
En dépit de la sècheresse qui frappe l’Iran, les pertes et les dégâts récents après la guerre avec Israël, et une crise économique et politique interne, L’Iran se relève et s’arme pour un second round.
Il semble que les sanctions n’ont pas eu l’effet escompté sur l’Iran, qui d’une manière ou d’une autre a réussi à se procurer des pièces de rechange pour ses nouveaux avions de chasse, ainsi qu’un grand nombre de missiles balistiques… Le danger le plus appréhendé par Israël et par l’Occident serait ses projets d’acquérir l’arme nucléaire.
Bien que l’Iran ait dépensé des milliards de dollars pour soutenir le Hezbollah au Liban, en Iraq, les Houthis du Yémen, le Hamas de Gaza et de Judée et Samarie, Bachar el-Assad de Syrie, l’Iran ne semble pas du tout à cours d’expédients. Qui le renfloue demeure une énigme ? En tous les cas il faut rayer de la liste des contributeurs, la Russie en guerre contre l’Ukraine.
La liquidation de la quasi-totalité de ses hauts-gradés militaires, la pauvreté de sa population, son inflation et les nombreuses vagues de protestations, le régime des Mollahs, conserve sa force et maintient ses menaces contre les États-Unis, l’Europe et Israël en raison de leur opposition à son programme nucléaire. Ne pas ignorer l’évidente faiblesse des démocraties occidentales qui incite l’opportunisme.
Des centaines d’hommes et de femmes se sont réunis, ce vendredi 14 novembre, dans une mosquée au nord de la capitale. Objectif : prier pour la pluie. La prière collective est pratiquée aussi bien par les musulmans sunnites que par les chiites lors des épisodes de sécheresse.
Cette crise environnementale s’ajoute à un autre drame plus silencieux : la faim. Dans de nombreux foyers, la viande a disparu depuis longtemps, puis le poulet, puis les œufs. Les témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux parlent de familles qui n’ont plus que du pain sur la table. Certains disent avoir retiré successivement la viande, les fruits, les légumes puis même le riz iranien, devenu inaccessible. Des salariés de la fonction publique expliquent consacrer la moitié de leur salaire au loyer et ne plus pouvoir assurer une alimentation complète. Une grande partie de ce qui était autrefois la classe moyenne glisse vers la pauvreté.
Selon des chiffres relayés par la presse officielle, plus d’un tiers des décès seraient désormais liés à la malnutrition ou aux carences. Des millions d’Iraniens renonceraient aux consultations médicales, faute de moyens. Des adolescents seraient même en train de quitter l’école pour aider leurs parents à payer les charges. Pour les économistes, sept millions de personnes sont déjà frappées par la faim, et si la tendance se poursuit, près de 40% de la population pourraient basculer dans la précarité. Génocide ? Silence consternant de l’ONU et du CPI – Les Iraniens ont eu le malheur de ne pas être des palestiniens !
Mais en dépit de l’infortune iranienne, c’est la Chine qui derrière les coulisses, a développé à Semnan des usines de conception de missiles devant atteindre une production annuelle de plus de mille unités, Il existe en outre plusieurs arsenaux iraniens fabriquant des armes légères.
L’Iran aurait tiré environ 591 missiles balistiques et plus de 100 drones d’attaque sur Israë durant le conflit. Le coût d’un tir de missile iranien bon marché, comme l’Emad, est d’environ 250 000 dollars, tandis que celui des missiles Khorramchahr, les plus coûteux, avoisine les 8 millions de dollars.
On se demande alors, quelle est la principale source des revenus en Iran ?
Essentiellement, le secteur des hydrocarbures, de l’agriculture et des services, ainsi qu’une présence étatique notable dans les secteurs manufacturier et financier. L’Iran se classe deuxième au monde pour ses réserves de gaz naturel et quatrième pour ses réserves prouvées de pétrole brut.
En outre les banques iraniennes se servent d’entreprises nationales et étrangères pour échanger des biens en devises. Certains responsables iraniens maintiennent le commerce clandestin qui s’élève à approximativement une centaine de milliards de dollars par an.
LONDRES: Selon des responsables des services de renseignement et des documents consultés par le Wall Street Journal, l’Iran a mis en place un système bancaire et financier clandestin qui lui permet de gérer des milliards de dollars et d’échapper aux sanctions imposées par les États-Unis.
Un système de banques commerciales étrangères, de sociétés coopératives mandataires et d’une chambre de compensation des transactions à l’intérieur du pays contribuent au déplacement de l’argent et au contournement des sanctions. Le système bancaire clandestin iranien engage des sociétés affiliées (Rahbar) pour gérer en son nom, le commerce sanctionné. Ces mêmes sociétés ont établi des entreprises en dehors de l’Iran pour servir comme mandataires aux négociants iraniens.
Ce système fournit à l’Iran les revenus et les importations nécessaires au fonctionnement de l’économie et du pays. « C’est une opération gouvernementale de blanchiment d’argent sans précédent », a précisé un fonctionnaire occidental du Wall Street Journal. L’exportation d’essence, d’acier et de produits pétrochimiques sont écoulés par ce système. « La majorité des exportations d’essence, d’acier et de produits pétrochimiques sont exécutées par le biais de filiales cachées – Les ventes en 2022 auraient atteint les $150 milliards, hormis celles prohibées par les sanctions.
En somme, l’Iran a réussi à démontrer aux Occidentaux ses capacités de résilience nonobstant les sanctions. Mais pas seulement dans ce domaine, le régime bien que vacillant, demeure encore au pouvoir… Ce qui ne présage rien de bon tant pour les pauvres Iraniens tenus en otage que pour les Occidentaux. Une bombe nucléaire entre les mains d’une entité irascible, vindicative, totalitaire et inhumaine, est un danger pour le monde entier.
Contrairement aux Occidentaux qui se soumettent à l’invasion islamique et à la perte irrémédiable de tous leurs identifiants, caractéristiques, culturels, patrimoniaux… L’Iran qui n’a aucun scrupule à immoler ses citoyens, à détruire ses villes et ses infrastructures, ira jusqu’au bout tout comme le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, simplement par orgueil, fierté, suffisance, pour sa prétendue dignité et pour prouver au monde entier, sa supériorité et son refus à la démocratie et prétendument, à sa foi islamique.
Le Hamas vaincu et la bande de Gaza réduite en un amas de ruines, le Hezbollah au Liban de même ainsi que les Houthis au Yémen, n’abandonneront jamais leurs instincts destructeurs à moins de faire table rase… à moins de créer une coalition consacrée à ce projet dont les dimensions tendent à se globaliser.
Round Two s’élabore sous la voûte précaire d’un vain projet de paix… que seuls les Occidentaux, Trump en l’occurrence, s’acharne à imposer. Pas beaucoup d’acheteurs…
Thérèse Zrihen-Dvir
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