Pour le plaisir, quelques extraits du cinéma français (3)

Coluche dans Banzaï, de Claude Zidi, sorti en 1983 :  » C’est marcel qui fait le con ! « 

Banzaï est une comédie française culte réalisée par Claude Zidi, avec l’inégalable Coluche dans le rôle principal.

Lien pour visionner le film en ligne ici

Banzaï : la liberté absolue de rire de tout, partout !

Ah, Banzaï ! Rien que le titre évoque un âge d’or où la comédie ne s’encombrait pas du politiquement correct. Le film de Claude Zidi, porté par un Coluche au sommet de sa forme, est un pur concentré de ce qui rendait le cinéma populaire français si délicieusement irrévérencieux et désopilant.

Oubliez la carte du monde aseptisée. Michel Bernardin, le casanier maladif, n’est pas juste en mission, il est l’otage d’une réalité internationale brutalement comique.

Le film suit Michel Bernardin, un employé d’une société d’assistance internationale (Planète Assistance) qui a une phobie panique de l’avion. Le destin s’acharne sur lui lorsqu’il est contraint par son travail d’enchaîner des missions périlleuses aux quatre coins du globe (Maroc, New York, Hong Kong). Pendant ce temps, sa fiancée, hôtesse de l’air (Valérie Mairesse), lui cache qu’elle continue de voler.

Le film est une succession effrénée de catastrophes internationales et de quiproquos, exploitant l’humour du choc culturel et du comique de situation, typique des grands succès populaires des années 80.

C’est là que réside le génie (et le charme) du film : il ose rire de tout, sans filtre ni culpabilité. Les gangs de New York sont des brutes bêtes et méchantes ? Oui, et c’est ce qui rend l’agonie de Coluche face à eux si fendard ! Les tripes de Hongkong sont un chaos exotique où tout le monde se bat ? Évidemment, c’est un pur décor pour que le pauvre Michel s’y perde corps et âme, pour notre plus grand plaisir.

Banzaï n’est pas une étude sociologique ; c’est un spectacle ! Son humour est celui du bon sens moqueur qui refuse de prendre les choses au sérieux. Il ne s’agit pas de juger les cultures, mais de les utiliser comme un gigantesque terrain de jeu pour la comédie burlesque.

En résumé, l’humour de Banzaï est un humour de « choc des cultures ». New York est  un enfer où la première rencontre de Michel est avec un gang de rue noir et hispanique !

Au Maroc, il rencontre un médecin traditionnel avec des méthodes archaïques et en Asie, on ne comprend rien à ce qu’ils disent !

Eva Darlan

Comme beaucoup de comédies de l’époque, Banzaï contient aussi des éléments de ce que l’on qualifierait aujourd’hui de grossophobie ou de sexisme.

Ce film est un témoin jouissif de cette époque où l’on pouvait se moquer de tout un chacun sans devoir s’excuser. Il nous rappelle qu’avant l’ère des pincettes, l’humour était une arme de destruction massive, joyeuse et décomplexée. Il est interdit aujourd’hui ? Raison de plus pour le revoir et savourer cette délicieuse liberté qui nous manque tant !

Deux scènes : 

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Et maintenant, pour le plaisir, quelques extraits du cinéma français :

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