Le cinéma français perd un maître de l’irrévérence et de la liberté.
« J’essaie de faire des films un peu comme faisait Buñuel : des plans pas très compliqués, mais des histoires bizarres. » En 2016, à propos de Buffet Froid.
« L’absurde est ma manière de penser. »
Bertrand Blier, né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt, est un réalisateur, scénariste et écrivain français renommé. Fils de l’acteur Bernard Blier, il débute sa carrière comme assistant réalisateur.
Sa carrière décolle véritablement en 1974 avec Les Valseuses, un succès commercial et critique qui révèle Gérard Depardieu et Patrick Dewaere.
Blier est reconnu pour son style provocateur, son humour acerbe.
Avec lui meurt un cinéma que l’on censurerait sans doute aujourd’hui ou vers lequel on n’orienterait aucun budget en raison de pudeurs wokistes.
Il est assez cocasse de voir les hypocrites de Radio France ou France TV en dire du bien une fois le bonhomme refroidi, alors que les mêmes monteraient au créneau pour faire interdire ses dialogues crus s’il était vivant et tournait la même chose maintenant !
Que n’a-t-on lu sur sa «sa masculinité toxique » !
Ou encore : « Bertrand Blier nous a offert de nombreux classiques masculinistes et patriarcaux ».
« Bertrand Blier était un dialoguiste de génie », déclare Rachida Dati, ministre de la culture (du rap!) qui ne connait rien au cinéma, en lisant une fiche. Ha ha, c’est le bal des faux-culs !
Les Valseuses : Bertrand Blier adapte son propre roman à succès, s’écartant des sentiers battus du cinéma français. La musique, signée par Stéphane Grapelli est belle.
On imagine les contorsions pour le choix du film d’ hommage à Blier sur France TV :
Les valseuses ? Ah non mince, il y a Depardieu!
Buffet froid ? Mince, idem
Calmos ? euuuhhhh … non!
Beau père ? Bon on passe !
Tenue de soirée, Bertrand Blier, 1986 avec Gérard Depardieu, Michel Blanc, Miou-Miou. En entier ici
Répliques.
Extrait du film Les Valseuses ! Impensable aujourd’hui :
Les silences, le phrasé, le cadrage, la couleur … Merci Bertrand Blier, Les Valseuses.
« Putain merde … Tu vois … Quand on nous fait pas chier …. on se contente de joies simples » :
« Toi tu vas taire ta gueule et écouter Mozart avec nous » :
« Et vous arrêtez beaucoup de coupables ? – Le moins possible ! – Pourquoi ? – Parce que tant qu’il est en liberté il est moins dangereux qu’en prison – Pourquoi ? – Parce qu’en prison, il contamine des innocents » Buffet froid
Incontournable BUFFET FROID pour les adeptes de l’humour noir, ici en entier.
Bertrand Blier sur le tournage de Buffet froid (1979) film né d’un rêve qu’il faisait régulièrement et dans lequel il se faisait poursuivre par des policiers. On y retrouve son père, Bernard Blier qui avait tourné à deux reprises sous sa direction.
Bernard Blier, Denise Gence, Gérard Depardieu
Calmos avec Jean Rochefort
« Piccoli comment ? »
Formidable Jean-Pierre Marielle
« Il est fragile Bernard, malgré ses airs robustes. »
« Trop belle pour toi », le film aux 5 Césars et un Prix spécial du Jury à Cannes en 1989.
Gerard Depardieu et Carole Bouquet, sublime exercice de style sur les dangers de l’amour.
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Les dialogues sont parfois déroutants.
Les situations assez cocasses.
**Une vulgarité crue qui arrache.
Personne ne se risquerait aujourd’hui à ce genre de « provocations », mais est-ce le bon mot ?
Il s’est bien amusé, tout en se foutant de la gueule des spectateurs.
Un cas à part dans la filmographie française.
Mon preferé , c’est « Buffet froid ». Moins de vulgarité que dans les autres films de Blier .Plus de non sens. Je voyais Denise Gence tous les dimanche à la messe à st Severin.
On peut avoir la foi et ne pas etre trop coincé.
Pour « les valseuses » : on pourra remarquer, qu’à l’époque , on était encore bien en France… (« Pas de doute, on est en France » dit Depardieu dans le film)
Contrairement à qlqs commentaires ci-dessous, j’ai adoré les films de ces réalisateurs, et acteurs (je ne les nomme pas), qui ont définitivement laissé leurs marques dans une époque plus heureuse et paisible que….!
”tu les sens, les coussins d’huile sous ton cul?”….. ”on est pas bien, là, à la fraîche, reposé du grand ? ”
Bonjour,
Moi être pas d’accord.
Le fils-à-papa Bertrand Blier incarne tout ce qu’il ne faut PAS faire au cinéma: du bla-bla, du bla-bla, et encore du bla-bla.
Certains s’écoute parler; lui, il se regarde écrire.
Il aurait (peut-être) dû faire écrivain, ou auteur de théâtre. Mais même là, il aurait été mauvais: aucune progression dramatique, aucune histoire avec un début, un milieu, et une fin.
Ajouter à ça une bonne dose de vulgarité: pauvre, pauvre cinéma français !
Dès que j’entends le nom Bertrand Blier, je cours, mais je cours me coucher en dessous de mon oreiller.
Cordialement,
Paul-Henri
Du talent mais pas celui de son pére. Un univers de fin d’époque no futur dans la déprime déconnante de la génération 68.
Buffet froid…encore 10JOURS SUR ARTE!!!
Buffet froid…..vraiment mon préféré!!!
Bonjour
« Le cinéma a été inventé par les frères Lumière, ça c’était avant car maintenant vu les films français merdiques, je crois qu’on est passé à une simple veilleuse.»
Aujourd’hui, c’est le cinéma ennuyeux. Avec de petits acteurs sans grand talent et des films dans l’air du temps, des reprises de films historiques dont on connaît le fond sur le bout des doigts.
Calmos : J’ai vu sur CNews un extrait particulièrement jubilatoire. Celle où une femme, dans la rue, se risque à demander un renseignement à J.P. Marielle ! J’aime imaginer ce genre de réponse adressée à une de nos chères néo-féministes !
Sinon, pour le même film, j’ai trouvé cet extrait :
https://www.facebook.com/ScenesdeFilm/videos/hommage-%C3%A0-bertrand-blier-avec-un-extrait-du-film-calmos-/494028507060243/
Bonjour Carole : 😉 https://resistancerepublicaine.com/wp-content/uploads/2025/01/extrait-calmos.mp4
Merci beaucoup, Jules Ferry ! C’est aussi génial que jubilatoire. La tirade de Claude Pieplu, un passant dans la rue, plus qu’inspiré par le mot maquis. Il faut vraiment un formidable talent pour écrire une telle scène !
« Il faut vraiment un formidable talent pour écrire une telle scène ! »
Et pour la jouer aussi. Quel talent, Pieplu, il est parfait !
Un cinéma qui se « bougeait l’cul », qui faisait son boulot !
Merci Jules pour ce début de journée 🤗
Si on peut appeler cela la liberté et l’irrévérence, vulgarité et goût de la provocation à des fins commerciales sont plus indiqués! Désolé de ne pas apprécier ce réalisateur, Jules, mais je n’ai jamais aimé ses films, seul JP Marielle, ayant tourné pour lui,reussi le tour de force d’être provocateur et irrévérencieux sans jamais être vulgaire. Ce n’est pas pour autant bien sur, que je me réjouis de la mort de ce monsieur.
C’était un maitre de la valse à deux balles .