Retour de “l’extrême-droite” en Autriche !
 Ça va jaser !

 

 En Autriche, voilà que l’emporte nettement la prétendue extrême-droite avec le FPÖ,  le « Parti de la Liberté de l’Autriche » ! Toute la gauche française va se réjouir et se gausser de tous ceux qu’elle qualifie d’« extrêm’droit’ » dans ce pays qui rappelle… l’un de ses enfants maudits !

Sauf que l’Autriche n’est plus hitlérienne ! Et depuis longtemps, depuis 1945 !
Ce pays a effectivement un passé « attaché » au souvenir de l’un de ses enfants, Hitler ! Ce dernier y est en effet né en 1913, à la veille de la première guerre mondiale ; il s’est retrouvé à 24 ans migrant ! Oui, Hitler a lui aussi été un émigré !!! Mais où a-t-il bien pu migrer ? En Allemagne ! Quand on vous dit que certains migrants fou.tent la merde dans le pays où ils débarquent, lui, il y a foutu un sacré merdier ! Et un maximum !

..
Et quand, lors de la seconde guerre mondiale, il est revenu en Autriche, à la nationalité de laquelle  il avait pourtant renoncé  en 1925-, il a imposé à son pays natal (il doit y avoir une explication psychiatrique)   son joug hitlerien jusqu’à la fin des hostilités !

Même si l’Autriche a complètement oublié son passé de « fureur », il ne manquera pas certains à gauche de le rappeler à l’aune de la faiblesse de leurs connaissances sur l’Histoire de l’Autriche.

.
Donc l’essentiel, pour nous en ce XXIe siècle, est la victoire aux législatives de dimanche de la droite autrichienne emmenée par Herbert Kickl, le chef du FPÖ donc le « Parti de la Liberté de l’Autriche », victoire que le Figaro de ce lundi qualifiait de « Triomphe » mais en ajoutant ce bémol en sous-titre :
« Malgré sa victoire historique, le FPÖ devrait avoir du mal à former une coalition. »
Le Figaro note tout de même que… 
« Pour la première fois dans l’histoire de l’Autriche contemporaine, le parti d’extrême droite FPÖ est arrivé en tête dimanche des élections législatives. » Et il « remporte une nette victoire, avec 29%, et améliore son score de 13 points par rapport au scrutin de 2019. »

Et surtout, c’est une victoire sur le parti au pouvoir :
« Avec 26% des voix, le parti conservateur ÖVP du chancelier Karl Nehammer ne pointe qu’à la deuxième place (…) en recul de 11,2 points. »
« Le FPO a écrit l’histoire », s’est félicité son secrétaire général, Michael Schnedtlitz, qui en a remercié celui à qui revient cette victoire à savoir le nouveau responsable de ce parti : Herbert Kickl. 
« Ce dernier est parvenu à normaliser son parti – ainsi que ses idées – dans la vie politique autrichienne. Sous l’empreinte de ce dernier, le FPÖ est devenu un parti profondément nationaliste. »

Le Figaro précise que ses électeurs sont « anti-migrants » et « portent volontiers leur racisme en bandoulière » tandis que « leur leader Herbert Kickl se déclare partisan d’une «remigration» pour les étrangers « qui pensent ne pas devoir respecter nos règles ».
Remigration est un concept forgé par ce mouvement identitaire. Ce à quoi Robert Kickl répond : « Je ne vois pas du tout ce qu’il y a de mal dans ce mot. »

.

« Au parlement européen, le FPÖ siège avec le Rassemblement National et le Fidesz hongrois de Viktor Orban. » 
Mais, fait remarquer le Figaro,  
« Pourtant Marine Le Pen avait exclu de siéger à Strasbourg avec l’AfD allemand précisément parce que des responsables de ce parti prônaient la «remigration». »

Or, surprise agréable 
« Dimanche soir, la chef de file du Rassemblement national a salué sur X la victoire du FPÖ, y voyant après les scrutins italiens, néerlandais et français une «lame de fond» qui «confirme partout le triomphe des peuples».

Le Figaro tient à préciser que…
…« Même si un ancien dirigeant SS (Friedrich Peter) en fut l’un des présidents, la formation prend soin néanmoins de tenir à distance sa branche néonazie. À l’inverse, celle-ci reste assez visible dans certains länder allemands de l’ex-RDA. »

« Hostile aux sanctions contre la Russie, » le FPÖ se montre par ailleurs conspirationniste : 
« Durant la pandémie, Herbert Kickl a accusé l’Organisation mondiale de santé (OMS) de «vouloir former un nouvel homme».

Il se déclare, en outre, contre la « folie du genre et le culte de l’arc-en-ciel » à savoir le mouvement LGBT.

.
Mais cette nette victoire ne présage nullement « qu’Herbert Kickl, le leader du parti, sera investi chancelier de la République fédérale. » Car il « doit trouver d’autres partenaires pour gouverner et les candidats potentiels sont très peu nombreux. »
En outre, le président autrichien Alexander Van der Bellen du parti Verts, « devrait logiquement refuser à Herbert Kickl le privilège de former un gouvernement, » tout simplement en faisant valoir que Kickl « ne recueille pas sa « confiance ». »
Le seul autre responsable autrichien avec lequel Kickl pourrait proposer de former le second parti de cette coalition est l’actuel chancelier, Karl Nehammer ! Sauf que celui-ci ne veut pas être le « second du kalif » mais le « kalif » lui-même ! Car il « nourrit une forte animosité à l’égard du personnage Kickl. (…) Si son veto devait se confirmer, les membres du FPÖ devraient alors renoncer à investir leur dirigeant pour espérer pouvoir gouverner »

Mais, selon le Figaro, « ce scénario est peu probable compte tenu du culte du chef dont Herbert Kickl fait l’objet parmi ses troupes. »

Cela alors que « certains milieux d’affaires affichent volontiers leur préférence pour une coalition entre conservateurs et extrême droite » même avec le deuxième du scrutin comme Chancelier.
« Au nom du respect d’un cordon sanitaire de plus en plus fragile, » cela « pourrait conduire l’OVP de Karl Nehammer à former une grande coalition avec le parti social-démocrate (SPÖ). » Et cela bien que ce parti ait «  enregistré le pire score de son histoire (21 %). »
En outre… 
« Les programmes économiques des deux sont également divergents et l’ajout d’une troisième force libérale devrait être nécessaire : ainsi l’Autriche serait pour la première fois dotée d’une coalition tripartite. »

.
Conclusion pour le Figaro :

« …cette constellation n’augure pas d’une grande stabilité. »
Que reste-t-il à Herbert Kickl, vainqueur de ces législatives autrichiennes ?
Dans ce cas, il « attendrait son heure. » 
Le Figaro s’avance en précisant que…
« Le vainqueur des élections caresse un objectif politique qui semble peu compatible a priori avec la tradition démocratique de la République autrichienne. »

Mais quel serait cet objectif politique si peu compatible avec la tradition de cette République ? Celui annoncé par Hrbert Kick lui-même : «Nous menons une lutte de libération contre le système. »

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

 

 161 total views,  161 views today

image_pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


6 Commentaires

  1. Certain média comparent la victoire du FPO a l’acceptation de l’Anschluss de 1938 avec les nazis !….faudrait peut être pas oublier que la grande majorité des autrichiens ont connu la grandeur et la puissance de l’empire austro-hongrois, disparu que depuis 1918 !…ils pensaient faussement d’ailleurs que l’alliance avec la grande Allemagne leur redonneraient la puissance vielle d’à peine 20 ans ce que la majorité de journaliste sont incapable de faire la liaison !…l’arrivée du FPO n’à RIEN A VOIR avec la situation actuelle !…mais il est tellement plus confortable de revenir plus de 80 ans en arrière pour stigmatiser les populations d’aujourd’hui !

    • Bonjour,

      Oui, d’ailleurs c’est une grande erreur de Clemenceau d’avoir voulu la fin de la Double Monarchie : beaucoup d’historiens de l’Europe centrale pensent qu’elle aurait été un obstacle sérieux à Hitler si elle avait survécu …

      • Vous avez raison, malgré mon admiration pour lui je pense que c’est une grave faute de Clémenceau due à son idéologie radicale bouffeuse de curés et de têtes couronnées. D’autant que le jeune empereur Charles était très ouvert, moderne et pacifique. Vive l’Autriche.

  2. Extrême droite ?? Extrême droite, il n’y a rien d’extrémiste chez els patriotes d’autre que de vouloir vivre selon les valeurs humaines héritées en voulant les transmettre..
    Je suis à chaque fois outré par ce terme utilisé pour qualifier quoi de plus normal.
    C’est le parti politique de Macron est un parti hyper extrémiste, celui du déficit public, celui du laxisme judiciaire, celui de l’insécurité et du désordre. LFI aussi sont des extrémistes en volonté d’islamiser la France, et agresser tout patriotisme en France, en plus de vouloir détruire la culture et les valeurs chrétiennes françaises pour un No Man’s land