Poésie / anniversaire
Pourtant je me fous généralement des anniversaires ( même et surtout le mien ),
Parfois cependant…..
Et là…je viens de voir dans le Figaro que le 10 novembre, aujourd’hui, était l’anniversaire de la mort de Rimbaud. Alors :
» Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir ! »
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir ! »
Y’aurait pas de l’actualité là dedans ?
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Pour moi c’est le matin des étrennes qui est resté dans mon coeur
Je suis plutôt Baudelaire que Rimbaud même s’ils sont très proches dans l’esprit.
Je m’essaie à la poésie, comme beaucoup, depuis pas mal d’années mais c’est un art si difficile, lorsqu’on est un tant soi peu exigeant, mais aussi tellement gratifiant lorsque « ça fonctionne ».
Et quelle richesse que la poésie française, mais aussi toute sa littérature: On aimerait avoir plusieurs vies pour goûter à tout ce que le génie humain a fait.
Dire que nos « lumières » essaient depuis une vingtaine d’années de faire passer des paroles de rap pour de l’art, sous les exclamations de nos bobos, enfin de « l’intelligentsia »..
Oups: Un tant « soit » peu…ou un temps « soit » peu, puisque les deux sont valables…
Baudelaire évoquait-il ceux qui soutenaient la Clinton – et s’étaient endormis à ses côtés, persuadés qu’elle avait gagné – quand ils s’étaient réveillés le matin du 9 novembre ?
» A mes côtés, ……….
Tremblaient confusément des débris de squelette,
Qui d’eux-mêmes rendaient le cri d’une girouette
Ou d’une enseigne, au bout d’une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d’hiver. »
( les métamorphoses du vampire )
excellent !
Merci du rappel claude. Une objection cependant:
Baudelaire n’avait pas son pareil pour extirper la beauté de la « laideur »
Difficile dans ce contexte de faire le parallèle car la laideur est en soi une qualité.
Le vide apocalyptique du politiquement correct, ça ne fonctionne pas…
Tout a été dit, tout a été écrit, tout a été peint entend on souvent…
Pas sûr: Si Baudelaire transmutait la pourriture en or, les socialistes ont réussi l’exploit inverse.
bonjour Louis
moi aussi j’aime Baudelaire, et j’en ai la même interprétation que vous.
mais, bon, c’était plus fort que moi !
de » mannequin puissant » à » débris de squelette « , c’était trop tentant !
claude
Bonsoir claude:
Absolument, sachons tirer profit de la débandade généralisée: Ce n’est pas tous les jours qu’une telle déconfiture nous est offerte sur un tel plateau, à cette échelle.
S’ils pouvaient au moins aller au bout de leurs convictions et se faire hara-kiri…
L’excellence reviendra , Rimbaud qui était déjà si décalé en son temps , le Rimbaud des poésie latines, le Rimbaud du « Dormeur du Val » , voilà qui vient à point nommé en veille de 11 novembre.
Rimbaud c’est l’excellence blessée.
Mais vous savez nous , nous sommes la « fachosphère » , les « méchants » , les « incultes » , les « racistes » et tutti quanti , mais vous savez , nous, de plus en plus , nous nous en battons l’oeil et le flanc droit, leur château de cartes s’effondrera pitoyablement!
La véritable politique n’est jamais loin de la poésie!
Bonjour,
Je précise, suite aux commentaires reçus, que notre ami Zachod fait du second degré !
(Le modérateur).
D’autant que Rimbaud ne suit que le phénomène orientaliste très en vogue au 19ème, comme l’on fait, sans adhérer à l’islam, Delacroix, ou même Paul Klee plus tard qui lors de son séjour en Egypte en est rentré dégouté, comparant ce qu’était devenu le pays à ce qu’était l’Egypte ancienne…
Merci ami, ça allait sans dire, mais en effet ça va peut-être encore mieux en le disant!
(Le modéré)
Vas-y il y a plein de mots qu’on comprend pas, là-dedans, et avec des tas de lettres! Et rien sur la repentance, la diversité et le vivre-ensemble. Je parie qu’il aurait voté Trump, ce monsieur Rimbaud, et qu’il mangeait du saucisson devant tout le monde en plein centre d’Alexandrie. C’est une honte. On va bientôt le virer des manuels scolaires. Zebda et Black M pour tout le monde!
Amis de la poésie, bonjour ! Navré de débarquer comme un éléphant chez un marchand de porcelaines, mais pour ma part je n’ai jamais accroché à cet Arthur-là; et c’est devenu maintenant une réelle hostilité quand on a appris que cet » éternel jeune-homme » trainait avec lui deux exemplaires du coran; sa conversion n’est pas établie, mais d’après plusieurs témoins, il citait souvent des passages de ce …bouquin; quand à la qualité de sa production, elle ne fait pas l’unanimité:Ainsi, ceci, un peu provocateur mais amusant :
http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article1133
C’est autre chose que maître Gim’s, quand même…
de mémoire, approximativement ?
» Mais vrai, j’ai trop pleuré..O que ma quille éclate !
O que j’aille à la mer !
Si je regrette une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide,
où un enfant accroupi tristement lâche
un bateau frêle comme un papillon de mai. »
Extrait de « le bateau ivre »
Arthur Rimbaud
Merci Pierre
Merci Claude,
cette perle côtoie depuis Bernard de Ventadour et Villon toutes
celles qui de nos jours resplendissent et scintillent plus que jamais
au cou de notre Marianne !
Dieu fasse que les pleutres les découvrent à nouveau, pour l’aimer
autant que nous…