« Sans préférence nationale, il n’y a pas de nation »

Pierre Manent, proche de Raymond Aron, passionné par Tocqueville, complètement à côté de la plaque sur les musulmans à qui il voudrait que l’on permît de vivre comme en pays d’islam à la condition qu’ils acceptent la libre critique et de l’islam et de leur culte et d’eux-mêmes, est néanmoins lucide sur notre époque :

En 2022, il déclare : « Je n’ai jamais vu aussi peu de liberté intellectuelle qu’à notre époque. Avant, certes, le communisme régnait dans l’université, mais le pouvoir était à droite. Aujourd’hui, toutes les institutions, les universités, les médias d’État sont en proie à la même idéologie progressiste. L’opinion dominante n’a plus d’ennemis. Nous n’existons que comme quelque chose qui doit disparaître. Un homme de droite des années 1960 recevait plus de respect de la part des communistes que de la part des progressistes libéraux d’aujourd’hui ». Jugeant a posteriori sa carrière à l’EHESS, il considère : « Je ne sais pas si je pourrais y entrer aujourd’hui »3. Source wikipedia.

Je retiens essentiellement du long entretien de Elisabeth Lévy et Céline Pina avec  le philosophe Pierre Manent sur Causeur(article réservé aux abonnés) les 5 phrases encadrées ci-dessous. Il est évident que Pierre Manent, comme résistance républicaine, pense que c’est l’islam qui empêche de faire nation…

Sans préférence nationale, il n’y a pas de nation.

La France aura, elle a déjà une partie musulmane.

Si cette part continue de croître indéfiniment, il n’y aura de paix pour personne.

Pardonnez-moi de le dire ainsi, mais la laïcité n’y fera rien.

On ne peut faire sa part à l’islam sans limiter la part de l’islam, et on ne peut limiter cette part sans rétablir la légitimité politique de la nation.

Il me semble que ces 5 phrases contiennent la solution que la France devrait mettre en oeuvre… si des patriotes arrivaient enfin au pouvoir chez nous/quand des patriotes arriveront enfin au pouvoir chez nous.

Que du bon sens.

Le retour à la nation, et donc la disparition de l’UE, comme le prônent de plus en plus d’Européens, humbles ou puissants. C’est la seule solution pour sortir de l’enfer et du marasme. Le Frexit ! Vite ! 

L’islam : il y a déjà trop de musulmans en France pour préserver l’équilibre fragile entre communautés. L’islam est conquérant par essence, il faut donc obligatoirement stopper l’immigration venant de pays musulmans, pour respecter la nation française, d’essence et chrétienne et laïque. 

La paix : elle ne dépend ni des lois, ni de mesures cosmétiques, elle dépend juste d’un équilibre de forces ou plutôt de la limitation de l’islam et du nombre de ses prosélytes sur notre sol. 

La nation : c’est la réunion de ceux qui sont nés (nation, de nascor, naître, en latin) sur le même territoire, dans le même pays. C’est la vieille loi naturelle que l’on retrouve aussi dans la jungle. Les éléphants ont leurs territoires, les tigres aussi, l’homme qui s’est émancipé de la nature a besoin lui aussi d’attaches, territoriales, civilisationnelles, linguistiques. C’est le pays, sa langue et ses frontières qui délimitent la nation.

Or, comme le dit Pierre Manent, nous ne nous retrouvons plus, nous ne savons plus ce qu’il faut penser, croire…  «Les piliers porteurs de notre fabrique morale ont lâché»

L’image est très juste. Oui nous vivons actuellement sur un socle instable, il n’y a plus de piliers. C’était plus simple, forcément, au temps où il était bien vu et même indispensable de croire ou de faire semblant, sauf à être mis au ban de la société et d’être enterré dans la fosse commune, comme un chien. Nulle envie ici de revenir à ces temps obscurs où la fameuse morale chrétienne permettait essentiellement aux puissants de régner sur un peuple obéissant  tout en accumulant vilénies et

Ci-dessous le début de l’entretien dans Causeur

Profondément marqué par le 7-Octobre, le philosophe voit avec horreur un antisémitisme politique s’installer en France. Pour lui, protéger nos libertés et définir une règle du jeu commune avec les musulmans exige avant tout une réaffirmation de la communauté politique nationale qui s’est effacée devant les droits des individus.


Causeur. Dans Situation de la France, rédigé après les attentats de janvier 2015, vous vous interrogiez sur notre rapport à l’islam, devenu une réalité européenne. Et vous observiez le désaccord entre l’opinion moyenne occidentale et l’opinion moyenne musulmane. Or, dix ans après et singulièrement depuis le 7 octobre 2023, il est évident que ces désaccords sont des fractures abyssales. Pour prendre un seul exemple, selon une étude IFOP de décembre 2023, 45 % des Français musulmans considèrent que le 7 octobre est un acte de résistance. Est-il trop tard ?

Pierre Manent. Il était déjà tard en 2015, c’est encore plus tard aujourd’hui. Surtout qu’après le 7 octobre, la question n’est pas seulement l’islam, mais l’existence d’un parti politique démocratique qui a choisi délibérément, gratuitement, de faire de la haine d’Israël au sens large, c’est-à-dire à la fois de l’État d’Israël et du peuple juif, le fédérateur de son projet politique.

Gratuitement, c’est vite dit, car cette orientation répond à un calcul électoral. Ce qui nous ramène à l’islam ou à certaines expressions de l’islam. Si LFI flatte les sentiments antijuifs et anti-israéliens, c’est qu’ils existent.

En effet, ils travaillent avec le matériau disponible. Cela fait longtemps qu’ils ont choisi de s’appuyer sur l’immigration musulmane pour prospérer en faisant grandir ce nouveau peuple dont ils entendent prendre la direction. Cependant, ils n’étaient pas obligés d’aller aussi loin après le 7 octobre. Ils pouvaient flatter la clientèle musulmane, comme les politiques flattent leur clientèle mais là, ils ont fait vraiment un saut qualitatif, si j’ose dire. Maintenant qu’ils se tiennent clairement à cette nouvelle position, eh bien, en effet, la situation générale est changée. Pour la première fois depuis la guerre, nous avons affaire à un antisémitisme politique explicite. C’est une rupture délibérée avec les présupposés partagés jusqu’ici par tous les partis.

Quelle conséquence cela a-t-il pour la communauté nationale ?

Cela veut dire que nous avons un problème majeur à affronter. La réaction de l’opinion française n’a peut-être pas été particulièrement brillante, mais pas non plus particulièrement odieuse. En comparaison de ce qui s’est passé aux États-Unis et au Royaume-Uni, la population française dans sa grande majorité a été plutôt décente. Cependant, tout cela est très fragile, car d’un côté, il y a des gens qui savent ce qu’ils veulent, et qui le veulent vraiment, et d’autre part, le plus grand nombre des Français qui ne savent pas trop ce qu’ils veulent, parce qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils pensent.

Depuis 1945, la politique européenne est surdéterminée, voire obsédée, par la mémoire de la Shoah. Et pourtant, même le 7 octobre n’a pas fait consensus.

À partir des années 1960, la Shoah est venue au centre de la conscience de soi des Occidentaux. Mouvement juste et nécessaire, mais exposé à des détournements. Par passion ou calcul, des militants de causes diverses voulurent s’approprier le crime par excellence. D’où l’importance du mot « génocide ». Aujourd’hui, dans beaucoup d’institutions universitaires, si on n’accepte pas de qualifier de génocide l’action du gouvernement israélien à Gaza, on est exclu de la discussion. Dès lors que le mal par excellence est devenu le critère exclusif d’orientation, toutes les misères de l’humanité sont happées par l’attraction de ce mal, et chaque groupe souffrant est entraîné à revendiquer d’être lui aussi victime de ce mal.

Depuis qu’on a vaincu Hitler, il est partout.

Pour être digne de votre haine, il faut que votre ennemi ressemble à Hitler.

Tout crime est Auschwitz en quelque sorte.

Voyez comment tout crime, tout délit même, est regardé à la lumière du crime ultime. Y compris dans des domaines qui n’ont aucun rapport direct à la politique. Ainsi, l’inconduite sexuelle est jugée dans l’horizon du viol.

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https://www.causeur.fr/pierre-manent-7-octobre-les-piliers-porteurs-de-notre-fabrique-morale-ont-lache-292804

 

 

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3 Commentaires

  1. La préférence nationale est aujourd’hui à l’image de l’équipe de France de foot, elle va aux migrants, aux enfants de migrants. Au dernier match, il y avait 10 joueurs noirs et 1 blanc dans l’équipe de foot nationale.. Cela heurte le français de souche que je suis, ne reconnaissant plus le pays, et ce n’est pas une question de couleur de peau, mais c’est révélateur de la réalité de la représentation nationale en matière de foot qui est aujourd’hui d’origine africaine. Les français souches sont tout de même la résultante de ce qui a construit ce pays, on est en train de le déconstruire… on déconstruit toute forme de patriotisme français… alors que les allemands c’est pas encore le cas, eux ont une fierté d’être allemands, ils ont un noir dans leur équipe de foot pour 10 blancs.. La France s’autodétruit aujourd’hui, il faut virer Macron, et sortir de l’UE… autrement toute la société à terme sera à l’image de l’équipe de France de foot

  2. La nation française dans une large mesure est devenue un troupeau aveugle, sourd et docile. Il faut constater aussi que la liberté d’expression a été muselée depuis 1981 et encore plus sous l’actuel locataire de l’Élysée. Heureusement qu’il reste des résistants, dont à RR, avec à sa tête notre admirable présidente malgré toutes les tracasseries dont elle est l’objet. La situation est grave, aujourd’hui plus qu’hier, et bien moins que demain si rien n’est fait.

  3. La guerre sur notre sol est alimenté par cet antagonisme entre la loi des hommes et celle d’un dieu .Si nous voulons retrouver La PAIX qui régnait sur notre sol avant l’arrivée de ces prosélytes islamique seule leur disparition totale la ramènera .Comment faire nation quand deux systèmes politiques ayant des essences diamétralement opposés cohabitent sur un même sol .Auben les enculeurs de chèvres , comment le dire autrement