C’est « Eux ou Nous » a déclaré l’ex-otage du Hamas Agam Berger, formule qui a fait le titre d’une œuvre de notre ami, Jean-Pierre Lledo…
Le malheur est que cette formule n’en est pas une. Elle a toujours existé bien qu’inavouée dans toutes les consciences.
Depuis la nuit des temps, « Eux ou Nous » a mené le plus fort à combattre le plus faible…
« Eux ou nous » veut dire, nous sommes dans notre droit. « Eux ou nous » a guidé l’église à disperser ses moines et ses soldats dans le monde dit sauvage afin de le conquérir et lui inculquer la juste parole, du moins à ses yeux.
« Eux ou nous » a été la formule sacrée d’Hitler lorsqu’il prit la décision de créer la race aryenne… Dans son application la plus connue, le nazisme, il était affirmé que les premiers Aryens ressemblaient physiquement aux représentants des peuples nordiques, l’idéologie du Troisième Reich translatant le berceau oriental des Aryens sur le territoire du nord de l’Allemagne et du sud de la Scandinavie. La croyance en la supériorité de la « race aryenne » est parfois nommée « aryanisme ».
Et c’est encore « eux ou nous » qui entraîne les musulmans à vouloir conquérir le monde, l’islamiser, car ils sont convaincus que l’islam porte en lui la véritable parole, tout comme l’église.
Dans le fond, nous savons tous que l’étendard des religions a servi beaucoup plus à des conquêtes territoriennes, à des soumissions de peuples, à leur décimation, qu’à autre chose.
Le cynique d’entre nous dira que ces guerres ont au moins quelque chose de bon : elles empêchent le surpeuplement de la terre.
Mais tout est fugace, temporaire en ce bas-monde. Les forces basculent, les religions aussi… Ne demeure qu’un humain qui entre-temps, a perdu toutes ses amarres, sa foi en l’autre, sa foi tout court et en lui-même.
Dans un radius plus restreint, le juif sait aujourd’hui qu’il aurait dû suivre « l’air du temps » au lieu d’imposer à ses adeptes des lois si compliquées qui contraignent à l’éloignement, à la division. Si les juifs avaient suivi les lois de Moïse en devenant des pédagogues, en amassant des foules, ils auraient gagné en nombre, au lieu d’être si restreints et de représenter un obstacle facile à enjamber. Israël, le minuscule Israël, se mesure aujourd’hui à une haine généralisée.
L’abolissement de l’apartheid : le Blanc qui avait conquis le Noir et l’avait assujetti, non seulement a repris ses terres, mais refuse tout partage avec le Blanc, qu’il poursuit, chasse et assassine. Contrairement à ce même Blanc qui a brisé des frontières et des mythes afin de lui accorder sa liberté.
Mais c’est là aussi qu’interviennent d’autres facteurs… Les démocraties avec leur progressisme, diversité, multiculturalisme qui aspirent à un monde plus homogène… mais deviennent les victimes même de leur « noblesse de cœur ».
Le progressisme combat la dissemblance et se lance dans la création d’un humain robotisé. C’est « Eux ou nous » entre ceux qui veulent l’être humain naturel complet, et ceux qui cherchent à le refaçonner selon leurs propres besoins.
Les opportunistes de tout bord, se disent c’est « Eux ou Nous ». Nous ne voulons pas de compétiteurs à notre foi, à nos lois, à notre régime, à nos lubies…
Et en guise d’un monde plus sage, plus malléable et plus vivable, nous avons un chaos qui va en s’amplifiant… et prend des dimensions autodestructrices.
Alors « EUX ET NOUS » c’est quoi exactement ?
Thérèse Zrihen-Dvir
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