Vsevolod Ivanov : un voyage artistique à travers les légendes pré-chrétiennes de la Russie

 La nuit de Kupala

Notre lecteur Bernard  évoquait la semaine dernière Vsevolod IVANOV, « qui a fait une œuvre picturale magnifique, dédiée aux plus belles et plus anciennes légendes et Traditions pré-chrétiennes de la Russie ! »…

barre20separation.png

Vsevolod Borisovich Ivanov, né le 14 août 1950 à Belomorsk en Russie soviétique, est un artiste peintre russe contemporain dont l’œuvre est dédiée à la représentation d’une Russie ancienne mythique, inspirée des traditions pré-chrétiennes et de la mythologie slave.

Il n’existe aucune photo du peintre : aux dernières nouvelles, il avait voyagé dans le temps et se trouverait  actuellement dans l’ancienne Rus’…

Son cycle « La Russie védique » est quelque chose d’indescriptible ! Des images d’une beauté inexprimable, à couper le souffle, remplies de lumière, des couleurs vives de l’univers – et du monde étonnant de la Rus’, avec ses dieux, ses rituels et ses croyances, ses villes et ses temples, ses belles filles, ses jeunes hommes majestueux, ses anciens sages…

Formation et carrière artistique
Ivanov a commencé sa carrière artistique en participant à des expositions municipales et régionales pour artistes amateurs jusqu’en 1974. En 1978, il obtient son diplôme de l’École d’art de Tver, se spécialisant en design graphique. À partir de cette année-là, il commence à exposer au sein de l’Union des artistes de Russie.

Vision artistique
L’œuvre d’Ivanov puise son inspiration dans l’histoire et les traditions russes. Au cœur de sa vision artistique se trouve une représentation de ce qu’il considère comme un passé volé et perdu de l’ancienne Rus’, embrassant l’héritage indo-européen des Védas et de la mythologie slave.

Ses peintures dépeignent principalement des paysages idylliques, montrant les ancêtres de son peuple en contact avec des dieux, des dragons et d’autres créatures mythiques.

L’esprit du mois d’Ovsenich (octobre)

Thèmes  récurrents
Les tableaux d’Ivanov présentent souvent des scènes de la vie quotidienne dans une Russie ancienne imaginaire, mêlant éléments historiques et fantastiques.

1. « Foire aux fourrures à Novotorjsk »


Cette peinture (60 x 80 cm) représente une scène animée d’une foire aux fourrures dans l’ancienne ville russe de Novotorjsk. L’œuvre illustre la vie quotidienne et le commerce dans la Russie médiévale, mêlant éléments historiques et fantastiques caractéristiques du style d’Ivanov.

2. « Guerriers-magiciens d’Hyperborée et d’Atlantide »


Cette toile (60 x 45 cm) dépeint des guerriers-magiciens issus des mythiques civilisations d’Hyperborée et d’Atlantide. Elle reflète l’intérêt d’Ivanov pour les légendes anciennes et les civilisations perdues, fusionnant mythologie et fantaisie dans un style unique.

3. « L’exode d’Hyperborée »


Cette œuvre (45 x 60 cm) illustre l’exode légendaire du peuple hyperboréen. Ivanov y mêle des éléments de mythologie slave et de fantaisie, créant une scène épique qui évoque un passé mythique de la Russie.

4. « Vision de la déesse Arctida par les Pomors »


Cette peinture (45 x 60 cm) représente une vision de la déesse Arctida apparaissant aux Pomors, peuple côtier du nord de la Russie. L’œuvre combine des éléments de folklore russe, de spiritualité païenne et d’imaginaire fantastique, typiques de l’approche artistique d’Ivanov.

Signification culturelle
L’œuvre d’Ivanov s’inscrit dans un courant plus large de redécouverte et de réinterprétation des racines culturelles russes. Elle fait écho à un désir de comprendre et de célébrer « l’âme russe », concept souvent évoqué pour décrire la spécificité culturelle et spirituelle de la Russie.

En représentant une Russie ancienne idéalisée, Ivanov participe à la construction d’une identité nationale russe ancrée dans un passé mythique. Son art peut être vu comme une forme de résistance à ce qu’il perçoit comme la mondialisation de l’art, en privilégiant des thèmes spécifiquement russes.

Comme le dit l’artiste lui-même :

« Depuis ma jeunesse, je sais que le peuple russe est impitoyablement volé et qu’il continue d’être volé économiquement. Mais un vol non moins terrible est la perversion de l’histoire de la famille russe. La période la plus ancienne du chemin historique de nos ancêtres russes a été volée. L’histoire de la Rus’ médiévale a été déformée. L’histoire moderne a été falsifiée. Cependant, au cours de la dernière décennie, il est devenu possible de publier de la littérature sur la véritable chronique ancienne et millénaire du peuple russe. Et moi, un homme qui avait atteint l’âge de cinquante ans, je devais, comme un écolier, maîtriser cette magnificence. Le cycle de la « Rus’ védique » se poursuivra jusqu’à la fin de ma vie. Ma créativité est un pont vers le monde ensoleillé et magnifique de notre passé russe. En créant, je m’immerge dans le monde ensoleillé de notre passé russe. Et regarder des peintures d’artistes tels que V. Korolkov et B. Olshansky apporte une grande joie. Vous réalisez que le pouvoir du pinceau, malgré le développement de la photographie, du cinéma et de l’animation, est toujours aussi fort qu’il y a 200 ans. L’art d’un artiste russe doit également remplir des fonctions éducatives. Nous devons résister activement à la « mondialisation » de l’art !

L’œuvre de Vsevolod Ivanov offre une fenêtre fascinante sur un monde imaginaire ancré dans les traditions pré-chrétiennes de la Russie. À travers ses peintures, il invite le spectateur à explorer un passé mythique, riche en symboles et en légendes. Son art ne se contente pas de représenter des scènes historiques, mais crée un univers fantastique où la magie et le quotidien se mêlent, offrant ainsi une vision unique et envoûtante de l’héritage culturel russe.

Belobog ( le dieu blanc) et Tchernobog ( le dieu noir). 

Un volkhve, druide slave, en harmonie avec la nature.

Zarya-Zaryanitsa

Bloom (avril). Lel et Lada

Le chef des grues

Promenade en images ici

 198 total views,  192 views today

image_pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


2 Commentaires

  1. Oh la la c’est beau je ne connaissais pas, quelque part ça me rappelle un peu Gustave Moreau bien que ce soit très différent .

  2. Bonjour Jules,alors là, tu m’a fait vraiment plaisir je remercie aussi grandement Bernard de m’avoir permis de connaitre ce peintre grandiose qui sort des sentiers battus de l’art chrétien ! Ces tableaux me parlent énormément, et un peu comme « les bergers d’Arcadie » de N. Poussin nous donne la ressouvenance d’un passé idyllique et révolu de paix ,d’harmonie et de bonheur. Un très grand moment! Amicalement, Bonne journée.