Charlie-Hebdo en grande forme : quelques dessins cruels et hilarants…

Je sais que certains ne sont pas Charlie et je peux le comprendre. Certaines caricatures ont choqué, elles ont pu tourner en dérision des patriotes ou des victimes innocentes.

https://resistancerepublicaine.com/?s=charlie

A la réflexion, cependant, j’ai fini par me ranger au point de vue superbement défendu par Niko :

https://resistancerepublicaine.com/2023/07/19/moi-jadore-lhumour-de-charlie-hebdo-meme-quand-il-parle-demile/

La vie est d’un cynisme absolu et l’humour de Charlie se nourrit aussi de ce cynisme, bravant tous les interdits.

Charlie Hebdo nous provoque et révulse comme les Surréalistes ont provoqué et révulsé, comme un Delacroix provoquait et révulsait en son temps, et bien d’autres.

Pouvoir tout représenter, rire de tout, même du pire, c’est peut-être le signe de la modernité aussi. Tous les blasphèmes sont permis, même les blasphèmes « moraux », l’atteinte aux dogmes de la civilisation, de l’humain, parce que l’époque est faite de cela. Tous nos repères ont volé en éclats.

Et s’il y a un temps pour rire, il y a ensuite un temps pour agir et faire son choix de civilisation pour aujourd’hui et pour demain. Un temps qui est peut-être derrière nous dès lors que certains choix de société semblent irréversibles. C’est aussi ce cynisme qui peut animer la caricature : tout semble perdu.

Il me semble qu’actuellement, Charlie Hebdo est bien plus dur avec nos ennemis qu’avec les patriotes. Les caricatures sont virulentes, fortes, d’une provocation terrible et jubilatoire… Charlie associe le fait divers et le fait politique, agit comme un inconscient médiatique, un mélange d’impressions issues d’un actualité où le chaos du hasard fusionne avec les froids calculs de la Macronie par exemple.

Et l’humour naît de là, de cet inattendu, ou au contraire de la pique bien lancée qui met le doigt là où ça fait mal, et parfois sourire en même temps.

Une du 9 octobre 2024 : Mélenchon, un islamiste armé d’un couteau, un porteur de drapeau « palestinien » avec son keffieh poursuivent dans une course commune un juif porteur d’une kippa discrète et au nez plat (à rebours de la caricature antisémite au nez crochu) :

La semaine suivante, le 16 octobre, le dessin « les profs prix Nobel de la paix » parle de lui-même… Kefieh, voile, drapeau palestinien, couteau ensanglanté brandi par une racaille casquette à l’envers…

Le 7 août, une caricature de Léon Marchand en grenouille dont « on n’a pas fini de bouffer ». Léon Marchand incarne le jeune Français « idéal » (un esprit sain dans un corps sain) et prometteur. Il mérite le plus grand respect. Les médias ont choisi de mettre son image en avant. C’est une figure rassurante. Sauf que dans la France de Macron, cette jeunesse se fait tuer par des sauvages sous OQTF non expulsés. Philippine, du même âge que Léon Marchand, en est l’exemple criant. Derrière la vitrine Léon Marchand, utile à faire avaler la facture des Jeux olympiques aux Français, il y a l’arrière-boutique Macron peu reluisante…

Le 4 septembre, le dessin « Matignon, les consultations continuent » a suscité l’ire de certaines harpies « féministes »… et pourtant, il se moque de Macron et sûrement pas de Gisèle Pélicot, victime, droguée par son ex-mari, dans le procès des viols de Mazan.

Macron, qui a mis 51 jours à nommer un premier ministre – de même que 51 accusés sont jugés pour les viols dans l’affaire Pélicot – est dépeint nu en train de filmer Marianne se faisant violer par 51 « prétendants » pendant son sommeil profond…

Oui, sous Macron, Marianne est dans le coma, l’idée est géniale, et ceux à qui on a proposé le poste ne la respectent pas…

Quant à dépeindre Macron comme un pervers manipulateur, qui cela peut-il choquer ?

Que les patriotes se prennent aussi des piques, que toutes les religions y passent, que des victimes soient parfois l’objet des dessins caricaturaux, moins pour se moquer d’elles que de l’ironie tragique de l’existence, est une façon de défendre une liberté d’expression absolue.

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11 Commentaires

  1. « il se moque de Macron et sûrement pas de Gisèle Pélicot »
    Si on veut… Un peu limite quand même !

  2. Malgré le droit à la liberté d’expression, ce torchon est un ramassis de sales gauchiasses, qui d’ailleurs, prennent beaucoup de gants, quand il s’agit d’écorner l’islam, mais s’en donnent à coeur-joie pour tous les autres. Pensez également aux proches et familles des victimes de meurtres horribles.

  3. 100% d’accord.
    Quand cet espace de liberté disparaîtra les lumières seront éteintes pour très longtemps.
    C’est exactement pour ça que les terroristes l’ont attaqué.

    • Mauricette, la liberté n’est pas de faire n’importe quoi, dans ce cas cela s’appelle l’anarchie mais certainement pas la liberté!

  4. Bravo Mr Maxime pour l’article. La liberté d’expression doit demeurer inviolable!
    Il n y a pas de dignité humaine sans la liberté, et la liberté de s’exprimer,du moment qu’on n incite pas à la haine, est l’ alpha et doit prévaloir dans tous les cas!

  5. On a le droit de ne pas aimer ?
    Ce torchon a la reputation de n epargner personne.
    C est faux : les dessins touchant a la foi chretienne sont 1000 fois plus reugnants que ceux touchant a la foi musulmane.
    Les fameuses caricatures de Mahomet ? Du touche pipi a cote. SEUL un dessin representant Mahomet avec une bombe en guise de turban pouvant faire tiquer.
    Et encore !
    Pourtant ,cela n a pas reussi a juguler la haine des musulmans…
    Depuis,CH prefere se cantonner a cracher a la gueule des chretiens.
    C est tellement plus confortable !

    • Le sens des priorités : pour Charlie Hebdo il s’agit de mettre en garde contre « l’extrême droite identitaire » au moment où une enseignante est giflée par une élève qui refuse d’enlever son voile

  6. D’accord avec vous. Si choquer est leur fond de commerce, il y a derrière ces caricatures une pensée profonde qui devrait faire réfléchir. Je n’ai jamais été lecteur de Charlie Hebdo, quelques uns lorsque j’étais très jeune mais c’était à la mode de l’époque chez les ados et c’était fluide glacial il me semble. A l’époque déjà j’avais du mal à comprendre qu’on puisse faire de l’humour avec des tragédies. C’est pourtant la raison d’être d’une carricature politique. Tant que nous aurons des journaux comme Charlie Hebdo nous serons en démocratie. Même s’ils nous égratignent souvent.

  7. Si gagner sa vie est d’inciter la haine, alors Charlie doit s’en mettre plein les poches! Quel beau métier que celui de profiter de l’actualité pour se faire du blé ! Crtiquer, tout le monde peut le faire, mais apporter des solutions est plus délicat ! Ce journal me répugne car le plus souvent, leurs attaques sont gratuites et n’ont pour but que de choquer, la bonne méthode pour faire parler de soi, comme l’a fait Gainsbourg en brûlant un billet de 500 francs.