Fils de la Nation : du gauchisme et des porteurs de valises

FILS DE LA NATION, UNE IDENTITÉ FRANÇAISE

Mémoires, Fils de la Nation – Jean-Marie Le Pen – Éditions Muller – 446 pages – 22,90€

Une partie de ce texte a été publiée sur le site de la Ligue du Midi

QUATRIÈME PARTIE : L’ALGÉRIE FRANÇAISE (4/4)

Prenant exemple sur son père ayant participé à l’opération navale de dégagement des Grecs massacrés par les Turcs à Smyrne, Jean-Marie Le Pen s’engage pour la guerre d’Algérie. Il fait modifier son contrat afin de participer à l’opération de Suez. Il défend les militaires ayant utilisé la torture -terme qu’il qualifie de non descriptif- afin d’obtenir les renseignements nécessaires pour tenter d’arrêter les assassins du FLN. Il limite aussi la portée de celle-ci, de nombreux prisonniers questionnés parlant spontanément par crainte de leur futur immédiat. Il cite la réponse d’un préfet à un enquêteur dépêché sur place par des indignés à sens unique : « Votre protégé, ses couilles, il les as toujours ? – Oui… – Pas les militaires français qui se font prendre en opération, ni les musulmans que le FLN massacre : il les leur coupe et il les leur fourre dans la bouche. Je tiens les photos à votre disposition… Vous savez ce qu’il a fait votre gonze ? Il a lancé une grenade à fragmentation du haut du balcon d’un cinéma… Moi… il m’importe d’arrêter ceux qui veulent jeter d’autres grenades dans la foule. » On aimerait encore entendre parler comme cela, quelquefois, non ?

L’auteur revient sur un propos de Michel Rocard qui, en 1988, s’est vanté d’avoir été l’un des « porteurs de valises » du FLN, avant que cette belle action contre notre Patrie et notre armée l’amène au poste de Premier ministre. Vous savez le petit Rocard, celui à qui l’on doit la CSG, de plus imposable, qui vous fait payer des impôts sur plus que ce que vous gagnez… Il fallait bien être socialiste pour inventer cela ! Que ses mauvaises actions le poursuivent jusque dans la tombe.

Jean-Marie Le Pen décrit comment, dès le retour de De Gaulle au pouvoir, de grandes manifestations spontanées rassemblèrent Européens et indigènes dans toute l’Algérie, ces derniers affichant ouvertement leur attachement à la France. Et aussi, bien sûr, la trahison des Harkis et des Pieds-Noirs qui s’ensuivit, bien que l’armée française eût gagné la bataille d’Alger. Cette trahison amènera aussi la fin de l’indépendance énergétique de la France, après les importants et coûteux travaux réalisés dans le Sahara et dont profitera si mal l’Algérie devenue indépendante.

On ne peut parler de cette partie du livre sans citer ces extraits de la déclaration que fit devant ses juges le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, qui engagea le 1er REP dans le putsch manqué d’avril 1961, que l’auteur reproduit en entier : « … on nous a dit qu’il fallait apprendre à envisager l’abandon possible de l’Algérie, de cette terre si passionnément aimée, et cela d’un cœur léger… Nous pensions à tous ces hommes, à toutes ces femmes, à tous ces jeunes qui avaient choisi la France à cause de nous et qui, à cause de nous, risquaient chaque jour, à chaque instant, une mort affreuse… Depuis quinze ans j’ai vu mourir pour la France des légionnaires, étrangers peut-être par le sang reçu, mais français par le sang versé… »

Parlant de sa société d’édition de disques, Jean-Marie Le Pen écrit : « … j’ai toujours voulu montrer à ceux qui achetaient mes disques la complexité de la vie sous le glaçage des idées toutes faites, y compris quand la politique s’en mêle, et l’iniquité des juges lorsque l’histoire est en jeu…

Je fais confiance à la justice de mon pays pour ne pas juger en équité ni même en droit, mais pour faire droit aux exigences de la politique. » Nous en sommes bien là avec les deux poids et deux mesures des affaires ou non-affaires judiciaires, soit qu’elles concernent les Patriotes, soit qu’elles concernent les envahisseurs et ceux qui les soutiennent. L’auteur cite le procès qu’il a perdu pour avoir édité un disque dont la pochette rappelait qu’Adolf Hitler avait conquis le pouvoir par la voie démocratique et électorale. Ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, condamnent les Patriotes qui s’élèvent contre la possible conquête du pouvoir en France par l’islam, en suivant pareillement la voie démocratique et électorale.

À propos d’élections, Jean-Marie Le Pen est particulièrement déçu par le candidat aux élections présidentielles de 1965 qu’il soutient, Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont l’appel à voter Mitterrand au second tour auquel il n’accède pas lui-même stupéfie ses militants. Tout cela pour espérer quelques arrangements d’arrière-cour. L’auteur n’a pas pu améliorer les performances de Tixier-Vignancour, car il a perdu un œil en dressant un chapiteau et a dû abandonner la campagne électorale qui s’achèvera avec un très petit score pour son parti. Tout comme avec Pierre Poujade, mais dans un contexte différent, Jean-Marie Le Pen est déçu, bien qu’il eût mis toute sa force et sa détermination dans l’enjeu électoral. Il exprime son regret d’avoir manqué d’audace en ne se présentant pas lui-même à la place de Tixier-Vignancour – il se trouvait trop jeune- avec toutes les conséquences qu’un grand parti de droite mobilisé aurait eues, notamment en Mai-68 et à la suite.

Jean-Marie Le Pen parle plusieurs fois de Robert Brasillach. Le sujet est sensible et peut poser d’opportunes questions : une spécificité d’un homme peut-elle, doit-elle occulter les autres ?

Ainsi, doit-on retenir Pétain de Verdun ou de Vichy ? De Gaulle du 18 Juin ou du 19 Mars ? Brasillach des poèmes ou de la presse collabo ? Pour ne prendre que ces exemples, on voit le courage et la compromission, la grandeur et la déchéance, la spiritualité et le crime contre l’esprit…

Voilà pourquoi chacun de ces trois hommes est honoré ou honni selon des points de vue différents. Mais il est aussi possible de considérer séparément les éléments. L’auteur ne cite pas de Brasillach ses articles dans  Je suis Partout  mais sa poésie émouvante. Il ne parle pas de sa vindicte publiée contre les gens de gauche mais de ses ouvrages littéraires. Pour conclure ce paragraphe, citons ce qu’a dit De Gaulle à propos de cette affaire dans ses Mémoires : « Le talent est un titre de responsabilité », présentant ce talent comme une circonstance aggravante de part la notoriété et l’influence de l’écrivain sur le public. Considérant ce propos on pourrait en écrire sur le sujet, avec tous ces artistes condamnant sans preuve et sans enquête la police dans l’affaire Théo, tous ces journaleux tendant un piège grossier à Véronique Genest pour discréditer sa lucidité, tous ces pseudo-humanistes défendant l’invasion barbare, la liste sera longue à dresser totalement lorsqu’ils comparaîtront devant un tribunal du peuple avec tous les autres collabos d’aujourd’hui !

Volontairement brièvement, Jean-Marie Le Pen parle de l’échec de sa fille Marine aux élections. Il est intéressant de noter le fond -et non pas la forme que se plaisent à relever les journaleux- lorsqu’il écrit : « Elle s’est pliée aux exigences morales et politiques de l’ennemi et cela lui a fait perdre la place unique qu’elle occupait. » Tant il est vrai qu’à force de vouloir dédiaboliser le Front National, Marine a occulté l’enjeu de civilisation qu’incluaient les dernières élections. Tout comme Jean-Marie aurait dû se présenter lui-même aux élections de 1965, Marine aurait dû se présenter telle qu’elle est, plutôt que de vouloir amadouer un sous-électorat de dernière heure qui n’a pas pu combler le vide créé par l’absence des voix plus déterminées mais désabusées, ni convaincre de sa pertinence des voix hésitantes manipulées par la bienpensance et sa puissante presse. Sans doute la face de la France et le futur de nos enfants en eussent-ils été changés. Tout comme on ne gagne pas la guerre avec les lois de la paix, on ne gagne pas des élections à enjeu de guerre civilisationnelle avec les règles des querelles byzantines de partis du temps de paix.

Dans un petit chapitre consacré à ses animaux, l’auteur cite le docteur Alexis Carrel, du nom duquel la Ville de Paris a cru bon de débaptiser une rue, comme aussi d’autres villes. Grand médecin, Alexis Carrel était aussi promoteur d’une écologie moderne, mais a eu le tort d’adhérer à des idées sociales proches du nazisme. On retrouve là, dans un même homme, le contraste évoqué plus haut. À propos d’écologie, Jean-Marie Le Pen écrit que « … la récupération de l’écologie par l’extrême-gauche est une imposture. » Je tiens un propos très similaire dans mon livre Citoyens ce roman est le vôtre. Vers la fin de ce chapitre, l’auteur exprime un ressenti qu’on ne se lasserait pas de répéter aujourd’hui : « … plus je connais les journalistes, plus j’aime les chiens. »

Une intéressante conclusion pour cette référence à ce bref bestiaire.

Jean-Marie Le Pen expose une intéressante considération sur l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) où il regrette l’intervention de la politique, à l’initiative des gauchistes, qui amena la création de la FNEF (Fédération Nationale des Étudiants de France). Celle-ci a rompu l’union étudiante dans laquelle tous pouvaient se reconnaître en tant que futurs cadres de la France. Ainsi il écrit : L’UNEF unitaire, de mon temps, était une organisation animée par des cadres formés dans leurs associations à des responsabilités concrètes. Ils étaient unis au delà de leurs divergences par le désir sincère d’aider leurs camarades et cela n’allait pas sans générosité ni même sans utopie. Les futurs cadres de l’action publique avaient appris à se connaître et à s’apprécier. L’UNEF unitaire avait conquis une représentativité indiscutée grâce à la croissance constante de ses effectifs… Après la scission, il n’y eut plus désormais pour ceux qui devaient trouver les voies de l’avenir français de terrain de rencontre, il n’y eut plus que des champs de bataille. Chacun évoluait dans son petit monde manichéen et ne voyait dans les autres que des ennemis. Tel fut le terreau de l’intolérance folle de Mai 68. J’avais eu l’occasion de vérifier… que les relations nouées dans la jeunesse rendaient plus faciles les nécessaires confrontations de l’âge mûr… » Il en est de même aujourd’hui pour tout le Bien commun : plus de terrain de rencontre entre citoyens, chacun ne voit dans les autres que des ennemis. Et une fois de plus les gauchistes prédominent. Mais il n’y a pas que cela. Le gauchisme a infiltré, imprimé et façonné l’Éducation Nationale et tout ce qui en résulte en matières de littérature, arts, moyens audiovisuels et même vocabulaire ; forgeant durablement une mentalité d’assistés rejetant leur passé et hypothéquant l’avenir, même de leurs propres enfants, reniant leur Patrie, leurs Anciens et leur civilisation, le gauchisme a pris le pouvoir sans trop de peine sur un peuple assoupi par le confort de longues années de paix et de prospérité.

Jean-Marie Le Pen revient sur le sujet des artistes se croyant fondés à intervenir en politique. Il cite Juliette Gréco qui refusa de signer une pétition contre la guerre d’Algérie au motif que « Les acteurs et les chanteurs ne sont pas des gens sérieux, que viennent-ils se placer dans une affaire aussi grave ? ». Mais aussi : « … la notoriété… (de ce) que l’on appelait vedettes à l’époque ne confère nulle autorité à leurs paroles. Elle refusait d’avance l’évolution de l’intellectuel français qui aboutit à Bernard Henri Lévy, savoir que l’on donne de l ‘importance à des opinions sans considérer si elles sont justes ou fausses, pour la seule raison que celui qui les émet est connu. » Ils sont nombreux aujourd’hui ceux qui feraient mieux de la fermer, plutôt que proférer des sentences qui ressemblent à des fatwas du haut de leurs distinctions passagères et uniquement artistiques.

Dans le dernier chapitre, Jean-Marie Le Pen expose le grand mensonge idéologique et pseudo-historique amenant à renier tout ce qui nous a faits, nos Pères, notre Patrie et notre civilisation : « Le grand remplacement de notre peuple s’accompagne et prétend se justifier par le grand remplacement de notre histoire… Le pire est que l’on passe pour cela par les petits, les faibles, les enfants, les adolescents que l’Éducation nationale embrigade. Et bien pour moi c’est un crime. Déraciner les petits, les opposer à ceux qui les ont faits, ce qui les a faits, c’est un crime contre toute l’histoire de l’humanité. »

On quitte à regret la lecture de ce livre édifiant. On peut en retenir que les médias aux ordres de la mondialisation gauchiste et islamiste nous ont, pendant des années, imposé une image bien loin de la réalité de l’homme : Jean-Marie Le Pen, un patriote que l’on aurait dû écouter plus tôt.

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8 Commentaires

  1. Bonsoir Daniel !
    Bravo et merci pour cet article magistralement troussé !
    Ouaip, quand je repense à ce bafouilleux de rocard ….Je crois qu’il avait révélé ses débuts en politique dans la collecte de fonds destinés au FLN à l’occasion d’une tournée auprès de l’Etat Major installé sur place lors de la1ère guerre du golfe …
    Aucun Officier n’a eu le réflexe d’honneur de tourner les talons en refusant de le saluer…
    Si nous en sommes là, c’est que nous l’avons bien cherché !

  2. Même si l’on aurait écouté plus tôt Jean Marie Lepen, le système se mettait déjà en place et vous n’auriez pu rien faire de plus, le piège se mettait déjà en place, tout a été planifié d’avance.
    Et les peuples européens n’ avaient rien vu venir, c’est seulement maintenant qu’ils se rendent compte qu’ils sont pris au piège par le système corrompu.
    Il faut cesser de voir la France comme si elle était la seul victime de l’histoire en Europe, c’est tous les peuples européens et du monde qui sont victimes d’un véritable complot d’un système corrompu.
    Adolf Hitler n’avait pas conquis le pouvoir par la voie démocratique, mais en la contournant par des manipulations, comme cela se passe actuellement avec l’aide de l’Islam, non pas pour les musulmans mais pour renforcer les mêmes aux pouvoirs.
    Les musulmans n’ont déjà rien à dire avec leur islam chez eux, vous croyez qu’ils auront plus à dire en Europe, les musulmans n’ont déjà pas leur propre pétrole chez eux, ce sera la même chose pour eux en Europe, mais nous les peuples européens autochtones Islamisés avec en plus.
    Nos dirigeants dans leurs cas, ne prennent aucun risque avec l’Islam en Europe, car ils sont au dessus de l’islam, comme ils sont déjà au dessus de tout le reste.
    Réfléchissez, face à un système pareille, il faut faire quoi?.
    Lepen avec son parti à lui seul, n’aurait pu rien faire, c’est en mettant toutes les pièces du puzzle du système mondiale que vous voyez les solutions.
    Et vous n’êtes pas seuls à le voir maintenant, pour certains cela fait longtemps qu’ils le voient.

  3. Bonjour à toutes et à tous .
    Merci « Ami » de R R (que je ne connais pas) pour ce compte-rendu .
    J’achèterai ….et je lirai…. le livre de …J-M. Le Pen .
    Pierre ( 238)

  4. Il y a un détail qui me fait tiquer : la perte de son œil dans le montage d’un chapiteau,
    je connaissais une autre version, lors d’un discours électoral, des extrémistes de gauche sont montés sur l’estrade, l’ont roué de coups, jeté à terre, et lui ont crevé l’œil à coups de pied, alors quelle est la vraie version? a-t-il voulu édulcorer la réalité ?

  5. MONSIEUR JEAN MARIE LEPEN….
    sans aller a lui vouer un culte n est ce pas….il a vraiment été le premier et véritable homme politique francais a dénoncer le surplus d immigrés nord africains arrivant chez nous avec toutes ses consequences devastatrices…monsieur lepen a maintes fois également critiqué l union europeénne et la mondialisation…
    le pere lepen a tout mon respect….
    comment se fait il qu un homme de cette trempe…ne soit jamais arrivé au plus haute fonction de l état…
    sa fille marine n est pas a la hauteur…ellle ne le sera jamais! et ne sera jamais présidente de la république….
    RESPECT MONSIEUR LEPEN ET J AVOUE OUI…..
    J AIMERAI SERRER LA MAIN DE CE GRAND MONSIEUR
    IL VOUS AI ARRIVE DE DIRE PARFOIS DES CONNERIES….EN CE QUI ME CONCERNE VOUS ETES PARDONNE…
    MERCI MONSIEUR LEPEN DE NOUS AVOIR MAINTES FOIS PREVENU..
    RESPECT ET HONNEUR…
    QUAND VIENDRA LE MOMENT DE PARTIR POUR L AUTRE MONDE…NOUS SERONS UN CERTAIN NOMBRE A VOUS REGRETTER.
    https://youtu.be/07fQ08w-XeI?t=4

  6. « …vouloir amadouer un sous-électorat de dernière heure qui n’a pas pu combler le vide créé par l’absence des voix plus déterminées mais désabusées… »
    Cette seule phrase me fait bondir…
    « …sous électorat »… Ah bon, ça existe ????!!!!
    « …déterminées mais désabusées »… C’est plutôt contradictoire, non ??? Avec les conséquences que nous connaissons, bravo et merci, peut-être ????
    Je ne parlerai même pas des saillies lamentables du personnage et de son travail de sape uniquement activés par l’orgueil et un ego surdimensionné…
    On ne peut pas, à la fois mettre à l’eau un navire et le torpiller lorsqu’il prend la mer, sous prétexte qu’on en est plus le commandant !

    • Bonjour Durandal ….
      On dirait que vous avez été piqué au vif ?
      Vexé ? Déçu ? Par qui ?
      Le sous électorat ??…
      Mais, oui ! J’en fais partie Et je n’ai pas honte !
      Je ne regrette pas d’avoir appartenu à toute cette fange infréquentable avec ses opinions indéfendables …
      On y reviendra peut-être plus tôt que prévu !!…
      Mais notez bien une fois pour toutes : rien à voir avec l’antisémitisme !
      Hé oui, j’aurais été fier d’être juif, en 1967, lors de la guerre des six jours ! .

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