Le carbone, la batterie et les desseins

Nous l’avions écrit au RPF, le carbone est une fable et nous avions expliqué pourquoi voici quelques semaines, voir le lien à la fin du texte. Mais plus on avance et plus cela se voit, parce que dans la pratique, il se passe exactement le contraire. Toute les décisions prises par ceux-là même qui veulent tout décarboner vont dans le sens du plus de carbone. La signature de l’accord de libre échange Mercosur va encore générer des millions de tonnes de marchandises de plus, transportées par cargos géants dont le simple déplacement d’une seule unité équivaut à l’ensemble des voitures d’un pays européen moyen. Le gaz, précédemment amené par pipe line, l’est dorénavant par méthaniers géants. Mais on a également en face de nous, d’immenses pays chez qui la fable ne prend pas, la Chine et ses pistes de ski en neige artificielle, la péninsule arabique et ses pays entièrement climatisés et on en passe. On peut y ajouter plus d’une centaine de volcans en éruption sur la planète, en permanence, des prévisions de croissance de l’ordre du doublement pour l’aviation commerciale et ainsi de suite.

C’est dans ce contexte que le gouvernement lance sa campagne de publicité pour inciter le quidam à acquérir « une voiture d’occasion plus récente », pour obtenir sa petite vignette Crit-Air 1, qui lui permettra d’avoir le droit de se déplacer dans la ville qu’il habite et où il paye ses impôts. Ainsi, le réchauffement climatique dépend uniquement de l’automobiliste européen, sommé de casser sa tirelire pour changer le climat de dans cinquante ans. Ce n’est même plus une infamie, c’est à hurler et le pire est que des gens vont encore y croire et se conformer pour se donner des airs de bons citoyens.

Cette Europe de dirigeants devenus fous sait pourtant que le carbone n’est qu’une fable, ils l’ont inventée. Cette fable a permis de mettre en place un système de taxes et de compensations qui rapporte des milliards, le tout, pour arriver à la suppression des voitures thermiques en 2035, ce qui est une façon déguisée de liquider l’industrie automobile européenne, du moins ce qu’il en reste. Parce qu’en plus, au moment où elle décide de supprimer les voitures thermiques, par la voix de Von-der-Leyen, cette Europe sait que les Chinois sont en avance et que l’industrie européenne de l’électrique est carrément débordée. Qu’importe, elle fait ce qu’elle sait faire de mieux : taxer. Et donc la taxation des voitures chinoises va entraîner une guerre commerciale dans laquelle nous sommes sûrs de perdre, parce que nous ne nous sommes pas donnés les moyens de la gagner, par les investissements et la recherche et développement et parce que le marché européen devient de moins en moins intéressant, avec ses 300 petits millions d’automobilistes. Que nous restions au thermique ou que nous passions à l’électrique, industriellement, nous perdons la bataille.

Quand on sait que la fabrication des batteries, la durée de vie courte des voitures électriques et leur recyclage ne font pas de cet engin un compromis plus écologique que celui des véhicules thermiques, on se demande bien pourquoi on va dans cette direction !

Il faut chercher la réponse ailleurs, sur deux axes. Le premier nous est donné par Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui ne cache pas sa volonté farouche « d’emmerder » les automobilistes et d’expliquer que son truc à elle n’est pas l’électrique ou le thermique, mais plus de voiture du tout. Le résultat est là, les Parisiens quittent Paris, excédés, les Français quittent la France également, du moins, ceux qui en ont les moyens. La France se retrouve donc à perdre son élite productive pour la remplacer par des réfugiés sans formation et qui se retrouvent dans trois secteurs : les emplois sous-qualifiés, la vie aux allocations, la délinquance… même si la télévision arrive de temps en temps à mettre en spectacle, une belle réussite professionnelle.

Plus de voiture du tout pour beaucoup, elles sont d’ailleurs hors de prix et pour les autres, un engin électrique en forme d’ordinateur à roulettes, avec cette fois, des objectifs bien plus sombres, le second axe. Programmable à distance, cette voiture pourra être, en fonction des événements ou des profils, sectorisée, un rayon de 20 kilomètres autour de chez soi, par exemple, ou ralentie à loisir, pas plus de 60 km/h, ou avec une limitation du nombre de kilomètres par mois, avec une gestion de la totalité du parc automobile pouvant être centralisée dans un PC et effectuée à coups de souris informatique. Ne riez pas, la technologie existe déjà. Le tout en plus de nous géolocaliser en permanence et même d’écouter les conversations dans l’habitacle. La mise en place de ce système digne de la science fiction pourra se faire à partir d’une masse critique d’utilisateurs, tout comme les restrictions de vie aux personnes non vaccinées, pendant la crise Covid, ont pu être mises en place à partir d’un pourcentage suffisamment significatif de personnes vaccinées. Avec seulement 20 à 30 % de personnes vaccinées, les restrictions concernant les bars, restaurants, cinémas, théâtres, etc, n’auraient pas pu trouver la moindre légitimité. Avec les voitures électriques gérées par des ordinateurs qui échappent aux conducteurs, ce sera ce même principe de la masse critique. Quand il y a aura suffisamment de gens roulant en électrique, on pourra arbitrairement priver les autres de ce qui restera de thermique et passer à une gestion, possiblement punitive, du parc électrique sous dépendance d’un logiciel de gestion. Il va être urgent de se défaire de cette « programmation écologique » qui n’a d’écologique que le nom, mais qui à l’évidence, débouche sur bien d’autres desseins.
 

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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