Les législatives, un enjeu crucial !

Interview de Stéphane Ravier : “L’opposition c’est nous !”

Le sénateur-maire des XIIIe et XIVe arrondissements de Marseille est candidat aux législatives. Il se présente sur la 3e circonscription qui recoupe le territoire de sa mairie de secteur, les quartiers nord. Déjà candidat en 2012, il avait échoué de peu au second tour face à la socialiste Sylvie Andrieux qui n’a pu aller au bout de son mandat car condamnée définitivement pour détournement de fonds publics et déclarée inéligible…

— Pourquoi Mélenchon a-t-il choisi de se présenter à Marseille ?

— Il a besoin d’un nouveau souffle électoral. Loin de lui l’envie de répondre aux attentes des Marseillais, il répond à sa propre ambition. Cela correspond assez bien à ses convictions d’immigrationniste, lui-même est une sorte d’immigré politique. Marseille dit-on, est une ville d’accueil, elle va accueillir un réfugié de plus, j’espère qu’il a ses papiers. Il a déjà essayé d’obtenir son statut de réfugié politique à Hénin-Beaumont qui lui a été sèchement refusé par les électeurs. Il n’a pas regardé quelles étaient les attentes des habitants du centre-ville en matière d’immigration massive ou d’insécurité, il a regardé les chiffres électoraux. Pas ceux du chômage. Il essaye de relancer sa carrière politique, lui qui se voyait au second tour de l’élection présidentielle. C’est un calcul électoral. Ce n’est pas par amour de Marseille ni des Marseillais. Il vient ici poser ses valises, peut-être n’aura-t-il pas le temps de toutes les ouvrir qu’il faudra déjà qu’il les referme pour aller sous d’autres cieux.

— Comment se présentent les élections législatives à Marseille pour le Front national ?

— Tous les candidats sont investis. Je suis moi-même candidat dans la 3e circonscription de Marseille, celle où je me suis présenté il y a cinq ans face à Sylvie Andrieux. On sait comment elle a procédé pour sauver son siège et on sait comment ça s’est terminé. Depuis, elle porte un bracelet, pas au poignet mais à la cheville. Les candidats et les militants sont sur le terrain pour obtenir à Marseille et dans tout le département des Bouches-du-Rhône le maximum d’élus patriotes Front national. Marine Le Pen a réalisé le score de 10,6 millions de voix dans un contexte où les médias officiels du système, c’est-à-dire quasiment tous sauf Présent, ont été à l’unisson pour porter leur candidat au sommet de la pyramide, si j’ose dire. Le symbole se voyait bien sur les images, le soir de l’élection. Une élection qui n’est pas un plébiscite loin de là, avec ses abstentions records et ses votes nuls. Les Français sont assez dubitatifs et méfiants sur le candidat des banques. Il en sera de même et de façon plus affirmée encore aux élections législatives. Il n’est pas du tout acquis et les sondages le démontrent, qu’Emmanuel Macron remporte le troisième tour ni qu’il obtienne le blanc-seing qu’il espère. Ce refus passe par l’élection des députés Front national et la présence à l’Assemblée d’un groupe important qui puisse s’opposer à la politique antisociale, européiste et mondialiste que le nouveau président commence à dévoiler.

— Qu’en est-il de l’alliance avec Nicolas Dupont-Aignan à Marseille ? Est-ce qu’il y a des circonscriptions où vous ne présenterez pas de candidats ?

— Non, pas à Marseille. Marine a réalisé 37 % des voix à Marseille au second tour. C’est un très bon résultat dans une ville aussi cosmopolite pour employer un terme politiquement correct, une ville où la mobilisation de cet électorat fraîchement national a été importante. A Marseille, les candidats seront estampillés Front national. Dans le reste des Bouches-du-Rhône hors Marseille, il y aura une circonscription réservée à Debout la France. Il est très important que les électeurs aient conscience que l’élection législative est toute aussi importante si ce n’est plus, que l’élection présidentielle. Jusqu’à présent nous avons toujours subi une déperdition de voix aux législatives parce que les électeurs considéraient que la présidentielle était passée et que le président allait pouvoir présider. Justement, ce président-là, il ne faut pas le laisser faire. Les députés ont un droit et un devoir d’agir. J’appelle à la mobilisation des électeurs à Marseille et partout en France, de ces 10,6 millions de Français, pour qu’ils confirment leur choix à travers les élections législatives et qu’ils envoient à l’Assemblée une force d’opposition massive. Il faut 12,5 % des inscrits pour être au second tour. Il faut que les candidats du Front national arrivent en tête dès le premier tour dans le plus grand nombre de circonscriptions, pour qu’il y ait une dynamique. Après, ce sera à nos adversaires de se déterminer, aux Républicains de confirmer leur choix comme ils l’ont fait aux présidentielles en appelant à voter pour le candidat de Macron ou au parti de Macron d’appeler à voter pour le candidat des Républicains. De toute façon ce sont les mêmes. Comme ils l’ont prouvé dès 20 h 03 le soir du premier tour avec l’appel de Fillon et le reste du troupeau qui a suivi. Y compris à Marseille, où Jean-Claude Gaudin qui reste le leader de ceux que certains nomment encore la droite, a appelé à voter Macron comme la plupart de ses lieutenants. Lui, il a attendu 20 h 15 !

— Est-ce que vous ne pensez pas que le retrait de Marion Maréchal-Le Pen risque de faire perdre des électeurs et de l’ancrage sur une terre qui était fertile pour le Front national ?

— Je suis comme tout le monde au Front national et en particulier ceux qui ont eu la chance de travailler avec Marion. Je l’ai découverte à l’occasion des élections régionales, elle m’avait demandé de mener la liste dans les Bouches-du-Rhône ce qui m’a conduit à l’accompagner sur le terrain. J’ai été bluffé par ce petit bout de femme – le terme n’est pas péjoratif – déterminée, intelligente, courageuse, passionnée. Et passionnée en particulier – et c’est là où, en soi, son choix ne m’étonne pas – par l’entreprise. Lorsque nous étions sur le terrain du monde du travail, que ce soit chez un agriculteur, dans une entreprise high-tech des quartiers nord de Marseille qui lui expliquaient leur développement ou leurs difficultés, je la sentais vraiment attirée, très intéressée par cet univers-là. Tout juste si elle ne leur disait pas : « Embauchez-moi, j’ai envie de bosser avec vous. » On sentait à ce moment-là qu’elle sortait du corps de la candidate. Elle me l’avait dit : si elle n’avait pas été convaincue par son grand-père d’entrer en politique en 2012, elle aurait entamé une carrière dans le privé. Si vous ajoutez à cela qu’elle est maman – j’entendais le scepticisme affiché par certains de vos confrères à ce sujet ! – qu’ils accordent au moins à Marion cette sincérité et cette liberté de mère qui a le désir de s’occuper de son enfant. En plus, elle est en cohérence avec les valeurs qu’elle défend, en particulier celles de la famille.

— Mais sur le terrain, est-ce que son absence peut démobiliser des électeurs ?

— Par sa sincérité et sa jeunesse, son attachement à la France, elle a su convaincre les esprits et les cœurs. Son départ est pour nous un déchirement, nous la regrettons tous. Mais il faut bien que la vie continue. Je demande aux militants qui la connaissent et qui ont de l’estime pour elle de comprendre que Marion avait envie de faire autre chose de sa vie. Certains ont qualifié cela de « désertion ». Marion est une femme de 28 ans, elle a le droit – on n’est pas encore en République islamique – de faire ce qu’elle veut. Et de revenir. Elle nous a dit qu’elle soutiendrait les candidats du Vaucluse et qu’elle restait patriote et Front national. Elle apportera à la France sa volonté de créer une entreprise ou de participer au développement d’une entreprise et puis elle reviendra. Pendant ce temps, la vie politique du Front national continue, il y a d’autres cadres et il y en aura d’autres, nouveaux et ils porteront eux aussi les couleurs, les valeurs et les convictions du Front national sur l’immigration, l’identité, la lutte contre le communautarisme. C’est auprès de ces nouveaux cadres qu’il faudra travailler, la vie commence toujours demain.

Propos recueillis par Caroline Parmentier

Article paru dans Présent { https://present.fr/ }daté du 13 mai 2017

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9 Commentaires

  1. Dans le font Marine Lepen est dans une meilleur position que Macron, c’est maintenant que les gens vont réellement voir les vrais escrocs an Marche.
    Et la fine équipe d’escrocs de Macron, devront en faire des manipulations pour tromper les gens, que de toutes les façons se feront voir, car ils n’ont pas beaucoup de marges avec l’esprit très méfiants du peuple français, qui ont déjà eu quelques avant goût de Whirlpool, de Saint Nazaire, comme bien d’autres choses Macronites très sympathiques.
    Une chose est certaine, c’est que plus rien ne marchera comme avant, ce sera la Marche arrière pour Macron, et il va brûler par les deux bouts son pouvoir.
    Il ferait bien le Macron d’arrêter d’être l’esclave des autres derrières lui, il commencera a être réellement intelligent à lui tout seul et de lui même, car tout le monde peut être esclave laquais en Chef d’état, il suffit juste d’obéir à ses maîtres, c’est les maîtres qui sont intelligents pour vous.
    Un vrai Président n’écoute que son peuple et préside pour le peuple, pas pour les banquiers escrocs.

    • Aujourd’hui nous avons un « fake » président, pour les Blacks Blocks et Beurs, qui n’aime pas les faces de craie ni les Sans-dents, et laissera crever les SDF bien blancs comme son prédécesseur. Bref, un bis présiflan.

  2. Dommage que NDA n’organise pas son mouvement pour faire gagner les patriotes là où ils ont le plus de chance de remporter et qu’il n’y ai pas de listes communes et d’entente préalables.
    Quand le parti communiste n’est devenu qu’un parti électoraliste dont le but était de garder ces derniers fiefs et sauver les meubles en il y avait moins de points communs entre eux et les socialistes qu’entre DLR et le FN ! Surtout depuis que Mitterrand avait achevé de les anéantir et pourtant ils ont fait liste commune dans beaucoup de villes et de circonscriptions
    Le bureau politique du PC avait à l’époque fait avaler de grosses couleuvres à ses militants.
    J’avoue que DLR ainsi que NDA son chef de file ont une conception de ce que l’on doit appliquer à la France quasi identique au FN remanié par Marine.
    Je voterais volontiers pour un de ses représentants si celui ci est le seul représentant patriote dans ma circonscription;
    Je ne suis pas adhérent à un parti mais ce qui m’a fait soutenir Maine plus que Nicolas c’est la personnalité de la candidate pour qui j’ai une très grande sympathie et même une admiration pour son courage son indépendance d’esprit qui lui a permis de remanier profondément son parti et d’en faire une instrument non plus de contestation mais une machine électorale dans le but de gagner et de gérer.
    Il a pris le risque de prendre des coups dans son propre camp pour réaliser ce qu’elle est arrivée à en faire.
    Son parcours politique est hors du commun ainsi que son vécu,ses déboires familiaux avec ses parents qui sont de fortes têtes ont permis de dévoiler un personnage qui ne s’en laisse pas compter et qui sait tenir le gouvernail dans toutes les tempêtes.
    Elle est fidèle et n’a pas abandonné les fondamentaux de son parti que sont l’immigration, la sécurité l’Islam l’identité Française qu’elle veut faire rimer avec les valeurs républicaines.
    Ce sont des thèmes qui sont de plus en plus et seront de plus en plus au cœur des débats et Marine a crée une dynamique autour d’eux.
    Elle a perdu la bataille mais pour mieux rebondir j’ai été d’ailleurs réjoui de voir qu’elle a fait quelques pas de danse dans la soirée après les résultats et ce qui montre qu’elle est vraiment bien dans sa tête car elle ne s’est pas laisser envahir par le renoncement, le défaitisme et les regrets ou encore l’esprit de revanche ou les mots amers
    Je voudrais bien qu’il en soit de même pour tous ses partisans!

  3. Nous devons nous mobiliser pour cette élection, plus que jamais. Il faut donner le maximum de voix aux patriotes. Et par pitié, ceux qui sont à Marseille, ne donnez pas vos voix à Mélenchon, ou tout le Maghreb débarquera dans cette ville déjà trop contaminée par l’islam.
    L’Assemblée Nationale doit être composé d’opposants à la merde micron. Et s’il la dissout, il apparaîtra encore plus comme un dictateur tyrannique, ce qui braquera encore plus les Français et, peut-être, les incitera à se révolter.

  4. LE 3ème TOUR EST NOTRE DERNIÈRE CHANCE DE FAIRE ENTENDRE NOS VOIX. LA DERNIÈRE !

    • NON !
      La dernière chance, c’était le 7 mai 2017.
      Maintenant c’est …..tout droit.
      S’il n’a pas de majorité, Macrouille dissoudra l’A.N. et s’en fabriquera une sur mesure.
      Aussi, je souhaite sincèrement aux abstentionnistes et autres collabos, de connaître bien profond les joies du vivre ensemble.
      Au mois de juin, j’aime bien aller taquiner l’ablette.

  5. Marion avait un jour eu un rencontre avec Natacha Polony pour le cercle Orwell.

    Elle avait déjà dit que sa vie n’était pas la politique et qu’elle souhaitait faire autre chose dans le privé, l’entreprenariat.

    Je l’ai vue également dans das des reportages antérieurs pour lesquels elle se déplaçait chez les producteurs ; on notait vraiment l’intérêt de savoir ce qui est un devoir du politique, mais o la sentait vraiment très à l’aise et passionnée.
    je pense en effet qu’une entreprise de production agricole est ce qui l’attire. En tous cas c’est ce qu’elle a laissé entendre lors de son interview menée par Natacha Polony.

    • pour l’heure il n’y a rien de nouveau c’est exactement ce que NDA avait annoncé lors de son soutien à Marine, il y aura des candidats DLR partout, rien de plus rien de moins

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