La Chine semble tiraillée entre une politique interne qui doit faire face aux tensions liées à la cohabitation avec la minorité musulmane des Ouïghours et une politique internationale qui doit tenir compte de ses intérêts commerciaux.
Vraisemblablement pour améliorer son image à l’étranger, la Chine a ainsi décidé, selon Slate.fr, d’ouvrir un « Disney musulman ».
http://www.slate.fr/story/118043/oublier-ouighours-disney-musulman
Il me semble que les medias nous présentent le problème interne de la même façon qu’ils le font s’agissant des Rohingas de Birmanie, par exemple : une ethnie de musulmans qui subirait une assimilation forcée, se trouverait opprimée et chercherait à s’émanciper.
C’est ce qu’on peut lire sur RFI.fr :
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20150730-erdogan-chine-sort-ouighours-sujet-fache
La question des Ouïghours dépasse les frontières chinoises, puisque l’année dernière, des violences ont eu lieu au consulat de Thaïlande, en Turquie, pris d’assaut aux cris de « Allah » « akbar » pour exprimer un sentiment anti-chinois :
http://www.lalibre.be/actu/international/turquie-violences-antichinoises-en-soutien-aux-ouighours-559eb6f13570c685853d33b7
La Chine réalise déjà d’importantes exportations de viande halal vers l’Asie et le Moyen-Orient :
http://www.leberry.fr/france-monde/actualites/a-la-une/international/2016/04/28/chine-le-halal-s-exporte-bien-mais-sa-certification-pose-probleme_11891258.html
De plus, la Turquie et la Chine devraient intensifier leurs relations économiques :
http://aujourdhuilaturquie.com/fr/commerce-exterieur-apres-son-ouverture-avec-liran-la-turquie-se-tourne-vers-la-chine/
Qu’il s’agisse de crise migratoire ou d’intérêts économiques, il semble donc toujours nécessaire de sortir la brosse à reluire pour traiter avec la Turquie d’Erdogan…
Commerce extérieur : Après son ouverture avec l’Iran, la Turquie se tourne vers la Chine
Ankara poursuit sa recherche de nouveaux partenaires commerciaux. Après l’envoi d’une délégation commerciale à Téhéran il y a quelques jours, la Turquie intensifie ses relations économiques avec Pékin. C’est dans ce contexte que la Banque de Chine va ouvrir une filiale à Istanbul.
D’après la déclaration du vice-Premier ministre turc chargé de l’économie, Mehmet Simsek, l’Agence de réglementation et de surveillance du secteur banquier (BDDK) a consenti, le lundi 02 mai 2016, à l’implantation de la Banque de Chine en Turquie. Il s’agit de l’une des plus grandes banques mondiales. Toujours d’après le ministre, la filiale, qui s’établira à Istanbul, permettra de renforcer la « concurrence dans le secteur bancaire de notre pays ».
Quelques jours avant, une délégation de 70 personnes de la Chambre de l’Industrie d’Istanbul (ISO) a été envoyée à Téhéran, reçue par l’ambassadeur turc sur place, afin de rencontrer 202 représentants d’entreprises iraniennes. D’après le président de l’ISO, Erdal Bahçivan, la résolution des différends entre les deux pays devrait engendrer un volume commercial turco-iranien de 100 milliards de dollars.
Pourtant, au mois de juillet 2015, Ankara dénonçait le sort des Ouïghours, une minorité turcique musulmane en Chine, accusant notamment Pékin de leur interdire le ramadan. Du côté iranien, les sanctions internationales et les désaccords diplomatiques avec la Turquie ont longtemps mis un frein à leur coopération économique.
Il semble donc qu’après avoir rompu avec l’Egypte, la Syrie et la Russie, les autorités turques cherchent à l’Est de nouveaux partenaires commerciaux, notamment auprès des grands émergents asiatiques.
Kiymet Altan
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La Chine se couche …..pour le fric.
Et oui, capitalisme quand tu nous tiens !!!…………
Méfiance avec les chinois nous ne savons pas à quel jeu ils jouent avec les musulmans .,ça commence par l’ouverture d’une banque , après des accords commerciaux sur des produits de nécessités ,après après ils passeront un accord de coopération militaire avec ce que cela implique , donc je dis MEFIANCE .