Comment retourner en Russie ?

La paix en Ukraine semble se profiler et les entreprises européennes envisagent déjà de pouvoir récupérer leurs billes en Russie. Il faut bien se le dire, la Russie de Poutine n’est pas celle de Brejnev, fermée aux échanges commerciaux internationaux. Ce commerce était florissant, notamment pour les entreprises allemandes, mais également françaises, dans une moindre mesure, mais tout de même. Chimie, acier, automobile, aviation, produits agricoles… sont les principaux créneaux industriels des échanges avec la Russie, en contrepartie d’une énergie russe, assez bon marché, mais dont la source a été coupée par décision idéologique, que nous avions combattue au RPF, en expliquant dès le départ qu’il fallait continuer commercialement, privilégier la voie diplomatique, retirer les bases américaines d’Ukraine et respecter les accords de Minsk. Mais à l’évidence, des intérêts supra-européens étaient à l’oeuvre et l’un des objectifs de la guerre en Ukraine était d’affaiblir l’industrie européenne et de ce point de vue, c’est assez réussi.

Il faut tempérer toutefois, 100 % des échanges ne se sont pas arrêtés, puisque des chemins détournés et plus chers, ont permis quand même, aux Russes de continuer à nous livrer de l’énergie et des entreprises européennes ont également pu continuer leurs commerces. La perte sèche oscillerait entre 25 et 30 %, mais une partie des échanges a été rendue plus complexe. Au final, les sanctions décrétées par l’Europe, sous commandement américain, ont fait perdre plus aux commanditaires qu’aux Russes, en diminuant non seulement nos parts de marchés, mais également en affaiblissant l’Euro et le Dollar dont les clients de la Russie se sont détournés au bénéfice d’autres monnaies.

Quant à savoir si les entreprises européennes vont récupérer leurs anciennes places russes, rien n’est moins sûr. La loi du marché n’aime pas les vides et les absences des grands groupes allemands et Français ont été vite comblées, très vite même, par les Russes eux mêmes et par d’autres industries, asiatiques entre autres, avec lesquelles il va falloir entrer dans une concurrence bien plus facile à gérer quand on est déjà en place, que quand on veut reconquérir la place. Preuve de l’innocuité de nos absences : sans les Européens la croissance russe tourne autour de 4 % quand la nôtre se situe autour de 1 %. Ceci alors que Poutine a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fermerait aucune porte aux retours des européens dans les échanges commerciaux avec la Russie.

Nous l’avions répété au RPF, les Russes sont des Occidentaux chrétiens, comme nous et ne sont donc pas l’ennemi. Nous aurions donc tout intérêt à nous sortir de notre posture anti-russe de principe et à envisager un axe occidental débarrassé du wokisme qui a dicté l’appartenance à la bande occidentale, la Russie étant frileuse avec le drapeau arc-en-ciel et nos histoires à dormir debout sur le transgenrisme et les parents 1 et 2. Les positions que nous avons perdues ne l’ont été que pour des raisons idéologiques, à savoir, faire de la Russie de Poutine le grand Satan mondial, faire perdurer la « guerre froide » et entretenir la menace totalement imaginaire d’une armée russe déferlant à la conquête de l’Europe. Comment nos chefs d’Etats européens ont-ils pu être assez naïfs pour croire de telles balivernes ? Corrompus ? Menacés ? Le résultat des courses est que non seulement nous avons perdu cette guerre, mais que la Russie en sort renforcée, que nous ne sommes même plus en position de force pour négocier et que reconquérir nos anciens marchés à l’Est est loin d’être gagné. Le problème est que cette issue était courue d’avance et que les responsables de cette gabegie ont assez peu de chance d’avoir un jour des comptes à rendre.

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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