Si vous avez quelques économies qui ont réussi à échapper à la voracité du fisc français, vous pouvez les placer dans le capital de SpaceX. Sans doute une excellente affaire. Elon comme Midas (le roi mythique, pas le garagiste) transforme en or tout ce qu’il touche.
Ainsi Tesla a beau être décrié par des Européens, jaloux, frileux et incapables, donc socialistes, son PDG a réussi l’exploit de pousser la valorisation de l’entreprise automobile très au-delà de celle des géants du secteur, Toyota et Volkswagen, malgré des ventes 5 à 6 fois inférieures. Chapeau l’artiste !
À présent, l’homme le plus riche du monde compte ouvrir aux investisseurs son entreprise spatiale. Il vise de suite une valorisation colossale de 1 500 milliards de dollars. La plus grosse introduction en Bourse de tous les temps, au service du projet le plus fou, aller sur Mars, s’y établir, ou en revenir si on ne s’y plaît pas.
Ayant eu un aperçu des opinions d’Elon, je ne serais pas surpris qu’il décide : « No mosque on Mars, banned muslims ». Quand on se donne les moyens de construire une nouvelle civilisation, on ne laisse pas des bachi-bouzouks la rendre invivable. Malgré sa faune « extraterrestre », l’Australie devenue terre de djihad n’est pas assez loin…
Un Mars et ça repart !
Fondée en mai 2002 sous les quolibets d’abord, dans l’incrédulité ensuite, SpaceX s’est vite imposée en révolutionnant le secteur spatial alors en panne d’idées nouvelles. Malgré quelques échecs, tribut de leur audace payé par tous les pionniers, il a réussi ce qu’on jugeait alors impossible : faire revenir ses fusées à la verticale comme celle de Tintin, abaisser considérablement le coût du fret mis en orbite ou destiné à la station spatiale, et coordonner une myriade de satellites de communication pour étendre Internet à la Terre entière.
À côté de ces activités rentables, SpaceX s’est lancée dans la recherche expérimentale à moyen terme en matière de dynamique des fluides et de formules de carburants, en vue de concevoir des moteurs de fusée plus performants et moins gourmands.
L’entreprise est valorisée à 350 milliards de dollars, mais c’est un peu juste pour la suite à long terme, ouvrir aux Terriens la route des planètes avant celle des étoiles. Cela fait partie des projets les plus fous de Musk qui aurait engagé des astrophysiciens de l’école de Miguel Alcubierre pour étudier la faisabilité du warp drive.
Cette direction de recherche autoriserait à contourner les limites de la physique d’Einstein afin de permettre à un vaisseau spatial de voyager à une vitesse supraluminique, porté par un champ d’énergie de densité plus faible que le vide, usant de masses négatives quasi introuvables. Depuis 2021, une nouvelle approche utilise des énergies positives pour parvenir au même résultat. Concrètement, cette métrique engendrerait une déformation en forme de « vague » de l’espace-temps, qui se contracterait dans une direction et se dilaterait dans l’autre.
Un voyage effectif plus rapide que la lumière deviendrait possible sans que le mobile à l’intérieur de la distorsion ait à accélérer jusqu’à la constante physique « c ». À l’heure actuelle, dans ce domaine, Elon est comme Léonard de Vinci avec son avion, son hélicoptère et son sous-marin. En bois, animés par la force musculaire ou des machines à vapeur, ils n’avaient aucune chance de fonctionner. Les calculs étaient cohérents, mais il manquait les matériaux pour la structure et les moteurs pour la propulsion. On les a trouvés quatre siècles plus tard. RV en 2425.
La plus grosse entrée en Bourse jamais vue pourrait être réalisée en 2026
Actuellement, SpaceX est détenue par Elon Musk, avec une foultitude de fonds d’investissement orientés dans le capital risque. Le trust Alphabet, maison mère de Google, est un actionnaire de l’entreprise spatiale. Mais sa structure financière est encore celle d’une société entre confrères, presque tous issus des nouvelles technologies du web.
En devenant cotée en Bourse, SpaceX pourrait attirer de nouveaux investisseurs plus diversifiés, y compris des particuliers, et permettre aux actionnaires actuels qui le souhaitent de vendre leurs parts en empochant une confortable plus-value. Mais ce serait une attitude de petit boursicoteur. Car SpaceX est promise à un avenir encore plus radieux dans la mesure où la société bénéficie de contrats de plusieurs milliards USD avec la NASA et le Pentagone, ainsi que d’une optimisation fiscale la dispensant du paiement des impôts fédéraux.
SpaceX n’a jamais eu de problèmes à lever des fonds sur les marchés privés. Et sur le marché public, on se bat déjà pour réserver des options. Selon l’agence Bloomberg, la levée pourrait dépasser les 30 milliards de dollars, du jamais vu pour une opération de ce genre. Ce qui porterait la valorisation totale de SpaceX à 1 500 milliards de dollars.
Cette entrée en Bourse est annoncée en plein boom du spatial.
Le secteur devrait passer de 630 milliards de dollars en 2023, à plus de deux mille d’ici à 2035, d’après le cabinet de conseil McKinsey et le Forum économique mondial. Et SpaceX, qui domine le marché des lanceurs spatiaux avec ses fusées réutilisables et possède la constellation de satellites Starlink, bénéficie d’un attrait indéniable.
Une question que beaucoup de gens se posent est « pourquoi maintenant ? » Car Elon Musk n’avait pas retenu cette option malgré les études de ses conseillers financiers. Parce qu’il voulait rester seul maître à bord et que son ambition prioritaire, la colonisation de Mars, ne serait pas forcément rentable, et risquait donc d’être contestée par certains associés.
Or le projet martien reste la priorité des priorités de l’entreprise qui développe Starship, la plus grande fusée jamais conçue pour des voyages vers la Lune et Mars. Mais en y adjoignant le projet d’établissement dans l’espace de centres de données géants exploitables par l’intelligence artificielle, afin de joindre l’utile au futile pour les esprits terre à terre.
Cet afflux d’argent par l’entrée en Bourse obligera Elon Musk à faire preuve de plus de transparence dans ses comptes, en particulier sur les ratios entre bénéfices et revenus générés par l’activité spatiale. Mais cela ne devrait pas entraver le processus de réalisation d’une présence humaine sur Mars. Et cela pourrait même l’accélérer. Car plus d’argent injecté dans une stratégie de prise de risques misant sur des technologies expérimentales en multipliant les lancements de prototypes ne devrait pas contrarier les nouveaux actionnaires si l’entreprise continue à faire des profits.
Une affaire de gros sous où Elon a déjà prouvé ses compétences
On ne devient pas l’homme le plus riche du monde par hasard. Malgré des capacités d’autofinancement importantes, SpaceX finirait par être confrontée à des difficultés pour supporter seule la charge financière de ses développements les plus futuristes. Vers Mars et plus loin encore…
Les investisseurs savent à quoi s’en tenir sur les ambitions de l’entreprise. Les fonds levés sont expressément destinés à soutenir le rythme de lancement très ambitieux de Starship, l’établissement d’une base d’opérations sur la Lune et les projets novateurs de centres de traitement des données en orbite pour l’intelligence artificielle. Ainsi que des labos de recherche expérimentale pour un futur lointain. Musk n’est pas seulement un remarquable homme d’affaires. C’est aussi un visionnaire. Et cela fait partie de l’équation.
Ouvrir le capital de SpaceX à la Bourse exposerait peut-être l’entreprise aux risques d’effondrement des marchés financiers, tout comme à l’éventualité de l’éclatement d’une bulle IA. Mais Elon Musk a les reins solides et il sait que sa position dominante sur le spatial et sur l’Internet par satellite lui donne une avance forte face à la concurrence. Et la quasi-certitude que, s’il n’en reste qu’un, ce sera lui.
Les abonnements Starlink, avec l’essor du direct-to-cell pour profiter du réseau cosmique directement depuis son téléphone, consolideront la trésorerie de l’entreprise qui assure aujourd’hui 90 % des mises en orbite des objets terrestres et occupe une place centrale auprès des activités civiles et militaires du gouvernement américain.
Christian Navis
https://climatorealist.blogspot.com/
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Devant les nouvelles qui, chaque matin, sont pires que la veille, je me mets à espérer une rencontre entre Elon et des petits hommes verts qui viendraient sur terre nous aider à terrasser la bête immonde…