soigner (après les avoir couverts de goudrons et de plumes, d’où le titre de la nouvelle).
Les fous furieux ont pris le pouvoir et dictent l’agenda de nos sociétés en imposant leurs délires hallucinés. Ce qui est incroyable c’est que cela marche et que si peu de monde semble s’en rendre compte et crier « au fou! » .
Tous ces abrutis pourraient unir leurs forces dans une grande fédération des victimes de phobies et discriminations, qu’ils intituleraient Front de lutte contre la connophobie, le rejet des cons, parce que c’est bien ce qu’ils sont tous.
Quand je lis ça, je repense invariablement à « l’histoire extraordinaire » d’Edgar Poe intitulée « le système du professeur Goudron et du professeur Plume ».
Dans cette nouvelle, un médecin venu visiter une clinique psychiatrique à l’invitation de son directeur finit par comprendre que l’étrange personnel qui l’accueille et tient des discours bizarres au cours d’un étrange dîner est en fait constitué des fous qui ont pris le contrôle de l’établissement, et enfermé au cachot les médecins et infirmières chargés de les soigner (après les avoir couverts de goudrons et de plumes, d’où le titre de la nouvelle).
Les fous furieux ont pris le pouvoir et dictent l’agenda de nos sociétés en imposant leurs délires hallucinés. Ce qui est incroyable c’est que cela marche et que si peu de monde semble s’en rendre compte et crie « au fou! » .
Tiens, enfin un commentaire qui passe!
SIMPLET; LA GAUCHE C’EST LA FEMME, LA DROITE C’EST L’HOMME. CAPITCH
Et comment pourrions nous nous bouger le popotin pour faire avancer nos idées et enlever le caca des yeux de nos concitoyens qui ne se rendent pas compte qu’on es entrain de les enfumer ?? Soyons sources de proposition, je suis partant et vous ???
QUE DE MOTS ET CIRCONVOLUTIONS POUR DIRE QUE TOUTES LES GAUCHES DU MONDES ENTIERS SONT ISLAMO-COMPATIBLES
Très bon article tout est dit . J’aurai juste rajouter à la fin de l’article : « des groupuscules fanatisés qui réclament le droit de faire taire ceux qui ne chantent pas leurs vertus et même ceux qui chantent les vertus des groupes s’auto-déclarant ravisés ».
ils commencent a nous les briser menu avec leur saloperie de diversité, qui n’est en fait rien d’autre qu’une forme différente de racisme…
si cela continue il va devenir répréhensible d’être natif ou originaire du pays ou l’on réside…
la co heu bétise de certains abrutis est non seulement immense mais en plus contagieuse…