« Sans Limites » : la série nous emporte dans le formidable voyage au long cours de Magellan

Sans Limites, l’expédition qui a changé le monde (en espagnol, Sin Limites, la expédicion que cambio el mundo), est une grande fresque crée et produite par Miguel Menéndez de Zubillaga (Paperboy) pour la plateforme de streaming d’Amazon.

2022 | 45 min | Drame, Historique

Titre original : Sin límites Espagne

Avec Rodrigo Santoro, Álvaro Morte, Sergio Peris-Mencheta

Bande-annonce en VO ici (liens 1 ou 7)

Magellan (Rodrigo Santoro) et Elcano (Álvaro Morte)

Synopsis

Le voyage épique de Juan Sebastián Elcano et Ferdinand Magellan autour du monde après leur départ d’Espagne en 1519. 237 hommes quittent l’Espagne, guidés par Fernand de Magellan. Ils ont soif de richesse, de reconnaissance et de célébrité. Seuls 18 d’entre eux reviendront vivants, sous le commandement de Juan Sebastián Elcano, personnage noble et charismatique. Trois ans de mutinerie, de trahisons, de faim et de mort les attendent.

Lien de visionnage en ligne ici

Magellan (Rodrigo Santoro)

Critiques

Avec Saint Louis, c’est mon personnage historique préféré. La série est fidèle dans son ensemble à l’épopée. Dommage que certains passages soient passés vite fait. Notamment, la mutinerie. La faute à un budget restreint. J’ai été conquis par la série. Un spectateur

Elcano (Álvaro Morte)

Faut-il la regarder?

 Oui, parce qu’elle relate une des expéditions les plus importantes de l’histoire de l’Occident et montre sans trop d’approximations les tenants et les aboutissants politiques, mais aussi religieux de l’aventure. Monarchies et Église étant au XVIe siècle très étroitement liées, il ne s’agissait pas que de découvrir des mondes nouveaux mais aussi, et surtout, d’étendre au motif de la philanthropie, la puissance et la gloire.

Oui, parce qu’au récit historique, s’ajoutent de multiples sous-intrigues, les caractères particuliers de chacun des principaux personnages, l’aspect scientifique – c’est tout de même au terme de cette équipée fantastique que sera entériné le principe selon lequel la Terre est ronde et pas plate… Oui, parce que la mise en scène est somptueuse, dans la veine de l’inoubliable Master and Commander de l’australien Peter Weir.

Oui enfin, parce qu’elle est servie par un casting remarquable. En tête, Rodrigo Santoro (Westworld), qui campe le charismatique Magellan, et Alvaro Morte (le célèbre Professor de Casa de Papel), spectaculaire dans celui d’Elcano. Le Monde

« Au commencement étaient les épices ».

 C’est ainsi que débute la biographie de Magellan par Stefan Zweig. Dans les quelques mots de ce remarquable incipit, tout est dit.

A l’époque de Magellan, on peut payer en grains de poivre, on peut acquérir du terrain ou des propriétés contre des épices. « Payer en épices » est devenu « payer en espèces ».

Magellan vise un petit archipel qui vaut de l’or : Les Moluques.

Le seul endroit au monde où poussent les clous de girofle.

Après avoir obtenu l’accord et le soutien royal du nouveau roi d’Espagne, le jeune Charles Ier, futur Charles Quint, Magellan lève une flotte de cinq navires : Le Victoria, le Trinidad, le Conception, le Santiago et le San Antonio et il part A la recherche d’un passage entre l’Atlantique et le Pacifique.

Quand le monde chrétien veut sortir des griffes du monde musulman

La nécessité absolue apparaît pour le monde chrétien de trouver de nouvelles voies maritimes. Les épices sont en effet devenues indispensables aux tables européennes mais leur acheminement est dantesque tant par son coût que par sa durée, plus de deux ans. Ce sont les musulmans qui ont le monopole du transport, du trafic devrait-on dire tant les droits sont élevés.

Après des mois de navigation puis de traversées de déserts à dos de chameau, les épices arrivent enfin, deux ans après leur cueillette, à Venise, au Rialto, où les européens viennent s’approvisionner. Toute l’Europe se ruine à ce jeu-là, sauf Venise bien sûr. C’est d’autant plus intolérable que ces épices si chères ne sont pas rares et coûtent très peu au premier acheteur.

Il faut donc trouver le moyen de les transporter soi-même, par bateau. Mais pour cela il faut trouver la route des Indes, ouverture vers les épices. Christophe Colomb avait cru y être parvenu mais ce n’était pas le bon continent…

Magellan a son idée. Il est persuadé qu’une route est possible au sud des côtes brésiliennes, lui permettant d’atteindre les terres des épices et de revenir à son point de départ sans faire demi-tour.

 » Il existe un passage conduisant de l’océan Atlantique à l’océan Indien. Je le connais, je sais l’endroit exact où il se trouve. Donnez-moi une flotte et je vous le nommerai et je ferai le tour de la terre en allant de l’est à l’ouest. »

Atlas nautique du monde . Cet élégant atlas de cartes portulans réalisé à Venise est généralement attribué à Battista Agnese et daté des années 1540. Il représente la totalité du monde alors exploré par les Européens : Europe, Asie, Afrique, et une bonne partie de l’Amérique, ainsi que les itinéraires des grands explorateurs portugais et espagnol. L’atlas de Battista Agnese célèbre les explorations européennes du monde, vues depuis Venise.

Ce document est un trésor, on peut le feuilleter  sur Gallica ici !

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