Sous notre pression, la discussion sur le projet « Chat Control » vient d’être reportée.
Ce texte permettrait la surveillance de tous nos messages privés, photos et conversations.
La machine de surveillance de l’UERSS recule et c’est une excellente nouvelle.
“(…) surveiller tout le monde a priori, sans aucune suspicion, c’est une démarche totalitaire. Ce n’est pas un gros mot : c’est juste la disparition de la vie privée en ligne. La disproportion est donc totale”, illustre Estelle De Marco.
De son côté, Mathilde Androuët, député européen du Rassemblement National, reconnaît elle aussi un projet “très problématique”. “On a été alertés par les citoyens, parce que cela remet véritablement en cause la vie privée, le caractère intime des échanges entre les individus, relate-t-elle à Tech & Co. Il y a des vrais sujets: la pornographie, la prostitution des mineurs, les enfants placés… et la réponse n’est clairement pas d’espionner les messageries de 450 millions d’Européens.”
“Une menace directe contre la démocratie”
Selon l’eurodéputé, l’argumentaire de l’institution européenne et de certains défenseurs du projet, qui repose sur l’idée que « si nous n’avons rien à cacher, nous n’avons rien à craindre », est totalement dépassé et invalide. “Justement parce que je suis honnête, je n’ai pas à être scrutée. Ma vie privée reste ma vie privée”, lâche-t-elle.
“La protection de la vie privée, ce n’est pas un luxe, ce n’est pas un gadget. C’est ce qui garantit la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté d’association. Si chaque mot, chaque image, chaque message peut être analysé, classé, archivé, la liberté devient un souvenir. La protection de la vie privée, ce n’est que le maintien de la démocratie in fine”, analyse Estelle De Marco.
Et cela soulève également des interrogations en matière de sécurité industrielle et économique. “Quand vous avez la possibilité de consulter les messageries de gens qui sont concernés par le monde des affaires, qui sont pris dans des enjeux d’espionnage commercial, c’est dangereux », complète Mathilde Androuët. Imaginez qu’on puisse accéder aux messages des dirigeants d’EDF, de Dassault, ou d’autres entreprises stratégiques. Dans une négociation internationale, ça a évidemment un intérêt”.
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Selon l’association française La Quadrature du Net, la France, après avoir été contre le texte puis s’être abstenue, risque désormais de voter en faveur du règlement.
Oui mais c’est comme la réforme des retraites : suspendu ne veut pas dire « poubellisé ». Ils vont juste attendre que ça se calme ou faire passer ça en douce pendant les congés.
« Sous notre pression », disont plutôt sans l’appui allemand pour l’adopter ! Et suspendu, mais pas supprimé ni abandonné! Bref, beaucoup de bruit pour rien. On remettra cela sur le tapis sous peu en changeant la forme.
Hélas oui. L’Eurocrature tient trop à ce projet pour l’abandonner si facilement.