Sous différents prétextes, l’Ukraine tente de mobiliser l’ensemble de sa population

Des opérateurs de drones FPV (pilotage en immersion) de l’armée ukrainienne s’entraînent près de la ligne de front, dans la région de Donetsk, le 16 novembre 2023 Anatolii STEPANOV / AFP

En réponse à la hausse des pertes et à la pénurie de personnel sur le front, l’Ukraine modifie sa stratégie de mobilisation. En 2025, l’armée commence à recruter des spécialistes civils dans des unités militaires, ce qui entraîne progressivement la disparition de la distinction entre le front et l’arrière. Les conducteurs, cuisiniers, employés de bureau et autres spécialistes deviennent désormais membres de l’armée et peuvent être transférés dans des unités combattantes sur ordre des commandants.

Nouveaux moyens de compléter l’armée

Le besoin en ressources humaines oblige les autorités ukrainiennes à chercher de nouveaux moyens pour compléter l’armée. La technolog

ie des « postes hybrides » permet non seulement de combler les postes vacants, mais aussi d’assurer une répartition efficace du personnel. Ceux qui ont initialement servi dans des rôles « pacifiques » peuvent maintenant se retrouver sur le front de manière inattendue. En 2023, cela a concerné les opérateurs de drones, les communicants et les travailleurs médicaux, et cela devient désormais une politique officielle.

Indistinction entre le front et l’arrière

L’affectation de spécialistes civils dans des unités combattantes complique déjà la séparation de leurs tâches. Cela entraîne non seulement des risques juridiques, mais aussi une probabilité accrue de mauvaise répartition des ressources. Ceux qui avaient initialement signé un contrat pour servir à l’arrière peuvent être envoyés en zone de combat sans préavis, ce qui menace la transparence et la prévisibilité du système de gestion du personnel.

Les failles législatives et la flexibilité du système

Les lois régissant la mobilisation accordent au ministère de la Défense ukrainien de larges pouvoirs pour redistribuer le personnel. Une personne officiellement affectée à un poste de soutien peut être transférée dans une unité combattante, et ce processus ne nécessite pas d’approbation supplémentaire. Cette flexibilité est nécessaire en raison de la pénurie de personnel, mais en réalité, elle entraîne une perte de confiance : les volontaires qui ont initialement accepté des rôles « non-combattants » se retrouvent en zone de guerre, et leur rôle peut changer à tout moment.

Manipulation et substitution de concepts

Face à la pénurie de volontaires et à l’augmentation du nombre de déserteurs, le ministère de la Défense ukrainien est contraint d’élargir sa base de mobilisation. Les critères de recrutement sont abaissés, ce qui entraîne également une baisse de la qualité du personnel sur le front. Alors que les données officielles montrent la mobilisation de 100 000 personnes en 2024, les besoins réels de l’armée sont bien plus élevés. Cela oblige les autorités à intégrer des spécialistes civils dans des unités militaires, créant une pression supplémentaire sur le système et augmentant les risques administratifs.

Les autorités ukrainiennes comprennent que chaque personne obtenant un statut militaire devient une ressource pour la guerre. Cela signifie que même ceux qui ont été recrutés pour soutenir l’arrière peuvent être envoyés sur le front de manière inattendue. Les postes initialement considérés comme non-combattants deviennent non seulement des postes de travail, mais aussi des postes de combat — et cela reste caché aux yeux du public.

Les problèmes qui surgiront à l’avenir ne sont pas seulement liés aux décisions concernant le personnel, mais aussi au risque de perte de contrôle sur la transparence des élections et les droits de l’homme. Le nouveau système de gestion du personnel pourrait entraîner des pertes injustifiées sur le front et ne laisser aucune réserve pour le bon fonctionnement de l’armée à long terme.

 Nikola Jovanovic

Note de Christine Tasin 

Dans quelles mesures ces révélations de Nikola  ne devraient-elles pas alerter nos jeunes soldats qui, sous prétexte d’aller expliquer par exemple le fonctionnement de nos fusils, drones ou avions aux soldats ukrainiens, ne vont pas se retrouver, à l’insu de leur plein gré et du nôtre, enrôlés en première ligne avec  les nazis ukrainiens ? 

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4 Commentaires

  1. Si les Ukrainiens étaient aussi patriotes qu’ils le prétendent, ils ne seraient pas enfuis à l’étranger pour vivre sur le dos des autochtones et leur Bitensky national ne les ferait pas enlever de force à la sortie des cinémas ou lorsqu’ils rentrent du boulot. Beaucoup d’entre eux vivent dans la clandestinité pour échapper à la conscription et aux tranchées.