Dur, dur d’admettre l’échec, d’en tirer la leçon nécessaire et cesser de répéter les erreurs du passé… Dur, dur de fermer les yeux et choisir le chemin hasardeux de l’aventure, de la nonchalance, en s’inculquant consciemment qu’on peut faire confiance aux promesses doucereuses de l’ennemi.
Israël aurait-il oublié que quelques décennies auparavant la soif/besoin de contrecarrer la terreur l’avait contraint à couronner Yasser Arafat et ses milices, l’avait ramené à Gaza et armé jusqu’aux dents pour l’aider à combattre les terroristes arabes de Palestine ?
Dur, dur de toujours tomber dans le même piège que les Arabes de Palestine et de tout bord ne cessent de JOUER tout au long de l’histoire.
Que fait Israël à Gaza aujourd’hui ? Ce qu’il a fait hier, avant-hier… Toujours la même méthode, la même rengaine, même stratégie erronée.
Israël en 1994 avant les accords d’Oslo, les courtisans de la paix et leurs manigances : conversion des Arabes de Palestine en Palestiniens et pour parfaire leur stupidité, ils contribuèrent activement à la création d’un État Palestinien, né du mensonge, de la préfabrication, de la falsification, de l’intimidation et surtout du côté israélien, de la lassitude…
Dans sa hâte d’épauler Arafat, Israël lui remit des armes de pointe, qui serviraient, prétendait Arafat, à démolir les nids de terreur. Il faut beaucoup de candeur et de niaiserie pour croire qu’un ennemi juré d’Israël puisse retourner sa veste et se ranger aux côtés des juifs. Les armes qu’Arafat reçut ont en effet servi à se débarrasser des ennemis d’Arafat, avant de les tourner contre les israéliens.
Si la terreur avant l’arrivée d’Arafat pouvait être maîtrisée, elle décupla ses forces, agrandit son rayon, s’attaquant au cœur même d’Israël. Arafat, derrière le dos d’Israël, gavait ses adeptes arabo-palestiniens de promesses de mettre fin à l’entité Juive. Aux juifs, il promettait la paix.
Que restait-il à Israël ? Qu’à avaler sa salive, tout en haranguant les israéliens que cette nouvelle terreur était le prix qu’il fallait payer pour obtenir la paix. Beaucoup ont cru à ce bobard, ceux qui l’ont rejeté, se soulevèrent contre le gouvernement. Le tout dans le silence religieux du ramassage des morts, jonchant les plus grandes artères des villes israéliennes… Sur l’estrade, on chantait la paix – dans l’ombre beaucoup pleuraient. La gauche après l’hécatombe n’a jamais réussi à gagner un tant soit peu de lucidité, ni se doter d’un raisonnement plus logique.
Ainsi naquirent le PLO, le Hamas et le Djihad et tant d’autres groupuscules assoiffés de pouvoir, de notabilité, et d’argent. Leur prétendue lutte pour la libération de leur nation/Palestine a servi d’étendard pour tromper le monde et lui extraire des fonds. Il faut dire qu’ils ont magnifiquement réussi. Arafat est mort millionnaire et Abbas vit comme un nabab dans son palais avec son avion privé qu’il a gagné en maintenant la terreur, tout en s’affichant en victime. Visiblement tout ce ramassis a raté sa carrière à Hollywood.
Quelle différence entre Arafat et son OLP et le Hamas ? Aucune. Tous ces groupuscules de terroristes arabes; ambitionnent le pouvoir, la puissance, la maîtrise, la richesse sur le dos de leurs concitoyens/adeptes.
Gaza en ruines, le Hamas vaincu mais pas soumis lutte pour conserver le pouvoir et l’entreprend en faisant usage de tous les moyens, pourvu qu’il atteigne son but. Il tue des Gazaouis qui le contredisent – ennemis qui soudain se découvrent une sympathie pour les Israéliens dont ils font un tremplin pour arracher le pouvoir des mains du Hamas, tout comme l’ont fait tous leurs prédécesseurs – Arafat et Abbas et la ligne est longue… Tous n’omettent pourtant pas de brandir le drapeau palestinien et demandent des armes à Israël, l’idiot utile à jamais fidèle à lui-même : Dans le fond, c’est passer d’un gang au suivant…
D’un côté de la « ligne jaune » qui coupe Gaza en deux, là où les Gazaouis tentent de survivre. De l’autre, l’armée israélienne rase les bâtiments encore debout, protège et arme des gangs criminels palestiniens.
Publié le 10/12/2025 Écouter la version audio

Yasser Abou Shebab, assassiné le 4 décembre au cours d’un règlement de comptes, était le chef de gang le plus haï de Gaza. Enrichi par la contrebande dans les tunnels sous la frontière de Rafah et par le trafic de drogue dans les années précédant le 7 octobre 2023, condamné et emprisonné par le Hamas, Abou Shebab s’était placé depuis deux ans sous la protection de l’armée israélienne.
Équipé d’armes neuves que celle-ci lui a fournies, son gang attaquait les convois humanitaires des ONG, déjà visés par les tirs israéliens. Abou Shebab revendait ensuite sur le marché noir, à prix d’or, les marchandises vitales. Après les attaques contre les convois humanitaires, Israël a chassé les ONG avant de les remplacer, entre mai et octobre 2025, par la Fondation humanitaire de Gaza.
Depuis le début de la paix de Trump, le 10 octobre, plusieurs bandes du même type se sont installées dans la « zone jaune », sous occupation israélienne, où elles peuvent contrôler les rares routes d’accès à l’autre moitié de Gaza. Ainsi, le gang de Hussam al-Astal, condamné à mort par le Hamas pour avoir assassiné un de ses agents, libéré par l’offensive israélienne de 2023, quadrille les ruines de Khan Younès. Celui de Rami Hillis, un mafieux autrefois proche du Fatah, sévit vers Gaza-ville.
La « zone jaune » – 54 % de la bande de Gaza – est aujourd’hui un no man’s land où l’armée israélienne détruit méthodiquement tout ce qui demeure debout pour empêcher le retour des Gazaouis. Dans les pourparlers sur l’avenir de Gaza, certains dirigeants israéliens et américains, dont le gendre de Trump, Jared Kushner, envisagent de construire dans cette zone ce qu’ils appellent des « communautés sécurisées alternatives», c’est-à-dire des villages palestiniens hors de contrôle du Hamas. Selon un informateur américain du journal Le Monde, les chefs de gang protégés par Israël proposeraient de former «un conseil militaire commun » et un « gouvernement civil de transition» pour administrer cette zone jaune.
Cela vous rappelle quelqu’un d’autre ? Oui, Arafat lui-même.
Si délirante que soit cette hypothèse, qui aboutirait à confier la gestion de cette portion de Gaza à des trafiquants de drogue et des gangsters, elle n’est pas invraisemblable tant elle est conforme aux méthodes des dirigeants. Pendant des décennies, les dirigeants israéliens ont ainsi favorisé l’émergence du Hamas pour affaiblir le Fatah et l’OLP de Yasser Arafat. Quant à Trump, il vient de gracier l’ancien président du Honduras, condamné à 45 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue à l’échelle internationale. De Washington à Jérusalem, les brigands et les mafieux sont au pouvoir.
Thérèse Zrihen-Dvir
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