Il existe un objet parfaitement inutile, à la limite de l’absurde, probablement enfanté par un esprit désœuvré, mais que votre serviteur apprécie tout particulièrement : la boîte inutile.
Si Albert Camus avait été ingénieur, il l’aurait probablement conçue en écrivant Le mythe de Sisyphe.
Cette boîte se compose d’un boîtier sur lequel se trouve un interrupteur. Lorsqu’on presse ce dernier, le boîtier s’ouvre, puis une sorte de doigt mécanique en sort afin d’appuyer sur ledit interrupteur, pour refermer la boîte.
Cet objet est parfaitement superflu et ne présente d’ailleurs aucune utilité. Le seul objectif de ce système électronique consiste uniquement à s’opposer à votre volonté, un peu comme les courants induits en électromagnétisme, qui s’opposent par leurs effets aux causes qui leur ont donné naissance.
Cependant, il est aisé de devenir obsédé par cet objet. En effet, l’esprit humain ne peut s’empêcher de tenter de trouver une parade à ce qui semble être inexorable.
Ainsi, très rapidement, vous tenterez de prendre le mécanisme de vitesse, d’appuyer sur l’interrupteur en rafale, ou de déterminer s’il n’existerait pas, par hasard, un moment optimal pour appuyer sur ce bouton, qui permettrait de bloquer le système et d’en empêcher la fermeture.
À bien y penser, il n’y a pas vraiment grande différence entre cette boîte inutile et nos élections législatives ou européennes.
Quelle que soit l’ampleur du vote contestataire, qui tente de s’opposer aux partis dits « de gouvernement », ce sont toujours les mêmes que l’on retrouve à la fin du processus.
Après le charcutage de la carte électorale (pratique consistant à regrouper les circonscriptions tenues par les adversaires et à subdiviser les vôtres), voici les alliances contre nature, et les pseudo-fronts républicains.
C’est donc ainsi que l’insupportable arriviste Braun-Pivet est parvenue à sauver sa tête à la présidence de l’Assemblée nationale, et qu’un parti moribond comme Les Républicains, qui ne représente plus que lui-même, se retrouve en position de gouverner.
À tous les niveaux, nous retrouvons aux manettes les mêmes mignons, les mêmes insuffisants.
Vous pensiez avoir voté aux élections européennes dans le but d’envoyer un signal clair à l’Union européenne ? En réponse vous aurez la reconduction d’Ursula von der Leyen à son poste, et Michel Barnier comme Premier ministre, c’est-à-dire ni plus ni moins un des pires prévaricateurs de notre histoire politique nationale. |
En effet, Michel Barnier a consacré toute son existence à trahir son pays, et à organiser le contournement du vote populaire (n’oublions pas qu’il était un des membres du groupe Amato, dont la fonction fut de déterminer une stratégie alternative au refus d’une Constitution européenne lors du referendum de 2005).
Quoi que vous fassiez, quoi que vous votiez, vous verrez inexorablement revenir aux manettes les mêmes têtes à claques (ou leur clone), qui œuvreront toujours à la bonne exécution de la politique souhaitée par l’Union européenne, même si cela doit mener à la destruction totale de leur pays.
Vous ne voulez pas de l’accord de libre échange avec le Mercosur, qui va détruire ce qu’il reste de notre agriculture ? Eh bien vous l’aurez quand même car l’Allemagne en a décidé ainsi depuis le début.
Vous ne voulez plus de cette immigration galopante venue d’outre Méditerranée ? Dites-vous bien que vous l’aurez tout de même. Il suffit de regarder le succès mirobolant de G. Meloni en Italie, qui n’est même pas en mesure d’expulser une quinzaine d’indésirables, alors qu’elle en a naturalisés plus de 300 000. Nous suivrons le même chemin, c’est certain.
Les élections telles qu’elles sont actuellement ne sont qu’une vaste farce sans intérêt, semblable à notre boîte inutile, dont le but est de nous montrer que le carcan européen se refermera toujours sur nous, toujours plus serré, malgré toutes nos tentatives de nous en libérer.
La composition de cette Assemblée nationale, ainsi que de ce gouvernement, n’est ni plus ni moins qu’une gifle à la face des électeurs français, visant à bien leur signifier que leur opinion n’a plus aucune importance.
Le but ultime est de nous décourager de voter, de nous dépolitiser définitivement, afin que d’ici quelques années nous ne soyons plus gouvernés, mais tout simplement administrés.
Alain Falento
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Un jour pas si lointain, la France changera sans élections. Deux clans se retrouveront dans la rue, armés comme ils pourront. Celui qui gagnera règnera !
Vous ne me croyez pas ?… on en reparlera !
Avec les carambouilles et magouilles des dernières législatives, ça ne va pas motiver les foules.