Diabolisations récentes en médecine
La dernière que m’a signalée Christine Tasin, c’est celle de la vitesse de sédimentation. Elle m’a envoyé ce courriel :
Que penses-tu de la nouvelle chasse aux sorcières ? Sus à la vitesse de sédimentation
Mais ce n’est pas la seule, hélas… Petit tour de piste !
La diabolisation en médecine est un phénomène encore insuffisamment connu des patients. Comme toute dérive sectaire, la diabolisation constitue un risque sérieux dans le domaine de la santé. Quelle forme emprunte cette diabolisation ? Il y en a de plusieurs types:
- les dérives sectaires dénoncées et combattues par des gouvernements pour soumettre les citoyens et les priver de leur liberté. La guerre déclarée contre les sceptiques du réchauffement climatique dû aux activités humaines, des vaxxins génétiques COVID, de l’eugénisme de masse forcé, des mesures anti-COVID19, du vaccin contre la grippe, du traité pandémique anti-souverainiste de l’OMS en sont des exemples récents dangereux et épouvantablement liberticides.
- la diabolisation du recours à la LSD et à d’autres psychédéliques, les effets secondaire de ces derniers et le recours à la méditation pour soigner des pathologies psychiatriques est un cas particulier
- et surtout la diabolisation par des médecins, des fabricants de médicaments et des autorités contre certains médicaments en particulier pour encourager les médecins à prescrire des médicaments récents/concurrents et/ou la diabolisation de certains comportements des gens gagnerait à être plus connue des patients que l’on cherche à effrayer
- la misogynie médicale est la suite de la diabolisation du corps féminin par les religions et de la chasse aux sorcières
Vu que les patients ignorent trop souvent ce genre de diabolisation médicale et l’ampleur de ce phénomène trompeur et manipulateur en voici quelques exemples pour que vous appreniez davantage à vous méfier.
-La dermatologie était une spécialité médicale peu attrayante pour les jeunes médecins. Alors des médecins et des industries ont inventé puis pratiqué la dermatochirurgie. Pour cela ils ont créé la peur chez les patients en leur faisant croire que le soleil était mauvais et allait leur causer des tumeurs de la peau que les dermatologues allaient examiner, biopsier et enlever, bien sûr en facturant des prestations chirurgicales plus coûteuses que des consultations. Depuis il y eu beaucoup plus de médecins qui choisirent la dermatologie, comme c’est curieux.
-L’assurance maladie obligatoire pour tous et ses tarifs prestataires d’épicier ont transformé les médecins en professionnels de la facturation détaillée et abusive pour tous et encouragé les médecins à choisir dans ce laborieux tarif des actes médicaux qui paient mieux. Depuis deux générations trop de médecins font la médecine pour l’argent, choisissent de se former dans une spécialité pour l’argent et mettent en place avec l’industrie, les hôpitaux et les autorités des systèmes plus avantageux pour eux tous.
En réalité ce que tout patient devrait savoir et que tout médecin devrait leur enseigner c’est que le soleil est bon pour la santé tant physique que mentale. Que trop de soleil cause des tumeurs bénignes non invasives (ce sont les cancers le plus souvent diagnostiqué aux Etats Unis) mais que pas assez de soleil cause des tumeurs malignes, invasives, très méchantes et mortelles. Si je devais me faire soigner un mélanome je choisirais un médecin spécialiste en chirurgie et un oncologue pas un dermatologue.
Bref criminaliser le soleil c’est comme criminaliser les médecins qui ont prescrit contre le coronavirus des antiparasitaires classiques (hydroxychloroquine et ivermectine) efficaces, bien connus et bon marché, les médecins qui n’ont pas vaxxiné contre le COVID, les médecins qui ont fait des certificats pour ne pas porter des masques inutiles, ou encore les médecins qui ont fait la guerre au gamma hydroxybutyrate, un excellent somnifère et un utile anesthésique bon marché redécouvert par Laborit en 1960 et largement administré, pour vendre aux patients des sédatifs et des somnifères patentés, plus coûteux et bien plus addictifs comme tous les dérivés des benzodiazépines. Ils ont propagé que le gamma hydroxybutyrate n’était qu’une drogue utilisée pour violer, donc un hypnotique criminel et extrêmement dangereux. Des médecins et des Etats ont proscrit cet anesthésique et l’ont mis sur la liste des stupéfiants. Roche, l’inventeur du Valium, a mieux su défendre son Rohypnol, une puissante benzodiazépine utilisée en anesthésiologie et en médecine intensive et dont l’indication dévoyée est aussi drogue du viol.
Un autre exemple de diabolisation est celle du DMSO ou dimethyi sulfoxyde. Utilisé et indiqué dans beaucoup de pathologies le DMSO présente de nombreuses propriétés telles que des effets anti-inflammatoires et analgésiques. Sa capacité à pénétrer les membranes biologiques lui permet de transporter d’autres médicaments à travers la peau. Ce solvant aprotique polaire, ce qui signifie qu’il peut dissoudre une large gamme de substances polaires et non polaires, est aussi utilisé comme conservateur pour la moelle osseuse et les cellules souches avant leur transplantation. J’utilise régulièrement un gel contenant 50% de DMSO en application cutanée comme anti-inflammatoire, un bon concurrent au patch et au gel de diclofénac qui sont bien plus chers et présentent plus de risques. On peut même fabriquer son gel soi-même.
Un exemple tout récent est la diabolisation par les autorités françaises de la vitesse de sédimentation (VS) découverte en 1794 et généralisée en médecine un siècle plus tard. En France le prix d’une prise de sang pour divers examens de laboratoire incluant la VS, est de 17 à 25 €, selon les autres examens prescrits. Avec une ordonnance, l’Assurance Maladie française rembourse 60 % du montant, les 40 % restant à charge du patient ou de sa mutuelle santé. En Suisse une VS est facturée par le laboratoire 90 centimes de CHF, 10% à la charge du patient.
Comme médecin hospitalier je n’ai jamais prescrit de vitesse de sédimentation parce que ce simple examen de labo (VS) fait au cabinet du médecin me semblait être un examen de dépistage sans conséquence thérapeutique sinon de faire d’autres examens de laboratoire. La vitesse de sédimentation (VS) mesure la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent dans un tube à essai. Une vitesse plus rapide que la norme indique la présence de protéines liées à une inflammation.
Malgré son rôle physiologique fondamental en tant que mécanisme de défense contre les infections ou les molécules étrangères, lorsque l’inflammation devient persistante et prolongée, elle nuit à la santé. Selon la théorie de la pléiotropie antagoniste du vieillissement, l’inflammation pourrait avoir été sélectionnée au cours de l’évolution de l’humanité en raison de ses effets bénéfiques au début de la vie et à l’âge adulte, bien qu’elle devienne néfaste à un âge avancé, lorsque l’effet de la sélection naturelle n’est plus actif.
Criminaliser la vitesse de sédimentation (VS) pour la remplacer par des tests de laboratoire plus coûteux pour « quantifier » l’inflammation sans même avoir une bonne raison donnée par l’anamnèse ou l’examen clinique, me semble une arnaque qui profite aux laboratoires et au médecin qui touche des commissions du laboratoire, ce qui n’existait pas dans le passé parce que contraire à l’éthique des médecins.
Les marqueurs plus modernes et courants de l’inflammation sont:
– Protéine C-Réactive (CRP): c’est le marqueur le plus couramment prescrit à la place d’une VS. Cette protéine est produite par le foie en réponse à une inflammation, une infection un traumatisme ou l’inflammageing du vieillissement. Certains facteurs comme l’obésité, le diabète, le tabagisme et la grossesse peuvent élever le taux de CRP. En France cet examen coûte 2,80 Euros et en Suisse 12,45 CHF selon le tarif OFAS
– CRP ultrasensible (hs-CRP): permet de détecter une inflammation légère, notamment liée à un risque cardiovasculaire
– TNF alpha, interleukine 1, interleukine 6 : ces molécules peuvent être mesurées pour confirmer et suivre une inflammation chronique
– Procalcitonine (PCT), fibrinogène, ferritine, etc.: ce sont d’autres marqueurs biologiques qui peuvent être analysés pour évaluer l’état inflammatoire.
Tous ces tests de laboratoire ne fournissent pas de diagnostic mais sont des indicateurs que le médecin doit interpréter en tenant compte de l’anamnèse et de l’examen clinique du patient. Tant que le médecin libéral n’est pas encouragé à doser d’autres marqueurs de l’inflammation lorsque la VS est négative, la VS reste à mon avis pour lui et son patient un examen simple et peu coûteux.
Au fil des années depuis COVID19, à juste raison, une crise de confiance s’est installée dans nos peuples européens de moins en moins écoutés par leurs élus. L’opinion de nos autorités, elle, a surestimé la science et la pseudo-science politicienne et a prêté plus de pouvoir à la vraie science qu’elle n’en a, surtout si elle n’a pas été honnête, impartiale et répétée. Soyons tous bien conscients que le cercle de la diabolisation médicale ne cessera de s’élargir.
Docteur `Dominique Schwander
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