Voilà que l’on remet sur le tapis un épisode datant de l’été 2017 et qui a failli coûter à un certain Abdelmadjid Tebboune sa possibilité de se présenter à la présidence de l’Algérie !
Ce que certains appellent le « dernier tango en Moldavie » mené d’un pas alerte par celui qui a, à cause de ce « tango », fait l’objet d’une enquête sur lui par les autorités d’alors…
Un séjour estival moldave après un passage par la France, celle d’un tout nouveau jeune président… Emmanuel Macron !
C’est Le Point qui, dimanche, a ravivé ce souvenir de la vie quelque peu cachée de Tebboune bon vivant aimant certaines boissons… Des boissons qui sont déifiées et sanctifiées chez les catholiques qui les comparent au sang du Christ ! Mais -du moins officiellement- rien de cela dans certaines autres cultures qui, bien au contraire, les interdisent !
Seul l’Occident dépravé s’y adonne, pas les « fous » de religions plus ou moins rigoureuses venues des Proche et Moyen Orients…
Et pour Tebboune, qui n’était alors que… Ministre, cet été de 2017, son amour défendu pour ces fieffés alcools a fait l’objet d’un dossier ! Et un dossier avec même des photos compromettantes prises par les services d’espionnage de la Présidence algérienne alors dirigée par Boutflika. Un homme qui, pourtant, « avait une réputation de jouisseur, de séducteur, de mondain, porté sur les plaisirs de la vie mais pas du tout amateur d’alcool comme le laisse croire la rumeur, » précise Le Point lors de son dossier sur les présidents algériens publié sous le titre :
« Boumédiène, Bouteflika, Tebboune… Les vacances (parfois secrètes) des présidents algériens »
Pour Tebboune, Le Point rappelle que celui-ci, du temps où il était même Premier Ministre « faisait souvent des escapades en France à l’époque où il était préfet ou ministre sous le régime de Bouteflika. L’une de ses échappées estivales a d’ailleurs failli précipiter sa chute en août 2017. ».
Lors de ces « escapades », il rencontrait des personnalités politiques françaises de haut vol dont l’un que cite Le Point «Fraîchement désigné Premier ministre le 24 mai 2017, Abdelmadjid Tebboune décide de s’octroyer une semaine de vacances en août dans le sud de la France, précisément à Nice. Du littoral varois, il rallie ensuite Paris, descend à l’hôtel Meurice, avant d’être reçu en audience à Matignon par son homologue Édouard Philipe. »
Tiens… Tiens… Édouard ne pourrait-il pas susurrer à l’oreille de son copain Abdelmadjid qu’il aimerait bien revoir un autre de ses copains, Boualem ?
Après ce rendez-vous avec Édouard Philipe, Tebboune, au lieu de rester en France où les personnalités algériennes ont toujours été accueillies à bras ouverts et, surtout, à bras chargés de cadeaux, « notre » cher «…Tebboune monte dans le jet privé de l’un de ses amis turcs qui a obtenu plusieurs contrats en Algérie pour… », nous y voilà, pour… « une virée en Moldavie. »
Il fait alors l’objet d’une surveillance attentive de touristes attentifs et appareillés d’objectifs photographiques :
« Les services algériens ne ratent pas une miette des vacances de Tebboune et de son échappée moldave en compagnie de trois ou quatre hommes d’affaires algériens et turcs. Des photos de Tebboune et de ses accompagnateurs sont prises dans des restaurants, dans ce jet privé » et surtout des photos… « avec des verres de vin ou de whisky à la main ou sur la table. »
Clichés qui -est-ce étonnant ?- « arrivent à Alger » et -comme c’est curieux !- « tombent entre les mains de ses ennemis. Et des ennemis, Tebboune en a à la pelle. À commencer par les oligarques contre lesquels il a lancé une croisade et qui ont trouvé en la personne de Saïd Bouteflika (…) l’allié et le partenaire pour abattre Tebboune. »
Et « une officine » se hâte et « livre ces photos compromettantes au média Ennahar TV qui s’empresse de les diffuser pour déstabiliser, discréditer le Premier ministre. » Et ces photos d’un Tebboune en vacances « font scandale » au point que… « Quatre jours après avoir regagné son bureau, il est limogé (…) placardisé et ses photos de vacances sont mises au chaud » dans cet espoir : « Elles serviront un jour. »
Pour l’élection présidentielle de décembre 2019, malgré son escapade moldave deux ans auparavant, il est « donné comme un poulain du pouvoir. » Mais un clan au sein de ce même pouvoir entend « torpiller sa candidature ». Parmi eux, le général Wassini Bouazzale patron de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure qui « ordonne l’arrestation de deux hommes d’affaires proches de Tebboune, ceux-là mêmes qui étaient avec lui lors de cette escapade moldave. » Et ce général Bouazzale en rajoute une couche en faisant « à nouveau diffuser les photos de ces fameuses vacances en France et en Moldavie. Un Kompromat… » (ndlr : titre d’un film français racontant la mésaventure d’un Français compromis par de faux documents fabriqués par des autorités communistes) …« qui n’a pas été d’une grande efficacité puisque Tebboune sera élu président. »
Un Tebboune qui ne pardonne rien ! Ainsi…
« Cinq mois après son accession, le général Bouazza est envoyé à la prison militaire de Blida où il purge une lourde peine de prison. »
« Depuis, ajoute Le Point, Tebboune est d’une discrétion absolue sur ces escapades estivales. Aujourd’hui encore, l’exploitation à des fins de règlements de comptes de son épisode niçois et moldave lui reste au travers de la gorge. »
La France peut se féliciter d’avoir, elle, un président à qui rien ne lui reste ne travers de la gorge ! Bien au contraire, lui avale tout… Même des couleuvres… Que dis-je ? Je crois que des anacondas, les plus gros du monde, cela ne lui ferait pas peur…
Après son « dernier tango en Moldavie », Tebboune semble s’amuser à danser avec Macron son « dernier tango à Paris »… des paris perdus pour la France !
Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
–(1) Article du POINT
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