Sur les traces de la Moldau (1), Vyšherad,Tábor et Lidice

 

Illustration : plan de la ville de Prague, en médaillon la voiture que j’avais louée, une Skoda, ça va de soi !

Depuis plusieurs mois déjà, j’avais un projet de voyage en Tchéquie sur les traces de la Vltava, plus connue sous le nom de Moldau. Du 6 au 13 octobre dernier j’ai pu concrétiser le projet et me voilà parti, mais pas tout seul, avec mon frère. Sur le plan vu en illustration, vous pourrez voir une croix noire à gauche et en bas du trait rose, c’est là que nous étions logés. Pas loin se trouve le Muzeum. Ce n’était pas le lieu qui nous intéressait, mais plutôt la station de métro à côté. Le métro à Prague, c’est simple, il n’y a que trois lignes !

Du Muzeum à Vyšherad, seulement deux stations de métro sans changement, pourquoi s’en priver ? Vyšherad, c’est d’abord ça :

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Et si je vous proposais quelques images personnelles à présent ? Voici trois photos regroupées, l’entrée du site, l’église Saint-Pierre et Paul et l’intérieur :

Et en plus on a eu droit à un petit concert gratuit !

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Le type bizarre que l’on voit le smartphone à la main à la fin de la vidéo…c’est juste mon frère ! Près de l’église Saint-Pierre et Paul se trouve un cimetière et la première tombe sur laquelle je suis tombé (sans jeu de mot) est celle-ci !

Nous allons retrouver ce chef un peu plus loin, en continuant mon chemin je suis passé sur cette tombe :

Et si on écoutait une ouverture ?

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Et bien sûr, impossible d’ignorer la dernière demeure du père de Má Vlast !

Après deux jours passés dans la capitale tchèque (je reviendrai plus tard sur cette belle ville), en route vers Tábor. La Vltava n’y passe pas, mais c’est une étape intéressante vers la Bohême du sud. L’ombre de Jan Hus plane encore sur cette ville. Pour aller de Prague à Tábor, suivre la route E50 puis la E55, facile !

 

Tábor, c’est aussi le titre du cinquième poème du cycle Má Vlast, le voici dirigé par…Karel Ančerl :

 

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JUSTE UN DEVOIR DE MÉMOIRE

Le jour où j’ai pris la voiture à l’aéroport Vaclav Havel de Prague et avant de descendre sur Tábor, il m’a paru important de me rendre au village de  Lidice, située à une quinzaine de kilomètres de l’aéroport :

Ce qu’il reste du Lidice originel, c’est ÇA :

Le 10 juin 1942, un détachement de la septième division SS « Prince Eugène » cerne le village, fusille 184 hommes âgés de plus de 16 ans, déporte les femmes à Ravensbrück ; quant aux enfants, une quinzaine d’entre eux, correspondant aux critères de la race aryenne, sont placés dans des familles allemandes pour être rééduqués. Les autres sont envoyés en camp de concentration, seuls 17 survivront. Le village est entièrement rasé, les animaux sont tous massacrés sans exception. Pour faire disparaître toute trace du village, le terrain est nivelé à la dynamite, les pierres enlevées, l’étang comblé, la rivière et la route détournées, le cimetière vidé de ses morts. Pourquoi ce massacre ? Le 27 mai 1942, à Prague, un attentat est perpétré contre Reinhard Heydrich, alors gouverneur du protectorat de Bohême-Moravie. Heydrich décèdera de ses blessures le 4 juin suivant. Persuadés que les résistants avaient été hébergés à Lidice (ce qui n’a jamais été prouvé), les Allemands se sont attaqués au village.

Le mémorial abrite un musée, la première salle diffuse un film (on nous a mis gracieusement la version française) puis dans les salles suivantes on nous présente divers objets de l’époque, dont une chemise tachée de sang ayant appartenu à l’un des conjurés. La visite se termine par un film sous-titré en français ; on peut y suivre des témoignages de femmes qui ont été placées dans des familles allemandes. À leur retour en Tchécoslovaquie après la guerre, la plupart avait des difficultés à parler leur langue d’origine, puisque l’allemand était obligatoire.

La reconstruction de Lidice (à l’ouest de son emplacement initial) débuta en 1947. En 2020, le village comptait 579 habitants. Voici le film « Opération Lidice », les sous-titres français peuvent être supprimés, seuls restent les sous-titres quand ce sont les Allemands qui parlent.

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On termine par ce documentaire, bizarrement Lidice est prononcé Leïta :

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La visite avait un côté déprimant, nous ne nous sommes pas attardés et avons vite repris la route pour Tábor !

La semaine prochaine, nous nous rendrons à Česke Budějovice et nous parcourrons les prés et les bois de Bohême.

Filoxe

 

 

 

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