Catastrophes aériennes : quand le matériel ne suit pas… (Aviation 3)

(Illustration : tableau de bord de DC-10 sur FS2004, en pilotage automatique).

Le dimanche trois mars 1974, j’étais au péage barrière de Survilliers, déplacé depuis à côté de Senlis (autoroute A1). Pour me faire un peu d’argent, je prenais celui des automobilistes ! De ma cabine, je pouvais voir la forêt d’Ermenonville.

En début d’après-midi, un énorme panache noir sort de la forêt. Ayant la radio dans ma cabine, j’apprends rapidement ce qui s’est passé : un DC-10 de la compagnie Turkish Airlines, immatriculé TC-JAV et construit en 1972 par l’avionneur McDonnel Douglas, vient de s’écraser presque sous mes yeux, tuant les 346 personnes à bord.

Après mon service, dans le poste de surveillance de l’autoroute, j’ai discuté avec des pompiers qui étaient intervenus sur le lieu du crash, encore traumatisés par ce qu’ils avaient vu : des morceaux de corps accrochés aux arbres. Le lendemain, Paris-Match nous livrera des images de ce triste spectacle (le poids des mots, le choc des photos). 

Or l’accident aurait être pu largement évité :

Ci-dessous, la stèle commémorative :

Avec le recul, je me dis que l’avion étant incontrôlable, il aurait pu tout aussi bien nous tomber dessus !

L’histoire suivante tient du cas d’école. Au départ il n’y a aucune défaillance matérielle, mais deux erreurs fatales : d’abord celle du technicien de maintenance, qui pour les besoins de son travail, a placé le sélecteur de pressurisation sur « manuel » et oublié de le ramener sur « automatique ». La deuxième erreur, totalement incompréhensible celle-là, vient de l’équipage qui n’a pas remarqué la mauvaise position du sélecteur. Nous sommes le 14 août 2005 à bord du vol Hélios 522 (enfin, il aurait mieux valu ne pas être à bord ce jour là !).

La dernière histoire est absolument ahurissante. Nous sommes le 31 janvier 2000 à bord (!) du vol Alaska Airlines 261. Pour économiser un peu de graisse, voilà ce qui s’est passé :

Ces trois accidents ont entraîné la perte de l’avion et la mort de tous ses occupants. Promis, le prochain et dernier article consacré à l’aviation nous montrera qu’il peut aussi y avoir des miracles !

Filoxe

 

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1 Commentaire

  1. Merci Filoxe pour tout ces témoignages, je n’oublierai jamais le jour, ou le Concorde a survolé à très basse altitude l’A1 pour atterrir en urgence sur l’aéroport de Lesquin, non prevu pour l’accueillir, j’ai su plus tard par des amis travaillant à l’aeroport que l’on avait utilisé des filets! Le brouillard en était la cause, j’ai eu très peur cette fois là, car lorsque l’avion m’a survolé je n’arrivais plus a maintenir mon véhicule ! C’est comme si je roulais sur du verglas !