COURRIEL AU COMITÉ GÉNÉRAL DES ÉTUDIANTS (ASTA)
« Antimusulman » – Rauch, présidente de l’Université de technologie, se plaint d’une conférence sur l’islamisme
Lennart Pfahler, rédacteur
À l’Université de technologie de Berlin, la présidente intervient contre une manifestation du comité général des étudiants Allgemeiner Studierendenausschuss (AStA). L’événement ayant pour thème l’islamisme montre des « tendances islamophobes », estime Geraldine Rauch. Politiciens et activistes sont sidérés par cet avis.
La présidente de l’Université de technologie de Berlin (UT), Geraldine Rauch, s’est plainte auprès des représentants des étudiants d’une manifestation prévue ayant pour sujet l’islamisme. Dans son courriel en possession de DIE WELT et adressé à l’AStA, le comité général des étudiants, Rauch a dénoncé des « tendances islamophobes » dans une brochure de l’association organisatrice. La manifestation qui a eu lieu mercredi dans le cadre des « semaines critiques d’orientation » organisées par l’AStA, portait le titre « Speak Now : Voix contre l’islamisme ».
On perçoit le risque de « propagation de ressentiments antimusulmans », a écrit Rauch dans son courriel à la représentation estudiantine. Outre elle, Mohammad Sarhangi, collaborateur scientifique au Centre de recherches antisémitiques, a signé lui aussi l’information. Il y est écrit plus loin : « Nous souhaitons expressément appeler à critiquer fermement la manifestation, si elle a effectivement lieu, et à intervenir en cas de déclarations islamophobes. Parallèlement, nous souhaitons nous démarquer nettement de cette manifestation. »
Concernant l’association qui a organisé la manifestation, il s’agit de l’association des femmes kurdes et juives Frauenverein Pek Koach. La dite brochure fait état avant tout de paroles de représentants de groupes eux-mêmes victimes de l’islamisme – dont des femmes juives, kurdes, pontiques et assyriennes.
Dans le document en question, antisémitisme, misogynie, « haine anti-LGBT » et haine des minorités sont décrits comme des piliers de l’islamisme.
Pour la direction de l’UT manifestement un motif d’offense. « Divers conflits sont combinés et présentés comme des phénomènes divers du même islamisme », critique Rauch. Interrogée par DIE WELT, la présidente de l’Université n’a pas révélé quelles déclarations elle considérait comme concrètement « islamophobes ». Une porte-parole a communiqué : « L‘Université de technologie assume sans équivoque ses responsabilités : sur notre campus, il n’y a pas de place pour l’antisémitisme, le racisme ou d’autres formes de haine ou de discrimination. » Vu les plus de 50 plaintes reçues mettant en cause la manifestation « Speak Now : Voix contre l’islamisme », il a été « demandé à plusieurs acteurs anti-discrimination de l’UT de Berlin leur avis sur la brochure et la manifestation ».
L’Université parle d’une « décision unanime », qui concernait « uniquement le contrôle du contenu de la brochure ». « AStA a été avisé de cette estimation visant à garantir que la discrimination ne trouvera aucune place. À aucun moment, il n’a été demandé à AStA d’annuler la manifestation. »
« Il s’agit des paroles des personnes concernées »
Fatma Keser, de l’association Pek Koach, rejette les reproches formulés par Rauch. « La brochure assemble des contributions de personnes confrontées elles-mêmes à la violence islamiste. Il s’agit donc de paroles de personnes concernées, et non pas d’une critique globale de l’islam. » Que la présidente ait repris les reproches de certains groupes sans les vérifier, sans entrer en contact avec Pek Koach, est regrettable, dit-elle.
Keser critique : « Celui qui ne reconnaît pas la différence entre islam et islamisme ou l’efface, contribue à renforcer les préjugés envers les musulmans, au lieu de les contrer. » Refuser de cette manière toute légitimité aux voix des Juifs et Kurdes confrontés à l’islamisme ne rend pas justice à la réalité des personnes concernées, ni ne satisfait aux exigences d’une université allemande, dit-elle.
« La présidente de l’UT ne trouve pas sa boussole morale »
La secrétaire générale de la CDU de Berlin, Ottilie Klein, critique sévèrement Rauch elle aussi. « L’islamisme est un des plus grands dangers pour notre démocratie et le pacifique vivre ensemble social. Ce n’est pas une manifestation concernant la façon dont les femmes juives et kurdes considèrent les dangers de l’islamisme qui est problématique, mais la banalisation répétée d’une idéologie inhumaine et dégradante par Madame Rauch », a déclaré Klein à DIE WELT. « La présidente de l’Université de technologie ne semble toujours pas avoir trouvé sa boussole morale. »
Rauch avait déclenché un tollé l’an passé après qu’on a appris qu’elle avait commenté plusieurs contributions antisémites en ligne par la remarque « Me plaît ». Elle a reconnu la faute, des conséquences personnelles se font attendre.
C’est ce que réclament maintenant des représentants de la société civile de Berlin. Kamil Majchrzak, organisateur des « Veillées contre l’antisémitisme », suggère une démission à Rauch. « L’UT doit être à nouveau un endroit de discussions et non d’idéalisation de la propagande islamiste. L’idéologie islamiste des Frères musulmans n’a rien à chercher dans une université », martèle Majchrzak. Sous la présidence de Rauch, l’Université de technologie serait « devenue un endroit dangereux pour les juifs ».
Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine
Source
97 total views, 97 views today
Islam ou islamisme: c’est bonnet blanc ou blanc bonnet
Of course, ils puisent aux mêmes versets et aux mêmes sourates, appeler à exterminer les juifs, les chrétiens et les mécréants, et cela se vérifie tous les jours partout dans le monde, les mahométans exterminent vraiment, au Nigeria, en Syrie, au Pakistan ou en France quand ils égorgent des profs ou des prêtres dans les églises.