De l’origine de l’islam
Quand on cherche à découvrir l’origine de l’islam, les hypothèse se bousculent. Il n’y a guère de textes de l’époque pour la décrire…
Je vous ai moi-même formulé une hypothèse basée sur la numismatique essentiellement, des aspects archéologiques en complément et à l’Histoire de la région…
Voici une autre approche qui est loin de la sunna officielle…
On y retrouve l’idée que l’islam n’est pas né avec un Muhamad, là aussi fort mal connu, mais à posteriori d’un certain nombre d’évènements…
L’intéressant est l’articulation de l’hypothèse de façon cohérente ainsi que le contexte.
Mes commentaires en italique…
Les gras dans le texte sont de mon fait.
Des judéo-nazaréens à l’origine de l’islam
Publié le 10 Mai 2025 par Polaris média
Dans la série « L’indispensable connaissance de l’ennemi » : Comment l’islam est-il né et a-t-il évolué jusqu’à la cristallisation de ses textes fondateurs ? Le père Édouard-Marie Gallez, prêtre catholique, docteur en théologie et histoire des religions, a développé sur la naissance de l’islam une thèse importante qui mérite intérêt. Édouard-Marie Gallez a assemblé les pièces d’un vaste puzzle qui rejoint les travaux de nombreux autres chercheurs (sa thèse est parue sous le titre « Le Messie et son Prophète », 2 volumes, 2005-2010), et évoque le rôle central de certains juifs, plus précisément des nazaréens, dans cette affaire.
C’est au début de l’ère chrétienne que se noue le fil de cette histoire. Yeshua ben Yosef alias Jésus apparaît, dans une conjoncture marquée par le polythéisme et la présence déjà longue du judaïsme. Jésus est lui-même rabbin*, il connaît parfaitement la Torah et les Écritures, et enseigne dans les synagogues. Mais son discours se révèle totalement nouveau, il plaît, ses adeptes se multiplient.
* : Probablement marié, n’aurait probablement pas pu enseigner dans les synagogues autrement.
A cette époque, les courants spirituels sont multiples, l’effervescence religieuse extrême et souvent meurtrière. Les Grecs d’Alexandrie et Hypatie en sauront quelque chose.
Avant et après la mort de Jésus, de plus en plus d’Hébreux adhèrent à son message, ce sont les judéo-chrétiens*. Mais les persécutions et la dispersion des apôtres rendent nécessaire une fixation par écrit du canevas de l’enseignement tel qu’il était récité par cœur à Jérusalem. C’est l’apôtre Mathieu qui s’en charge.
* : Les Romains faisaient d’ailleurs la confusion entre juifs et chrétiens, une des raisons de leur persécution après la révolte des juifs en 66, entre autres raisons politiques.
Selon Gallez, les judéo-nazaréens ont joué un rôle central dans la naissance de l’islam. Décidément, quelle calamité, quel fléau dont a été impacté le monde et dont nous souffrons toujours aujourd’hui, n’a pas pour origine ces terres sémites ! Après l’an 70 (destruction du temple de Jérusalem et répression), ces Juifs partent en exil et y resteront, d’abord sur le plateau du Golan, puis en Syrie au nord d’Alep. Ils développent une nouvelle approche qui rompt radicalement avec le judéo-christianisme. Ils se considèrent comme les Juifs véritables et comme les seuls vrais disciples de Jésus. Ils conservent la Torah, la vénération du Temple et de la Terre promise, se considèrent comme le peuple élu par Dieu (l’élection divine, une obsession décidément qui ronge véritablement l’esprit mégalomane de tous ces sémites). Pour eux, Jésus n’est pas d’origine divine, n’a pas été crucifié, il a été enlevé par Dieu vers le ciel*. Il est cependant le Messie qui viendra rétablir la vraie foi et le vrai culte du Temple à la libération – par les armes – de la Terre sainte et de Jérusalem. Avec lui à leur tête, les judéo-nazaréens sauveront le monde du mal.
* : Ce que l’on retrouve dans l’islam, dans le coran.
Ce courant accuse les judéo-chrétiens d’avoir associé à Dieu un fils et un esprit saint : « je témoigne de ce que Dieu est un et il n’y a pas de Dieu excepté lui ». (Paroles de l’apôtre Pierre dans les Homélies Pseudoclémentines*). Une profession de foi que l’on a retrouvée gravée sur des linteaux des portes datant des 3e et 4e siècles en Syrie. Cela sera ultérieurement repris dans la création de l’islam puisque comme on le sait la « chahada », la profession de foi que prononce celui qui se convertit à l’islam, ne dit pas autre chose. L’emprunt de l’islam au christianisme sur ce point est flagrant. C’est pourquoi de même les musulmans reprochent aux chrétiens d’avoir associé à Dieu d’autres figures, raisons pour laquelle ils les qualifient d’« associateurs ».
* : apocryphe cependant, 4 ou 5 siècles après le nouveau testament !
Mahomet, propagandiste judéo-nazaréen
Après une vaine tentative de reconquête de Jérusalem, entre 269 et 272, trois siècles passent durant lesquels la secte réalise que s’allier aux Arabes locaux, combattants aguerris, garantirait des combats plus efficaces. Parmi ces Arabes se trouve la tribu des Qoréchite installée à Lattaquié en Syrie.
Les judéo-nazaréens* s’attellent à convaincre les groupes Arabes nomades de leur projet de reconquête messianiste. Nous sommes au VIe siècle. Leur thème principal de prédication : « Nous sommes juifs et partageons avec vous tribus Arabes le même illustre ancêtre, Abraham, fondateur de la vraie religion. Nous sommes cousins, nous sommes frères. Nous formons une même communauté, nous devons donc partager la même vraie religion. Nous vous conduirons, et ensemble nous libérerons Jérusalem et la Terre sainte. Le Messie reviendra alors et son retour fera de nous et de vous ses élus dans son nouveau royaume. »
* : Cette thèse a été reprise par Odon Lafontaine.
Les propagandistes judéo-nazaréens, de langue syro-araméenne, forment des prédicateurs parmi ces Arabes, leur traduisent des textes. Ils produisent de petits manuels en arabe, des aide-mémoires, des livres qui présentent des lectures et commentaires de textes sacrés, les « lectionnaires ». Ces aide-mémoires joueront un rôle capital. Ils étaient appelés qur’ân (coran). Le nom désignera plus tard le nouveau livre sacré des Arabes.
Mahomet est un surnom, on ne connaît pas son nom. Selon Gallez, il est probablement né en Syrie dans la tribu des Qoréchites. On ne sait s’il est né chrétien ou dans une famille judéo-nazaréenne, il a en tout cas été le propagandiste de cette doctrine et deviendra un chef de guerre à son service.
A la mort du prophète, l’islam n’est pas encore né
En 614, les Arabes et les judéo-nazaréens aident les Perses conduits par le général Romizanès à prendre Jérusalem*, mais le général cède le gouvernement aux juifs locaux et expulse les judéo-nazaréens et leurs alliés. C’est sans doute à cette époque que le chef arabe gagne le surnom de Muhammad.
* : dans le contexte d’une guerre entre l’empire Byzantin et la Perse (603-628).
Lorsque les Byzantins conduits par Héraclius reprennent le dessus sur les Perses, les Qoréchites et les judéo-nazaréens craignent leur vengeance. Ils s’enfuient à Médine, une oasis du désert de Syrie où une importante communauté judéo-nazaréenne est déjà installée. Notons que cette version diffère de celle selon laquelle Mahomet et ses suiveurs se réfugient à Médine en 622 parce qu’ils sont chassés de la Mecque pour leur activisme monothéiste. Les membres de l’oumma s’appelleront désormais « les émigrés ». Ce sera l’an 1 de l’Hégire selon l’histoire musulmane revue et corrigée. La communauté soumet d’autres tribus par les armes et se renforce.
Mahomet envoie sans succès des troupes à la conquête de la « Terre promise », et meurt à Médine entre 629 et 634. Les sources musulmanes qui ont trait au prophète datent de près de deux siècles après sa mort.
Le premier calife, Abu Bakr qui règne durant deux ans, poursuit le projet judéo-nazaréen. Son successeur Omar conquiert la Palestine vers 637. Les vainqueurs rebâtissent le Temple et attendent le Messie. Il tarde… Trois ans plus tard, les Arabes ont compris : ils se sont fait berner. Ils se débarrassent des judéo-nazaréens. Mais les Arabes possèdent maintenant un royaume et poursuivent leurs conquêtes. Une justification religieuse se révèle impérative. Les califes vont alors forger au cours des siècles un nouveau message destiné à légitimer l’extension de leurs terres et leur pouvoir.
Trier, supprimer, modifier…
L’islam, son prophète, ses hadiths, sa biographie se modèleront progressivement jusqu’à une cohérence approximative de la doctrine. Il faudra pour cela tordre l’histoire, effacer certains protagonistes, faire disparaître de nombreuses traces, inventer des lieux et des événements. Gallez : « Mais avant qu’elle ne prenne forme comme doctrine, il faudra plus de cent ans et avant qu’elle ne s’impose et ne se structure définitivement, au moins deux siècles de plus*. »
* : J’ai postulé un début de l’islam plus rapide, qualifié plus bas de proto-islam, sous Abd al-Malik (685-705)
Pour la religion en devenir, les Arabes sont désormais le peuple élu. Ses créateurs effacent le souvenir de l’alliance avec les judéo-nazaréens, et même la présence historique de la secte. Ils reformulent la promesse messianiste. L’objectif impose de rassembler les textes, notes et aide mémoires des prédicateurs, de modifier, supprimer, ajouter, réinterpréter. Et de faire disparaître le nom même des judéo-nazaréens qui deviendront dans les textes les chrétiens.
Ces manipulations ne vont pas sans incohérences. Elles suscitent des résistances et des contestations qui vont conduire à la première guerre civile (fitna) entre Arabes. Elle ne cessera pas jusqu’à aujourd’hui.
L’effacement des judéo-nazaréens doit beaucoup au calife Otman (644-656). Les Juifs et les chrétiens qui forment l’écrasante majorité du nouvel empire mettent en évidence les faiblesses des justifications religieuses des Arabes. Eux possèdent des livres savamment organisés à l’appui de leurs croyances. La nécessité d’un livre pour ces Arabes qui se voient en nouveaux élus se fait jour.
D’un calife à l’autre, l’histoire recréée
Les feuillets et les textes qui structurent la nouvelle religion sont collectés, et ceux qui ne la servent pas sont détruits. Otman organise un système de domination par la prédation : répartition du butin – biens et esclaves -, levée d’un impôt sur les populations conquises (jizîya). Les territoires occupés jouissent d’une relative liberté religieuse tant qu’ils paient l’impôt. Les « Coran d’Otman » (sous la forme de feuillets) sont les premiers de cette religion. Ils ont disparu.
Le calife Muawiya (661-680) transfère sa capitale de Médine à Damas. La destruction et la sélection de textes se poursuivent. Il s’agit de créer un corpus plus pratique que les collections de feuillets.
Pour remplacer le rôle de Jérusalem et de son temple, Muawiya invente un sanctuaire arabe vierge de toute influence extérieure : ce sera La Mecque. Cette localisation est dès l’origine l’objet de nombreuses contestations. La Mecque est un choix absurde : elle est désertique, sans végétation pour les troupeaux, sans gibier. C’est une cuvette entourée de collines et de montagnes sujette à des inondations régulières. Elle ne se situe pas sur l’itinéraire des caravanes. Elle est censée avoir subsisté depuis Abraham, mais aucun chroniqueur, aucun document historique ou vestige archéologique n’atteste de son existence jusqu’à la fin du 7e siècle, soit plusieurs dizaines d’années après la mort de Mahomet. Notons que si l’on en croit Gallez, l’histoire communément connue d’un Mahomet prêchant à la Mecque, ville de commerce caravanier d’où il est chassé pour se réfugier à Médine avant de faire un retour triomphal à la Mecque fait donc partie de cette recréation des textes et du « récit national » islamique. Où est la vérité historique entre ces deux versions ?
C’est vers les années 680 que Mahomet est qualifié d’envoyé de Dieu. Un nouveau rôle lui est attribué. Ibn al-Zubayr qui établit son califat à la Mecque est le premier à se réclamer de lui. Des pièces à son effigie représentent le premier témoignage « islamique » de l’histoire à mentionner le prophète*.
* : Semble erroné, Bismillah -Au nom de Dieu- n’est pas une référence au prophète !
Le calife Abd Al-Malik (685-705) est le personnage-clé de l’unification de l’empire arabe et de la construction du proto-islam. Il récupère à son profit l’image de Mahomet et c’est sous son règne que la paternité du Coran est attribuée au nouveau prophète. Al-Malik intégrera La Mecque à sa doctrine religieuse, fera reconstruire le sanctuaire sous la forme approximative d’un cube. Il lie les éléments fondateurs du futur islam. La religion nouvelle commence à afficher une certaine cohérence pour la première fois depuis l’escamotage, en 640, du fondement judéo-nazaréen.
Une succession de manipulations
Les manipulations se succèdent. Gallez : « chaque calife tentant à la fois de contrôler l’oumma par la force et de justifier son pouvoir par cette logique à rebours de la reconstruction de la religion et de l’histoire ».
L’invention, probablement au 9e siècle, du « voyage nocturne » de Mahomet depuis la Mecque permet de témoigner du passage du prophète à Jérusalem, légitimant par là son statut de ville sainte et la dévotion rendue au Dôme du Rocher. Mahomet monte au ciel pour y recevoir la révélation qui justifie le caractère sacré et absolu du Coran. Un accord céleste permet de mentionner un livre préexistant à sa dictée à Mahomet, verset par verset.
La diffusion du Coran rend désormais difficile des ajouts. Il faudra construire autour du texte une tradition extérieure. Au long des siècles qui suivent vont proliférer d’innombrables Hadiths (paroles et actions du prophète) qui vont être triés selon les intérêts politiques des gouvernants et cristalliser cette tradition. Ils vont enjoliver, voire recréer le personnage historique et les évènements du proto islam. Ils expliqueront a posteriori un texte coranique souvent incompréhensible.
Parallèlement est écrite la Sira, la biographie officielle de Mahomet, de sa généalogie et de tous les événements de l’époque. Produite sous l’autorité du calife, elle donne des clés de lecture du Coran.
A la chute de la dynastie omeyade en 750, Bagdad est choisie comme capitale par la dynastie abbasside qui régnera jusqu’au XIIIe siècle. C’est durant la première partie de ce pouvoir, que l’islam tel que nous le connaissons aujourd’hui est modelé.
La doctrine se fossilise
La cristallisation de l’islam a lieu aux alentours du Xe siècle. Parallèlement aux Hadiths et à la Sira, la charia est élaborée « qui ressemble déjà beaucoup à ce qu’elle est aujourd’hui ». Après le règne d’une série de califes de Bagdad qui ont favorisé le développement des arts, des techniques et de la pensée, trois décisions majeures sont prises au Xe siècle, qui vont fossiliser la doctrine : l’affirmation du dogme du Coran incréé (existant de toute éternité) ; la doctrine de l’abrogation (pour supprimer les contradictions du Coran) ; la fermeture de l’effort de réflexion et du travail d’interprétation (fermeture des portes de l’ijtihad).
Avec la sacralisation absolue de Mahomet, la doctrine a très peu évolué. Sa pratique en revanche a varié au cours des époques et des lieux. Mais pour les musulmans pieux, le choix aujourd’hui encore consiste à choisir entre l’islam « moderne » du Xe siècle et l’islam rigoriste du VIIe (source du salafisme). Gallez : « Cela revient à condamner chaque génération à refaire perpétuellement ce que l’islam pense avoir été, à répéter le fantasme construit par des siècles de manipulations. »
Le travail de Gallez s’appuie sur de nombreux autres spécialistes. Mais « il reste beaucoup à faire aux chercheurs pour démêler les différentes couches de réécriture et de manipulation des textes et du discours islamique ».
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Bonjour Agathe et bonjour à l’auteur. voici une source du père Gallez et de M Lafontaine – Le Prêtre et le Prophète : Aux sources du Coran – 27 février 2001 de Joseph Azzi – 137 euros – recherché.? EXTRAIT WARAQA A DIT (il était oncle de khadija) » Je vous prend à témoins vous les gens de Quraych que j’ai marié Khadija, fille de Khuwaylid avec Mohamed, fils d’Abdallah » WARAQA le prêtre a célébré et béni le mariage
Voilà un prêtre NASARA qui célèbre et bénit un mariage
« Dans ce cas quelle aurait été alors la religion des mariés « – (c’était dans le texte – je n’ai rien changé à la phrase de joseph azzi ) Sans doute Khadija et Mohamed étaient des NASARAS ?? DEJA TRAITEE DE DINGUE (par une chance pour la france) POUR AVOIR MIS cet extrait SUR FACE DE BOUC
Un texte fondateur qui n’aurait jamais dû être mis entre les mains de fanatiques. Comme Mein Kampf entre les mains des Allemands. La fanatisation des foules est toujours facteur de guerres, larvées puis régionales ou mondiales.
Merci,Jean-Paul Saint-Marc, pour cet article qui expose les strates de l’imposture islamique avec une parfaite limpidité. Bravo !
Il faut dire et redire et même marteler ! Que la vérité se diffuse, atteignant ceux qui ne connaissent pas trop l’islam, ceux qui croient le connaître et, mieux encore, ceux qui s’y sont soumis sans chercher à le connaître… éventuellement, en complément : https://resistancerepublicaine.com/2023/12/06/lislam-est-il-bati-sur-des-sables-mouvants/
Juifs, Coranistes une querelle d’abrahamistes.
Et que faisaient les juifs à Médine bien loin de leur terre promise par yahvé ?
La querelle n’a pas manqué d’éclater avec les locos.
Bonjour @Jean-Paul Saint-Marc ;
Contente de pouvoir vous relire ces jours derniers.
Merci pour vos textes érudits et percutants !
« Si on part du présupposé que les califes vainqueurs peuvent chacun à leur tour être dépositaires de la parole d’Allah qui leur permet des ajouts ou des retraits au Coran en fonction des directives politiques qu’ils sont amenés à prendre, un chef militaire non musulman devrait pouvoir se prévaloir du titre de Calife s’il gagne contre les musulmans en y intégrant une sourate où les mahométans ayant déçu Allah, ce dernier décide de les exterminer tous et déclarer la mort de l’islam en ralliant la laïcité tout en proclamant Voltaire comme premier et seul prophète, Mahomet ayant toujours mécru et vécu dans l’erreur ».
https://ripostelaique.com/le-coran-un-immense-decret-de-gestion-des-masses.html