Macron se fiche qu’en Indonésie les parents tuent leurs filles…

Le site EqualMeasures2030 publiait en novembre 2024 -donc certainement à l’époque où l’Élysée était en négociation en vue d’accueillir la délégation indonésienne !- un article des plus alarmistes sur les violences, en outre souvent mortelles, faites aux femmes de ce pays.

« En Indonésie, le féminicide est devenu une sombre réalité pour de nombreuses femmes, intimement lié à l’augmentation des taux de violence basée sur le genre dans le pays. En mai 2024, R.A., une jeune femme de 23 ans originaire de Bogor, a été retrouvée morte dans une valise sur le pont Panjang Jimbaran à Badung, Bali, prétendument tuée par son partenaire, Amrin Al Rasyif. De même, en mai 2022, Indah Fitriyani, 22 ans, de Panguragan, dans le district de Cirebon, a été brutalement assassinée, son corps dissimulé dans une armoire par son partenaire, Casnadi. Ces cas, bien que choquants, ne sont qu’une partie d’une crise plus vaste en Indonésie. Ces incidents horribles, malgré leur brutalité, ne sont pas des tragédies isolées mais font partie d’une crise systémique croissante dans tout le pays. L’ampleur de cette violence devient encore plus évidente lorsqu’on examine les données nationales, qui révèlent une tendance inquiétante à la hausse des violences basées sur le genre et des féminicides. » 

Et cela augmente d’année en année :
-2020 : 95 féminicides,
-2021 : 237
-2022 : 307 !
« En Indonésie, ce problème est particulièrement aigu, car les valeurs patriarcales et les normes restrictives de genre dominent les structures sociétales, limitant l’autonomie des femmes et les exposant à des risques accrus de violence et de féminicide. »
Il faut espérer que notre président en a dit sinon deux mots mais au moins un mot à son « collègue » indonésien ! Et s’il n’a pas encore lu cet article du site EqualMeasures2030, il peut le faire à l’adresse en (1)…

Mais… « Cette crise n’est pas unique à l’Indonésie et s’inscrit dans une tendance plus large dans la région Asie-Pacifique : rien qu’en 2017, 20 000 femmes ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de leur famille dans cette région. La violence basée sur le genre prospère dans une culture où les stigmates sociaux et religieux, les protections juridiques inadéquates et les normes patriarcales protègent les auteurs tout en rendant difficile pour les victimes de signaler les abus, rendant ainsi cette violence et ses victimes invisibles. » 

Nous avons reçu une vidéo des plus alarmantes sur une région de l’Inde où la femme n’est scandaleusement… RIEN !

Et les instances internationales s’en accordent puisqu’elles-mêmes ne font précisément… RIEN !
Où est, comme disait de Gaulle en 1960, ce « machin » qu’était l’ONU s’ingérant dans la crise en Algérie.  L’ONU a dû retenir la leçon gaullienne en ne s’ingérant pas dans ces « petites querelles » en Asie où des ’hommes contraignent les mères à tuer -dès la naissance !- son enfant si c’est une fille !

Une plateforme française de documentaires plusieurs fois récompensée (2), à savoir SPICEE créée en 2015 par Jean-Bernard Schmidt, Bruno Vanryb et Antoine Robin, a publié un reportage sur ces mères, non en Indonésie mais en Inde…
Si vous regardez cette vidéo, accrochez-vous en évitant d’avoir des enfants près de vous : j’en ai été plus que boulversé ! 
Dans la cité d’or Jay Zalmer, dans l’ouest de l’Inde, où rien n’a « bougé depuis le Moyen-Âge et les mentalités non plus » !
« Les hommes, depuis des millénaires, s’accrochent à une tradition barbare, ils tuent leur fille ! »
La raison principale : ce sont elles qui doivent apporter la dot du mariage d’environ 
15 000 euros ! Il est impossible à ces pères d’en avoir ne serait-ce qu’une, alors 2, 3 ou 4 soit, au total, 60 000 euros…
Et sur cette vidéo, vous verrez et surtout entendrez une mère bouleversée qui a été contrainte -avec d’autres femmes de sa famille !!!- d’étouffer sa fille qu’elle venait de mettre au monde… Et cela à l’aide de… sable !!! La gamine a dû mettre un certain temps à rendre l’âme…
Si vous êtes comme moi, vous aurez du mal à aller jusqu’au bout des 3 minutes 03 de cette vidéos !

Et aucun grand pays de cette Terre ne s’insurge contre de telles pratiques ! Pas même la France, pays des droits de l’Homme, dans le sens générique ! Dans certaines régions d’Indonésie ou d’Inde, le droit de l’homme n’est que dans le sens de… « mâle » !

Mais voilà… C’est donc le pays des droits de l’Homme qui, par le simple désir d’Emmanuel Macron, a mis à l’honneur un pays où, dans certaines régions, les filles sont éliminées dès leur naissance…
Et nous avons eu des soldats qui ont défilé avec leurs masques d’animaux qui ont dû réjouir nombre d’enfants ayant assisté à ce défilé du 14 juillet… Des masques qui n’auront jamais arraché de sourire à des centaines de milliers de bébés… indonésiens ou indiens qui, eux, n’ont vécu « que » neuf mois en paix dans le giron de leurs mamans…   

Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

-(1) : l’article du site EqualMeasures2030 :

https://equalmeasures2030.org/fr/blogs-fr/briser-le-silence-combattre-les-feminicides-et-les-violences-basees-sur-le-genre-en-indonesie/ 

-(2) : Prix remis à SPICEE lors de festivals internationaux :
-Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société 2016 : Prix du jury jeunes pour « Immigration en Australie, les camps de la Honte » de Renaud Villain, Ludovic Gaillard & Lukas Schrank.
-Prix Françoise Giroud 2016 pour « Conspi Hunter » de Thomas Huchon.
-Festival international du film documentaire de Belgrade 2017 : Grand prix pour « Lève-toi et marche» de Matthieu Firmin.
-Web Program Festival 2017 : sept récompenses dans différentes catégories.
-Videoshare festival 2018 : Grand prix du documentaire pour « Unfair game » de Thomas Huchon.