Excellente nouvelle, du moins pour moi, mais pas pour les « bien pensants »…
Voilà que ce que fut mon école de journalisme à la veille des évènements de mai 68 puisque j’en suis sorti en 1967 ! C’était l’École Supérieure de Journalisme (ESJ) de Paris, première école de journalisme fondée dans le monde, c’était en1899 ! (1)
Donc voilà que cette école privée d’enseignement supérieur vient d’être reprise par, entre autres, un certain Vincent Bolloré !
Oh là là ! C’est le scandale du côté de mes confrères journalistes plutôt à gauche : depuis des décennies, on trouve normal que, dans la plupart des écoles de journalisme -surtout dépendant de l’État-, les enseignants soient souvent des nostalgiques de « mai 68 », ce à quoi j’ai échappé puisque c’était avant « le temps béni des… décoloniaux » ! Mais, là, tous ceux qui ont été biberonnés par des papys et mamys de mai 68 voient d’un mauvais oeil l’arrivée de ce Bolloré honni par eux à un point tel qu’ils le disent d’« extrêêêmmm’ drrroioioittt’ » -pardonnons-leur : ils ne se sont intéressés qu’aux pacifistes genre Mao, Castro, Guevara, Khmers rouges, URSS, Corée du Nord…
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Et ainsi, l’une des plus importantes radios internationales -qualificatif qui lui va très bien-, RFI, Radio France Internationale, a failli perdre quelques-uns de ses journalistes-fonctionnaires : ils ont failli s’étrangler en apprenant que « L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris vient d’être reprise par un groupe d’industriels conservateurs de médias, dont le controversé Vincent Bolloré. Une annonce qui inquiète le secteur. D’autant que parmi ces milliardaires, plusieurs sont connus pour leur idéologie conservatrice, comme les patrons des groupes Dassault et CMA Médias » -ou encore Vincent Bolloré, Bernard Arnault (Le Parisien et les Echos) et Bayard presse (La Croix, Phosphore).
Et le pire, selon RFI, c’est que « ce rachat va permettre de « faire de cette école un haut lieu de l’excellence journalistique, un centre de formation de référence où se dessinent les contours du journalisme de demain ».
Il est donc inadmissible pour eux que l’ESJ devienne ce « haut lieu » pour « notamment renforcer sa position de référence dans le domaine de l’enseignement journalistique ».
En revanche, pour eux, « les intérêts privés qui sous-tendent ce rachat font craindre à certains une nouvelle tentative pour élargir leur influence dans le monde médiatique. »
Et RFI n’omet pas de rapporter la réaction d’un syndicat :
« La reprise de cette école de journalisme par un consortium de propriétaires de médias nous inquiète. Nous alertons sur le risque de formatage conservateur », s’est inquiétée la CFDT Journalistes sur X. » Sur quoi ??? Sur… X ! Mais RFI ne se rend même pas compte de la pub au premier et donc plus atroce milliardaire du monde ! Elon Musk, en plus l’un des ministres du pire des présidents américains Trump !!!
Et la CFDT Journalistes en rajoute une couche :
« L’ESJ-Paris va-t-elle devenir la Bolloré School of Journalism ? (…) Nous alertons sur le risque de formatage conservateur. »
Pour Alexis Lévrier, historien des médias, « dans le cas de Vincent Bolloré surtout, c’est évident qu’il y a la tentation de faire en sorte que le journalisme se mette au service de l’idéologie (…) En permanence, chez Pascal Praud de CNews par exemple, il y a déjà des discours hostiles à ces écoles de journalisme où on prétend qu’il s’agit d’une formation de « gauchistes », de « wokes » et que ça gangrènerait ensuite toute la profession. »
Mêmes critiques contre l’Institut libre de Journalisme fondé en 2018 qui « entretient des liens serrés avec plusieurs réseaux politiques et médiatiques de la droite conservatrice française, dont le groupe de Vincent Bolloré et les médias du milliardaire catholique conservateur Pierre-Edouard Stérin », selon le… Monde : « plusieurs de ses anciens étudiants (…) de droite radicale ont été embauchés (…) 45% ont été recrutés par des groupes affiliés à l’extrême droite. »
De son côté, France-Soir rappelle : l’ESJ «était dirigée depuis 2009 par Guillaume Jobin que Le Point avait dépeint comme “pro-palestinien”. »
Les milliardaires ne sont admis, par certains de mes confrères, que dans l’aide à des journaux de gauche !
Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
(1) Historique de cette école de journalisme, ancêtre de toutes les écoles de journalisme du monde ! Et qui, en outre, a été créée par une femme, la romancière Dick May, pseudonyme de Jeanne Weill, petite-cousine de Karl Marx, née dans la même région que moi
-elle, à Alger en 1859, moi, près d’un siècle plus tard dans la banlieue de cette capitale alors française !
L’idée de créer cette première école de journalisme au monde n’était pas d’elle mais d’un journaliste, Albert Bataille, chroniqueur judiciaire au Figaro et premier président de l’Association de la presse judiciaire. Souhaitant que tout futur journaliste ait un « bagage sérieux de connaissances et de solides garanties morales », il fit le projet de créer une école de journalisme avec le soutien du directeur du Figaro, mais il décéda avant l’ouverture de cette école. Son projet fut repris par celle qui avait eu l’idée de créer une première section « journalisme » dans un collège.
Et cette première École Supérieure de Journalisme, j’en ai suivi les cours dans les locaux 4, place Saint-Germain-des-Près. Depuis 1986, elle est rue de Tolbiac à Paris (13e).
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Bayard Presse ? Ideologie consevatrice avec La Croix ??? Phosphore ???
Vous plaisantez ou pas ? Vous avez lu La Croix parlant du Jean Marie Le Pen , du Fn puis du RN ?
Pour Phosphore (revue pour la jeunesse) : je me bornerai au seul numero en premiere de couverture « Pourquoi le Front National a tort » (mars 97) avec ses 8 pages débiles incitant les momes de l’époque à ne SURTOUT PAS voter Fn quand ils seront grands.
Passons aussi sur une revue de Bayard pour la jeunesse,voici 1 ou 2 ans (Numero de Noel) comparant les policiers francais renvoyant les illégaux à … la police de Vichy !
Les crasseux de la gauche adore Che Guevara. Le Che, qui ne se lavait jamais. L’hygiène pour lui était un concept bourgeois.