« Docteur, dites 33 ! » Le corps médical plus malade que ses malades !

:
« Les cordonniers sont décidément les plus mal chaussés », voilà par quels mots commence l’article publié par Medscape, site d’informations médicales destinées essentiellement au corps médical. Et de révéler que médecins et soignants de France sont plus souvent malades que leurs patients !

Ils sont deux fois plus nombreux (29%) que les autres Français (14%) à avoir « une mauvaise santé mentale ».
Et plus d’un sur deux (54%) a des problèmes d’addictions : alcool, tabac voire drogue !
Cela selon le thermomètre, pardon le « baromètre sur l’état de santé des soignants et des personnels hospitaliers en 2024 » organisé par la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) les 2 et 3 octobre dernier auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française et de 1541 professionnels de santé sondés par Odoxa pour le Figaro Santé.
Outre que l’état de santé des soignants est « plus préoccupant que la population générale », il y a « plus inquiétant » : 
« l’état de santé mentale des soignants se dégrade, depuis la publication du dernier baromètre. »

.
S’ils se sentent mieux dans leur travail auprès des malades, les relations avec leur patientèle s’est considérablement dégradée.
En effet, si « À 64% (contre 77% pour la population générale), les professionnels de santé se disent satisfaits de leur travail, » soit « une belle remontée puisqu’en 2020, covid oblige, ils n’étaient que 38% à se déclarer satisfaits de leur métier. »

En revanche « ils sont dans la moyenne moins satisfaits de leur travail que la population générale. »

.
Pour Medscape, « cela s’explique, entre autres, par des conditions de travail plus difficiles », avec certes une « quantité de travail trop importante (76% pour les professionnels de santé contre 51% pour la population générale) » mais aussi en raison d’une relation avec certains patients de plus en plus conflictuelle ! 
Ainsi « l’incivilité au travail est plus fréquente (45% vs 30%), tout comme l’agressivité (31% vs et 27%). »
Conditions aggravées selon les heures de srvice :

« …les soignants travaillent plus souvent de nuit que le reste de la population générale (31% vs 21%). » Et la MNH note « les infirmières (59%) et les aides-soignantes (63%) sont plus souvent confrontés à des situations conflictuelles et agressives que les médecins (46%). »
Cela fait que « les médecins et soignants sont moins nombreux (54%) que le reste des Français (75%) à juger disposer d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
En outre, « les professionnels de santé sont non seulement confrontés à des situations plus difficiles que la population générale, mais sont aussi en moins bonne santé : au cours des trois derniers mois, 46% d’entre eux ont eu un problème de santé contre 28% dans la population générale », soit près de deux fois plus !
Un tel écart ne peut s’expliquer « très certainement » qu’en raison d’une -même dans le monde de la santé !- « moins bonne hygiène de vie » dans les domaines du sommeil, de la nutrition mais aussi de la… santé !
Ainsi pour le sommeil :
« 61% des professionnels de santé (PS) sont confrontés au moins une fois par semaine à un problème de sommeil contre 48% dans la population générale. »

.
Mais,  plus étonnant pour le patient que je suis- .c’est le chapitre suivant qui m’étonne et presque m’inquiéterait si, du moins, je n’avais pleine confiance en mon -jeune- médecin généraliste :
« La consommation d’alcool, de tabac, de cannabis ou d’anxiolytiques, au moins une fois par semaine, concerne 54% des PS. » Ce qui fait que « 22% d’entre eux se sentent en mauvaise santé, contre 15% dans la population générale. »

Et c’est pire pour leur santé mentale :
« 29% des PS déclarent avoir une mauvaise santé mentale contre 14% dans la population générale. » Soit deux fois plus !
Et pour la prévention, le corps médical se fait plus tirer les oreilles que la patientèle !
Ainsi en ce qui concerne l’indispensable dépistage du cancer du sein, « les résultats ne sont pas à la faveur des PS, puisque seulement 53% d’entre elles ont effectué un dépistage du cancer du sein contre 67% chez les Françaises » !

.
Et cela alors que « Les soignantes sont plus nombreuses que les Françaises à travailler régulièrement de nuit (31%) » contre 21% pour la population », elles sont donc « exposées à un risque de sur-prévalence des cancers. » 
D’où la recommandation de la MNH, « avec près de 80 % de femmes dans les effectifs de l’hôpital public, le dépistage des cancers dits « féminins » doit être une priorité. »
Mais, heureusement, les personnels féminins ne sont pas si négligentes que cela puisque -on n’est jamais mieux servis que par soi-même !-, elles « pratiquent plus souvent une autopalpation mammaire (79%) pour détecter d’éventuelles anomalies, que le reste des Françaises (69%). »
Comme quoi, les femmes -dans le monde médical ou non- sont plus sérieuses, dans le domaine de la prévention, que nous, les hommes, qui sommes certainement peu nombreux en la recherche par palpation d’une grosseur pouvant être cancéreuse. D’ailleurs le sondage ne donne aucun chiffre en ce domaine… Serions-nous si pudiques qu cela ? Ne serait-ce pas plutôt par manque de… courage ?


Lien pour le sondage de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) :
https://www.mnh.fr/sites/default/files/2024-11/barometre-odoxa-sante-soignants-hospitaliers-2024.pdf

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

 

Note de Christine Tasin

Merci à Jacques pour ces informations. On va me traiter de complotiste, mais… s’il y a une telle recrudescence de  cancers chez les médecins, n’est-ce pas parce qu’ils ont été obligés, eux aussi, eux tout particulièrement,  de se faire vaxxiner contre le Covid ???

Par ailleurs,  pour le Cancer du sein, justement  certains médecins comme l’oncologue retraité Gérard Delépine se méfient du trop d’examens, des prélèvements qui pourraient éveiller  un cancer qui ne  se serait jamais développé sans cela.

 343 total views,  3 views today

image_pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


6 Commentaires

  1. Confrontés quotidiennement à l agressivité des nouvelles populations importées, on peut comprendre qu ils se tournent vers des drogues ( alcool, drogues, médocs…) pour tenir le coup Apres, c est l engrenage…Il y aurait le même pb chez les policiers, avec en plus, le suicide

  2. Je suis passé aux urgences la semaine dernière après un malaise sur la voie publique au cours d’une promenade à pied. Dix voitures sont passées devant moi alors que j’étais au sol. Personne n’a appelé les secours. Sauf un piéton qui a failli me marcher dessus. Et je ne vous parle pas de l’indigence des diagnostics des médecins de ce service. Nuls! Je préfère crever chez moi que dans les mains de ces Diafoirus. Du Doliprane, voilà ce qu’ils m’ont prescrit. Je ne suis même pas allé à la pharmacie. J’ai jeté leur ordonnance. Bien sûr, le toubib n’était pas de chez nous. Qu’ils se foutent leur Doliprane au c…

  3. C’est découvrir que l’eau mouille! Les médecins qui vilipendent leurs patients pour leurs « vices » sont parfois, voir souvent, plus atteint par les addictions qu’ils condamnent. J’ai deja tout vu chez les soignants, des alcooliques, des gros fumeurs, des drogués avec des psychotropes offert gracieusement par « big pharma » des drogués sexuels qui tripotent leurs patientes etc…Depuis le covid, je n’ai plus aucune confiance dans le monde médical, les meilleurs médecins étant interdit d’exercer.