Si, parfois, je fais part d’un point de vue peu favorable sur certain sujet traité par le Point,, ce mercredi, en lisant la couverture du Point annonçant… « Mélenchon et la Chine : enquête sur les liaisons dangereuses de La France insoumise » je me suis aussitôt précipité pour lire ce qu’il en était !
Dès la première phrase Le Point s’est fait alléchant :
« Jean-Luc Mélenchon vient de nous offrir un magnifique festival d’autosabotage. »
Mais quel pouvait bien être cet « autosabotage » en outre qualifié de « magnifique festival » !!!
Tout a commencé par « un billet de blog incendiaire contre Le Point », dans lequel « le tribun Insoumis a réussi l’exploit de confirmer, en voulant se défendre, tout ce dont on le soupçonnait : fascination pour le régime chinois, antiaméricanisme maladif et déni obstiné du massacre du 7 Octobre. »
Trois domaines si sensibles que Le Point a diligenté deux de ses journalistes, Jérémy André, spécialiste de l’Asie et des questions de renseignement, et Hadrien Brachet, pour cet article signé par le directeur délégué de la rédaction Clément Pétreault : le duo a pu interroger J.-L. Mélenchon par mails sur ses relations avec les dignitaires chinois.
Mais Mélenchon n’a pas hésité à s’en prendre à Jérémy André d’emblée avec Une charge frontale. L’ancien lambertiste a nominativement ciblé l’un des auteurs de cette enquête.
Et, pour quelle raison, pardon pour quelles raisons ? Selon lui, mon confrère aurait été « l’auteur d’un ouvrage complotiste sur le Covid ». Complotiste parce qu’« il servirait le discours des services secrets américains en dressant l’inventaire des mensonges et des manquements de la Chine sur ce dossier. »
Même si cela a été depuis confirmé, lui n’en démord pas… « il s’agira toujours d’un complot américain contre la Chine » !!!

Seconde accusation de Mélenchon contre le journaliste : ce dernier est aussi coauteur d’un « livre manifeste » à savoir : « Israël, 7 octobre 2023, Un pogrom au XXIe siècle »
Livre qui est toujours en vente chez Flammarion-Le Point.
« Sans commentaire » aurait dit Mélenchon. Cette expression en dit long sur ce qu’il pense de cet ouvrage sur le massacre de juifs, certains jusque dans le ventre de leur mère quand ce ne fut pas dans un four à micro-ondes. « Sans commentaire »… comme si l’usage du mot pogrom était pour lui une énormité à propos du plus grand massacre de juifs depuis la Seconde Guerre mondiale… »
Et le Point de faire cette remarque des plus judicieuses et surtout des plus assassines pour son « image de marque » -une marque de plus en plus repoussée voire haïe par nombre de ses électeurs- :
« Bref, en trois phrases de blog, il aura convoqué tous ses vieux démons : défendre Pékin, voir la main de Washington partout, et nier l’évidence du massacre antisémite. »
Et le journal a cette expression des plus ironiques à l’adresse de notre Jean-Luc :
« Du grand art. »
Cela s’arrêterait-il là ? Que nenni ! Avec Mélenchon, la mélasse se poursuit d’autant qu’avec lui, la mélasse peut être prise dans ses trois définitions : résidu sirupeux, brouillard épais et, pour clore le tout, une situation pénible et inextricable ! Ce trio lui va comme un gant… de boxe !
Il est donc allé plus loin dans ses « confidences » au Point qui va oser qualifier de « blague » la réponse du chef LFIste :
…« la blague ne s’arrête pas là. Dans sa réponse à nos reporters, le patron des Insoumis tresse des louanges à Mme Chen Zhili, qu’il rencontra en 2001. « Une ingénieure brillante de la RPC (ndlr : la République Populaire de Chine) et une dirigeante politique de très haut niveau. […] J’ai noué avec elle, au fil des négociations, des relations amicales. »
«Petit oubli : ce « brillant ingénieur » était directrice de la propagande à Shanghai dans les années 1990, où elle s’est illustrée en muselant la presse chinoise. Un oubli malencontreux, sans doute. À moins qu’ils ne partagent une vision commune de la liberté d’expression ? »
« Dernier aveu très éclairant sur le jeu politique auquel se livre l’ancien ministre de Lionel Jospin : ses échanges avec le précédent ambassadeur de Chine. Là encore, il assume. Mais problème : ce diplomate (…)Lu Shaye, s’était surtout illustré par un complotisme échevelé et des déclarations publiques plus proches d’un troll que d’un ambassadeur. » En poste à Paris en 2020, « Lu Shaye avait expliqué qu’en France durant la pandémie de Covid-19 les soignants dans les Ehpad avaient « déserté collectivement, laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie ».
Ce qui lui valut d’être convoqué par Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères. »
Le Point termine par un échange du même acabit avec Sophia Chikirou, député de Paris, friande, elle aussi, du régime maoïste chinois puisqu’elle a « pris le flambeau du discours prorégime chinois chez les Insoumis. »
À propos de « la dictature du prolétariat », de l’interdiction par le Parti communiste chinois de syndicats indépendants et sur le fait « que le pays est celui qui emprisonne le plus de journalistes au monde d’après tous les classements », Sophia Chikirou estime que « l’idée est que ce ne sont plus les possédants qui dictent leur loi, mais la majorité laborieuse. » Cela « n’a strictement rien à voir avec l’image d’un despote gouvernant un pays. » (…) « Les libertés syndicales et la liberté de la presse sont essentielles à une démocratie… »
-On ne l’imagine même pas sourire lors de l’envoi de cette phrase !-
«…et partout où elles sont attaquées, comme en Palestine, en Russie ou en Ukraine, nous nous dressons aux côtés de ceux qui résistent. »
La conclusion du Point est un clou qu’il enfonce à l’endroit le plus sensible du sytème LFI :
« Ainsi, selon la logique de Mme Chikirou, emprisonner massivement des journalistes ou déporter des Ouïghours relèverait de la démocratie prolétarienne. Bravo pour cette leçon magistrale de contorsion intellectuelle… et ce sabordage. En voulant clouer le bec au Point, Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée ont réussi un tour de force : démontrer qu’ils étaient fidèles à ce que ce qu’on leur reprochait. Merci pour ces aveux, monsieur Mélenchon. »
Et permettez-moi, à moi qui les critique parfois, de confier à mes confrères journalistes du Point (1) :
« Merci pour ces aveux si savoureux à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon, Messieurs du Point ! Chapeau bas ! »
Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
–(1) Article du Point du 17 septembre 2025
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Les tenues vestimentaires de Melenchon rappellent celles des tristement célèbres dictateurs marxistes Chavez, Staline, Mao, Pol Pot, Kim Jon-Un. Mimétisme ?
Il est mal fringué, avec tout le fric qu’il a, nostalgique de la Chine du temps de la révolution culturelle.
Qu’est ce qu’il est ringard quand même. Aussi poussiéreux à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Merluchon pas frais et de plus en plus avarié est un très grand malade. A lui aussi la camisole lui irait bien.