Bigre ! Un vent de folie souffle sur Radio France qui, brutalement, après des décennies de dépenses orgiaques pour ses salariés, comprend que l’heure est venue de serrer la ceinture aux plus privilégiés, aux plus riches, qui ne se plaindront pas, puisque, chacun le sait, dans l’audiovisuel français tout le monde est de gauche.
Depuis 50 ans, Radio France, avec l’argent du contribuable, gave de caviar, de soirées à l’opéra et de séjours de rêve aux Kerguélen ses innombrables employés, surtout les journalistes vedette… Brutalement tout s’écroule…
Comment se fait-ce ? demande la stagiaire de 58 ans, épouvantée.
M’est avis que les petites videos de Sarah Knafo qui rendent publiques les gabegies, les inégalités, les gaspillages… font peu à peu leur chemin. Moi je dis ça, je ne dis rien…
Radio France contrainte de supprimer les vacances de rêve de sa nomenklatura
Polémiques, menaces de coupes budgétaires et de privatisation : on passe de la peur diffuse à la peur bleue, dans les étages de la direction de la puissante Radio France.
Dans un message nominatif adressé, ces derniers jours, par La Poste, en recommandé avec accusé de réception s’il vous plaît, aux salariés de la maison ronde, la direction des ressources humaines de Radio France annonce que la fête est finie. « Le contexte budgétaire très contraint de l’audiovisuel public nous impose de réinterroger nos dépenses », commence la DRH. Cela sent la coupe sombre, la disette annoncée, la période de jeûne et abstinence.
Hélas, la maison qui a englouti, en 2025, plus de 666 millions d’euros pour nourrir ses presque 4.000 salariés se contentera, pour l’instant, d’une mesure symbolique. « Dans ce contexte, la direction de Radio France a examiné la subvention de 3,9 millions d’euros versés chaque année au Comité des activités sociales et culturelles inter-entreprises (CASCIE, l’ancien Comité d’entreprise CI ORTF – sic, le goût des traditions !) […] et considère qu’il pourrait en être fait un meilleur usage.
» Un meilleur usage ? Non… Eh bien, si ! Car la vie est douce, à Radio France. « Le CASCIE donne aujourd’hui accès à des séjours et des colonies de vacances pour les salariés mais aussi certains anciens salariés », constate benoîtement Radio France.
« Un coût par séjour de plus de 4.000 euros ! »
Une recherche rapide amène aux activités du CI ORTF, référence des vacances et séjours de l’audiovisuel public couvrant France TVC, Radio France et l’INA. Il fonctionne plein pot depuis… 50 ans ! Personne n’est aussi bien placé que ce CI ORTF pour vanter ses activités, aux frais du contribuable. « Le CI ORTF représente 8 villages vacances en France (6 tout public, 2 dédiés aux colonies de vacances), 18.000 séjours, 100 destinations en France et dans le monde… et une équipe de 600 professionnels, permanents et saisonniers », explique une communication maison.
Le site du confortable CI ORTF est plus discret ; il faut, pour y entrer, un identifiant et un mot de passe. Mais sa présentation vous met aussitôt l’eau à la bouche : « Cette saison Hiver-Printemps 2025-26 regorge de nouveautés ! Vous pourrez découvrir les nouvelles destinations sélectionnées avec soin par notre équipe, de nouveaux séjours made in CI ORTF, les futurs lieux de villégiature de vos enfants ou petits-enfants… » Au diable l’avarice, quand on aime, on ne compte pas : on invite ! Au total, « 969 séjours ont été ainsi financés en 2024, soit un coût par séjour de plus de 4.000 euros ! » On aurait tort de se priver !
Mais le plus drôle reste à venir : dans cette maison qu’on pensait travaillée par les valeurs de la gauche égalitaire et généreuse, ouverte au monde et diversitaire, il y a, semble-t-il, de sacrés privilégiés, façon nomenklatura brejnévienne. Car ces avantages merveilleux, « en moyenne, moins de 12 % d’entre vous en bénéficient chaque année », écrit la DRH aux salariés de Radio France. Vous vous dites que cela aide peut-être les plus humbles, que quelques enfants sortiront pour la première fois de tours HLM sordides pour découvrir la mer ? Pas du tout ! « 38 % des bénéficiaires sont situés parmi les rémunérations les plus élevées de l’entreprise », précise la DRH. Et les enfants sont parfois… âgés. À Radio France, même à la retraite, on profite de la générosité du contribuable : « 20 % des utilisateurs sont des retraités », précise la maison ronde.
« Montant élevé de la subvention »
Ces menus avantages encouragent apparemment à la dénonciation de l’égoïsme chez les riches, à la haine de la France enracinée et à la lutte contre les inégalités – autant de valeurs cardinales de la maison.
Cinquante ans que cela dure, donc, mais cette fois, promis, on arrête tout ! « Nous avons considéré que le niveau de prestations, l’attractivité de l’offre et surtout le nombre de salariés qui utilisent concrètement ses services n’étaient pas satisfaisants au regard du montant élevé de la subvention versée qui correspond à 74 % du budget dédié aux activités sociales et culturelles (hors restauration) de l’entreprise. » Tout de même…
La maison coupe, mais elle met les formes… Dans un autre message aux salariés, Radio France se justifie. Non, non, on ne va pas se serrer la ceinture, rassurez vous ! On procèdera simplement à une « réallocation de cette somme (3,9 millions) au bénéfice du plus grand nombre de salariés » pour contribuer « plus significativement » à leur pouvoir d’achat ! À Radio France, l’égalité, c’est un combat.
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