Trump : America First, quitte à écraser ou tenter d’écraser le reste du monde ?

Cette chronique m’a été inspirée par une personnalité politique célèbre, de mes amis, qui me commente en sms ce matin mon article titré : « TRUMP se cramponne désespérément à l’hégémonie US ».

Voici son commentaire :

« De sa part je n’attendais pas autre chose. C’est logique : il défend son empire comme Poutine l’a fait en attaquant l’Ukraine. Ce sont des patriotes ».

Ce commentaire m’incite à souligner et à lui rappeler, que si le Président Poutine a lancé son opération spéciale en Ukraine, ce fut à la demande des populations russophones de l’Est de l’Ukraine, n’en pouvant plus d’être bombardées depuis 8 ans par le régime bandériste-nazi kievien. N’en pouvant plus de vivre sous l’oppression des bandéristes qui imposaient tout effacement de la culture russe et de la langue russe.

C’est l’Occident collectif dégénéré qui a imposée l’idée que l’opération spéciale serait une « attaque », « une agression ». Ce n’est pas l’histoire. La Russie est intervenue pour protéger ses populations contre l’agresseur, le vrai, le régime bandériste de Kiev, désigné par le Président Poutine et à juste titre de NAZI. Ce en quoi, oui, Poutine est un patriote à vouloir protéger les siens.

Je ne vais pas faire un cours d’histoire, mais cette partie de l’Ukraine est à l’origine Russe. En outre, je souligne que le Président Poutine a montré une patience inouïe, après que l’Allemagne, la France et l’Ukraine l’ont roulé dans la farine, en ne respectant pas intentionnellement les accords de Minsk. De l’aveu même de l’Allemagne et de la France, ne pas avoir respecté ces accords devait servir l’Ukraine, afin qu’elle puisse construire son armée. Ce qui signifiait que la guerre était programmée par l’Allemagne, la France et l’Ukraine, tout cela évidemment sous l’égide de Washington, qui entendait faire de l’Ukraine son proxi contre la Russie. Ce qui me laisse perplexe, est que l’UERSS soutient ce régime nazi. La très faible voix d’Arnault Klarsfeld s’est fait entendre un instant. C’est comme s’il venait de pisser dans le désert. Pour moi, cela va de soi. Mon soutien va entièrement à la Russie, qui est du bon côté. Ce grand pays, qui aime tant la France qui le lui rend si mal.

Le régiment AZOV

Pour ce qui est du patriotisme de Trump, il ne fait évidemment aucun doute. Tous les Américains, enfin je veux dire, tous les achetés de Washington le sont, puisqu’ils tentent de garder leur hégémonie sur le reste du monde, quitte à lancer des guerres préventives contre des pays qui ne leur conviennent pas. C’est la doctrine de Wolfowitz, corrigée par Dick Cheney, qui la trouvait trop radicale en 1992. Ils ne se sont jamais privés. L’ex Yougoslavie, l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Afghanistan, en savent quelque chose. S’ils n’ont pas touché la Corée du Nord, c’est que cette dernière, pas bête, sait très bien que son assurance vie est son armement nucléaire.

Des guerres déclenchées de manière totalement illégales pour la Yougoslavie, et pour d’autres, sous des prétextes mensongers, relayées par les pressetituées avec des narratifs à dormir debout, pour vendre auprès du grand public ces guerres qui n’ont jamais servi à rien qu’à semer la mort, sans même qu’il y ait un retour sur investissement. Cette dernière affirmation, je la tiens du Colonel Douglas McGregor, dont la culture, les connaissances en histoire, géopolitique, la sagesse et l’analyse sont légendaires. D’autres Américains et Britanniques sont sur sa ligne comme Scott Ritter, Ray McGovern, Alastair Crooke, Alexander Mercouris, Mike Blumenthal, Gilbert Doctorow, Larry Johnson, Phil Giraldi, Jeffrey Sachs, John Mearsheimer et j’en oublie tant ils sont nombreux.

Les vendus de Washington lancent leurs boys dans des guerres perdues, juste pour pouvoir maintenir leurs trains de vies dispendieux. Peut-on se rendre compte de cette inhumanité, de cette corruption vertigineuse ? Washington est le paradis des donneurs qui dictent leurs lois en fonction de leurs besoins. Trump fut des leurs. Si le peuple américain savait vraiment, il deviendrait violemment rebelle. Ce peuple qui offre ses fils sur l’autel de voyous sans scrupules. Ces boys qui croient sincèrement servir leur pays et qui ne sont que chair à canon. C’est ce peuple qui veut reconduire son héros, Donald Trump, à la Maison Blanche, dans l’espoir que la paix reviendra. Les vrais patriotes en Amérique ce sont les Américains. Non les vendus de Washington.

Les patriotes en Europe que nous sommes, nous nous sommes fait tout un cinéma sur cette seconde campagne du Donald. Nous espérions tous bien sûr sa victoire, basée sur ses discours de bon sens. En particulier de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures, s’il est élu et il a ajouté ; « J’y mettrai fin avant mon intronisation à la Maison Blanche. » Nous avions d’autant plus d’espoir, que les pressetituées de l’Occident collectif dégénéré qui espéraient sa défaite, tout en constatant le contraire, essayaient de nous faire croire que le Donald était constamment au coude à coude avec la KamaradeKamala. Ses déclarations sur une normalisation avec la Russie semblaient séduisantes. Enfin le bon sens est de retour. Qu’il soit l’inspirateur du MAGA (MakeAmericaGreatAgain), tant mieux pour le monde, l’Amérique a un grand besoin de se reconstruire de l’intérieur et de foutre la paix au reste du monde.  C’est devenu un pays du tiers monde, lorsqu’on y voyage en long et en travers. Même l’aéroport John F. Kennedy est d’une vétusté innommable pour ce pays dont on persiste à dire, parce que le Dollar domine l’économie :  « Too big to fall ».(trop gros pour tomber) . Dans ce pays qui nous vend APPLE, MICROSOFT, HP, GOOGLE, X, AMAZON, META… San Francisco ressemble à la Porte de la Chapelle, où les drogués encombrent les trottoirs. L’empire a besoin d’une sacrée reconstruction. Morale, sanitaire, économique, éducationnelle, civilisationnelle…, exactement comme chez nous où même dans la globalité de l’occident collectif dégénéré. C’est la promesse de Trump.

Pour ce qui est de la paix promise durant sa campagne, Trump reste d’un silence assourdissant. De sorte que tous les Américains célèbres analystes en perdent leur voix. Ils ne comprennent pas. Moins encore, quand des personnalités choisies pour être dans l’administration font des déclarations contre la Russie, en insultant le Président Poutine, comme ce fut le cas de Sebastian Gorka. Pires sont les déclarations de Michael Walz, désigné pour devenir Conseiller à la Sécurité Nationale, qui plastronne pour avoir rencontré Jack Sullivan, soulignant tout sourire être tombé totalement d’accord avec sa politique ! L’épouvantable est qu’il soutient les livraisons de missiles en Ukraine !!!

Et puis, la nomination aux Affaires Etrangères du « Little Marco », comme le désignait, si méprisant, Donald Trump, lors de sa première campagne ! Une nomination totalement incompréhensible, lorsque l’on sait d’où il vient ! D’abord, il est, « était », néocon. L’on sait que les deux hommes se haïssent et pourtant… Les analystes américains cités plus haut sont tous tombés de leurs chaises. Tous l’estiment peu approprié à ce poste. Quelle différence entre un Blinken d’un Rubio ? Que Rubio fasse ce que Trump lui dira de faire ?  Cette désignation signifie le peu de cas que Trump accorde aux Affaires Étrangères. Dans ce cas, la paix dans le monde n’est hélas pas pour demain.

Comme évoqué dans mon article cité plus haut, ce sont des complices du deep-state, ou je ne m’y connais pas ! Ce même deep-state que Trump veut éradiquer, lorsqu’il lance depuis sa première campagne, sa malheureuse seconde et sa troisième et dernière : « I will drain the swamp  »(Je vais drainer le marais)..

Trump serait-il en train de trahir ses électeurs ?

Enfin, ce n’est pas du patriotisme que de déclarer ce qu’il a déclaré sur les droits de douane. Je m’explique. C’est son droit de taxer les marchandises à 100%. Ce n’est pas ça que je critique. Ce qui est ignoble, c’est l’attitude arrogante et dominatrice, qui ne diffère aucunement de celle des vendus de Washington, lorsqu’il déclare : « L’idée que les pays des BRICS essaient de s’éloigner du Dollar pendant que nous attendons et regardons est TERMINÉE. Nous exigeons de ces pays qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant Dollar américain ou ils devront faire face à des droits de douane à 100% et devraient s’attendre à dire good bye à la vente dans la merveilleuse économie américaine. Tout pays qui tente de remplacer le Dollar américain dans le commerce international dira adieu à l’Amérique. » 

Par cette menace, il se cramponne aux accords de Bretton Woods, qui présageait la domination du Dollar dans le monde, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ce qui fut une réussite. Cet aboutissement est en effet en train de s’effriter sérieusement avec l’arrivée des BRICS qui n’ont eux, aucune ambition hégémonique, aucune hostilité envers l’Amérique. Ils refusent simplement cette hégémonie étouffante, qui a gardé un grand nombre de pays du reste du monde dans la pauvreté. « L’AMÉRIQUE QUI SE SENT LA NATION INDISPENSABLE » ne l’est tout simplement plus. Une vérité que le Donald ne semble pas vouloir accepter. Ce qui en effet pourrait conduire à une guerre totale.

J’en terminerai avec ce que déclarait François Mitterrand : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. « . À méditer.

Sylvia Bourdon, 2 décembre 2024

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