Washington rallume le chaudron syrien : Alep est tombée

La guerre partout, mais uniquement chez les autres, c’est le credo de l’Amérique.
Ce n’est pas un hasard si l’escalade se poursuit en Ukraine, si l’opposition tente de renverser le régime prorusse en Géorgie et si les rebelles jihadistes reprennent le combat contre Bachar al Assad en Syrie.
Tout cela procède d’une stratégie longuement mûrie par Washington pour affaiblir la Russie par tous les moyens. En trois ans de guerre, une coalition de cinquante nations n’est pas parvenue à terrasser l’Ours russe, qu’elle croyait mettre à genoux en trois mois.
Vaincue sur le terrain militaire malgré une démentielle escalade de moyens offensifs, consternée par l’inefficacité des sanctions économiques, désappointée par le soutien sans faille dont bénéficie le Tsar de la part du Sud global, la coalition otano-kiévienne tente désespérément d’affaiblir la Russie en s’attaquant à sa zone d’influence.
C’est ainsi qu’en trois jours Alep est tombée, l’armée loyaliste s’étant montrée incapable de résister aux troupes jihadistes largement soutenues par Ankara.
https://reseauinternational.net/les-etats-unis-et-leurs-allies-relancent-la-guerre-contre-la-syrie/
Allié de l’Occident quand il fait beau, ami de la Russie quand il pleut, Erdogan ne cesse de godiller de droite à gauche, prêt à trahir tout le monde si cela peut servir ses intérêts.
Être membre de l’Otan et briguer une adhésion aux BRICS ne lui pose aucun problème. Virtuose du double jeu, du mensonge et de la trahison, il est à l’aise partout. Mais mieux vaut ne pas lui tourner le dos.
Il est clair que la Turquie a pris le contrôle des forces hostiles à Damas : opposants au régime en place, jihadistes d’Al Qaïda et de l’État islamique, rebelles d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Tout cet ensemble étant largement soutenu par la CIA et quelques forces spéciales occidentales. Rien de bien nouveau, plus on est de fous, plus on rit. On y voit même des Turkmènes et des Ouïgours.
En face, on trouve l’armée régulière syrienne qui ne nous éblouit pas par ses hauts faits d’armes face aux jihadistes, ainsi que le Hezbollah libanais et l’Iran. Mais il y a  surtout la Russie, qui avait déjà sauvé le régime d’Assad in extremis en 2015-2016 et qui vient de relancer ses bombardiers sur Idlib, le fief des rebelles.
Quant aux Kurdes, persécutés par Ankara, ils se battent aux côtés du gouvernement syrien. Leur mouvement YPG, fait partie des FDS, les Forces démocratiques syriennes, mosaïque de forces hostiles à l’État islamique créée en 2015.
Tout cela prouve que le format d’Astana signé en 2017 n’est qu’un torchon. Signé par la Russie, l’Iran et la Turquie, mais non ratifié par Damas, il vient de partir en fumée.
Il est encore trop tôt pour bien évaluer la situation. Voir la carte de novembre 2024. 
Après Alep, les rebelles peuvent viser Hama, à 150 km au sud d’Alep puis Homs, à 50 km au sud d’Hama, sur la route de Damas… Mais sous les bombes russes, ce ne sera pas une promenade de santé. L’effet de surprise qui a joué à Alep est terminé.
Poutine vient d’expédier du matériel en Syrie et sans doute quelques conseillers.
Ce réveil du brasier syrien s’accompagne également d’un retour à la barbarie et aux exactions en tous genres, que les jihadistes affectionnent pour terroriser l’ennemi et le pousser à fuir sans combattre.
Voilà un nouveau foyer de guerre dont le Kremlin se serait bien passé. Tout est fait pour embraser la planète avant l’arrivée de Trump le 20 janvier.
Nous verrons alors si celui-ci est l’homme de la situation pour ramener la paix sur tous les fronts attisés par Biden et le camp du Bien.
En attendant, le camp du Bien qui reproche à Poutine de s’allier à Kim Jung-un et aux mollahs iraniens, juge normal d’armer les milices islamistes de Daesh, dont les exactions ont horrifié le monde, pour renverser Assad, dernier rempart contre l’islamisme qui ravage le Moyen-Orient. C’est cela « les valeurs occidentales » !
Jacques Guillemain

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2 Commentaires

  1. Je suis fâché, fâché. Je me sers du savon d’Alep pour ma douche. Je fais quoi maintenant. Je vais écrire au chef des terroristes pour négocier. Une caisse de savons contre une caisse de pierres pour qu’il se torche le cul avec.